Depuis la catastrophe, June avait le moral plus bas que terre. Déjà que c’était bien grave auparavant… Elle ne pensait pas que ça pouvait être pire mais si. Sa situation ne s’arrangeait pas du tout, loin de là. Finies les sorties au bar le soir, fini la lucidité constante, pas mal de choses s’étaient envolées à compter de ce jour fatidique. Donovan n’était plus que l’ombre d’elle-même. Elle s'occupait de son enfant mais c'était le plus qu'elle pouvait faire. En tant que maman, elle ne pourrait laisser Thomas à l'abandon mais pour le reste on ne pouvait plus compter sur elle malheureusement. Elle ne souriait plus du tout et ces sujets de conversation à la maison étaient nulle, de toutes façons Liam n'était plus présent. Juny avait l'impression d'être célibataire mais valait mieux que ce soit ainsi car les disputes frappaient vite chez le couple et elles n'étaient pas minimes. Il l'avait même lâché le jour de la catastrophe ... Ils étaient dans une très mauvaise passe. En sortiraient-ils ?
La Saint Valentin avait était affreuse pour tous. Ce jour était à la base consacré aux amoureux, pour qu’ils se retrouvent maintenant pour certains ça serait une journée de grand deuil. Le 14 Février le Skyline avait été l’objet d’un désastre: Un tremblement de terre avait sévi. Des maisons, de lieux importants, tout avaient reçu des dégâts plus ou moins graves. La maison de June n’était pas trop touchée, c’était déjà ça de gagné. Le plus lourd avait était les pertes humaines. Des gens avait péri et dans le Vintage Hôtel les personnes bloquées dans ce lieux avaient été en contact avec ces gens là et n’avait rien pu faire.
June était dans sa chambre à ce moment même. La brunette était emmitouflée dans ses couvertures. Elle n’était pas très bien et blâmait son existence. Elle attendait ainsi pour ne pas voir le temps, les minutes défiler, la vie continuer. C’était assez noir comme comportement et étrange mais la femme ne se rendait pas compte que elle devenait quelque peu malade. C’était une vraie dépression carabinée, mêlée à un grain de folie; mauvais mélange !
On vint sonner à la porte. La jolie souffla, ne sachant que faire. Elle n’ouvrait quasi plus de toute façon. A quoi ça servait d’étaler son mal être devant les gens qu’elle appréciait ? Faire semblant devenait difficile. Elle fut quand même prise de courage et elle descendit lentement. Ses pas étaient lourds. Après avait sortie une jambe, puis l’autre, elle se leva et marcha jusque la porte d’entrée. La belle était vêtue d’un short de pyjama et un débardeur. Ses cheveux étaient un peu en bataille et son maquillage léger, presque inexistant.

- Zach, dit-elle étonnée. Tu fais quoi ici ? Elle était agréablement surprise mais elle avait peur de le faire fuir …

June & Zachary

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Cela faisait deux mois que la St Valentin était passée. Deux mois où l'homme avait tenté de ne pas penser à la catastrophe qui avait touché le Skyline mais aussi le monde des vivants. Il n'avait pas été trop pris par son boulot de faucheur, il avait trouvé une bonne excuse pour ne pas y aller aussi souvent qu'il l'aurait du. En effet, Déborah, sa petite amie, avait été touchée aux deux jambes, ne lui laissant qu'une mobilité réduite. Zach devait donc être auprès d'elle aussi souvent que possible. D'un coté, cela l'avait bien arrangé. Il n'avait pas eu à s'occuper des victimes du séisme... Il ne pensait pas être à la hauteur pour prendre en charge ces personnes. Physiquement il allait bien. Il s'était abîmé les mains, mais rien de grave. Cela avait guéri en quelques semaines. Mais psychologiquement, il était à deux doigts de faire une bêtise. Personne ne remarquait rien à son état, il était passé pro pour dissimuler ses sentiments. Mais cela le pesait. Boire ne lui suffisait plus vraiment pour effacer les images du Vintage Hotel de sa tête. Plus d'une fois il avait failli replonger dans la drogue... Franchement il avait du mal à tenir. Seulement, il n'était plus seul. S'occuper de Déb l'avait beaucoup aider à ne pas penser à tout ça. Mais plus il passait de temps avec elle, moins il avait de contact avec les autres personnes. Aujourd'hui, sa petite amie avait de la compagnie. Une de ses amies était venue lui rendre visite. Zachary allait en profiter. Il allait rendre visite à une de ses amie. Lors de l'incident de la St Valentin, cette amie avait été la. Mais surtout, l'homme s'inquiétait pour elle, car elle avait déjà subi un traumatisme par le passé. Maintenant, il comprenait ce qu'elle pouvait ressentir. Mais avec le tremblement de terre, comment allait-elle ?
Il avait pris sa voiture, et avait trouvé facilement la maison des Donovan. Il savait qu'elle vivait avec son mari et son fils. Aurait-il l'occasion de les rencontrés ? Peut-être... En tout cas, cela ne l’empêcha pas d'aller sonner à la porte. Il attendit quelques secondes avant qu'une brune lui ouvre. On avait l'impression qu'elle sortait du lit. Elle n'était pas vraiment maquillée, ni coiffée, et peu habillée. Mais Zach s'en fichait ! Un faible sourire s'esquissa sur son visage.

Salut June. Je peux entrer ?

Il espérait qu'il ne la réveillait pas quand même... Lui même n'était pas très amical au saut du lit. Il vit quand même qu'elle n'avait pas très bonne mine... Quoique lui non plus n'était pas très rayonnant. Ses nuits étaient assez difficiles. Des cauchemars le hantaient, et plus d'une fois il s'était réveillé, paniqué. Il voyait des cadavres, des décombres, était enfermé dans une pièce sans porte ni fenêtre, était enterré vivant, ou pire encore, il tentait de sauver sa belle mais elle était déjà morte... Bref des rêves dont il se passerait bien. Il n'osait pas non plus faire un tour chez le médecin... Les deux adultes étaient donc dans un triste état...

June se sentait ridicule d’ouvrir ainsi mais elle ne tenait pas à ignorer cette visite importante selon elle. Sa tenue n'était pas correcte. La brune se disait "Tu es conne June ... trop bête !". Elle appréciait vraiment le beau Zach et il représentait beaucoup pour la femme qu’elle n’avait pu s’empêcher de répondre. Il lui fallait ouvrir. En plus sa visite était assez inattendue et surprenante. Abas les apparences dans ces cas là ! Le brunet avait été le faucheur de Juny, pour le médecin ce n’était pas rien. Peut-être que lui se fichait un peu plus de tout ça car au fond ils ne se connaissaient que de cette fois au bar et il avait d'autres âmes perdues plus importantes. Il ne l'avait pas retenu plus que ça si ça tombait, enfin il ne serait pas venu jusqu'à la maison des Donovan. Ils s’étaient confiés, écoutés, aidés. Cette soirée là était gravée dans la tête de la belle. Zachary avait accepté qu'elle reste à ses côtés. Il ne l'avait pas rejeté et ils avaient même pu danser à la fin. En clair, c'était INOUBLIABLE.
La belle n’y croyait pas, Zach était là devant elle. La femme était touchée par son histoire lors de la catastrophe. Il n’avait pas été épargné … sa copine non plus … C’était injuste ! June ainsi que Zach et d’autres personnes avaient eu du mal à sortir de cet enfer. Ils risquaient gros s’ils restaient dans le Vintage Hotel car l’endroit menaçait de s’effondrer. Il était urgent de dégager. Heureusement, tous avaient quitté les lieux ! Vu son expression, les jours n’avait pas été facile. Déborah devait être mal et le mental du bel homme devait pas être au top … June avait hâte d’en savoir plus. Bien sur, elle ne le bousculerait pas car ce n’était pas facile de tout dévoiler.

- Oui, entre. Je suis désolé c’est pas du luxe. Comment vas-tu ? Elle sourit. Je suis contente de te voir … vraiment. La brunette était si surprise. Elle ne s’attendait pas à ce que son faucheur vienne jusque là. C’était une bonne entreprise faite par lui.

Le doc l'emmena directement dans le salon. Elle entreprit la dure tâche d'ouvrir la persienne qui était close depuis bien longtemps ... Elle appréciait le noir. Il était à l'image de son ressenti sur la vie. Mais ça ne se faisait pas auprès d'un invité de laisser la pièce dans cette ambiance. Elle était gênée.

- Tu veux boire un truc ? Elle faisait son devoir d'ôte pour que le beeau faucheur se sente à l'aise.

June & Zachary

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Apparemment, June était surprise de le voir. Mais c'était une bonne surprise puisqu'elle était contente de le voir. Bien qu'il ne la connaissait pas beaucoup, Zachary était content de la voir aussi. Il avait été le faucheur de la famille Donovan, mais il ne s'était souvenu d'eux que lors de sa deuxième rencontre avec la brune. Ils s'étaient revu par hasard dans un bar, et un vague souvenir était revenu en tête de l'homme. Mais c'est bien leur discussion qui avait rapproché les deux personnes. Le faucheur n'était pas du genre a faire ami-ami avec toutes les personnes qu'il faisait traverser. June s'était différent. Zach avait été touché par la détresse de la jeune femme. Et aujourd'hui, après avoir traversé une épreuve ensemble, il se sentait encore plus proche d'elle.
Elle le fit entrer chez elle, dans le salon, où l'obscurité régnait. On pouvait bien penser que cela était un moyen de se couper du monde extérieur. Vivre dans le noir, sans savoir si il fait jour ou nuit... Zach n'était pas encore à ce point la. Il avait encore l'envie de sortir, même si cela était pour se soûler. Il fit quelques pas dans la pièce et jeta un coup d'oeil autour de lui. Les mains dans les poches il répondit à la brune :

Ça pourrait aller mieux... Et toi ?

Il savait bien que ça ne devait pas aller fort. Mais la politesse voulait qu'il lui retourne la question. Il ne pouvait pas non plus se confier à elle. Enfin il ne pensait pas qu'il pouvait. C'est vrai ça, ils étaient de quasi inconnus... Mais il n'était pas la pour soulager son esprit. Il était la pour montrer son soutien à la mère de famille. Peut être que s'occuper de quelqu'un d'autre l'aiderait. L'aiderait à oublier le bordel qu'il y avait dans son esprit. S'occuper de Déborah lui avait permis de faire ça. Égoïstement il pensait que June pourrait lui servir comme ça aussi... En plus, il l'aiderait elle. Dans les moments difficiles il fallait bien se soutenir les uns les autres.
Pour le moment, Donovan lui demandait si il voulait boire quelque chose.

Je veux bien ! Donne moi ce que tu as...

Il aurait bien demandé une bière, mais il n'était pas dans un bar ! Il allait prendre ce qu'il y avait. Même si il se désaltérait seulement à la bière, il lui arrivait de temps en temps de boire autre chose. En attendant qu'elle revienne de la cuisine et l'invite à s'asseoir, le faucheur fit le tour de la pièce.

Le fait d’être dans le noir était pour June une échappatoire. Le temps n'était plus une notion. Les repères se fanaient. Au moins, le monde extérieur elle ne le voyait pas. Elle préférait rester aveugle de toute manière. A quoi bon prêter attention à ce qui nous détruit, ce qui nous stresse ? La belle le craignait et ne tenait absolument plus à l’affronter. Ça serait être imprudent et suicidaire. Tous les jours, elle avait la crainte que ceux qu’elle appréciait se faisait attaquer par les événements de la vie. Ce monde avait été trop dur avec le médecin et pas que … tous avait subit les aléas de cette fichue région. Après plusieurs coups durs non encaissés, la brune tentait de les éviter et ne plus vivre l’aidait à atteindre son but. Mais ce qu’elle ne comprenait pas c’était que de s’accoutumer de ce quotidien sombre restait néfaste et complètement tiré par les cheveux, sa folie s’accentuerait, son envie d’en finir aussi … En faite le noir faisait ressortir les démons de June mais de manière différente. Dans ce mode de vie, la femme commençait à voir des choses inexistantes et à se faire des films. Elle devenait carrément déviante. Elle vivait même entre deux mondes ; l’irréel et le vrai. June avait crut voir le tueur fou du supermarché dans sa maison, une fois et autant dire que son thermomètre mesurant sa folie avait bien grimpé. Elle avait mis son enfant à l’abri et c’était planquée dans une armoire pendant 3h consécutives … Tout empirait !
De voir le faucheur ici était impressionnant car l’homme en imposait vraiment. Il semblait solitaire dans sa manière d’être et constater sa venue c’était juste magique. June avait donc retenue son attention et elle en était heureuse car elle ne tenait pas à ce que tout reste dans l’oubli. Elle avait souhaité se rapprocher de cette personne qu’elle jugeait mystérieuse et intéressante à connaître. D’ailleurs le fait qu’il se confie sans grandes retenues lui avait bien plu. La brune se sentait à l’aise à parler avec lui et ça avait l’air réciproque, à ce qu’elle constatait.
June n’aimait pas cette réponse pleine de sens et elle ne laisserait pas passer ça. La belle voulait aider son ami. Se confier, dans un premier temps, faisait du bien à ce qu’on disait bien populairement.

- Ah bon ? … je suis désolé. Tu veux en parler ? Elle éluda sa question car elle voulait se concentrait sur lui. Puis, elle ne savait pas quoi répondre … Zach voulait bien boire et il ne réclamait rien en particulier. June avait le choix et elle savait déjà quoi lui servir. Ok, une bière pour monsieur ! Ça te va ? Après tout, elle savait qu’il aimait cette boisson là. Au moins, elle ne se tromperait pas en lui donnant n'importe quoi. La brunette s’en alla dans la cuisine et sortit du frigo deux bières. Elle prit le décapsuleur et elle laissa la privilège à son faucheur d’ouvrir les bières car elle n’était pas douée pour ça et elle devenait gauche avec cette épaule défaillante …

June & Zachary

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Comme elle l'avait déjà fait quand ils avaient parlé au bar, la brune concentra la conversation sur Zachary plutôt que su elle-même. Il la comprenait bien, parce que la il aurait préféré ne pas parler de lui, et encore moins de son état d'esprit. Tout comme elle, il éludait la question quand on la lui posait. Bizarrement, il aurait très bien pu mentir, et dire que ça allait, comme il le faisait à chaque fois d'ailleurs. Mais aujourd'hui, en la présence de June, il avait tout simplement dit ce qu'il pensait. On ne pouvait pas dire que c'était un mauvais jour, parce que dans ce cas la il n'aurait pas été la, mais dans un bar miteux à se soûler. Non, aujourd'hui était un jour plutôt bon, enfin... Sur une échelle de 1 à 10, il était à 3 peut être... Il dépassait rarement le 4 depuis la St Valentin... Mais il ne voulait pas en parler, pas encore. Il ne se sentait pas près, et même si il appréciait June, il ne pensait pas que c'était à elle qu'il devait le faire...

Je préfère pas en parler...

Comme boisson elle lui proposa une bière. Il ne lui répondit pas, mais quand elle revint de la cuisine elle en avait deux en mains. De toute façon elle devait savoir qu'il aimait ça puisqu'elle lui en avait offert une au Devil's. Elle les lui tendit afin qu'il les ouvre. Il prit la première et avant qu'elle ne lui tende le décapsuleur, la bouteille était déjà ouverte. Cela faisait des années qu'il avait appris à les décapsuler sans rien, seulement avec ses mains. Ca allait beaucoup plus vite, et ne nécessitait pas d'outils spéciaux ! Bref, il lui rendit la bouteille et pris la deuxième qu'il ouvrit avec autant d'aisance. Il en but une gorgée et demanda :

J'espère que je ne te dérange pas tout de même ?

Il était passé à l'improviste alors peut être qu'il tombait mal... Enfin, en regardant la tenue de Donovan on voyait bien qu'elle n'allait pas sortir... Mais elle vivait avec son mari... Zach ne l'avait vu qu'une seule fois, mais il n'en avait qu'un souvenir flou. Il aurait bien aimé revoir l'homme, et leur fils aussi !

June était très attristée de voir à quel point Zach n’allait pas si bien que ça. Il n’avait pas trop envie de parler de sa situation, ça voulait tout signifier. La belle le comprenait. Son regard était remplie de compassion. Après tous ses ennuis … La femme était elle aussi plus bouleversée que jamais après cette nouvelle catastrophe. Trop d’événements avaient eut raison de son moral. Les dégâts matériaux étaient graves mais pour les personnes ayant vécut ce moment d’horreur c’étaient bien pire. Surtout pour ceux qui avait perdu quelqu’un dans ce moment d’horreur. Niveau mental, le médecin était au plus bas. Rien ne paraissait lui redonner le sourire et lui refaire prendre goût à la vie. La jolie était vouée à l’ échec. Elle sélectionnerait les questions à poser car elle ne tenait pas à blesser son faucheur en citant des souvenirs qu’il n’aimerait pas revivre dans sa tête. La catastrophe devait être omni présente dans son cerveau comme dans celui de tous. Le Skyline avait vécut un fort traumatisme.

- Je suis désolé … je comprends et Déborah va bien ? Elle tenait à avoir des nouvelles car la femme était en mauvaise état à cause de la catastrophe. Allait-elle mieux ?

June avait apporté deux bières. Elle était sure qu’au moins le bel homme aimerait ce genre de boisson, vu qu’ils en avaient bu ensemble au Devil’s Tail. Puis t’en qu’à faire, ils ne se voyaient pas tous les jours, fallait bien fêter ça. Il ouvrit les bouteilles avec aisance. Juny souriait à la vue de ceci. La belle suivit le brunet et but elle aussi une bonne gorgée.

- Pas du tout. A contraire. Merci d’être venue. June était bien contente de l'avoir et qu'il soit passé ici c'était presque inespérée : Une superbe surprise !

- T'as su tout reconstruire chez toi ? Il était vrai que les sujets de conversations tournaient autour du tremblement mais ça avait pris tellement d'ampleur que personne ne pouvait ne pas cité un truc en rapport avec cela.

June & Zachary

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Comme il avait exprimé le souhait de ne pas parler de lui, et que June ne semblait pas vouloir parler d'elle, il fallait bien trouver un autre sujet de conversation... Ces temps-ci, il était dur d'en trouver un qui ne soit pas en rapport avec le tremblement de terre d'il y a deux mois. On voulait savoir comment allait la santé, si la reconstruction avançait, et un tas d'autre détails. Zach, lui, préférerait tourner la page, passer à autre chose, mais c'était assez difficile. Ca avait été un choc pour tout le monde, et les stigmates de la catastrophes n'étaient pas prêtes de s'effacer. Enfin, du moins les traces psychologiques persistaient, alors que matériellement tout allait être bientôt comme neuf, comme si rien ne s'était passé ou presque... June lui demanda comment Déborah allait, car il était vrai que la dernière fois que les deux femmes s'étaient vus sa petite amie était dans un triste état !

Aujourd'hui ça va mieux. Mais ça a été deux mois assez éprouvant... Enfin je pense que tu comprends...

Il savait bien qu'elle devait voir de quoi il parlait. June était une femme fragile quand il l'avait rencontrée, mais là elle semblait sur le point de s'effondrer... D'un coté, pour son compte ça le rassurait, car il se disait qu'il avait encore de la marge avant d'en arriver la, mais d'un autre coté... Cela l'attristait profondément de voir quelqu'un dans cet état. La brune avait subi plusieurs traumatismes en un temps record, il se demandait bien pourquoi la vie était si dure parfois avec certaines personnes. Il serait bien venu en aide à la jeune femme mais il ne savait pas vraiment quoi faire. La seule chose à laquelle il avait pensé c'était de venir la voir, histoire de lui montrer son soutien. D'ailleurs, une chance, il ne la dérangeait pas ! Ça aurait été bête qu'il vienne et qu'il tombe à un mauvais moment, pour une fois qu'il sortait de chez lui pour quelque chose d'utile...

Mon appartement n'a pas été trop touché... J'ai eu de la chance de ce coté là !

Il n'avait remis les pieds chez lui que deux jours après la catastrophe. Il était resté à l'hôpital au chevet de Déborah, il avait dormi, il était passé chez elle lui prendre des affaires, il avait attendu après ses opérations, bref, il n'avait pas eu le temps d'aller s'occuper de ses affaires. Mais il avait du rentrer chez lui au bout d'un moment, pour se changer et constater les dégâts. Certaines choses étaient tombées, d'autres avaient seulement bougées. Il y avait de la vaisselle cassée mais rien de dramatique...

Et de ton coté ? Pas trop de dégâts ?

Il regarda autour de lui, la maison n'avait pas l'air d'avoir été touchée... Mais peut être qu'ils avaient déjà tout réparé depuis le temps !

Apparemment Déborah allait mieux. Tant mieux ! C’était un soulagement. June ne cacha pas ce fait. Son expression de visage en était le témoin. C'était rassurant de savoir que certaines choses se réparaient en quelques sortes. C'était de bonnes prévisions. Le brunet devait déjà être plus ravie. La belle avait du être bien mal après cette catastrophe. Ses jambes avaient soufferts. June avait cette vision de la la jeune femme quasi inanimée et très mal en point. Ça faisait mal au coeur de constater cela. Même si le médecin ne la connaissait pas, elle la respectait. Après tout c’était la copine de Zach, alors ça devait être une fille bien. Mais le faucheur avait du aussi en avoir gros sur le moral car il devait se sentir impuissant face à tout cela. Juny s'inquiétait et se demandait quel avait pu être son quotidien ? La brune fit un oui de la tête car exactement elle comprenait que ça avait du être très lourd comme quotidien ... Elle n'osait pas insister là dessus. Zach savait que s'il voulait parler plus il était libre de le faire avec "son amie". Étrangement, elle le trouvait différent. C'était une vision attristante et touchant à voir.

- Je me doute … comment … comment tu l’as vécut Zach ? La jolie était gêné de demander cela. Elle but même une gorgée rapidement pour masquer ceci.

Un nouveau soulagement se fit sentir quand la brunette entendit que l’appartement de bel homme n’avait pas été touché. La maison de June non plus, n’avait pas reçu tant de dégâts. C’était plus son moral qui avait tout subit. Dans sa tête tout était dévasté, rien n’était réparable pour le moment. Ces deux mois passés étaient synonyme de calvaire. Bizarrement c’était de pire en pire … les limites de la dépression n’étaient pas claires et elles étaient toujours surpassée. Y avait-il un terminus ?
Elle sourit comme pour dire à son ami "Oui tu as eu de la chance et tant mieux". Les deux de ce côté là n'avait pas trop eu de mauvaises surprises. La belle leva sa bière comme pour dire "A ce bon point ".

- C'est super qu'à ce niveau là tu ais été tranquille. Elle répondit : C'est pareil pour moi. C'est le moral qui va pas ... June se confiait à son faucheur car avec lui elle était plus en confiance.

June & Zachary

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June continua sur sa lancée d'en savoir plus sur lui. D'un coté, cela le dérangeait un peu. Parler de lui était difficile, mais dans ces conditions, c'était presque impossible. Il n'arrivait pas à mettre des mots sur ce qui se passait dans son esprit. Jamais il n'avait été dans ce cas de figure. De toute sa vie, il n'avait pas subi de pareil traumatisme. Il n'y avait eu que deux évènements qui l'avaient mis dans une situation inconfortable : son divorce et sa mort. Mais rien d'aussi dur... Le chaos s'était plus ou moins installé dans son esprit. Parfois il lui arrivait d'avoir des absences, son regard se perdant dans le vide, essayant d'arrêter pendant quelques secondes de penser. Et puis ces secondes se transformaient en minutes, voir en heures, sans qu'il n'ait réussi à enlever cette incompréhension de sa tête. Car c'était ça, il ne comprenait pas ce qui lui arrivait... Il savait bien sur qu'il devait avoir un choc post-traumatique, mais il ne savait pas comment le gérer. Les seuls réconforts qu'il trouvait était la compagnie et l'alcool. Quoique ce dernier ne faisait plus vraiment d'effets... Il se soûlait mais les images devenaient de plus en plus affreuses. Alors que pouvait-il bien dire à son amie ? Comment avait-il ressenti ces deux mois ? Il ne savait pas.

Plus ou moins... bien. Ou mal...

Il reprit une gorgée de sa bière. Il ne voulait pas en parler, et se détourna de June pour regarder autour de lui. Elle lui indiqua qu'elle aussi avait eu de la chance, en tout cas pour les dégâts matériels. D'autres endroits avaient par contre été plus touché. Le lycée où il enseigne par exemple s'est retrouvé à moitié démoli ! Les cours ont été à moitié stoppé, et pendant quelques temps il a même du se faire professeur particulier pour continuer à percevoir un salaire convenable !
Puis la brune lui révéla enfin que le moral n'allait pas au mieux ! Bien sur le faucheur s'en était rendu compte, mais l'entendre le dire rendait cela plus... réel. Il se sentait tout à coup moins seul de savoir qu'il n'était pas le seul à souffrir de la situation ! Il reporta son attention sur son amie, et la regarda dans les yeux. Il ne savait pas trop ce qu'il devait dire ou faire... Bizarrement, il fit une chose peu naturelle pour lui. Il posa sa bouteille de bière sur la table du salon, s'approcha de June, et la prit dans ses bras. Le départ fut surement des plus maladroits, mais le reste était assez agréable en fait. Il sentit la chaleur du corps de la femme contre lui, son odeur dans ses narines, le contact de ses vêtements sur ses mains... Tout cela lui procura une sorte de soulagement. Sans qu'il ne se rende compte de la tension de ses épaules, celle ci se relacha et il serra un peu plus fort June contre lui. Cela lui faisait du bien, et cette accolade dura plus longtemps qu'à la normale. Quand il relacha la brune, il resta à quelques centimètres d'elle sans bouger, attendant une réaction de sa part.

Zachary restait flou. Il ne parlait pas de lui et les mots sortaient difficilement. June ne poussa pas plus sur le sujet, ça aurait été trop … Il devait déjà se ressasser les événements. Le médecin savait ce que c’était de penser et repenser à tout et rien, surtout aux grands maux de la vie. La brune le regarda gênée. Elle le comprenait totalement. Elle était si triste car elle constatait qu’en fait il était bien plus abattu que ce qu’elle avait pu imaginer. Jamais elle n’avait vu cette expression sur son beau visage. Il avait cet air qui en disait long, celui que June avait quand elle se voyait dans le miroir … Si elle pouvait tout prendre son malheur pour qu’il n’est plus rien à craindre dans l’avenir, qu’il avance sereinement, elle le ferait. Mais ce n‘était malheureusement pas faisable. C’était impensable que de tels choses lui arrivent. La belle était mal pour son faucheur qu’elle adorait tant. D’ailleurs la femme ne mettait pas de mot pour cette admiration qu’elle possédait envers le brunet. Il était cet inconnu qui était apparu dans son chemin à un moment où sa vie avait basculé du tout au tout. Il l’avait rassuré et accompagné. Enfin c’était peu dire sur tout ce qu’il faisait pour la brune. Il était un vrai ange, une personne magique. Avec Zach, malgré deux rencontres, June ne s’ennuyait pas. Le plaisir de le voir la rendait bien et plus sereine. C’était des instants uniques, une belle parenthèse à cette vie merdique. Il y avait eu cette fois dans le bar et là maintenant. C’était à elle de l’aider en tout cas.

- Je suis là si tu veux Zach. Lâche toi … tu peux tout me confier ça te fera du bien d’en parler, lui assura-t-elle.

Les deux se découvraient sous un autre jour. Et étrangement, ils n’avaient pas besoin de mots pour se comprendre. Tout était dans l’attitude. Le fait que le bel homme la regarde au moment ou elle avouait aller mal, la rendait perdue. Ses yeux étaient humides car sa situation était trop lourde …Ce que Zach s’apprêta à faire fit chaud au cœur à June qui avait peut-être besoin de cela. Elle se sentait moins seule. Elle ne rejeta pas ce geste. Ça montrait qu’il n’était pas indifférent à sa situation. C’était si touchant et inattendu de la part d'un homme pareil. En plus ça venait de lui, la belle ne pouvait rêver mieux car il était celui qu‘elle adorait admirer et avec qui elle aimait parler de tout (surtout de lui). Son cœur battait un peu plus vite sous l’émotion du moment. Elle posa sa tête contre Zachary et elle ferma les yeux. La femme était apaisée sur le moment. Plus rien ne pouvait troubler cela. Son corps vint se rapprocher pour sentir cette présence. June le serra un peu plus car elle était bien là et c’était comme pour le remercier d’être là pour elle. L’étreinte se resserrait. June ne désirait lâcher le faucheur. Cet instant pourrait durer des heures que ça lui serait égal. Quand Zach finit par la laisser, June le fixa toute émue et en même temps perdue étrangement. L’adrénaline du moment la poussa à faire un geste non contrôlé; Elle déposa sur sa joue gauche un baiser. Juny se recula se sentant peut-être idiote d’avoir fait ça mais c’était une façon de dire les mots qu’elle ne savait sortir à l’instant même.

June & Zachary

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Zachary fut content que June ne le rejette pas, et mieux encore, qu'elle le serre contre elle. L'homme n'était pas un homme tactile. Il ne touchait pas les gens. Les contacts physiques ne le mettaient pas mal à l'aise, mais il trouvait cela bizarre. Mais surtout, il n'osait jamais faire ce genre de geste. Pour une fois, il avait fait un effort, et il avait bien fait ! Le contact de la femme lui fit du bien, mais maintenant qu'il l'avait relâché... Il ne savait pas trop quoi faire... Et June n'avait pas l'air plus au courant que lui ! Et puis elle aussi fit quelque chose d'inattendu. Elle l'embrassa sur la joue. Il fut assez étonné de cette action. Le faucheur avait du toucher la belle plus qu'il ne l'avait pensé. Dans sa tête, le fait qu'elle ait une famille devait lui procurer le soutien dont elle avait besoin. Mais il s'était peut être trompé... Malgré son propre mariage catastrophique, Zach pensait encore que certains couples pouvaient être heureux. Peut être pas un couple dont il faisait parti, mais les autres au moins ! Il ne disait pas qu'il était malheureux en amour, mais il n'était pas un homme facile à vivre. Il le reconnaissait bien !
Comme il ne savait pas trop quoi faire par la suite, il reprit sa bière en silence. Il en but une gorgée, et il s'assit sur le canapé. Que pouvait-il bien dire maintenant ? Parler de la météo ? La pluie et le beau temps n'était peut être pas le sujet rêvé puisque June ne sortait plus de chez elle... Il demanda alors :

Comment va ton fils ?

Il l'avait déjà vu une fois, lors du passage de la famille Donovan au Skyline, mais le brun ne se rappelait plus vraiment de lui. Et puis à cet âge la, les enfants grandissent vite !!! Elle en avait bien parlé un peu quand il avait revu la mère au bar. Mais il ne devait pas être dans la maison... Quel âge avait-il d'ailleurs ? Zach perdait le compte des années, et il ne savait même pas son âge à lui, alors se souvenir de l'âge des autres... Il se souvenait seulement que le garçon n'était pas grand. Ca ne devait pas être facile pour lui de voir sa mère dans cet état... Mais il n'en fit pas la remarque. Il n'était pas très bien placé pour donné des leçons d'éducation ! Lui qui boit et qui fume, et qui ne connait même pas son propre fils... Bref, il posa cette question dans le but de trouver quelque chose à dire.

Cet instant partagé ne laissa pas June indifférente. Elle comprenait qu’elle n’était pas forcément seule dans ce monde atroce. Elle avait des amis prêt à la soutenir. Zach en faisait là une belle démonstration. Mais ce qu’elle savait c’était qu’elle n’était pas prête à confier sa tristesse. Surtout pas à son faucheur car il avait l’air, lui aussi, si mal. Comme par habitude, elle préférait se concentrer sur le cas du bel homme. Elle l’appréciait tant que le voir ainsi lui fendait le cœur. La belle se trouvait bête à ce moment là car elle avait peut-être été trop loin. Sa réaction était sincère et ce baiser était synonyme de pas mal de chose. La femme n’avait pas pour habitude de faire cela et de plus ça faisait un moment qu’elle n’avait plus été en contact avec qui que ce soit. Elle espérait que ça ne soit pas mal prit. On pouvait voir là une marque de remerciements sincères. Le médecin ne savait pas quelle énergie l’avait emporté pour qu’elle en arrive à ça mais elle ne regrettait pas. Zachary était quelqu’un de particulier pour elle. Ce qu’elle ne savait gérer c’était l’après. Elle restait là, ne sachant quoi dire. Elle avait un petit sourire qui se dessinait car elle ne pouvait pas cacher le fait que ce moment lui avait fait du bien. Elle se sentait soutenue pour une fois. Elle fixait le bel homme qui n’eut que comme seule réponse de boire sa bière. June en fit de même. Il s’était rassit sur le canapé. La brunette ne savait pas trop où se placer. Elle se mit à ses côtés pour discuter plus tranquillement. Elle gardait une juste distance pour ne pas le mettre plus mal à l’aise. Que pensait-il de son comportement ?

- Il va bien merci. Il dort là. Si tu veux, tu pourras aller le voir tout à l’heure. Elle souffla et ajouta. Il a pas une maman exemplaire le pauvre … mais bon enfin … Et toi Zach tu a des projets après tout ça ? Les gens avaient eu le temps de repenser leur vies alors June se permit cette question.

June & Zachary

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Zach s'était trompé. Il pensait que le fils de June n'était pas dans la maison. Mais en fait, il était bien dans la, il dormait. Il se demandait quel âge il pouvait bien avoir. Le faucheur se rappelait de son propre fils, quand il pouvait encore le prendre dans ses bras. Cela faisait maintenant des années qu'il n'avait pas eu la chance de ce contact. Son fils avait bien du changer depuis le temps, et était presque devenu un homme. Casey, son fils, n'avait pas eu un père exemplaire lui. Ils faisaient une belle paire de parents tout les deux, assis sur ce canapé. Pas pour les mêmes raisons toutefois. Seulement, Zachary ne pouvait pas se taire sur ce point, et il dit à son amie :

Tu dois pas laisser tout ça toucher ton fils, June. Il la regarda dans les yeux. Tu dois pas passer à coté de l'enfance de ton fils. Moi non plus j'ai pas été un parent exemplaire. J'ai pas été présent pour mon fils. Et puis quand je suis mort, il était tellement petit qu'aujourd'hui il doit même pas se rappeler de moi... Et pour tout ça je m'en veux. Et je m'en voudrais surement tout le reste de ma vie...

Loin de lui l'idée de critiquer son amie, mais il ne pouvait pas rester la bouche fermée à la voir faire la même erreur que lui. C'était la première fois qu'il prononça à voix haute ses sentiments par rapport à son rôle de père. Son coeur se serra encore un peu plus, et ses yeux s'emplirent de larmes. Avec June à coté de lui, il les ravala tout de même. Il ne voulait pas briser son masque de neutralité. Il but une gorgée de bière et resta silencieux quelques minutes. A ce moment la, il eut peur d'avoir blessé son amie. Il attendait sa réaction. Il répondit tout de même à sa question sur ses projets. En fait il n'en avait pas. Il ne savait pas ce qu'il allait faire de sa vie. Il n'était pas du genre à faire des projets de toute façon !

Pas de projets pour moi... Et toi ?

June se rappelait bien de l’histoire de Zachary par rapport à son fils. Il était fortement mal avec tout cela et il avait un peu évité le sujet au bar, même si il s’était confié. Il n’avait pas pu s’occuper de son enfant car le petit ne vivait plus avec lui. Il en avait été séparé. Alors les paroles du faucheur ne passèrent pas inaperçues dans les oreilles de la belle car elle savait que ce qu’il disait s’était bel et bien du vécut. L’homme en souffrait. Il avait raison de la secouer un peu comme il le faisait puisqu'elle aussi s’en voudrait pour ce qu’elle n’aura pas fait … Même si elle faisait tout pour bien s’occuper de son bébé, June ne pouvait lui cacher son malheur. Thomas sentait bien que sa maman n’était pas bien et qu’elle délirait un peu. Elle n’agissait pas normalement et il lui était arrivé de faire des mauvaises choses pour lui. Une fois, elle l’avait laissé seul pendant des heures. Il aurait pu lui arriver malheur. Mais c’était la folie qui faisait que June agissait bizarrement parfois, quitte à faire des actions bien étranges. La femme se détestait tant d’être comme ça mais elle n’arrivait pas à s’en sortir. Son enfant pleurait bien plus que dans la normale. Le médecin savait que c’était à cause d’elle car quand il sortait avec son papa il était tout heureux. Les réactions de June avaient des répercussions … En entendant les paroles de Zach, bêtement, la femme fondit en larmes. Devant lui, elle ôtait ce masque qu’elle arborait en permanence devant les autres. Ses mots l’aidaient beaucoup. Elle se rendait compte de la réalité. Elle se sentait affreuse… Elle était aussi triste à la fois pour son ami qui avait cette souffrance en lui. Son enfant, Casey, ne se rappelait certainement pas de lui et ça ça devait lui fendre le cœur. June se mettait à sa place et elle savait qu’elle ne s’en remettrait pas. La belle ne le quittait pas des yeux.

- Je sais … Zach je me déteste … J’y arrive pas …Elle était désolé pour lui en tout cas. June se sentait idiote de fondre comme cela devant son faucheur mais avec lui tout était facile. Elle tentait d’essuyer ses larmes car son interlocuteur lui faisait cet effort de rester neutre et elle, elle se lâchait complètement Ce n’était pas trop respectueux. Se confier devenait naturel. Le bel homme parlait, lui aussi, plus facilement. Les deux se connaissaient mieux et ils pouvaient même se comprendre. Leur lien devenait plus fort à présent. Là Zach s’était même carrément dévoilé. Le doc voyait bien qu’il était mal après ses révélations. Elle le prit dans ses bras une nouvelle fois. Elle tentait de se calmer et de lui montrer qu‘elle était désolé pour lui. Pauvre Zachary qui avait le droit à une explosion de larmes, non désirées. June se reprit lentement. Pardon … je voulais pas t’ennuyer … Elle enchaîna sur la suite de la conversation pour cacher cette gêne. Ah oui ? Comment ça se fait ? La brune n’avait aucun projet. Le seul but pour elle s’était de tenir et de ne pas mettre fin à son existence absurde. Elle voulait s’occuper des siens, enfin de son fils car avec son fiancé c’était mal parti. Pas vraiment. Dur de faire des projets d’avenir quand ta vie va dans un mauvais sens …

June & Zachary

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Aux mots du faucheur, June fondit en larmes. Zachary s'attendait à ce genre de réaction, n'étant pas aller avec le dos de la cuillère en lui avouant ce qu'il pensait. Il ne voulait absolument pas la faire souffrir, loin de là, mais il voulait la faire réagir. Il fallait faire quelque chose pour qu'elle s'en sorte. Il ne voulait pas fermer les yeux, attendre les bras croisés que son amie fasse quelque chose qu'elle regretterait. Il avait du mal à savoir à quel point son moral était entamé, mais ce qui était sur, c'est que ça empirait... Au moins la dernière fois qu'il l'avait vu elle était de sortie. La il avait été obligé de venir jusqu'à chez elle pour prendre de ses nouvelles. Et il se rendait compte qu'elle ne faisait pas que se mettre elle même dans cette situation. Son fils qui dormait à l'étage en était aussi victime... Et qu'en était-il de son mari ? Il n'était sûrement pas la, il devait travailler. Comment gérait-il la dépression de se femme ? Car mettons les mots qu'il faut, June était en dépression. Dans ce cas la, Zach ne pouvait pas faire grand chose, se sentait inutile. Il ne pouvait que lui apporter un soutien amical... Quand elle le prit dans ses bras, l'homme lui rendit son étreinte, mais celle ci fut moins forte que la première. En tout cas, après cela June se reprit et il se permit de lui demander :

T'as déjà pensé à... à voir quelqu'un ? Je veux dire un professionnel pour... tes problèmes ?

Il plaça cette question dans la conversation de façon douce, ne voulant pas qu'elle prenne la mouche. Certaines personnes ont tendance à penser qu'il n'y a que les fous qui consultent des psys... Mais ce n'est pas forcément le cas. Lui même envisageait de le faire, enfin pas pour le moment, mais quand il s'en sentirait capable, si rien ne s'était arrangé d'ici la... Tout ce qu'il voulait en posant cette question était qu'elle y réfléchisse. Cela lui ferait peut être du bien de parler à quelqu'un...

Je suis pas du genre à faire des projets...

Zach avait des rêves, pas des projets. Les premiers sont faits pour ne pas se réaliser, et les deuxièmes sont la pour qu'on se batte pour qu'ils se réalisent. Et la il n'avait pas la force de se battre. Il prends la vie comme elle vient, s'adaptant plus ou moins aux événements qui surgissaient devant lui. Et puis la brune avait raison. Il est dur de penser à l'avenir quand on voit le verre à moitié vide, ou carrément vide. Elle aussi avait l'air de se laisser aller avec le courant, mais de façon à ne pas essayer de nager dans la merde qui les entourait, plutôt à se laisser couler... C'était vraiment dommage, elle devrait faire des projets elle ! Pour son fils, pour sa famille... Zach tenta alors de poser une question plus ou moins indiscrète :

Et ton mari ? Comment il réagit face à tout ça ?

Il ne s'attendait pas forcément à une réponse... Mais qui ne tente rien n'a rien !

Zach était présent pour June. C’était une chose qu’elle ne pourrait oublier. La belle n’aimait se montrer sous un tel jour mais elle ne pouvait plus jouer la comédie devant son ami. De toutes façons, elle n’y arrivait plus. Son moral était bien trop attaqué alors elle ne savait avoir cet air faux et souriant qu’elle savait arborait en un temps record auparavant. Maintenant, elle devait se forcer trop fortement pour que ça paraisse naturel. Elle ne voyait plus personne alors elle n’avait pas eut à montrer cette affreuse facette. Zachary était donc le seul à la savoir ainsi … avec Helen, bien sur, celle qui la comprenait mieux que quiconque. Le brunet lui demandait si elle avait pensé à consulter un spécialiste. Vu le ton qu’il employait, la brune comprenait que ce n’était absolument pas à titre négatif. Au contraire, c’était sûrement pour son bien. Mais ce qui lui fit étrange, c’était le fait qu’elle n’avait jamais pensé à ça car justement elle ne se rendait pas compte de sa maladie. La dépression était trop forte pour qu’elle ne daigne mettre le nez dehors. Jamais elle n’irait parler avec un inconnu de tout ses soucis. C’était déjà bien trop difficile avec son compagnon … June ne savait plus se confier et elle ne savait absolument pas voir des têtes méconnues. Elle en avait bien trop peur. Et si ils résidait des fous en eux ? Depuis les catastrophes, la brune prenait tout le monde pour des êtres potentiellement dangereux. Toujours était-il que consulter n’était pas dans ses plans.

- Non, ce n’est pas ce qu’il me faut … enfin je n’sais plus où j’en suis réellement…. Ça passera … Elle rebondit sur le fait que son ami ne faisait jamais de projets. Ah oui et pourquoi ça ? Tu devrais tu sais. La brune était bien plus assurée en utilisant Zach comme sujet. Puis elle était curieuse de savoir pourquoi il ne se penchait pas sur son avenir.

La question du faucheur était osée. Le bel homme faisait tout pour aider June et celle-ci en était reconnaissante. Elle se dévoilait comme lui pouvait le faire avec elle. C’était 50/50. La belle aimait cette amitié authentique. Elle ne savait pas trop comment lui expliquer les choses. Aucunes personnes ne connaissaient l’état de leur relation. Sortir les mots étaient compliqués. Il traversait un désert. Liam n’avait plus de patience, c’était compréhensible. Il ne la supportait plus et ne suivait plus ses délires … Le brunet détestait ce qu’elle devenait. Ses amis étaient d’un grand réconfort pour lui. Le mot lâche lui allait bien mais ce n’était pas non plus de sa faute. June ne faisait absolument rien pour arranger ce passage à vide. Impossible !

- On est pas marié, rectifia-t-elle. Il ne supporte plus la situation. Elle avoua son quotidien. Liam est comment dire ? Il est à bout. Il se console donc avec ses amis. J’ai l’impression qu’on est deux étrangers. Enfin rien de bien plaisant …

June & Zachary

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Comme à son habitude, June attrapa la première occasion pour ne pas parler d'elle. Ne voulant pas la forcer, Zach réfléchit à sa question avant de donner une réponse. Le faucheur aurait préféré ne pas parler de lui, mais au fond ce n'était pas une question super indiscrète. Il allait lui faire plaisir, et parler de lui. De toute façon, il ne pouvait pas faire grand chose. Elle ne voulait pas voir un professionnel. Elle n'était pas prête, et cela il le comprenait très bien. Il tenterait de remettre cette idée sur le tapis la prochaine fois ! En attendant, il devait trouver la raison pour laquelle il ne faisait pas de projets. Il n'en avait jamais fait, ne voyant pas trop à quoi cela servait... Il décida de parler d'une période de sa vie qu'il préférerait oublier pour expliquer ce fait la :

J'ai jamais fait de projets de ma vie. J'ai passé toute ma jeunesse à me dire que je n'avais pas d'avenir. Je me droguais, buvais, fumais... Je vivais le moment présent. Et quand je me suis marié, c'était ma femme qui faisait les projets ; maison, enfants, voiture, enfin les trucs habituels ! Après on a divorcé, donc pas de projets pour moi à part garder la tête en dehors de la drogue. Je voulais seulement voir mon fils. Et maintenant... quelques rêves... Qui sait ? Peut être qu'un jour ils se réaliseront !

Tout ce qu'il voulait, c'était qu'on le laisse vivre sa vie comme il l'entendait. Il voulait vivre de sa musique, avoir une maison peinard quelque part dans un coin isolé, pouvoir sortir boire un verre dans un bar de temps en temps... Rien de spécial ! Mais pouvait-il faire tout ça ? Vivre de la musique était rare, même ici au Skyline. Acheter une maison ? Encore faudrait-il avoir les moyens ! Alors la seule chose qu'il pouvait faire c'était sortir boire un verre quand l'envie le prenait ! Il aimait sa vie comme ça, même si ses rêves ne se réalisaient pas !

June parla ensuite de son mari, qui n'était pas en fait son mari. Dans la tête de Zachary, ces deux la étaient mariés, allez savoir pourquoi. Mais ce qu'elle lui avoua lui rappela vaguement quelque chose. Quand il était marié, à la fin, lui et sa femme étaient deux étrangers. Et on ne pouvait pas dire que ça c'était bien terminé. Elle était partie, et avait pris leur fils avec elle. Elle était sûrement plus équilibré que lui... Et dans le cas de June, si le couple se séparait, c'était sûrement lui qui aurait la garde de leur fils... Mais il n'évoqua pas cela, ne voulant pas plomber le moral de son amie encore plus !

Je vois...

Zachary menait par le passé une vie de total débauché. Le brunet était ces gens qui vivaient au jour le jour, sans ce soucier des conséquences que leur conneries apporteraient, surtout que lui se droguait, buvait, etc…. Il avait ce genre de passé un peu fou. Il se détruisait tout seul et ne s’imaginait pas survivre. C’était une drôle d’attitude que d’agir ainsi mais la jeunesse nous pousse à faire de drôles de choses. Même en grandissant, il n’avait pas tant changer car il disait, lui-même que sa femme avait fait tous les projets et que lui n’avait plus qu’à suivre. Il n’était pas visionnaire et il se contentait de vivre l’instant du moment. Le bel homme restait le même. Il était difficile à comprendre et certain devait même le trouvé fortement étrange. Mais June arrivait à comprendre ce fameux personnage et à l’apprécier.

- Tu a mené une vie de fou dis donc … je vois. Mais ce que je constate c’est que tu as quand même de projets et ils sont nobles. Et je te pousserai bien à en faire d’autres car tu mérites une vie remplie de bonnes choses alors essais de regarder vers l’avant Zach. Il se confiait et c’était du goût de la brunette qui était contente de bien mieux cerner son ami. Il était attachant vraiment. Tu as des rêves ? Tu veux m’en faire part peut-être ? Elle lui fit un petit regard complice. Moi j’y crois ! Zach semblait comprendre la situation amoureuse de June. Ce n'était pas très glorieux ... La belle ne voyait plus d'issues ... Son soupir qu'elle venait d’émettre en disait long. Elle n'en dit pas plus.

June & Zachary

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Parler de tout ça n'était pas vraiment le genre de Zach. Il n'avait jamais parlé de ses rêves à quelqu'un. Ni à son ex-femme, ni à Déborah. A cette dernière peut être lui dirait-il un jour, selon comment évoluait leur relation. Il aimait à la voir près de lui dans son avenir. Seulement, il était assez compliqué parfois. Le supporterait-elle ? Peut être, peut être pas. Il n'y pensait pas. Il profitait juste de sa présence quand elle était près de lui. Mais tout de même, parfois, il se demandait si elle resterait avec lui. La différence d'âge jouait beaucoup selon lui. Mais bon... Elle lui avait déjà dit que ça ne la dérangeait pas. June lui conseillait de regarder vers l'avant. Il voulait bien lui dire de faire pareil mais bon. Il se tut.

Mes rêves n'ont rien de bien intéressant...

Il aimait beaucoup June, et avait une facilité déconcertante à se confier à elle, mais sur ce sujet la il n'en dirait pas plus. Il y a certaines choses qu'il ne partageait pas, qu'il aimait garder pour lui. Parfois à trop se confier on peut avoir des surprises. Il avait confiance en June. La n'était pas la question. Mais il avait toujours eu tendance à se méfier, même un petit peu, des personnes qui l'entouraient. Rien de méchant. Il ne savait pas trop pourquoi, mais c'était comme ça.

Apparemment, la médecin continuait à croire en son couple. Il ne dit rien à ce sujet la, il ne savait pas quoi répondre à ça. Lui qui n'avait connu qu'une seule relation sérieuse de sa vie, il n'allait pas donner des conseils matrimoniaux ! Il but une gorgée de sa bière. Quel sujet de conversation pouvait-il aborder ? Il allait dire quelque chose, quand il entendit un bruit à l'étage. Le fils de June s'était peut être réveillé... Il jeta un regard interrogateur à son amie.

Une fois de plus, Zachary se jugeait mal. Il se croyait, du moins il se disait inintéressant alors qu’il était loin de l’être. Ce gars était incroyable et très original. Il n'avait pas la vie facile et restait très touchant. C'était une personne que la jeune femme aimerait bien garder comme ami et aider s'il le fallait. Il avait exprimé, juste avant, le fait qu’il avait des rêves et finalement il finissait par ne rien avouer. Cela laissa June sur sa fin. Ce n’était pas si facile de se confier pour lui mais ça venait petit à petit tout naturellement, il ne fallait pas le pousser ou en demander de trop. June et son faucheur se ressemblaient beaucoup et tout deux évitaient les discussions sérieuses en disant le moins possible ou en ne répondant pas tout bêtement. Souvent ils finissaient par se dire le principal et ça leur permettait de encore mieux s’entendre. Leur confiance grandissait et leur complicité aussi.

- Dis moi pas ça … je suis sure que si. Tu peux m’en faire part tu sais ? Je suis là pour t'écouter ...

Le médecin tenta tout de même d’insister un peu, voulant connaître ce qui habitait l’esprit de cet homme bien mystérieux.
A fond dans la conversation, June en oubliait même où elle était et finalement c’était Thomas qui lui remettait les pied sur terre en se faisant entendre. Le petit était levé, c'était certain. Zach regarda la belle pour signaler son doute. La femme fit un oui de la tête et appuya sa confirmation en disant :

- Ah je crois que Thomas est levé. Tu veux venir avec moi ?

June & Zachary

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June insista pour savoir ce qui se cachait dans la tête du faucheur. Mais celui-ci peut être aussi têtu qu'une mule, et quand il ne veut pas dire quelque chose il ne le dira pas. Zach n'était pas un homme facile, il ne se laissait pas marcher dessus, et on ne faisait pas ce qu'on voulait de lui. Certaines personnes, avant sa mort, avaient cru qu'il était un gars docile, voulant l'embarquer dans des histoires bien sombres... Mais il n'était pas bête, et il avait refuser. L'irlandais ne faisait que ce qu'il voulait pour la plupart du temps. Et encore maintenant, alors qu'il était mort, il ne dérogeait pas à sa ligne de conduite. Il resta donc silencieux quand son amie essaya dans savoir plus.

Le silence fut brisé par le réveil de Thomas, le fils de June. Depuis la dernière fois qu'il l'avait vu, le petit garçon avait bien du grandir ! Les enfants grandissent vite, comme si ils étaient pressés de découvrir le monde. La brune lui demanda si il voulait venir avec elle chercher l'enfant. Zachary aurait bien pu attendre dans le salon qu'elle revienne avec l'enfant, mais il était quand même curieux de voir le reste de la maison...

Je te suis !

Quand la brune se leva, l'homme l'accompagna à l'étage, jusqu'à la chambre de son fils. La pièce était plongée dans le noir, comme le salon quelques minutes auparavant. Mais cette fois, c'était pour la sieste de l'enfant, et non pour une autre raison obscure. Zach resta dans l'embrasure de la porte, regardant June sortir son fils du lit.

Zachary restait ce gars secret. Il n’en dit pas plus mais du moins il savait que June était là pour l’écouter quoi qu’il arriverait. Le brunet pouvait compter sur la belle qui n’était autre qu’une amie. La belle ne cesserait de répéter ce discours qu’on pense tout conçu mais qui ne l’était pas. Ce qu’elle avançait n’était pas dit au hasard. La femme ressentait une réelle sympathie pour cet homme. Elle savait le comprendre et ne pas en rajouter quand c’était inutile. Le bel homme était plutôt têtu dans son genre en tout cas. Il ne tenait pas à s’épancher sur le sujet. Le médecin n’insista guère. Elle se demandait si il connaissait l’étendue de ses pensées. Elle songeait même être trop lourde parfois … Il méritait des amis un peu moins incompétents, comme elle, elle pensait l’être.

Thomas vint briser la conversation par ses pleurs. Le petit était levé et il le faisait savoir comme tout enfant de cet âge. Il était d’un naturel calme en tout cas. Cet enfant était la seule chose que la belle brune savait gérer encore un peu. Pour lui, elle ferait tout, enfin, ce qui était en la mesure du possible. Elle ne l’abandonnait pas, même si elle était moins bonne mère que la moyenne. June s’en voudrait de le laisser et de sombrer complètement. Il était sa force. Le petit plus qui faisait que son existence comptait encore un peu.. Juny avait proposé au faucheur de venir avec elle pour récupérer Thomas. Et contre toutes attentes, il était ok. La belle sourit, enjouée de voir son fils et de savoir que Zach restait avec elle.

- Super !

Les deux montèrent les escaliers et rejoignirent la chambre de l’enfant. Le doc était le guide car le beau brun n’avait pas encore vu la maison dans sa totalité. June s’avança, une fois arrivés, pendant que Zach restait à l’entrée de la pièce. Il pouvait très bien entrer. Il n’y avait aucuns soucis. La femme alluma la lumière car de toutes manières il était réveillée à 100%, vu ses cris. Elle vint le prendre dans ses bras, tout en lui parlant.

- Alors comme ça on est réveillé. Tu dis bonjour à Zach. June se tourna vers le brunet et elle le regarda tout sourire. Regarde il te dis bonjour.

June & Zachary

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Arrivés dans la chambre, June alluma les lumières, et s'approcha de son fils. L'enfant pleurait, mais quand il vit sa mère il se calma légèrement jusqu'à ne plus pleurer une fois qu'il fut dans ses bras. La brune se tourna vers Zach pour lui montrer son fils. Celui ci n'est pas très à l'aise avec les enfants d'habitude, mais la il allait faire un effort. Il s'approcha de June et de son fils et dis :

Salut bonhomme !

En voyant l'enfant, le souvenir du passage de la famille Donovan lui revint en mémoire. Seulement, le gosse avait grandi depuis, mais il était encore petit... Il devait avoir presque un an maintenant. Il était assez mignon, enfin il avait une bonne bouille quoi ! Zachary se détourna de l'enfant, et fit quelques pas dans la pièce. La chambre ressemblait bien à celle d'un petit garçon. Il se rappela de la chambre de son fils, entièrement décorée par son ex-femme. Elle avait quand même eu la délicatesse de lui poser la question sur la couleur de la peinture. Pour être franc, le faucheur, à ce moment la, s'en fichait un peu de la couleur des murs, mais il avait fait un effort. Il avait regardé des tas de palettes de couleurs avec sa femme qui lui précisait bien sur qu'un bleu azur ce n'était pas la même chose qu'un bleu ciel... Enfin pour lui c'était du bleu... Il avait quand même réussi à paraître un minimum intéressé par ce déballage, et ils s'étaient mis d'accord sur un bleu roi, avec des nuages. Même après 17 ans, il se rappelait encore de ces détails... Enfin bref, c'était du passé ! Il regarda June attendant de savoir ce qu'ils faisaient.

June était un peu gênée de montrer son fils à Zach qui lui-même avait un enfant. Malheureusement ce n’était pas la même histoire, lui, ne l’avait plus à ses côtés et il lui restait juste une tonne de regrets … Était-ce une bonne idée ? Tout ce qu’elle tenait à faire c’était en partagé plus avec cet homme qu’elle admirait tant, lui montrer plus de son quotidien. Mais elle avait , sur le coup, hormis de penser à cette dure réalité que vivait l’homme chaque jour. Le médecin se sentait méchante de faire cela … Zach salua tout de même le petit. Il était mignon de faire cet effort car ça ne devait pas être si facile pour lui.

- Oh regarde comme il t’admire. Il était vrai que Thomas avait le regard rivé sur le beau faucheur. Il ne pleurait même plus. Comme ça maman il portait une certaine attention sur ce gars bien mystérieux et très attachant. On descend ?

June ne voulait pas gardait Zachary dans cette pièce trop longtemps de peur qu’il ne se ressasse trop de souvenir. Elle se lança et parla de cette gêne qu’elle ressentait à l’instant car elle voulait s’excuser avant tout.

- Je suis désolé … enfin j’espère que c’est pas trop tout ça pour toi ? Je ... pensais pas à ... Elle ne termina pas sa phrase.

Tous trois descendirent les marches. Zach était passé en premier car June le lui avait proposé. Elle n'avait pas bougé tant qu'il ne passait pas. C'était pour le taquiner. Ils reparlèrent de la question posée par la brunette, une fois arrivés en bas. June le ré-invita à s’asseoir. S'il le désirait, bien sur.