*Depuis son arrivée au Skyline, rien ne fonctionnait pour le jeune homme. Il avait de suite éprouvé des regrets, pourquoi il n'avait pas dit tout ce qu'il avait sur le coeur? IL se serait libéré et serait peut être parti en paix. Il serait peut être même encore en vie mais on ne peut pas revenir en arrière et il devait vivre dans cette douleur perpétuelle. Il avait tout essayé pour stopper cette spirale infernale mais les rencontres qu'il avait fait l'avaient entraîné encore un peu plus au fond de l’abyme. La seule personne en qui il pouvait avoir confiance pour l'empêcher d'aller au delà de ses limites, c'était bien Cassie, elle avait vécu la même chose, elle avait dû lutter contre cette saloperie et elle seule pouvait le comprendre.*

Peut être. Malheureusement, ce n'est pas arrivé jusqu'ici. En même temps, qui blâmerait les jeunes femmes? Je suis une vraie loque. Oh, dès que je vois une petite blonde, je me dis que c'est peut être Eileen. Je crois que je suis trop sentimental.

*Toujours la touche d'humour. Après tout, il n'était jamais à l'aise pour parler de ses émotions et le sujet d'Eileen était bien le sujet le plus sensible pour lui. Il avait foiré toute leur relation, il était jeune et complètement perdu et il savait que tout était perdu à jamais. Il lui manquait juste la force de passer à autre chose avec quelqu'un d'autre, pas sûr qu'il était de ses capacités à être respectable.*

J'essaierai. C'est sûr que la prison a dû être un sacré électrochoc pour toi. Peut être que c'est ce qu'il me faudrait au final. Malgré mes bons jours, je finis toujours à la fin d'une semaine par en revenir au point de départ, c'est navrant.
Le soutien, c'pas le fort des Berkley. La preuve, je n'ai pas été un soutien pour toi. Alors je ne peux pas leur en vouloir de ne pas avoir été présents, je ne suis pas mieux qu'eux au final...

*Sa famille, là encore un sujet dont Ryan n'aimait pas parler. Il les haïssait. Son père parce qu'il avait été aveugle de tous les agissements de sa femme et elle, cette belle mère, tout simplement parce qu'elle l'avait détruit. Sa mère, parce qu'elle avait fui, le laissant avec des ambitieux pareils. Sacrée famille hein?*

Je me suis remis dans la musique, je suis à fond dans mon travail. Pour le moment, j'y pense seulement mais je ne vais pas au delà, la résistance est là mais pour combien de temps? ça c'est la grande question, celle que je ne veux pas me poser. Plus le temps passe, plus je me rapproche de l'erreur, je le sens. Tu dois savoir ce que c'est...

Ryan Berkley semblait vite baissé les bras. C’était incroyable comme sa force de lutter était moindre. Il se dénigrait sans arrêt. Il n’avait aucune confiance en lui. Était-ce à cause des substances illicites? Avait-il toujours été ainsi? Les gens l’avait-il rendu comme cela? Cassie savait que Ryan était un jeune homme très fragile et sensible, même s’il ne désirait pas l’avouer. Son apparence physique démontrait son manque d’implication, de volonté. Tout chez lui soulignait son mal-être. Il ne fallait pas être devin pour le savoir. Il avait besoin d’aide!

- Tu n’es pas une loque, tu as juste quelques soucis d’addiction. Tu peux être soigné. Tu consultes un médecin? Elle le fixa d’un air toujours compatissant. Son image reste c’est normal, tu vas vite t’en défaire, ton mal-être te pousse à t’enfoncer dans une sorte de déprime. J’ai connu ça. Tu t’accroches à des choses… pas futiles… mais qui ne t’aident pas à avancer car ta volonté n’est pas aussi élevée que tu le penses.

Cassie avait eu un médecin très compréhensif: June Donovan. Elle connaissait son problème avec la drogue, elle savait que son fiancé la battait. Mais en signalait rien. Elle laissait Williams se débrouiller. C’était ses soucis! Puis, June lui avait été d’un grande aide. Elle la soignait à chaque blessure sans se la jouer redresseuse de tords. Cassie ne la remercierait jamais assez.

- Ne dis pas ça! La prison c’est affreux. J’étais mal je te jure… . Il faut juste que tu consultes quelqu’un pour guérir à ton rythme. Tu as juste besoin d’un traitement, d’une aide. C’est la cure de désintox qui marche bien. Elle marqua une légère pause. Tu as juste besoin de soutien. On dirait que tu avances seul, c’est normal que tu en reviens au même constat chaque semaine… . Elle sourit. T’en fais pas pour ça, je t’en veux pas. Personnellement, je serai toujours là. Elle enchaîna: C’est parfait, tu dois en avoir des choses à dire. Ne comptes pas le temps, les minutes qui passent. Entrevois juste les efforts que tu fais. Au mieux, notes-les sur un carnet pour t’en rappeler et affiches-le: tu n’en seras que plus fier de ta personne.

*Il sentait qu'un jour, tous ses problèmes seraient loin derrière lui. Et il ne remercierait jamais assez les personnes comme Cassie. C'est grâce à ce caractère, cette volonté et cette générosité qu'il pourrait redevenir lui même. Il était vraiment reconnaissant de l'avoir comme amie. Pour le moment, il n'était pas assez fort mais qui sait de quoi sera fait demain? Il se réveillerait peut être et ce désir de se détruire aurait disparu. Il redeviendrait l'ancien Ryan, souriant, sociable, heureux. Il attendait impatiemment ce retour à la normale.*

Non, pas de médecins. Mais je sais qu'il va falloir que j'aille consulter, mon corps me lâche en ce moment. La fatigue, la souffrance, je commence à fléchir.

*Il sourit quand même à sa jeune amie. Un Berkley avait beau être mal en point, il fallait toujours garder le sourire. Ne jamais fléchir, voilà ce que lui avait appris son père, il l'avait souvent rabaissé pour son manque de volonté. C'était une des raisons pour lesquelles Ryan avait du mal à vivre avec l'image qu'il renvoyait. La déception s'était lu sur le visage de son père un nombre incalculable de fois jusqu'au point de non retour. Mais tout ça, c'était le passé, aujourd'hui, il fallait revivre, oublier.*

La cure, je ne sais pas. Il faut que j'y réfléchisse. Je ne peux pas me permettre de m'absenter au travail. Mais je vais faire des efforts, je suis sûr que la lumière n'est pas loin.

*Il passa encore une fois sa main dans ses cheveux. Il regarda autour de lui, il avait espoir que les choses avaient changé durant ces 5 dernières minutes mais il savait que ce n'était pas le cas. Il était impatient, il ne voulait pas attendre plusieurs semaines ou mois pour s'en sortir. Il voulait être heureux maintenant...*

- Il le faut Ryan, tu pourras entamer une cure. Je connais pleins de bons médecins. N’attends de faire une grosse connerie… . Tu ne peux pas toujours tout réparer… . Prends ton courage à deux mains, et oses affronter tes soucis! Je sais que c’est pas facile à entendre… ou même trop facile à dire, mais tu as besoin d’un coup de boost pour t’en sortir et une bonne dose de soutien. Je t’abandonnerai pas, tu le sais. Ta volonté va te servir. Elle sourit. Elle continua pour le rassurer. Tu peux prendre un congé. Tu as besoin de cette cure. Je t’accompagnerai, j’y vais encore. Tu as mon numéro. Je vais pas te lâcher mon coco.

L’heure passa assez vite. Les deux amis discutèrent encore de ce fléau: la drogue. Berkley devait comprendre qu’une deuxième chance s’offrait à lui. Il savait très bien qu’il s’enfoncer de plus en plus: tout chez lui le démontrait. S’il désirait garder son job dans la musique, il devait se montrer honnête, présentable et en jeune homme de confiance. C’était indispensable pour ses collaborations. Qui voudrait travailler avec un drogué? Il mettait en péril ses chances de réussite. Aussi, sa santé se dégradait à une folle allure. Il pouvait rattraper cela. Il avait l’avenir devant lui, au skyline: tout était réalisable. Cassie devait être un exemple pour lui. Son cas servait à souligner l’idée que chaque personne peut s’en sortir. Williams était pourtant un cas irrattrapable à ce qu’on disait. Mais sa volonté lui avait permis de briser les préjugés et les idées reçues. Ses proches l’avaient soutenu comme jamais. Elle n’abandonnerait pas Ryan. L’important était d’avoir quelqu’un sur qui compter. Elle se sentait capable de tenir ce rôle. Berkley avait certainement mieux à faire que reproduire les erreurs du passé. La vie valait la peine d’être vécue. Un lueur d’espoir dans les yeux du jeune homme annonçait une possible guérison.

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HJ: Je pense qu’on peut clôturer le sujet et en refaire un autre plus tard si tu le souhaites .

*Cassie lui avait redonné de l'espoir. Il était venu chez elle, au bord du gouffre prêt à faire une grossière erreur, de même nature que celle qu'il l'avait tué. Il savait très bien que bientôt son corps ne pourrait plus le supporter comme quelques années auparavant. Et sa deuxième chance, ici, au Skyline serait gaspillée. Il avait enfin envie de revivre, de profiter des gens qui l'entourent, de faire de vraies rencontres, de rire, de se mettre vraiment dans la musique, de vivre dans sa mort ses rêves.
Mais il savait aussi d'un autre côté que ce ne sera pas simple. Il savait qu'il allait devoir souffrir plus que de coutume, le sevrage lui coûtera cher, il y laissera une partie de lui même. Il ne pourra jamais redevenir le Ryan d'il y a 15 ans. Il était certain également qu'il rechuterait. Il avait beau se sentir plus prêt psychologiquement, physiquement c'était une autre histoire...*

Merci Cassie, vraiment. Pour tout! Qu'est ce qu'on ferait sans Cassie Williams hein?

*Il lui fit la bise et se dirigea vers la sortie, il se retourna une ultime fois vers son amie, la larme à l'oeil. Parce que cette fois, il avait envie de s'améliorer, rien que pour qu'elle soit fière de lui. Quand on avait quelqu'un comme Cassie dans sa vie, il fallait être à la hauteur c'était évident. Il lui sourit puis se détourna et passa le pas de la porte en souriant. Cette journée annonçait de belles perspectives...*



Ouip parfait évidemment! Verrouillons oui

Terminé, verrouillé & archivé.