Déborah passait ses journées assise dans son fauteuil, deux mois étaient passés depuis l'accident du Vintage Hôtel mais ses fractures étaient bien trop importante pour qu'elle soit rétablie, elle passait donc ses journées dans sa grande maison.
Heureusement pour elle, elle avait assez de pièces pour vivre sans monter des escaliers et heureusement parce qu'elle ne peut toujours pas les monter. Elle en avait assez d'être obligée de rester dans un fauteuil roulant et parfois, elle s’énervait comme aujourd'hui. Rien aller comme elle voulait, elle avait tentée de se servir un verre de lait mais la bouteille chuta en renversant son contenu dans la cuisine. Elle avait bien une femme de ménage qui venait pour l'aider dans les tâches à faire mais elle était déjà passée aujourd'hui, elle devrait donc se débrouiller pour nettoyer un peu. Elle n'aimait pas que sa maison soit sale et en plus, elle avait été nettoyée il y a une heure... le sol était à peine sec qu'il était déjà sale à cause de Déborah. Elle avait beau se dire qu'elle n'y pouvait rien, elle s'énervait quand même parce que la situation dans laquelle, elle était la m'était hors d'elle.
Elle avait affreusement mal à la jambe aujourd'hui, son pied lui fichait la paix mais la jambe la plus accidentée était douloureuse en ce moment. Le médecin disait que c'était normal, que l'os se réparait et cela provoquait des vives douleurs mais cela faisait pleurer Déborah.
Elle laissa le lait coulait sur le sol, incapable de rattraper la bouteille sans tomber de son fauteuil, elle souffla d'énervement et s'en alla dans le salon, près de la table basse. Elle avait préparée ses anti douleurs au cas où et elle avait visiblement bien fait, le verre d'eau était également près, elle se prit un comprimé et l'avala avec un peu d'eau.
Elle alluma ensuite la télé pour tenter de se distraire un peu parce qu'elle en avait besoin, Elle regarda son canapé, elle ne s'y était plus mise depuis l'accident, abonné à son fauteuil roulant. Elle s'y était bien mise de temps en temps quand Zachary était présent pour l'aider mais aujourd'hui, il n'était pas là alors elle fit la moue parce qu'elle ne pouvait pas se mettre dans un canapé moelleux.
Elle détourna finalement le regard vers la télévision, elle zappa sans vraiment faire attention à ce qui passait à la télé à ce moment là, elle ne savait pas quoi faire pour se passer le temps. Elle n'avait même plus le courage de composer sur son piano ou sa guitare, le cœur n'y était plus.

Aujourd’hui, Cassie Williams avait légèrement un peu de temps devant elle. Depuis qu’elle possédait son propre bar: The Reaper, elle n’avait pas une minute à elle ou à consacrer à son couple. La jeune femme ne dormait presque plus se donnant corps et âme à sa nouvelle activité. Elle était complètement lucide cette fois-ci, l’endroit lui appartenait, et elle ne voulait pas merder pour perdre ce business auquel elle tenait tant. La belle ne devait pas oublier ses amis. C’est pourquoi, elle décida de rendre visite à Déborah Lys. Leur rencontre fut mémorable et très improbable. Des amis de Williams ennuyait Déb. Il l’avait littéralement agressé. Par hasard, Cass passa et sauva la jeune fille de ses assaillants. Elles avaient pris un café juste après. Lys avait exprimé son incompréhension face aux contacts, aux fréquantations qu’avait Cassie. Mais cette dernière était une droguée qui passait son temps à provoquer les autres plus qu’à prendre en main sa vie. Maintenant, elle avait changé grâce à la prison. Aussi, le soutien de celui qui était devenu son petit-ami l’avait beaucoup fait avancé. Cassie avait tout pour être heureuse malgré la tragédie du quatorze février qui avait joué en sa défaveur. La jeune femme avait subi une opération du cerveau qui l’avait assez marquée. En effet, son organe avait comme connu un saignement. Cela avait eu pour effet de la rendre plutôt paralysée par des mouvements du quotidien qu’elle ne savait plus effectuer. Mais cela était comme réglé même si une rechute n’était pas à négliger surtout au rythme effréné auquel Cassie se prêtait à merveille. Enfin, le cas de son petit-ami l’avait énormément affecté aussi. Il était resté un moment à l’hôpital pour retirer le bout de cristal qui jonchait son dos et pour se rétablir assurément. Il allait bien mieux. Mais son corps en garder des séquelles: de belles cicatrices pas très sympathiques à regarder. Le couple avait revu June et Zach: leurs deux amis communs. Les deux semblaient déprimés. Zachary ne supportait pas la situation de sa compagne. Il avait veillé sur elle. Or, il paraissait en stand by, sans vrais projets pour l’avenir: comme si la situation de Déborah l’avait totalement bloqué… . Justement, Cassie allait prendre des nouvelles de la principale intéressée. Elle arriva à son domicile assez vite pour frapper à la porte. Elle avait fait vite. Williams avait attrapé ce tempérament très pressé, cela était du à son nouveau train de vie.

Alors que Déborah était devant la télé, à se demander ce qu'elle ferait de sa journée, assise toujours ainsi, quelqu'un toqua à la porte.
Déborah se serait bien rendue à la porte précipitamment mais elle ne le pouvait plus depuis deux mois, alors c'est en faisant preuve d'un grand effort pour se déplacer parce qu'elle était épuisée, elle fit rouler son fauteuil.
Deux petites minutes après, elle était à la porte d'entrée de chez elle, elle ouvrit et tomba nez à nez avec son amie Cassie.
Un sourire radieux se dessina sur son visage fatiguée, elle était ravie de revoir son amie, qu'elle n'avait pas revu depuis un bon moment.
« Bonjour Cassie mais ne reste pas sur le pas de la porte voyons ! Entre ! »
Déborah s'écarta de la porte pour la laisser entrer, elle garda son sourire tant dit que le champs était libre pour que Cassie passe sans soucis au chaud dans sa demeure.
« Quel bon vent t'amène ? Assis toi donc sur le canapé, je te ramène un jus de fruit, laisse moi juste le temps, d'atteindre la cuisine! »
Déborah lui fit un sourire, elle ne plaisantait pas, il lui fallait le temps de se rendre dans la pièce voisine, certes elle se déplaçait à une vitesse raisonnable mais pas non plus à sa vitesse habituelle, sur ses deux jambes... aujourd'hui posés sur le repose pieds du fauteuil.
Déborah se déplaça jusqu'au frigo, quand elle fut devant, elle se rappela du lait renversé et soupira en prenant une petite bouteille de jus de pomme.

Cassie Williams dut attendre un moment devant la porte d’entrée avant que quelqu’un ne daigne ouvrir mais ce n‘était pas déplaisant ou énervant. La jeune femme se rappelait des difficultés de Lys, de son état lors de l‘accident. Elle attendit malgré la lenteur d’action. Soit Zachary O’Brien n’était pas présent et sa petite-amie galérait à répondre ou elle ne pouvait tout simplement pas se déplacer. L’ex-prisonnière se sentait bête d’obliger la brunette à agir alors qu’elle ne pouvait certainement pas recevoir de visite. Des solutions avaient peut-être été mises en place pour éviter que Déborah ne finisse par vivre en inertie. Il le fallait, voir du monde était un élément très important pour l’équilibre mental de l’être humain. La jeune femme qui habitait le 1014 ouvrit la porte d’entrée quelques minutes après que Cassie avait frappé. Elle était absolument rayonnante malgré sa condition. Williams était quand même ravie de la revoir!

- Salut Déborah. Elle sourit. La belle arborait une mine légèrement fatiguée mais elle restait radieuse en tout point. Cassie sentit son cœur se serrer à la vue du fauteuil roulant de son amie. Elle n’aimait pas la voir avec des soucis de santé, quand ils étaient visibles c’était encore pire… . S’en remettrait-elle? Combien de temps devait-elle rester dans cette chaise roulante? Williams entra chez la brunette comme elle l’avait spécifié. Je viens te rendre une petite visite de courtoisie afin de savoir comment tu te portes. D’ailleurs, tu vas bien? C’est pas trop dur… elle marqua une légère pause se sentant idiote de poser des questions impertinentes, de t’habituer à ce fauteuil? Tu en ressors quand ma belle? Déborah proposa un jus de fruit à son interlocutrice qui n’eut même pas le temps de répondre. Lys se précipita dans la cuisine à une vitesse raisonnable et Cassie s'assit donc sur le canapé. Ça va aller Déborah? Tu sais tu n’étais pas obligée. Zach est où? Elle éleva la voix pour se faire entendre.

Déborah revint ensuite vers Cassie, qui s'était assise sur le canapé du salon. Elle lui servit le jus de fruit dans un verre, qu'elle lui tendit ensuite, un sourire aux lèvres... Elle avait enfin de la visite et c'était Cassie qui était venue, que demander de plus ?
« Ben, je vais de mieux en mieux... Je ne sais pas quand je vais sortir de ce fichu fauteuil... J'ai encore très mal. »
Déborah fit une pause, elle avait en effet encore la douleur qui était encore bien présente, elle faisait en sorte que les gens ne le voient pas mais elle ne voulait pas mentir à Cassie, elle était une bonne amie malgré ses fréquentations douteuses.
« Zachary est je ne sais où... il est parti faire un tour, je suis consciente d'être un poids, je ne le retient pas quand il as à faire... »
Oh oui, Déborah le laissait vaquer à ses occupations, de plus, ils ne vivent pas ensemble, il rentre donc souvent chez lui depuis que Déborah se rétablie de mieux en mieux. Elle trouve cela attristant de ne pas pouvoir compter sur lui tout le temps, certes elle va mieux mais une présence de tous les jours, elle trouverai cela réconfortant, elle avait adorée les moments plus fréquent qu'il passait il y a encore peu de temps.
Déborah fit un sourire à Cassie,
« Et toi ? Quoi de neuf ? On va pas faire que parler de moi ! »
Elle lui fit un clin d'oeil, elle ne voulait pas que l'on soit là, juste pour lui demander si comment elle supportait la douleur... Elle le supportait vraiment trop mal pour en parler encore et encore... cela lui rappelait encore de trop l'accident.

Déborah Lys revint assez rapidement auprès de son amie, un jus de fruit à la main. Cassie Williams ne demandait pas tant de considérations mais autant laissait la brunette dans son trip. Elle était extrêmement avenante. L’ex-prisonnière ne doutait pas de ce trait de caractère accompagnant la jeune femme dans son quotidien. Elles s’étaient rencontrées d’une manière peu orthodoxe mais leur lien persistait. C’était une très belle amitié! Déborah avoua qu’elle se portait mieux mais qu’elle avait encore très mal. Williams eut un rictus traduisant son ennui face à cette situation, elle n’aimait absolument pas voir son amie dans cet état: cela la rendait triste. Elle était inquiète. Aussi, elle souhaitait être au courant de tout.

- Tu as des médicaments? Le médecin passe chez toi ou tu dois te déplacer? Comment ça se passe? Tu as quoi exactement? Elles en revinrent au sujet "petit-ami" donc au musicien avec qui Lys avait une vraie relation. Ne dis pas cela. Je suis certaine que Zach ne te considère pas comme un poids. Je lui ai déjà parlé, il tient à toi et il veut juste être présent pour toi. Il ne voit pas l’avenir sans toi on dirait. Vous avez des projets? Discuter avec Déborah c'était comme respirer une bonne bouffée d'air frais: fini la Cassie stressait par le travail! J’aime bien parler de toi. Elle sourit. Je ne sais pas. Je ne côtoie plus les mauvaises personnes et la prison m’a calmé, voilà tout. La jeune femme rit car elle savait que son interlocutrice voyait de quoi elle parlait. Elle ne devinait pas si son amie était au courant pour cet épisode de sa vie. Cassie n’avait reçu aucunes visites de Déborah. Elle ne lui en tenait pas rigueur. Elle osa juste avancer ce sujet. Sinon, je suis propriétaire d’un bar: The Reaper: petit hommage à Riley Thompson, mon petit-ami, tu le connais? Tu sais l'essentiel. Elle ne parlait pas de son déménagement en cours. Elle s'installait avec son chéri.

Déborah s'écroula sous le poids des questions de la belle mais elle ne dit rien pour l'empêcher de lui porter de l’intérêt ainsi, elle se contenta de sourire poliment. Cassie termina enfin de parler, laissant Lys en placer une, Déborah n'en était pas soulagée parce qu'elle devait maintenant répondre à tout et ce n'était pas une mince affaire.

« Oui, j'ai des médicaments mais pas tant que cela, j'ai surtout des anti-douleurs... Le médecin passe chez moi, il trouve que cela est mieux... je trouve aussi.
J'ai une jambe cassée et sa voisine ( en montrant l'autre jambe ), le pied cassé... Ils ont été écrasé quand il y a eu l'accident d'où la présence de mon fauteuil... »

Déborah regardait son fauteuil, les déplacements avec celui ci se faisait de plus en plus facilement mais se le trainer chaque jour, lui casser le moral et se déplacer jusqu'au cabinet du médecin ne rendait pas les choses plus simples alors le médecin se faisait une joie de rendre visite à sa patiente à son domicile.
Cassie finit par lui parler de Zachary, apparemment Déborah n'avait pas le bon jugement... Cassie lui fit comprendre que Zach' tenait à elle mais la belle lui posa une question, Lys n'avait jamais vraiment parler d'avenir avec son petit ami, prenant les jours qui venaient au fur et à mesure depuis l'accident.

« On ne parle pas de projets... Je fais au jour le jour, il me rend visite tout le temps... Les discutions d'avenir ne se sont pas encore vraiment prononcées... »

Williams vint à dire qu'elle avait fait de la prison, Déborah en fut surprise et elle fit de grands yeux :

« De la prison ? Pourquoi cela ? »

Ensuite comme pour effacer ce qu'elle venait de dire, elle dit à Déborah qu'elle était maintenant propriétaire d'un bar, une chose réjouissante mais qui n'éfacait pas la phrase précédente de son amie.

« ... Un bar ? Félicitation ! Quant à Riley, je n'ai pas eu l'occasion de lui parler... peut être que tu me le présentera un jour... »

Lys se tut, dans l'attente des nombreuses réponses qu'elle attendait de la part de son amie... Celle ci lui en avait posée beaucoup, elle devait à présent répondre aux quelques questions de Déb'.

Cassie voyait bien que la situation n’était pas facile pour son amie. Elle était enfermée chez elle. La brunette était dépendante des autres. Elle vivait dans un fauteuil qui limitait ses déplacements et qui l’empêchait de faire des choses simplement. Williams n’aimait pas la voir ainsi. La belle ne semblait pas rassurée face à sa situation bien qu’elle paraissait s’y habituer. Elle devait faire avec cette contrainte. Les événements du quatorze février en avait marqué plus d’un, mais Déborah faisait partie de ces grands blessés.

- Les cachets t’aident à avoir moins mal? Elle espérait que la jeune femme n’avait pas pour médecin un charlatan qui la coulait. Certains auraient profité de la situation. Tu n’as pas été épargnée ma belle. J’étais avec toi, Zachary te soutenait. Je n’avais pas vu ce qui s’était passé pour que tu sois dans cet état. Je suis navrée… je me rappelle quand on a du te sortir du bâtiment. Je ne pensais pas que tes jambes allaient en subir pour longtemps, ni que tu allais finir dans un fauteuil roulant. Je te souhaite de te rétablir très vite, je passerai plus souvent histoire de prendre de tes nouvelles et de te distraire. Je pourrai te faire sortir un peu. Et je ramènerai de la lecture et tout, je ne vais pas te laisser seule. Tu en penses quoi?

Cassie acquiesça quand Déborah évoqua son histoire avec le musicien. Ils ne se bousculaient pas l’un l’autre. Ils tentaient de vivre au jour le jour. Quoi de mieux? Leur histoire promettait de durer. C’était tout ce que Cassie pouvait lui souhaiter. La jeune femme connaissait assez bien Zach pour savoir qu’il était plutôt réservé. Mais il aimait Lys, sinon il n’aurait pas surmonter vents et marrées pour pouvoir la sortir du Vintage Hôtel… .

- Je comprends, vous avez le temps. En tout cas, vous faites un beau couple. Soudain, Déb afficha un étonnement face aux révélations de Cassie. J’y suis restée deux mois. Je n’étais pas bien à l’époque, elle resta évasive. Parler du bar allait peut-être faire oublier la discussion précédente. Elle ne voulait pas que son amie la voit comme une personne à ne pas fréquenter. C’était assurément trop tard… . Cassie ne désirait pas subir un nouveau jugement. Elle avait payé pour ses erreurs, elle avait changé. Merci Déborah. C’est le Reaper, ce n’est que le début de l’aventure mais je suis assez satisfaite. J’y passe tout mon temps pour le faire marcher, d’ailleurs après j’y retourne. Elle sourit. Je te présenterai Riley sans soucis. On t'invitera à la maison avec Zach si tu le veux et quand tu iras mieux bien évidement. Tiens… tu me rappelles quelque chose, autant faire une pierre deux coups. On fait une pendaison de crémaillère, on a pas encore de date, mais tu pourrais venir avec ton boyfriend si tu le peux bien-sûr, cela représenterait un immense plaisir pour nous. Il y aura du monde, des amis à toi sûrement, le monde est petit ici. A toi de voir.

Déborah se rendait compte au fur et à mesure qu'il n'y avait pas que Zachary qui s'inquiétait de son bien être et cela lui donna du baume au cœur.

Elle écoutait Cassie qui avait visiblement envie de parler et de questionner Lys, lorsqu'elle eut terminé, Déborah prit la parole en prenant soin de répondre à tout ce qu'elle avait bien pu lui dire.
« Les cachets m'aident assez, parfois j'ai vraiment très mal et les médicaments ni font rien mais c'est normal. Je préfère ça que d'être dans un pire état... peut être moins douloureux, mais j'essaye d'être positive. » Déborah pensa au gens qui pouvait tomber dans le coma à cause d'une émotion trop forte ou se retrouver dans un fauteuil mais à vie ! Ce qui n'était pas le cas de la miss, elle sortirai de son fauteuil dans un mois peut être... Déborah continua sur sa lancée pour répondre à ce que Cassie avait gentille-ment dit en second. « Je ne me rappelle pas vraiment de ce qu'il s'est passé lors de la saint Valentin, je me rappelle comment je me suis faite ces blessures mais entre les évanouissements, la douleur était trop importante. Je n'ai pas vu la sortie... Vous n'avez pas eu trop de mal à sortir ? Tu n'as rien de grave, dit moi ?? »

En réfléchissant, Déborah se rendait compte qu'elle n'avait pas demandé si elle s'en était bien sorti lors de l'accident. Elle se sentit honteuse mais ne le fit pas voir, restant avec un visage inquiet.
Elle attendit la réponse de la miss et continua ses réponses pour ne pas faire croire qu'elle l'avait écoutée à moitié alors qu'elle avait tout bien écouté. C'était tellement rare que les deux femmes se voient, elle n'allait pas répondre à moitié.

« Que tu viennes me voir ? Je veux bien, de la compagnie c'est toujours bon à prendre et surtout, si c'est toi qui vient, j'en serais heureuse ! »

Déborah avait un sourire dès plus large sur le visage parce que voir Cassie plus souvent, elle ne demandait que cela parce qu'elle appréciait Cassie mais elle n'avait jamais eu l'occasion de beaucoup se voir, malheureusement.

Cassie dit à Déborah qu'avec Zach', ils faisaient un beau couple. Déborah était contente qu'on lui dise cela.
« Merci, c'est gentil ! »

Ensuite, la conversation se tourna vers une période de la vie de Cassie que Déborah n'avait pas eu connaissance. « Deux mois ? Pourquoi ? Enfin, si tu ne veux pas en parler, ce n'est pas grave. Après toutce n'est pas vraiment mes oignons... je suis juste un peu curieuse... » Déborah se tut, se sentant trop insistante. « Le Reaper, j'aime bien le nom... Ça marche bien ? Oh une pendaison de crémaillère ? Je viendrais biensur ! Si tu m'invite, je cours ! Enfin... Façon de parler ! »
Déborah lança un rire, elle ne pouvait pas courir pour le moment, impossible et plutôt que d'en pleurer, elle rigolait.

Déborah Lys répondait aux questions de son amie. Elle était sincère. Ce genre de discussion plaisait à la jeune femme. Or, observer la situation de la jeune Déborah la tuait littéralement. Elle ne méritait pas de vivre ce cauchemar. La brunette était si adorable, elle n’était pas su genre à faire du mal aux autres: alors pourquoi devait-elle subir cela? Tu es vraiment forte Déborah! Supporter cela, il n’y a pas tout le monde qui y arriverait. Cassie offrit un regard compatissant à son interlocutrice. C’est étrange qu’ils ne font pas effet tout le temps. Ils sont bien dosés tes cachets? Tu les prends comme il faut? S’inquiéta-t-elle. La discussion tournait toujours autour du quatorze février. Tu es souvent tombée dans les pommes. C’était triste de te voir ainsi. Heureusement tu en es sortie et tu es en vie. Quitter le Vintage Hôtel ne fut pas une mince affaire mais on a réussi. Non, j’ai rien de grave ne t’en fais pas. Je suis totalement guérie. Les deux amis étaient à l’écoute l’une de l’autre. Alors je viendrai le plus souvent possible. Elle sourit pour rassurer Lys. C’est la vérité: Zach et toi êtes vraiment un beau couple. Vous prenez votre temps c’est bien. Un sujet fâcheux revint sur le tapis. Dans cet endroit, Cassie fut malmenée pour une camarade. Jamais elle n’avait été autant rabaissée par des pairs. La belle souffrait en silence, le manque de drogue la rendait fragile et très vulnérable. Elle était loin de tout à l’époque. Je me suis vengée sur une personne, je l’ai menacé avec une arme. Tu es mon amie. Je te dois la vérité. J’ai changé. J’espère ne pas te faire peur… . Elle marqua une légère pause. Le bar décolle tout doucement, merci pour le nom. Tu seras invitée c’est certain ma belle. L’attention de Cassie Williams était portée à cent pourcent sur Déborah Lys. Tu travaillais à l’époque? Je ne sais plus trop. A part Zach et moi qui vient te voir? Je suis au courant que tu es bien vue à l’extérieur.

Cassie avait l'air de s'inquiéter pour Déborah, Lys appréciait que quelqu'un se préoccupe de sa santé ainsi. Déborah s'apprêtait à répondre à Cassie, quand celle ci continua son questionnement alors elle attendit qu'elle termine pour lui répondre.
« Je prends mes médicaments comme il faut mais parfois la douleur est importante mais c'est normal... Je ne me plaint pas pour cela. Déborah voulait rassurer Cassie, finalement Cassie parla un peu d'elle et cela permit à Déborah de passait le passage blessures de son coté.
Cela me rassure que tu n'ai rien, c'est une bonne chose ! Déborah lui fit un sourire, elle était heureuse de savoir que les blessures de son amie n'avait pas été importante. La sortie as été difficile ? Cela ne m'étonne pas, j'ai pu voir la bâtisse, en passant devant... C'était terrible cette fête... Humm. »
Déborah se mit à songer au quatorze février, jamais plus elle ne verrait le Vintage Hôtel de la même façon. La conversation se remit à tourner autour de Déborah, elle ne s'en a pas plaint, la situation s'y prêtait plutôt bien... son fauteuil, ses douleurs, ses plâtres... Le travail, Déborah est en arrêt mais elle allait bientôt pouvoir reprendre et elle avait hâte.
« Je suis documentaliste au lycée, j'ai hâte de reprendre... Cela me passera le temps ! »
Les visites? Elle n'en a pas à part de Zach et de Cassie maintenant.
« Zach et toi, me rendent visite... C'est tout... Je suis bien vue à l'extérieur ? Par qui ? »
Cassie avait attisé sa curiosité parce qu'elle ne parlait pas à grand monde alors que l'on parle d'elle, c'était curieux.

J’espère sincèrement que tu vas vite guérir. Elle sourit pour tenter de pallier à la tristesse qui l’envahissait. Cassie n’aimait pas voir son amie ainsi, elle préférait la savoir en bonne santé. Je sais que tu n’es pas du genre à te plaindre, c’est honorable franchement mais si tu as besoin de parler n’hésites pas. Lâches-toi de temps à autre. Ne gardes pas tout pour toi, mais je suis certaine de ta sincérité et honnêteté quant à tes dires. Déborah Lys en revint à son interlocutrice. La jeune femme avait subi un opération du cerveau très dangereuse. Il avait fallu enlever un cailloux sanguin qui s’était formé et qui empêchait les messages nerveux de passer. Cela avait engendré de de drôles de situations où Williams se retrouvait bloquée en pleine activité quotidienne comme faire la vaisselle, ranger des affaires: ses muscles restaient figés pour cause d’absence de messages de la part du cerveau donc il était impossible de continuer chaque mouvement! L’ex-prisonnière cachait cette réalité car elle ne prenait pas le temps d’y repenser, de prendre du recul pour mieux analyser sa chance. Merci Déb. L’intonation y était, la brunette était assurément une excellente amie et une âme très attentive à son prochain. Oui, des tas de débris dérangeaient la sortie, il a fallu escalader et te porter. C’est pas comme si tu étais lourde, plaisanta-t-elle, juste qu’il fallait veiller à ne pas te faire mal tant ta jambe était déjà endommagée. Aux dires de la belle Lys, la barmaid haussa juste les épaules. Elle n’arrivait pas à rire de la situation en elle-même. Cette soirée restait un mauvais souvenir. Des flashs envahissaient Cassie parfois. En était-il de même pour Déborah? La conversation suivait son cours depuis un moment. Ah oui c’est vrai, un métier assez… je trouve cela ennuyant mais certains aiment se confronter aux livres. Elle rit. T’es suicidaire ma belle! C’est toujours bien de travailler, c’est sûr. En parlant de job, je ne vais pas tarder à reprendre. Pas de pauses pour les meilleurs! Plaisanta-t-elle de nouveau. Elle se leva doucement. La jeune femme n’avait pas touché à la boisson de son amie. Elle s’en voulut. Pardon, j’ai gâché un verre je pense. Je vais devoir y aller. Je passerai une prochaine fois, pas seule si tu en as envie. Elle reprit. Oui Zach dit du bien de toi et tu es tellement formidable et droite que tout le monde doit te juger de manière objective: dans le bon sens en somme… . Elle sourit. Je vais partir, j’en suis navrée. J’aurai aimé rester plus mais mon bar ne peut tourner tout seul. Elle était assez gênée. Je te fais un gros bisous miss et à la prochaine. Ça m’a fait du bien de te voir. Elle se dirigea vers la porte d’entrée pour sortir, ironique comme constat… elle repasserait bientôt chez Déborah et plus longtemps c’était certain.

Spoiler:

Terminé, verrouillé & archivé.