Une fois de plus, Zachary se jugeait mal. Il se croyait, du moins il se disait inintéressant alors qu’il était loin de l’être. Ce gars était incroyable et très original. Il n'avait pas la vie facile et restait très touchant. C'était une personne que la jeune femme aimerait bien garder comme ami et aider s'il le fallait. Il avait exprimé, juste avant, le fait qu’il avait des rêves et finalement il finissait par ne rien avouer. Cela laissa June sur sa fin. Ce n’était pas si facile de se confier pour lui mais ça venait petit à petit tout naturellement, il ne fallait pas le pousser ou en demander de trop. June et son faucheur se ressemblaient beaucoup et tout deux évitaient les discussions sérieuses en disant le moins possible ou en ne répondant pas tout bêtement. Souvent ils finissaient par se dire le principal et ça leur permettait de encore mieux s’entendre. Leur confiance grandissait et leur complicité aussi.

- Dis moi pas ça … je suis sure que si. Tu peux m’en faire part tu sais ? Je suis là pour t'écouter ...

Le médecin tenta tout de même d’insister un peu, voulant connaître ce qui habitait l’esprit de cet homme bien mystérieux.
A fond dans la conversation, June en oubliait même où elle était et finalement c’était Thomas qui lui remettait les pied sur terre en se faisant entendre. Le petit était levé, c'était certain. Zach regarda la belle pour signaler son doute. La femme fit un oui de la tête et appuya sa confirmation en disant :

- Ah je crois que Thomas est levé. Tu veux venir avec moi ?

June & Zachary

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June insista pour savoir ce qui se cachait dans la tête du faucheur. Mais celui-ci peut être aussi têtu qu'une mule, et quand il ne veut pas dire quelque chose il ne le dira pas. Zach n'était pas un homme facile, il ne se laissait pas marcher dessus, et on ne faisait pas ce qu'on voulait de lui. Certaines personnes, avant sa mort, avaient cru qu'il était un gars docile, voulant l'embarquer dans des histoires bien sombres... Mais il n'était pas bête, et il avait refuser. L'irlandais ne faisait que ce qu'il voulait pour la plupart du temps. Et encore maintenant, alors qu'il était mort, il ne dérogeait pas à sa ligne de conduite. Il resta donc silencieux quand son amie essaya dans savoir plus.

Le silence fut brisé par le réveil de Thomas, le fils de June. Depuis la dernière fois qu'il l'avait vu, le petit garçon avait bien du grandir ! Les enfants grandissent vite, comme si ils étaient pressés de découvrir le monde. La brune lui demanda si il voulait venir avec elle chercher l'enfant. Zachary aurait bien pu attendre dans le salon qu'elle revienne avec l'enfant, mais il était quand même curieux de voir le reste de la maison...

Je te suis !

Quand la brune se leva, l'homme l'accompagna à l'étage, jusqu'à la chambre de son fils. La pièce était plongée dans le noir, comme le salon quelques minutes auparavant. Mais cette fois, c'était pour la sieste de l'enfant, et non pour une autre raison obscure. Zach resta dans l'embrasure de la porte, regardant June sortir son fils du lit.

Zachary restait ce gars secret. Il n’en dit pas plus mais du moins il savait que June était là pour l’écouter quoi qu’il arriverait. Le brunet pouvait compter sur la belle qui n’était autre qu’une amie. La belle ne cesserait de répéter ce discours qu’on pense tout conçu mais qui ne l’était pas. Ce qu’elle avançait n’était pas dit au hasard. La femme ressentait une réelle sympathie pour cet homme. Elle savait le comprendre et ne pas en rajouter quand c’était inutile. Le bel homme était plutôt têtu dans son genre en tout cas. Il ne tenait pas à s’épancher sur le sujet. Le médecin n’insista guère. Elle se demandait si il connaissait l’étendue de ses pensées. Elle songeait même être trop lourde parfois … Il méritait des amis un peu moins incompétents, comme elle, elle pensait l’être.

Thomas vint briser la conversation par ses pleurs. Le petit était levé et il le faisait savoir comme tout enfant de cet âge. Il était d’un naturel calme en tout cas. Cet enfant était la seule chose que la belle brune savait gérer encore un peu. Pour lui, elle ferait tout, enfin, ce qui était en la mesure du possible. Elle ne l’abandonnait pas, même si elle était moins bonne mère que la moyenne. June s’en voudrait de le laisser et de sombrer complètement. Il était sa force. Le petit plus qui faisait que son existence comptait encore un peu.. Juny avait proposé au faucheur de venir avec elle pour récupérer Thomas. Et contre toutes attentes, il était ok. La belle sourit, enjouée de voir son fils et de savoir que Zach restait avec elle.

- Super !

Les deux montèrent les escaliers et rejoignirent la chambre de l’enfant. Le doc était le guide car le beau brun n’avait pas encore vu la maison dans sa totalité. June s’avança, une fois arrivés, pendant que Zach restait à l’entrée de la pièce. Il pouvait très bien entrer. Il n’y avait aucuns soucis. La femme alluma la lumière car de toutes manières il était réveillée à 100%, vu ses cris. Elle vint le prendre dans ses bras, tout en lui parlant.

- Alors comme ça on est réveillé. Tu dis bonjour à Zach. June se tourna vers le brunet et elle le regarda tout sourire. Regarde il te dis bonjour.

June & Zachary

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Arrivés dans la chambre, June alluma les lumières, et s'approcha de son fils. L'enfant pleurait, mais quand il vit sa mère il se calma légèrement jusqu'à ne plus pleurer une fois qu'il fut dans ses bras. La brune se tourna vers Zach pour lui montrer son fils. Celui ci n'est pas très à l'aise avec les enfants d'habitude, mais la il allait faire un effort. Il s'approcha de June et de son fils et dis :

Salut bonhomme !

En voyant l'enfant, le souvenir du passage de la famille Donovan lui revint en mémoire. Seulement, le gosse avait grandi depuis, mais il était encore petit... Il devait avoir presque un an maintenant. Il était assez mignon, enfin il avait une bonne bouille quoi ! Zachary se détourna de l'enfant, et fit quelques pas dans la pièce. La chambre ressemblait bien à celle d'un petit garçon. Il se rappela de la chambre de son fils, entièrement décorée par son ex-femme. Elle avait quand même eu la délicatesse de lui poser la question sur la couleur de la peinture. Pour être franc, le faucheur, à ce moment la, s'en fichait un peu de la couleur des murs, mais il avait fait un effort. Il avait regardé des tas de palettes de couleurs avec sa femme qui lui précisait bien sur qu'un bleu azur ce n'était pas la même chose qu'un bleu ciel... Enfin pour lui c'était du bleu... Il avait quand même réussi à paraître un minimum intéressé par ce déballage, et ils s'étaient mis d'accord sur un bleu roi, avec des nuages. Même après 17 ans, il se rappelait encore de ces détails... Enfin bref, c'était du passé ! Il regarda June attendant de savoir ce qu'ils faisaient.

June était un peu gênée de montrer son fils à Zach qui lui-même avait un enfant. Malheureusement ce n’était pas la même histoire, lui, ne l’avait plus à ses côtés et il lui restait juste une tonne de regrets … Était-ce une bonne idée ? Tout ce qu’elle tenait à faire c’était en partagé plus avec cet homme qu’elle admirait tant, lui montrer plus de son quotidien. Mais elle avait , sur le coup, hormis de penser à cette dure réalité que vivait l’homme chaque jour. Le médecin se sentait méchante de faire cela … Zach salua tout de même le petit. Il était mignon de faire cet effort car ça ne devait pas être si facile pour lui.

- Oh regarde comme il t’admire. Il était vrai que Thomas avait le regard rivé sur le beau faucheur. Il ne pleurait même plus. Comme ça maman il portait une certaine attention sur ce gars bien mystérieux et très attachant. On descend ?

June ne voulait pas gardait Zachary dans cette pièce trop longtemps de peur qu’il ne se ressasse trop de souvenir. Elle se lança et parla de cette gêne qu’elle ressentait à l’instant car elle voulait s’excuser avant tout.

- Je suis désolé … enfin j’espère que c’est pas trop tout ça pour toi ? Je ... pensais pas à ... Elle ne termina pas sa phrase.

Tous trois descendirent les marches. Zach était passé en premier car June le lui avait proposé. Elle n'avait pas bougé tant qu'il ne passait pas. C'était pour le taquiner. Ils reparlèrent de la question posée par la brunette, une fois arrivés en bas. June le ré-invita à s’asseoir. S'il le désirait, bien sur.

June & Zachary

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June avait récupéré son fils, et proposait de descendre. Zachary ne dit pas un mot et suivit son amie. Elle s'excusa, et sur le coup le faucheur ne comprit pas pourquoi... Il l'avait regardé d'un air interloqué. Et pendant qu'il descendait les escaliers, il pensa à ce qu'elle avait voulu dire. Que ce n'est pas trop ? De quoi elle parle? Il essaya de faire marcher sa cervelle un peu plus vite. Ils étaient arrivés dans le salon, et Zach se rassit la où il était quelques minutes plus tôt. Il tourna les yeux vers June et lui fit part de son incompréhension :

Je comprends pas trop pourquoi tu t'excuses tu sais... Qu'est ce qui n'est pas trop ?

Peut être cela avait-il un rapport avec l'enfant. Elle avait toujours son fils dans ses bras. Elle devait penser que cela le chagrinait car lui n'avait pas son fils. Mais dans sa tête cela ne se passait pas comme ça. Il enviait June peut être, mais loin de lui l'idée de se sentir triste. Il avait déjà eu l'occasion de serrer son fils contre lui, de le porter dans ses bras. Quand il était parti pour le Skyline, Casey avait déjà l'age de ne plus vouloir être dans les bras de son père. Il voulait plus courir partout, toucher à tout ce qui se présentait devant lui... Et aujourd'hui, si il revoyait son petit gars, il ne serait plus petit, mais ressemblerait à un jeune homme. Au contraire, voir son amie avec son fils dans les bras lui faisait chaud au cœur. Elle n'avait pas encore complètement sombré et s'occupait un minimum de son enfant ! Il ne fit pas part de tout ça à la brune, attendant plutôt confirmation de ce qu'elle avait voulu dire.

Les deux descendirent quasi silencieusement les escaliers. June avait conscience d’avoir peut-être jeté un froid avec ses remords mais elle se trouvait un peu culottée sur le coup. C’était peut-être con mais la belle aimait beaucoup Zach alors le froisser serait mauvais. Les amis arrivèrent à bon port; au salon. Le beau brun s’assit. Le regard de ce dernier était marqué par une incompréhension totale. Celui de June était hébété.

- Laisse, désolé. Zach t’as encore soif ? Dit-elle pour lui démontrer une envie qu’il reste plus à la maison et qu’il ne s’en aille pas mais si il avait mieux à faire June ne le retiendrait pas. Sa présence était un cadeau selon elle.

Thomas était la seule personne dont Juny savait porter une grande attention. Il était son stabilisateur. Avec lui, elle sombrait un peu moins. Quoi qu’elle avait maintenant des épisodes de folies qui étaient plus dévastateurs et qui laissait l’enfant seul … mais en général, elle faisait tout son possible pour être la maman la plus attentive possible. Elle aimait son enfant et elle avait la conscience de se dire « Ne le laisse pas ! ». Le bébé ne devait pas tant être heureux. June espérait que cette situation ne reste que passagère car elle ne pourrait supporter tout cela plus longtemps. En ce moment, l'enfant regardait toujours Zach. Il devait e trouver rassurant car il ne s'attachait pas à tout le monde. La brune attendait de savoir si son ami voulait une boisson. Elle restait donc debout prête à le servir.

June & Zachary

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June ne lui expliqua pas ce qu'elle avait voulu dire. Elle ne lui donna même pas une once d'explication, et préféra passer à un autre sujet. Zach aurait pu insister mais il ne le fit pas. Si elle avait voulu lui dire, elle l'aurait fait. Ça ne devait pas être si grave que ça... Toujours debout devant lui, elle demanda au faucheur si il voulait boire autre chose. Il n'avait rien de prévu à faire pour le reste de la journée, il n'osait pas regarder sa montre, mais peu importait, il pouvait rester auprès de June encore un peu. Et puis, elle ne semblait pas vouloir le mettre dehors, donc il ne dérangeait pas, même si maintenant il y avait Thomas avec eux.

Je veux bien une autre bière. Si tu veux, je peux prendre Thomas pendant que tu vas à la cuisine ?

Le petit garçon continuait de regarder le musicien, et ne semblait pas apeuré. C'est donc avec plaisir qu'il proposa de prendre l'enfant sur ses genoux. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait ça, mais ce n'était pas bien difficile ! Il n'allait quand même pas le faire tomber. Avant que June ait pu dire quoi que ce soit, Zach se leva et tenta une approche vers l'enfant. Les deux bras ouverts vers lui, il le regarda et lui demanda :

Tu viens avec moi bonhomme?

Il ne se sentait pas gêné, mais une pointe d'appréhension se faisait sentir. Faire ça allait sûrement faire remonter quelques souvenirs en mémoire... Il prenait tout de même le risque. Il n'allait quand pas être obligé de ne plus jamais prendre un môme dans ses bras !

Le médecin avait complètement changé de sujet car elle jugeait inutile de s’attarder sur des états d’âme plutôt déplacés peut-être. Zach ne l’avait pas comprise mais c’était mieux ainsi. June eut un large sourire quand elle entendit la réponse du faucheur. Sa joie transparaissait et elle ne pouvait la cacher de toutes manières. Elle appuya son ressentit avec un « super ! » quand il dit vouloir une autre bière. Le beau brun proposa de prendre Thomas pour laisser June aller tranquillement dans la cuisine. Ça serait bien plus pratique effectivement. La belle ne refusa donc pas cette proposition fortement sympathique.

- Oh oui merci je veux bien.

La brunette allait passer son fils à Zachary qui l’installerait sur ses genoux. Thomas semblait très bien avec le faucheur et ne pleurait même pas ou même ne manifestait aucun signe de mécontentement à sa simple vue. C’était parfait. Le brunet avait un pouvoir apaisant à croire car il restait un inconnu pour le bébé. Il serait donc très à l’aise sur lui. L’homme tenta une approche lui-même. C’était si attendrissant. Quand il ouvrit les bras, le petit tendit les siens vers lui comme pour démontrer son envie d’être avec lui. Une petite complicité naissait entre ces deux là. Thomas riait même un peu. Zach le tenait à présent.

- Tu as un pouvoir,dis moi, dit June toute épatée. Aller moi j’y vais.

La belle alla dans la cuisine et chercha deux autres bières bien fraîches. Elle était ravie de cet instant. Elle s’arrêta même quelques secondes pour sourire et les regarder. Enfin un bon moment ! June se rapprocha du faucheur et posa sa boisson non loin de lui pour qu’il se serve tranquillement. Cette fois ci, elle l’avait ouverte, elle même.

- Tu vois que moi aussi je sais le faire ? Alors vous n’avez pas parlé derrière mon dos, lança-t-elle juste pour rire.

June & Zachary

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June émit son approbation à ce que Zach prenne Thomas avec lui. A peine quelques secondes plus tard, l'enfant était logé dans ses bras. Le garçon ne disait rien, et semblait même bien avec le faucheur. Peut être était-ce parce que Zachary était d'un naturel calme... En tout cas, quand June émit l'idée qu'il avait un pouvoir, l'homme souris.

On dirait bien !

Pendant que June se dirigea vers la cuisine, Zach s'assit sur le canapé et posa Thomas sur ses genoux. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas fait ça, mais il n'avait pas oublié la manière de tenir un enfant. Les premières fois on se sent toujours maladroit. Enfin les hommes du moins ! Son ex-femme était tout à fait à l'aise, comme si elle avait fait ça toute sa vie. Le faucheur, lui, avait du mettre quelques semaines à savoir porté Casey correctement, et non comme un sac à patates, à changer les couches, à donner le biberon... Malgré cela, il n'avait pas fait tout ça si souvent. Il travaillait, mais aussi, il désertait souvent la maison. A cette époque la, il ne savait pas ce qu'il manquait. Maintenant il s'en rendait compte. Il regardait l'enfant de June et se rendait compte qu'il avait été un parfait crétin de ne pas avoir profité de son fils. La maîtresse des lieux revint alors, le tirant de ses pensées. Elle lui tendit une bière qu'il prit et posa sur la table du salon, juste devant lui.

Il ne m'a rien dit de compromettant !

dit-il sur le même ton de la plaisanterie que June. Il espérait qu'elle n'avait rien vu sur son visage qui trahirait ses sentiments...

June était à présent aux côté de son ami Zach. Ils étaient sur ce canapé et profitaient de cet instant privilégié. La belle n’oublierait pas cette visite synonyme de bien être et de tranquillité. Elle saluait son initiative d'avoir ouvert la porte. Son sourire ne la quittait plus. Le brunet n’avait pas eu l’envie de quitter les lieux, c’était sympathique car il aurait très bien pu déserter. Cet homme était plein de bonnes suprise. Les deux se plaisaient à rire. Elle fit un air rassuré quand il dit ne rien avoir dit de compromettant avec Thomas. En même temps, ce n’était pas possible. La complicité Zack/June était dessinée. Ils vivaient de plus en plus de moments ensemble. June espérait que cette amitié ne fane pas. La femme tendit sa bière pour trinquer avec le bel homme.

- A la notre ! Le médecin en "congé" but une bonne gorgée de sa boisson. Elle eut un petit rire qui traduisait sa joie d'être avec lui. Elle redevint plus sérieuse pour continuer une discussion avec son ami. Tu penses qu'on peut être heureux ? Que la vie en vaut la peine ? Tu sais pourquoi on est mort mais on nous oblige à subir une autre réalité ?

La belle se perdait dans des interrogations sans réel fond. C'était inutile, tout cela pesait dans son esprit. Ses phrases fusaient. La brunette avait besoin de réponses et elle pensait que Zachary était LA personne qui serait la rassurer. Elle devait le faire peur à changer le ton. Enfin, avec June, il en avait l'habitude.

June & Zachary

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June revint avec la bière, et Zachary en but une gorgée, regardant attentivement son amie. Il avait toujours Thomas sur ses genoux, mais l'enfant ne le dérangeait nullement. Bien calé dans ses bras, il ne se doutait pas du sérieux de la conversation. En effet, la brune commença à questionner l'irlandais, mais c'était des questions très... existentielles. Il ne savait pas trop si il était la meilleure personne pour y répondre. Il prit tout de même quelques minutes pour y réfléchir, et répondit :

Si tu t'en donnes la peine, je pense que tu peux trouver un équilibre dans ta vie. Je ne crois pas au bonheur... Mais tu peux au moins te sentir à ta place dans ce monde. Cette seconde vie, je la prends comme une seconde chance, pour faire mieux qu'avant. Comme si la vie d'avant était une sorte de test où tu fais des erreurs. Tu apprends ensuite de ces erreurs et tu ne reproduis pas le même schéma au Skyline... Je ne sais pas si tu me comprends...

Le faucheur avait une vision particulière de sa nouvelle vie. De plus, depuis quelques temps, il remettait ça en question. La fusillade, le tremblement de terre, sa relation avec Déborah... tout ça, lui faisait se poser des questions sur sa vie... Mais il n'avait pas les réponses malheureusement...

Faut pas perdre espoir June...

En disant cela, il posa une main sur le genou de son amie. Elle lui faisait de la peine parfois, mais il ne savait pas trop comment lui venir en aide...

Zachary était là pour June malgré ses questions trop compliquées et son état assez lamentable. C’était un vrai soutien qui affrontait les faits plutôt que de les fuir. Il aidait son amie avec ses paroles qu'il avait du bien penser avant de les dire. La brunette était tellement perturbée qu’elle en venait à dire des choses qui n’avaient pas plus d’importance que cela. Avant, elle était ce genre de femme qui prodiguait de bons conseils, qui disait aux gens en mal de tenir bon et d’entrevoir la sortie. Elle était positive. Où était cette June Donovan ? Quand elle était en vie, c'était une personne combative et heureuse de vivre ...

- Je peux te comprendre et j’aime ta manière d’entrevoir les choses sincèrement mais je n’pense pas ainsi. Pour toi ça peut être une bonne initiative de voir ça comme ça. Je trouve que c'est même très intelligent. Mais ma vie était géniale avant. Je vois ça telle une punition et franchement j’en ai marre d’être punis, je lâche … Je me sens pas chez moi dans ce fichu Skyline.

Zach était comme un grand sage qui pensait intelligemment June n’était pas comme cela. Pourquoi n’avait-elle pas cette faculté ? La jolie n’avait pas cette force de surmonter le fait qu’elle se sente mal ici. Elle abandonnait tout maintenant … Peu à peu, Donovan se confiait à son ami le faucheur.

June & Zachary

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Les paroles de June n'étaient pas encourageantes... Le faucheur ne savait pas trop quoi répondre à ça. Peut être qu'au début, lui aussi avait vu sa mort comme une malédiction, lui qui essayait peu à peu de sortir de la drogue et de l'alcool pour pouvoir retrouver son fils. Et voilà qu'un soir, à cause d'un illuminé, il se retrouvait au Skyline, sans son fils. Mais peu à peu il s'était fait une raison et avait repris sa vie en main. Mais pour la brune tout était différent. Sur ce point la il avait du mal à la comprendre. Elle avait sa famille avec elle, son mari et son fils. Qu'est ce qui la rattachait dans sa vie d'avant ? Mais cela était peut être plus compliqué que ça. En effet, elle n'avait peut être pas eu assez de temps pour s'habituer au Skyline, et plusieurs catastrophes s'étaient abattues sur elle... Bref, elle n'avait pas vraiment eu de chance...

Il te faut peut être un peu plus de temps pour t'y habituer... Et puis, il y a eu la fusillade, le tremblement de terre... Enfin...

Il se sentait un peu maladroit dans ses paroles, et ne savait pas si son amie allait le comprendre. Il préféra alors se taire. Il but une gorgée de bière, mais Thomas s'agita. Il renversa un peu de la boisson sur son jean. Il posa la bouteille sur la table et stabilisa l'enfant qui sanglotait. Son regard se posa sur June pour savoir ce qu'il devait faire.

Comment de temps faudrait-il à June pour s’habituer à tout cela, comme disait le beau brun ? Comment de jours encore, tiendrait-elle à vivre telle une femme morte ? Comment ferait-elle pour affronter tous ses démons ? La brunette n’était pas prête de s’en sortir, elle le savait, depuis tout ce temps …Les choses avaient été trop loin. Avant, le médecin avait espoir maintenant elle n’avait plus rien. Elle ne savait plus faire face à cette vie et encore moins faire semblant. Tout était devenu pesant. La femme savait qu’elle était perdue et qu’un retour en arrière serait difficile. Mais que lui réservait donc l’avenir ? Rien de bon … June avait osé en parler à son ami Zachary car avec lui tout était plus facile. Elle préférait jouer la franchise plutôt que de continuer à mentir. Il fallait bien en parler un jour ou l’autre de toutes manières. La mort avait gâché toute sa vivacité.

- Qui sait ce qu’il me faut ? Je n’sais plus moi-même … Oui tout ça n’a rien arrangé … Elle fit un sourire forcé. Merci d’être là.

On sentait bien que Zach n’était pas à l’aise avec ce sujet là. June n’insista pas. Thomas renversa la boisson du brunet sur son jean. June se leva illico presto, un peu ennuyée sur le coup. Son visage soulignait le fait qu’elle était désolée.

- Désolé Zach, elle se permit de prendre Thomas pour venir le mettre dans son parc. Elle ramena une serviette pour éponger le tout, enfin ce qu'elle pouvait. Tu veux un autre jean de rechange en attendant ? J'irai le récupérer plus tard. Liam en a.

June & Zachary

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June prit son fils des bras du faucheur. Elle l'installa dans son parc, et Thomas trouva un jouet avec lequel s'amuser. Il devait s'ennuyer sur les genoux de Zach et s'était donc agité. Maintenant, le musicien se retrouva avec un peu de bière sur son pantalon, mais rien de méchant. Pendant que son amie alla chercher une serviette éponge, le brun posa sa bouteille sur la petite table et se leva. Au retour de June avec la serviette, il essaya tant bien que mal d'essuyer un minimum son jean. Mais cela ne servit pas à grand chose. La brune lui proposa de se changer en empruntant un pantalon de son mari, Liam. Seulement le faucheur fut quelque peu gêné par cette proposition. Il se voyait mal porter un vêtement du mari de June, allez savoir pourquoi. La seule solution qu'il avait était de rentrer chez lui pour se changer. Ce qui voulait dire qu'il devait quitter June... De toute façon il ne pouvait pas rester dans son salon éternellement, mais il avait l'impression de ne pas être resté très longtemps... Mais il n'avait pas vraiment le choix !

C'est gentil June, mais je crois que je vais rentrer...

L'idée de laisser la jeune femme seule lui serra un peu le cœur... Alors il rajouta, avec un sourire :

Je pourrais repasser plus tard si tu veux !

Il fit un pas vers son amie pour la prendre dans ses bras, pour lui dire au revoir. Son geste du paraître désordonné car il était gêné... Il réussi quand même à lui faire un câlin avant de prendre la sortie de la maison. Une fois dehors, il se rendit directement chez lui, et il n'arrêta pas de penser à June. Il allait devoir réfléchir à un moyen vraiment efficace de l'aider...

June s’était affolée pour chercher de quoi éponger le jean de son ami. Thomas ne l’avait pas fait exprès mais c’était gênant pour elle. Zachary ne semblait pas en colère et n’avait rien dit de négatif. Il était compréhensif, un vrai bon gars. A son retour,la femme tentait d’aider la beau brun qui se débrouilla seul. Elle jeta un œil sur son enfant qui s’amusait à d’autres choses. Les petits étaient ainsi ils pleuraient pour rien et la seconde d’après restaient fascinés par tout et rien. June s’était vite faite à l’idée d’être maman. On lui disait qu’elle avait l’instinct comme la plupart des femmes mais qu lui dirait-on maintenant ? « Sale monstre sûrement ».

- Ah d’accord, tu ne me gênais pas Zach mais je comprends to choix. La brunette était triste de devoir quitter son ami qui était une présence indispensable à ses yeux. Avec lui, elle se sentait mieux et oubliait un peu tout ses ennuis qui la rongeaient. Un vrai super héro !

- Oh oui avec plaisir, June montrait de l’enthousiasme à cette idée là. Merci tu es génial. Fais attention à toi au retour surtout ! Donne moi vite de tes nouvelles.

Les deux se serrèrent mutuellement dans les bras. Une accolade sympathique. Le brunet semblait pas à son aise mais ce n’était pas si grave. Les au revoir furent chaleureux et June ne montrait aucun signes de gênes car elle était bien. La femme le raccompagna jusque la porte d’entrée car l’extérieur n’était pas envisageable pour elle. Elle faisait un grand effort pour ce grand ami.

- A bientôt Mr le faucheur. La femme se rassit sur le canapé pensive et inerte comme à son habitude.