On est là pour te soutenir frangin [Jonathan/Cassie/Linda] ”

Linda avait dans l’envie de voir son frère. En fait, elle le faisait souvent mais là les coucous s’intensifieraient car ce n’était pas le moment de laisser le bel homme seul. Il venait de vivre une perte atroce. Son amie, confidente, auxiliaire et peut-être plus: Jessie avait trouvé la mort lors du tremblement et cela dans d’atroce circonstances. La belle blonde s’était faite écrasée par une voiture qui avait perdu le contrôle. ce jour là rien n'allait comme prévu. Super Saint Valentin ! C'était la première que Jo passait après celles avec sa femme. C’était totalement horrible. Il l’avait vu là devant lui complètement inanimée et toute abîmée. Il disait à sa sœur qu’il la revoyait parfois dans ses songes alors ça devenait des cauchemars car l’image était bien trop insoutenable.
Noah avait tenu à faire un gâteau pour Jo. Il y a peu, il avait appris à faire les tartes à la fraise avec sa maman. C’était le jour de la catastrophe bien sur … Line lui avait transmit la passion pour la cuisine et lui avait donné les conseils qu’elle avait elle-même reçu de sa maman quand elle avait son âge. Il en était tout heureux. Maintenant, il les faisait sans même réfléchir. Le blondinet avait dit à sa mère "S’il te plait je peux faire un gâteau pour tonton Jo , j’aime pas le savoir triste". C’était en quelque sorte sa participation à lui. Noah aimait sa famille fortement et s'inquiétait facilement aussi.
La professeur de sport avait donc prit avec elle la tarte ainsi que quelques courses pour son frangin. Elle s’était apprêtée pour sortir comme toute femme qui se respecte. Coiffure, maquillage, vêtements: tout était impeccable. Linda ne lésinait pas sur les détails. Elle était coquette et féminine et le revendiquer bien. La belle laissa son enfant seul chez un ami et elle alla chercher Cassie qui tenait aussi à venir rendre visite à son frère. Fini le temps de la guerre ! Ils se reparlaient et ne s’abandonnaient plus. Cass n'avait pas réfléchir sachant son frère dans la détresse, elle avait accouru.
La grande blonde envoya un petit message sur le portable de sa jeune sœur avant de démarrer sa conduite. Il disait :
«Coucou Cass. J’arrive dans cinq minutes. Bisous je t‘aime.».
Elle tenait à la prévenir pour ne pas trop la surprendre. Elle respectait l’heure dite. Linda conduisait tranquillement en allumant son poste radio. La musique qui passait la détendait. C’était calme et plein de sens. Line faillit se tromper de bâtiment du coup. La jolie s’arrêta devant les appartements de Paradise Avenue. Cassie Williams était déjà là, toute prête. Après une route pépère faite de dialogue, elles arrivèrent à bon port : Chez leur frère. Linda se permit de sonner. Elle faisait ça par respect et attendait toujours que le brunet daigne ouvrir .

La tragédie survenue au skyline resterait à jamais gravée dans les esprits. Des gens avaient perdu la vie laissant des proches en situation de deuil. D’autre furent blessés, la situation était plus ou moins grave selon les cas. Cassie Williams avait vu son état de santé se dégrader. Lors de la soirée au Vintage Hôtel, tout s’était écroulé. La jeune femme avait reçu une poutre en pleine tête. Lors de l’événement catastrophique, Cassie avait gardé son sang froid. Après cet accident naturel, elle se préoccupait plus de son petit-ami: Riley Thompson. Le faucheur devait rester à l’hôpital car son état était alarmant. Il avait reçu des morceaux de cristaux qui s’étaient enfoncés dans son dos. Les séquelles pouvaient être importantes si personne ne se bougeait. Williams restait à son chevet chaque jour. Le médecin de Cassie s’inquiétait pour elle. Il avait parlé de répercussions. L’ex-prisonnière ne voulait pas le croire. Mais son crâne avait saigné lors du tremblement, intérieurement et extérieurement. C’était très important car les messages nerveux envoyés aux muscles de la belle ne parvenaient plus à certains moments. Parfois, elle se retrouvait à border Riley car il s’endormait dans son lit hospitalier mais elle restait bloquée sans comprendre pourquoi. Cette activité était pourtant facile à entreprendre. Mais son corps ne réagissait plus. Elle était bloquée. Elle savait qu’elle devrait se faire opérer mais pendant ce temps, la jeune femme devait faire avec ce souci.

Présentement, Cassie avait reçu un message de sa sœur Linda lui disant de se préparer. Elles avaient prévu de voir Jonathan donc la benjamine des Williams était restée chez elle. Elle avait répondu au texto de sa frangine: « Ok super merci, je me prépare à sortir. Bisous je t’aime aussi ». Cassie exprimait plus son amour face à sa famille. La prison lui avait fait prendre conscience que ses proches étaient tout pour elle. Ils étaient tout ce qui lui restait à vrai dire. Elle les aimait plus que tout. Malgré l'absence de Jonathan, la belle lui devait son soutien aujourd’hui. Il avait perdu une grande amie: Jessie Blacks. Elle fut décédée une deuxième fois à vrai dire lors du tremblement. Une voiture l’avait littéralement écrasé en traversant la vitre du Coffee Cup. Le fermier connaissait bien des déboires. Ses sœurs devaient l’aider et le soutenir. Il n’y avait pas si longtemps que cela, le brunet avec un problème avec la boisson: il était alcoolique. Il ne fallait pas qu’il replonge. Ses frangines allaient tout entreprendre pour le faire sourire. Cassie se posta très vite devant son immeuble pour attendre Linda. Cette dernière arriva très rapidement. Elle était sublime: la blonde était toujours à l’heure. Caractériellement, elle restait loyale, droite, aimable, généreuse et prête à tout pour sa famille. Cassie adorait son côté « madame parfaite! ». Line savait être dure aussi. Mais elle était aimée ainsi, pour ce qu’elle représentait. Les deux femmes se dirigèrent chez Jo. Le chemin fut sans encombres. Arrivées devant chez John, elle attendait bien sagement que l’homme ouvre la porte de son chez-soi.

Jamais, Jamais, il n’aurait cru que la saint-valentin se présenterait de cette manière. De son vivant, John avait toujours aimé cette fête. Il était un homme très romantique et Mary était comblée à tous les coups, mais depuis sa mort, il avait laissé tomber ses coutumes. Cette année, il s’était beaucoup rapproché de Jessie et Jo en était même tombé sans s’en rendre compte amoureux. Il l’aimait et cela, malgré la différence d’âge. Il savait que Jess allait sans doute le repousser, surtout avec l’accident qui avait tué un enfant, un acte horrible qui empêchait à Blacks de vivre aisément. Jo s’en voulait tant, il voulait trouver une solution surtout que depuis peu, il avait décidé d’aider Sandy à retrouver le défunt garçon, comportement hypocrite, mais ça l’aidait à combler ce manque et sa douleur intérieure. Le tremblement de terre et la voiture de William et Jane avait détruit son amour. Il était à nouveau seul au monde et perdu. Le plus dur, c’était de comprendre que la situation s’était régler d’une manière ; Jessie et Sandy étaient mortes, plus de problème, sauf, mise à part, Juliet qui avait sans doute compris. Il ne l’avait pas revu encore pour l’instant et c’était mieux ainsi. Ce jour-ci, John était à sa maison, en train de faire des rénovations. Le silot à grain de sa ferme avait complètement détruit l’édifice et tuer une partie de son bétail ainsi qu’une section de sa maison, John avait décidé de rester là, vu qu’il pouvait vivre sans problème encore là-bas. Il avait une casquette sur la tête et réparait une partie de la salle de bain tandis qu’on frappe à la porte. Jo arrête son boulot et alla répondre. Il sourit en voyant ses frangines. Les filles, salut !! Je suis heureux de vous voir entrer !

Linda avait beaucoup à penser car ses frangins n’allaient pas bien, enfin c’était leur santé qui ne se portait pas au mieux. Tout n'était pas rose chez les Williams. Cassie avait d’énormes soucis à cause de la catastrophe qui avait frappé le Vintage Hôtel ; son cerveau avait quelques disfonctionnements. Les messages nerveux n’arrivaient pas à bon port ce qui en gros entraînait des pertes de mémoires niveau motricité. La jolie ne savait plus correctement ouvrir une bouteille ou par exemple, en plein milieu d’une activité elle ne savait plus comment faire. C’était bien perturbant pour elle. C'était une nouvelle sensation. La blondinette perdait de son autonomie alors qu’elle venait d’en gagner un max depuis qu'elle s'était reprise en main… La femme était si fière de son évolution . Aurait-elle cette impression décevante de régresser ?
John était fragile car il avait beaucoup perdu alors la peur de flancher et de retomber dans l’alccol. Il avait eu de gros soucis avec cette addiction qui l’avait bien détruit. Il n’avait pas ce tempérament à se mettre dans de tels états mais la vie et les épreuves avaient eu raison de ses grands principes. C’était si triste de la constater malheureux. Il ne méritait pas du tout cela …
Jo ouvra la porte tout sourire ce qui fut bien communicatif. Line fit de même rassurée de le voir ainsi.

- Contente aussi de te voir Jo, ça va ? Elle savait cette question assez délicates mais en tant que sœur elle se devait de la poser. Merci. Linda laissa Cassie passer.

La fermette de Jonathan était bien détruite. L’homme avait du y perdre beaucoup lors de ce tremblement: les réparations allaient lui coûter chères. Humainement, Jessie Blacks n’était plus à ses côtés, la belle avait quitté le monde des morts pour se diriger vers un autre ailleurs. Williams devait être désemparé! Il s’était lié facilement d’amitié avec son auxiliaire de vie. Le brunet était pourtant pudique et il se confiait peu mais il avait réussi à construire quelque chose de solide. La jeune fille allait encore l’aider même après la fin de son contrat avec lui. Quand elle n’avait plus à venir, Blacks le faisait pour aider un ami et non plus un patient. Cette amitié était belle! Mais malheureusement, ce 14 février mit fin à ce rêve. Jonathan nécessitait d’un soutien monstre. En plus, il venait de sortir d’une addiction meurtrière: l’alcool. Ses sœurs devait l’épauler. Cassie n’avait pas de mal avec ce genre de choses contrairement à son frangin qui l’avait littéralement abandonné. Cela faisait cinq mois qu’elle ne le voyait plus. Il n’était pas venu en prison lui rendre une seule visite. Elle lui en voulait mais elle gardait cela pour elle. Ce n’était pas le moment pour parler de cela. Et son frère lui avait prouvé sa lâcheté, un côté qu’elle ne connaissait pas de lui. Elle faisait avec. Il lui avait démontré son incapacité à être présent pour un membre de sa famille, lui qui défendait les liens familiaux: il servait des discours bien faux en somme! Le fermier ouvrit assez vite la porte. Il paraissait occupé mais ravi de revoir sa famille. Il invita ses sœurs à rentrer. La magnifique Linda laissa passer Cassie. Elle ne dit pas un mot attendant de voir ce que Jo avait à dire. La situation n’était pas évidente, il allait falloir revoir l’avenir avec Jonathan pour l’aider au mieux.

Jonathan regardait ses soeurs, il se sentait plutôt heureux de les voir. Ça faisait un moment qu’il n’avait plus de visite, surtout depuis la mort spontanée de Jessie, son amie et auxiliaire de vie. Il s’ennuyait vraiment d’elle. John avait développé des sentiments pour cette jeune femme, malgré la différence d’âge qu’ils avaient, il savait qu’avant l’accident, c’était les mêmes sentiments qui joignaient la femme. Jo ne voyait pas cette relation comme un péché, oui, la religion n’était pas vrai, mais une partie de Williams était resté croyant. Cela lui avait permis d’avoir plusieurs valeurs qu’il croyait toujours malgré la fausseté de tout ça. John avait véritablement besoin de soutien et la chose qu’il désespérait le plus, c’était de retrouver une vie presque normale ; cette année avait été la pire. Au début, il avait retrouvé ses deux soeurs ; Cassie et Linda, c’était parfait, mais tout déroula ensuite ; l’incendie, sa brûlure, l’arrêt de travail, sa descente dans l’alcool, l’éloignement de ses soeurs, l’emprisonnement de Cassie, la fusillade, le tremblement de terre, la mort de Jessie, l’accident qui avait tué un enfant, le secret qu’il portait, la sans doute découverte par Juliet... Sans parler de la destruction de sa ferme et une partie de sa maison. Tout ce qu’il avait, Jo l’avait perdu et c’était un poids très dur à porter. Il ne savait pas du tout si il réussirait à s’en relever. W. Regardait ses soeurs tristement, mais un sourire essayait de se glisser sur son visage pour remonter le tout, il était heureux de les voir c’était un fait. Il les fit entrer et alla jusqu’à la partie épargnée de la cuisine. Un lit avait été installé sur le canapé. Disons que ma vie n’est pas super.. Mais pour le moment, je peux m’en sortir. Vous voulez un café ? John ne savait pas ce qu’il devait faire, mais de révéler le secret qu’il partageait avec Jessie à ses soeurs seraient peut-être la seule solution. Les filles.. J’ai un terrible secret à vous dire.. Un truc qui est très grave.. Même si la clé n’est plus de nôtre monde...

Linda était assez mal pour son frère, le voir ainsi n’était pas une partie de plaisir. Elle aurait préféré le revoir à un barbecue, en mode cuisinier de la mort car c’était un fin cordon bleu. Ils avaient tous vécu à la ferme. Les deux plus âgés avaient ses rudiments et ses valeurs inscris en eux. La famille était ce qui comptait plus que tout au monde pour eux et ils avaient l’habitude d’être de bons vivants, fiers de leur vie sans soucis. Ils avaient toujours vécu cette vie à pleines dents. Petite, Linda suivait son frangin qui lui avait inculqué énormément. A deux, ils avaient ce lien qu’on ne pouvait expliquer. Même s’ils possédaient des années d’écart, rien ne les arrêtaient. Line était même devenue une fille mature très vite grâce à lui. Autant dire que ces deux là étaient tels deux inséparables par le passé. Les liens n’avaient cessé et leur amour qu’ils se portaient aussi. C’était ça le plus beau car avec Cassie, la plus jeunes de Williams, c’était différent. Elle n’était pas de la même époque et elle ne comprenait pas toujours le grand frère qui tentait pourtant de lui en apprendre pas mal à elle aussi. Il avait sa vie à l’époque et il n’avait pas pu vivre la même histoire qu’avec la blondinette. Cassie était d’un autre temps. Ce qui n’empêchaient pas que Line et Jo l’aimaient tout autant. La donne changeait depuis un moment et quelques principes aussi. Le fils de fermier avait sombré dans l’alcool et Linda avait tenté le suicide. Fini, les pensées joyeuses et la vie simple … Trop de péripéties. Tout vacillait… Les Williams vivaient trop d’épreuves, pas simples. John n’était pas épargné et c’était comme ci la fatalité s’acharnait sur lui malheureusement . Les sœurs de ce dernier seraient là. Cette tristesse était forte. Le visage de Jo en était emplie … Sa vie était détruite. Il était possible de relever tout ça mais ça ne serait pas facile du tout. La fermette était elle aussi bien souffrante. Quel spectacle ! Linda avait un gros pincement au cœur.

- Oui tu es fort et on est là. Line accepta ce café. Je veux bien, merci. Le visage de la belle s’assombrit. Le fils Williams avait un secret à révéler. De quel nature ? Qu’est-ce qu’il voulait dire ? Linda avait peur. Vu l’expression du brunet, ça ne semblait pas joyeux. On t’écoute Jo.

Jonathan arborait une expression très triste. Or, il essaya de glisser un sourire. L’homme devait faire son deuil et effectuer les travaux de la ferme. Ces constats n’étaient pas des plus faciles à encaisser. Le fermier perdait tout. Mais il pouvait redresser la barre, rien n’était perdu. Puis, il n’était pas seul. Ses frangines venaient pour l’épauler. Cassie fut surprise par les dégâts qu’avait subi la propriété de Jonathan. Ce dernier les avait invité à rentrer sans reculer malgré le fait qu’il était très occupé.

- Merci de nous recevoir.

La belle marqua une légère pause. John avait proposé le café à ses sœurs. La benjamine se devait de refuser. A cause de son souci de santé, en société, elle devait de ne rien toucher. Alors elle ne pouvait que refuser toutes propositions de politesse même qui amèneraient des gestes à la clé. Elle ne contrôlait plus rien. Cass ne pouvait même pas aider son grand-frère à remettre sa ferme en état. Fut un temps, au moment de leurs retrouvailles au skyline plus précisément, elle l’avait accompagné. Maintenant, elle ne saurait le faire: pas par manque de volonté, plutôt par faiblesse. Son cerveau avait été endommagé lors du tremblement de terre. Valait mieux ne rien dire à Jo qui penserait qu’elle était encore plongée dans la drogue. C’était fini depuis longtemps mais le fermier avait une opinion moindre de sa sœur. Il vivait sa vie, il l’avait laissé tomber, il n’avait pas cherché à la comprendre. Enfin, tout cela appartenait au passé. Cassie avait peur de sa future opération. Or, elle pouvait compter sur Linda et Riley, si ce dernier se remettait de ses blessures.

- Non merci pour le café John. Elle fixa sa sœur d’un air ennuyé. Tu es en plein travaux? Et à part cela? Soudain, le brunet prit un ton sérieux. Il parlait d’un secret. Nous t’écoutons John. Cassie frissonna, ce mystère avait l’air grave.

Jonathan regardait ses soeurs. Il avait toujours vu en elles de grandes femmes. Cassie n’avait pas toujours été dans le droit chemin, mais pour John, elle était un vrai petit ange. Il se rappelait bien de sa jeunesse avec sa femme Mary lorsqu’elle passait des journées à la maison. Elle était si adorable et malgré cette grande différence d’âge, les deux Williams se trouvaient à être proche, ce qui plaisait beaucoup à la fin à Jo. Il était heureux d’avoir retrouvé ses deux sœurs. L’année qu’ils venaient de passer avait été lourde en émotion, particulièrement pour Jo, mais il s’en était sortie et il continuait à vivre, malgré que sa conscience était vraiment lourde. Il souriait constamment à ses sœurs, servant du café à Linda, sachant que Cass venait de refuser son offre. Je peux te servir autre chose.. et oui, je suis dans les travaux ! Sinon… Il s’arrêta, ensuite il avoua qu’il avait un lourd secret sur les épaules. John s’assoit et regarda ses sœurs le plus sérieusement possible. C’est vraiment dûr à avouer… vous savez que j’ai plongé dans l’alcool après mon accident… un soir, j’étais en voiture avec Jessie et j’étais ivre. Un enfant s’est jeté devant mon camion et je l’ai frappé…. Je sais c’est vraiment une histoire folle.. je ne sais pas comment vous montrer la manière que je vis tout ça, mais avec Jess.. on a décidé de taire le secret, son corps a disparu… mais l’enfant, c’était celui de Sandy Cata.. je ne sais plus.. vous vous souvenez d’elle ? Dans les derniers temps de sa vie, Jessie était vraiment perturbée par notre secret et puis j’ai cru pouvoir aider Sandy, ce qui m’aiderait, mais non.. maintenant, elles sont mortes toutes les deux et je n’arrive plus à dormir et oublier cette histoire, les filles, je suis vraiment perdu….

Cassie refusa le café proposé par Jonathan. Linda savait pourquoi elle faisait cela. Ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas soif … non! La belle avait un soucis cognitif. Son cerveau se mettait à dérailler quelque peu et boire une simple boisson ne serait pas un jeu d’enfant pour la jolie blondinette. Elle n’en resta pas moins polie et préféra faire la discrète sur ce sujet là. La grande blonde était triste pour sa frangine. Son regard se perdit dans le vide en y re-songeant.
Mais avec sa révélation, Jo la réveilla immédiatement. Ce scénario était digne d’un film et même incroyable !

- Jo ? T’as pas fait ça ? Attends tu nous déballes ça comme ça …. D’ailleurs tu peux compter sur nous, n’Est-ce pas Cass ? Mais là je te conseilles d’appeler la police et de te livrer. Ta peine sera moins lourde … Comment ça a pu arriver …. ?

Linda savait que John n'avait pas été là lors de l'arrestation et de l'emprisonnement de Cassie Williams. Comment réagirait-elle ?

- Non merci, je n’ai pas soif.

La jeune femme sourit de bon cœur. La suite l’intéressait grandement et Jonathan se mit à faire une révélation des plus affreuses… . Les jugements n’étaient pas permis! Alors Cassie masqua son expression choquée. Le fermier avait renversé un petit garçon qui avait certainement un deuxième avenir devant lui et il possédait sa maman à ses côtés. C’était ignoble même si cela restait un pur accident. L’ancien alcoolique dévoila le but de ses manœuvres douteuses. Il avait aidé la maman du défunt à des fins égoïstes. Lors du tremblement de terre, le brunet avait perdu les personnes qui pouvaient assurer sa rédemption. La mort de Sandy et de Jessie l’avait profondément touché. Il ne savait que pratiquer pour faire son deuil. Assumer ses actes? Tout était à revoir. Linda était outrée, elle ne le cachait pas. La professeur de sport proposa une solution: le fermier devait se dénoncer… . La benjamine des Williams n’était d’accord. Elle voulait épauler John mais pas l’enfoncer comme sa sœur le proposait.

- Que dire? Elle soupira. Je suis un peu surprise John, pourquoi n’avoir rien dit avant? Elle connaissait cela: éviter de décevoir les proches mais faire pire au final, se cacher à soi-même son mal-être. Comme l’a dit Linda, on est présentes pour toi. Mais tu ne doit pas te livrer aux flics. Linda, t’es folle! Tu ne sais pas ce qu’est la prison. Ton frère ne tiendra pas! Il est trop faible, je te rappelle qu’il sort tout juste d’une addiction… . Elle s’emportait. Cassie parlait comme si Jonathan n’était pas à leurs côtés, mais il était justement avec ses frangines. La situation était pesante, même oppressante. Le modèle de la famille avait tué un enfant sans le vouloir, certes, mais il avait osé cacher le corps… . Comment tu as pu faire cela, Jo? Elle voulut se lever. Or, cela ne venait pas. Ses muscles étaient trop contractés. Dans ces moments, c’était foutu, elle lâcha une expression douloureuse. On va trouver une solution ensemble. Je veux t’aider, tu n’iras pas en prison frérot.

Jonathan était balancé entre les reproches et le soutien, il ne savait pas si c’était positif ou négatif, mais une chose était certain pour lui, dévoiler son terrible secret à ses deux sœurs lui avaient fait déjà du bien. Un fardeau moins lourd à porter. Il baisse les yeux, la mine qu’il avait était triste et profonde, mais sa décision était prise. Il écouta ce que les deux membres de sa famille lui disait, mais ça ne changeait en rien sa décision. Vous avez raison ! C’est horrible, ce que j’ai fait ! Je ne dors plus et je ne suis plus capable de vivre normalement, c’était un accident, j’étais saoul et je n’ai rien pu changer….. maintenant, il est mort, comme Jessie et Sandy. Je sais ce que je dois faire. Je dois me livrer à la police. Cassie, je sais que c’est difficile la prison, tu es passé par là, mais je dois me rendre, je ne peux pas rester ici à me morfondre sans payer pour mes actes. Jo le savait, il en était conscient. Il but son café contrairement aux filles et dit. Je compte appeler la police ce soir, je voulais seulement vous le dire avant d’aller me livrer. Pour ne pas vous prendre par surprise. Je m’excuse pour tout ! Vous allez vous en sortir sans moi, je suis certain de cela. Jo sourit. Il pose une main sur Linda et une autre sur Cassie de manière tendre et affectueuse. John était seul dans sa tête, sa femme n'était plus là et ses soeurs avaient sans doute mieux à faire que de s'occuper de lui. De toute manière, il ne changera pas d'idée.

Linda fut tellement surprise. Elle qui était maman d’un garçon, elle était choquée par les agissements de Jo. Ses yeux étaient grands ouverts. Le choc la laissa là bouche bée. Il semblait ,lui, limite trop serein et sur de lui mais. En même temps, le brunet avait eu le temps de songer à ses bêtises. Il n’était pas un idiot et il avait cette qualité qui était de penser ses actes et de les réparer s’ils étaient néfastes. Jonathan Williams restait un homme bon. L‘homme avait changé au fils du temps et cela à causes de toutes les sales épreuves qui s‘étaient enchaînées à vive allure. Il s’était mis à boire et à oublier sa bienséance. Line était perdue et ne le reconnaissait même plus. Où était cet homme avec des valeurs ? Il les retrouvait quand il parlait de se rendre. Il ne l’avait pas forcément pas fait exprès de renverser ce gamin. L’alcool avait parlé pour lui mais était-ce une raison pour qu’on le pardonne ? Il fallait qu’il paie pour ses méfaits comme tous et il en avait eut la conscience. C’était grand de sa part. La grande blonde était triste de penser qu’elle aurait son frangin en prison. Ses yeux devinrent humides et son teint rougeâtres. Elle avait déjà suivit Cassie. Bien sur, elle ferait de même avec Jo. Jamais elle ne l’abandonnerait. Chaque jour, elle serait là à veiller sur lui comme il le ferait pour elle en temps normal. Étonnamment, Cassie refusait qu’il se rende. Elle avait connu ce lieu sordide qu’était la prison et par bienveillance et instinct de fratrie, elle ne souhaitait pas un tel avenir pour son frère. C’était beau et noble mais le verdict était tombé: Jonathan se rendrait ! L’homme paraissait abattu. Ce qui était compréhensible. Il reconnaissait ses tords.

- Je serai là Jo, je te suivrai ! Je passerai chaque jours. Je serai là Jo, répéta-t-elle tristement. Line le serra dans ses bras. Elle ne pouvait plus boire ce café maintenant car Jo serait sa seule préoccupation. Il parlait toujours comme un grand frère.

Le fermier possédait un certain cran. Il osait avouer ses erreurs. Ces dernières n’étaient pas des moindres. Si cela pouvait le soulager d’un poids, il devait savoir que sa famille ne le laisserait pas tomber. Jonathan avait tué un enfant. Il s’agissait d’un accident mais le mal restait causé: l’enfant ne reviendrait pas. Williams désirait se livrer à la police. Un acte de foi. Cet homme connaissait les principes moraux. Toute sa vie, ses parents lui avait inculqué l’art d’être honnête, loyal et bon. Or, Cassie croyait éperdument que son frangin ne tiendrait pas en prison. La réalité était dure. Les autres ne seraient pas forcément cléments avec cette âme sympathique. Ou alors John tournerait mal au choix. Line paraissait abattue. Sur son visage se lisait une tristesse infinie. Elle avait déjà vécu cela une fois avec sa petite-sœur. Jamais cette dernière n’oublierait ce que Linda avait entrepris pour elle. La blonde passait la voir chaque jour. Elle lui apportait du réconfort. Ce contact l’avait dignement aidé. Elle ne sombrait pas grâce à la belle Line qui se montrait présente. Elle ne jugeait pas Cassie. Jamais elle n’oublierait ces moments qui voulaient tout dire. En taule, Jo connaîtrait certainement la solitude, la peur, le manque de ses proches malgré des visites, la faim, le désespoir certains jours, etc. Sa sœur espérait qu’il ne soit pas ennuyer. Dans les endroits pénitentiaires, on reste souvent le souffre-douleur de quelqu’un. Cassie avait connu cela. Jonathan ne pouvait pas le savoir. Il n’avait jamais rien demandé à Cassie. Il ne lui avait pas rendu visite. Le fermier avait ses soucis mais il ne jouait pas son rôle de grand-frère. Or, l’ex-prisonnière le soutiendrait quoiqu’il arrive. Elle ne l’abandonnerait pas comme lui avait pu le faire! Elle le retenait. Il avait baissé dans son estime. Or, la famille demeurait l’élément le plus important. Jo allait se livrer se soir. Il souhaitait juste prévenir ses sœur. Linda semblait sous le choc. Elle répétait sans cesse qu’elle serait présente pour lui. La pauvre subissait les actes de ses proches. Les addictions respectives des uns et des autres ne les avaient pas sauvé.

- John on sera à tes côtés. On te rendra des visites autant qu’on le pourra. Tu as réfléchi avant d’agir? Personne ne sait à part nous trois. Je veux dire… tu n’es pas obligé d’y aller. Après si c’est un acte morale, libre à toi mais je te préviens que confort et vie tranquille ne seront plus de ton vocabulaire. Tu vas en baver en prison, je ne sais pas si tu as assez de caractère pour tenir. Mais je te conseillerai, on te soutiendra. Je suis navrée pour mes paroles peu encourageantes mais je n’ai pas envie que tu partes en prison sans savoir ce qui t’attends. Je ne sais pas si tu as tout peser. Enfin… ton acte reste noble malgré ton gros écart de conduite.

Cassie sentait ses muscles se raidirent, sans un effort. Elle ne pouvait rien faire bien que son envie de se lever et s’en aller persistait. Alors, elle improvisait. Se calmer était la solution sinon elle ne pourrait pas repartir sans aide. Elle détestait cet état des faits. John ne savait rien, décidément il était en dehors de tout souci. Sa famille ne lui importait pas plus que cela. Comment ne pas savoir pour les problèmes de santé de ses sœurs? Elles avaient appelé l’homme après le tremblement. Mise à part des dégâts matériels et des pertes au niveau de son élevage, le brunet ne possédait pas de blessures heureusement. Cassie ne pouvait plus faire ce qu’elle voulait. Ses mouvements étaient contrôlés par un caillou de sang qui bloquait ses messages nerveux. Cela la rendait faible, elle souffrait. Beaucoup de choses plus étaient interdites comme conduire. Chaque jour ressemblait à une épreuve à passer. Présentement, John exerça une action pleine de bons sentiments. Il posa sa main sur le bras de ses soeurs: une main pour chacune. Les contacts fraternels demeuraient rarissime. La rousse fut touchée. Elle fixa Linda de manière compatissante. Elle n'aimait pas la voir mal. Jo allait-il changer d'avis par rapport au discours de sa frangine?

Abandonné, verrouillé et archivé.