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 When an essay leads to drama. { Caleb / Helen }

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AuteurMessage
Caleb Landsher
Caleb Landsher
Monsieur Parfait
22 janvier 1977 - 14 août 2011
JE SUIS : Masculin J'AI : 35
ENTERRÉ LE : 14/08/2011
PROCHES EN DEUILS : 1478
AVATAR : Henry Cavill


† AVIS DE DÉCÈS †
RAISON DU DÉCÈS:
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MessageSujet: When an essay leads to drama. { Caleb / Helen }   When an essay leads to drama. { Caleb / Helen } EmptySam 28 Avr 2012 - 10:09

Le retour à Skyline ne s'était pas fait sans un peu de réticence, mais il avait bien fallu rejoindre cette maudite civilisation cosmopolite de mort-vivants dénués de sagesse. A son arrivée, Caleb s'était fait discret. Le tremblement de terre avait fait des dégâts. La ville n'avait aucune règlementation anti-sismique, apparemment ; une autre improbabilité monstrueuse, qui prouvait à quel point on pouvait délaisser les risques et la communauté dès qu'on savait qu'on ne mourrait pas vraiment, même dans le pire des cas.
Caleb avait peur de la mort, de l'oubli. Il avait peur de perdre tout ce qui faisait de lui ce qu'il était, et il refusait de laisser d'autres souffrir par négligence. La négligence et l'inconscience, voilà deux facteurs qui avaient emporté bien des personnes et failli lui coûter sa première mort, il y avait des mois de cela. L’Écossais en gardait le souvenir vivace, des cicatrices qui le répugnaient, et une rancœur sans limite. Heureusement, il savait que Len, elle, n'avait pas souffert. Dans sa tentative désespérée, il avait permis à celle qu'il aimait de s'en tirer sans mal. Même s'il faisait tout pour l'oublier, elle, il ne regrettait rien.

De cette expérience était pourtant né quelque chose, un petit livre de deux-cent pages qui mettait le feu à Skyline, son administration, mais aussi ses administrés. Un pamphlet sans douceur qui mettait à nu les négligences du système du monde des morts en matière de sécurité, et l'attitude complètement désaxée et illusoirement héroïque de ses habitants. Ce n'était pas parce qu'on ne pouvait pas mourir physiquement qu'on ne pouvait mourir. Cette journée avait été un désastre, mais aussi un scandale. Personne n'aurait dû laisser ce fou errer si longtemps. Dans le monde où Caleb avait été flic, ce genre de détraqué est sous surveillance et ne pourrait pas prendre ainsi en otage un centre commercial. C'était triste à dire, mais Big Brother avait parfois du bon. Dans l'homme qui avait failli le faire disparaître ce jour-là, il avait reconnu l'image, en pire, de celui qui l'avait tué la première fois. Caleb avait une certitude à ce jour : il ne pourrait pas mourir d'une mort paisible, ses morts étaient à l'image de sa vie : violentes, cruelles et sans lucre.

Aujourd'hui, il se fichait pas mal d'éviter le pire à tous, tant qu'il pouvait l'éviter pour lui et ceux qu'il aimait. D'ailleurs, aimait-il vraiment quelqu'un ? Il avait de sérieux doutes, ces temps-ci, mais il savait qu'il était attaché à quelques personnes. C'était déjà ça, on pouvait se contenter de soi-même, mais on ne pouvait pas vivre seul.
L'éditeur lui avait néanmoins dit de se montrer sous un jour plus humaniste. Caleb n'était pas sûr de savoir ce que humaniste voulait dire pour cet homme, c'était l'exemple typique du mot à s'approprier pour y mettre n'importe quoi dedans. Néanmoins, il avait compris le message. Si on lui demandait s'il détestait Skyline, il devait sourire et répondre qu'il voulait que Skyline réagisse, qu'il ne voulait que le meilleur pour les gens qui y vivaient leur mort. On faisait difficilement mensonge plus total, mais, apparemment, il était doué pour mentir.

La librairie où il se rendait avait été remise en état. Elle était dans un quartier plutôt épargné. Le Books Paradise était en période creuse, mais la grande saison commençait avec le printemps. Les étals étaient pleins de nouveauté, mais une de ces nouveautés étaient à l'honneur :


SKYLINE, QUAND LA MORT NE FAIT PLUS RECETTE
Un ancien policier dénonce un système
qui renie l'instinct de survie.

C'était plutôt simpliste, mais ça faisait recette ... apparemment.

A côté de cet en-tête sans grande finesse, la première de couverture était mise en valeur, lettres d'or sur reliure grise, comme un recueil funèbre, avec, à ses côtés, un portrait assez bien incrustée de l'auteur. Caleb se dévisagea et considéra que Photoshop pouvait faire des miracles. Il se mit à penser tout haut en entrant dans la salle, pleine de livres neufs, qui sentait bon le papier fraichement imprimé.

    « Si on m'avait dit un jour que j'aurai ma tête dans la vitrine d'une boutique quelconque ... »

Il ne souhaitait pas terminer cette réflexion. Ça le renvoyait à son passé trouble. Il réalisait qu'il avait longtemps considéré son cas comme désespéré, son mérite comme étant moindre que celui des autres, et ses talents comme étant inexistants.
Il n'y avait pas grand monde à cette heure précoce, mais la libraire, qui remplaçait la propriétaire pour un temps, lui affirmait qu'il y avait généralement de l'affluence à partir de dix heures et jusqu'en début de soirée. Les personnes qui passaient ici étaient souvent en congés, ou en repos, et prenaient leur temps le matin avant d'aller se promener et, avant ou après leurs courses et leurs obligations, se détendre en cherchant un peu de lecture et de nouveauté. Du coup, Caleb inspecta la table, décorée, pleine de livres, où il pourrait signer des autographes ou recevoir des personnes, mais préféra marcher un peu et se déplacer entre les rayonnages, observant les livres d'autres auteurs en attendant de voir quelqu'un porter de l'intérêt à son livre. Apparemment, il devait jouer les vendeurs, et se vendre. C'était la règle.
Sa jambe droite était un peu raide ce matin, il avait peu marché ces derniers temps ; ça lui ferait du bien de se dégourdir un peu les jambes.
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Helen Cosovic
Helen Cosovic
† Feelings're intense; Words're rival †
14 janvier 1980 - 20 octobre 2009
JE SUIS : Féminin J'AI : 36
ENTERRÉ LE : 21/07/2011
PROCHES EN DEUILS : 6756
AVATAR : Stana Katic


† AVIS DE DÉCÈS †
RAISON DU DÉCÈS:
AVANT LA MORT:
APRÈS LA MORT:

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MessageSujet: Re: When an essay leads to drama. { Caleb / Helen }   When an essay leads to drama. { Caleb / Helen } EmptyDim 29 Avr 2012 - 18:02

when an essay leads to drama.
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