Jonathan Williams & Jessie Blacks

Jessie Blacks avait eu une vie assez merdique dans le fond. Elle avait eu une période noire. Ses trois frères étaient partis trop tôt de la maison familial. A cet instant, tout bascula. Jess fut scolarisée dans un internat au loin. Puis Lydia, sa mère, quitta Georges, son père, car le sheriff n’était plus vraiment présent. La femme au foyer se sentait seule, elle avait perdu ses enfants et son époux restait un vulgaire fantôme. Jessie de retour de l’internat, après une année éloignée de tous ses repères, fut surprise de constater le départ de sa génitrice. Elle entreprit de tout faire dans la maison car Georges était mal en point, il sombrait même dans l’alcoolisme après cette nouvelle perte. Jess trouva un travail, elle abandonna ses études. Pendant trois ans elle entretenu sa misérable famille… . Puis, elle fit la connaissance de Jaimie, la petite-amie de son père. Cette femme était odieuse. Elle frappait sa belle fille. Aussi, elle s’amusait à l’humilier. Georges ne faisait rien… . Jess voulait que cette femme, qui tentait de remplacer clairement sa vraie mère, parte de chez elle mais c’était mission impossible. Donc, la jeune fille partit de son plein gré. Malheureusement, elle périt bêtement dans un accident de la route. Le bus dans lequel elle se trouvait tomba dans un fossé en évitant un animal et du verre trancha la gorge de la belle.

Dans la mort, Jessie se sentait libérée mais en même temps vide et triste car elle ne retrouverait jamais ses frères. Puis, paradoxalement, cette nouvelle vie était l’occasion d’un nouveau départ. Jaimie devait être ravie du décès de sa belle-fille. Et Georges ne devait même pas s’en rendre compte. Cette pensée fendit le cœur de la nouvelle auxiliaire de vie de Jonathan Williams. D’ailleurs, Jessie se prépara pour aller bosser. Ce travail représentait un accomplissement personnel pour elle, elle pouvait aider des gens dans le besoin. Une fois prête, elle débarqua chez Jo comme elle le faisait une fois par semaine pour constater l’état de santé du fermier. Ce dernier était devenu un bon ami. Il se confiait souvent à elle. Une relation de confiance s’était installée entre les deux:


- John t’es là? Oui elle le tutoyait. Leur proximité n’empiétait en rien dans le travail de Jessie.

Jonathan Williams avait récemment était gravement brûlé. Depuis, il ne pouvait plus travailler sur sa ferme, ce qui lui privait de beaucoup de joie et de divertissement. Habituellement, il passait la majorité de ses journées à travailler. Il réparait certains trucs, nettoyait la ferme, nourrissait son bétail. Le pauvre fermier devait rester calme. Il était brûlé pas avec un membre en moins après tout. Cette situation exaspérait beaucoup l’homme actif. Il se contentait de suivre les directives du médecin qui le suivait, mais ça le rendait plutôt dépressif. Déjà qu’il ressemblait à un monstre, il devait en plus avoir des problèmes familiaux. Il ne savait plus où mettre la tête, ce qui le poussait à boire de plus en plus. Dans la semaine, John avait fait un détour au dépanneur à chaque jour pour s’acheter une caisse de vingt quatre bière qu’il avait engloutit en l’espace d’une minute. Aujourd’hui, il s’était levé à l’aurore comme à son habitude, mais au lieu de passer du temps à travailler auprès des animaux, il s’était débouché directement une bouteille de bière et depuis, il n’avait pas arrêter. L’heure du diner venait de sonner et il y avait déjà plus de six bouteilles qui trainaient sur le parquet de marbre de sa cuisine. L’homme était assis près de la véranda, une bouteille en main. Il était toujours en peignoir, avait une barbe de quelques jours et sentait l’alcool à vu d’œil. Même son haleine avait garder une horrible odeur. Lorsqu’il entendit la porte entrée, il leva le regard intrigué. Son coeur palpitait déjà à l’abus d’alcool, mais lorsqu’il entendit la voix de Jessie, la femme qui s’occupait de lui, il se rua pour cacher la bière qu’il avait engloutit dans la matinée. Il marcha pour rejoindre la femme dans le hall avec un semblant de sourire. Jessie, Bonjour, je ne t’attendais pas ce matin, c’était pourtant demain ta visite ? Jo l’observait fixement. Il ne voulait pas lui montrer qu’il avait déjà but beaucoup, mais c’était presque inévitable, juste avec l’odeur qui sortait de sa bouche, on aurait pu le savoir à deux rues d’ici.

Jonathan Williams rejoignit son auxiliaire de vie dans le hall. A son allure, il semblait quelque peu différent, ce constat était perturbant. Jessie Blacks fit bonne figure, pour ne pas mettre à l'aise le bénéficiaire de son aide. Le brunet était vêtu d’un peignoir. Il était mal rasé, une barbe faisait son apparition.L'homme était plus que négligé. Il sentait l’alcool à des kilomètres à la rond.Etait-ce habituel? Ses cheveux étaient en bataille. Le fermier possédait un air triste et nonchalant. Le pauvre il avait du vécu. Il était mort d’un cancer, séparé de tous ses proches: il avait du survivre seul dans le skyline. Puis, le destin avait encore frappé lui infligeant une nouvelle contrainte: des brûlures lui cachant une bonne partie du visage. L’interrogation émise par John démontrait comme une sorte de culpabilité. Avait-il baissé les bras?

- Salut, t’es sûr que ça va toi? Jess le fixa avec un air interrogateur visible par ses expressions se visage. Non, je devais pas passer ce matin.

Jessie marqua une pause. Elle posa ses affaires sur la table basse du salon comme de coutume. La maison de Jo était en bordel. Jess ouvra les fenêtres de la maison histoire d’aérer la pièce. Ça sentait le renfermé et l’alcool: un drôle de mélange.

- Tu as petit-déjeuner?

Sans attendre sa réponse, elle demanda à John de prendre une bonne douche et de s’habiller en précisant qu’il devait aller à son rythme. Il savait le faire, il avait vite repris ses habitudes. Apparemment, il en avait trouvé une nouvelle: boire… . La jeune femme commença par débarrasser le salon. Puis, elle continua par entamer son ménage. Ensuite, elle préparait à manger pour son ami. Aussi, ils pourraient discuter tranquillement.

Jonathan Williams regardait la femme avec insistance. Il essayait de cligner des yeux un instant, mais ça lui était impossible. L’homme sentait son regard sur son visage cramé et ça l’affecta beaucoup. Sans vraiment avoir la tête pour cela, il ne constata pas que c’était plutôt son air d’alcoolique qu’elle remarquait. Jo toussota un moment. Il referma la bouche ensuite passa sa main sur le bord de son visage barbu. Comme vous aurez pu le croire, la partie brûlée de son visage était déminé de poils. C’est le genre de chose que John n’avait jamais pensé, mais maintenant qu’il était dans cette ignoble situation, il se disait qu’il aurait préféré pouvoir se raser convenablement. À chaque coup, c’était l’enfer. Il souffrait le martyr le pauvre. Jo baissa les yeux de honte face à la découverte de l’assistance à domicile. Il aimait bien Jessie et la respectait beaucoup. Il se sentait si mal à l’aise qu’il se mit à éviter son regard. Il poussa un faux rire et dit. Oui oui... Ça va, je suis un peu épuisé, mais sinon... C’est alors qu’il poussa un hoquet qui ne s’arrêta pas toute suite. Celui-ci semblait persister et empêcher l’homme de bien communiquer. Le fermier recula d’un pas et hocha de la tête respectueusement. Je vais juste aller me servir un verre d’eau pour m’enlever ce hoquet, je peux te donner quelque chose à boire ? Demanda Jo. Il marcha vers la cuisine et fut choqué par la question de la femme qu’il essaya à tout prix d’éviter. De l’eau ? Du jus ? Du soda ? John but ensuite le verre d’eau qui passa étrangement dans sa bouche. Il avait bu toute la semaine et même ce matin même.. Williams répondit finalement sur un ton bas. Non, je n’ai pas mangé, pourquoi, vous voulez manger avec moi ?

Jonathan Williams ne semblait pas contrôler ses faits et gestes. Il devait certainement cuver de la veille. Jo paraissait très mal à l’aise. Pourquoi? Jessie Blacks était présente pour l’aider à surmonter chaque épreuve. Aussi, elle s’occupait du bien-être du fermier. Elle lui préparait à manger quand elle avait le temps, elle effectuait le ménage chez lui, elle lui prodiguait des soins. Jo répondit à la question de Jess de manière très étrange. Il mentait, cela était bien dommage. Le pauvre souffrait d’alcoolisme. La blondinette désirait en discuter avec lui avant de prévenir qui que ce soit.

- Je vois ça, tu devrais te reposer. Je peux m’arranger pour te faire un bon planning à respecter?!!! C’est comme tu souhaites. Tu te couches vers quelle heure?

Les questions étaient nécessaires pour établir une relation de confiance et avancer dans le bon sens. Elle évita de parler du fait qu’il buvait. Elle attendait qu’il se confie lui-même. Jonathan avait l’air de vouloir éviter une certaine confrontation. Qu’est-ce qui pouvait bien lui faire peur? Jessie continuait à débarrasser le salon. Elle avait spécifié à Jo de prendre une douche et de s’habiller à son rythme mais il n’en fit rien.

- Non merci John. Elle marqua une légère pause pour lui faire face. Puis elle s’énerva en l‘absence de réponses sincères: John, ne fais pas semblant! Tu as bu, ça se sent, ça se voit. Tu n’as pas besoin de me le cacher, j’ai eu un père alcoolique. Franchement tu n’as pas une santé de fer, tu cherches quoi en faisant cela? A cet instant, c’était l’amie qui parlait, non l’auxiliaire de vie. Vas te laver, je vais te cuisiner quelque chose, exigea-t-elle.

Jonathan W. en avait marre de sa mort. Il se sentait seul, il avait besoin de retrouver les personnes qu'il aimait. Il voulait retrouver ses parents, sa femme, ses soeurs, elles étaient présentes pour lui, mais il savait très bien que lorsqu'elles se trouvaient dans la même pièce, Cass et Line ne s'entendaient pas du tout. Elles faisaient exprès pour s'entendre et Jo ne savait plus quoi faire pour les replacer un peu. Il les aimait et en plus, Cassie était droguée. Il souhaitait l'aider, mais ça ne marchait pas. L'homme était lui même plonger dans une dépendance qu'il ne pouvait se défaire, ce qui l'ennuyait un peu, mais dans sa situation, il n'aurait pu faire autrement. Jo avait toujours aimé la bouteille, mais modérément et après être mort, il avait presque rien but. Il ne voulait pas noyer sa solitude dans la boisson. Il baisse la tête en regardant sa garde malade. Je vais bien... je me suis couché vers minuit hier, mais plus tôt la plus part des jours... Jo soupire. Il regarda Jessie qui lui balança ses quatre vérités au visage. Il ne savait plus quoi dire et ne fit que nier avant tout. Mais non, j'ai peut-être bu quelques bières hier soir, mais je n'ai pas de problème, je n'étais même pas saoul de toute manière.... Williams baissa la tête, presque pour contredire ses paroles. Il lança un gros rot, choqué par cela, il n'avait pas réussis à se contrôler. Excuse-moi Madame Blacks.. je veux bien d'un petit déjeuner. Je vais aller sous la douche comme vous le souhaitez...

Jessie Blacks s’avança vers la cuisine. Elle avait fini de débarrasser le salon en bordel du fermier. Maintenant il était clean, enfin il ne restait plus qu’à passer un dernier coup de lavette un peu partout mais Jess le ferait un peu plus tard. La jeune femme allait préparer un bon repas à son ami car il semblait ne pas avoir bien mangé depuis des lustres. Le pauvre se réconfortait avec une bonne bouteille d’alcool dès qu’il le pouvait. L’auxiliaire de vie avait un père alcoolique donc elle savait jusqu’où cela pouvait mener. Elle ne désirait pas que John devienne asocial, bien malade, agressif, impulsif, sans soutien… . La belle se devait de l’aider. Il fallait sauver Jo avant que la bouteille est raison de lui. La blondinette écouta le discours de Williams. Apparemment il se couchait à des heures raisonnables. Disait-il la vérité? Si John avait bu, il risquait de fabuler. Il avoua avoir bu quelques bières la veille. Or, cela se sentait et se voyait: l’homme mentait, il avait bu ce matin, même peut-être la veille… . Il avait un réel problème. Soudain, un eut le hoquet. Il s’excusa de manière très légère et hilarante. Blacks préféra en rire que d’en faire toute une histoire.

- Vas-y. Si tu as un soucis, tu cries: je saurais t’entendre. Après on écrira ton emploi du temps.

Jessie prit des œufs dans le frigo pratiquement vide de Jonathan. Elle pensait qu’elle irait faire les courses prochainement, même si cela n’était pas son job. Elle savait que le fermier ne prêtait pas attention à cela. La jeune femme passerait voir sa chef: l’hôpital devait être au courant de la situation de Jo, sa santé était mise à rude épreuve par l ‘homme lui-même. Sa famille serait certainement prévenue. Leur soutien restait indispensable, Jonathan le comprendrait sûrement plus tard… . Jess prépara une omelette. Aussi, elle servit un grande verre de lait à son ami. Elle vérifia que ce dernier ne soit pas périmé. Enfin, elle ajouta une grappe de raison. Jessie avait ramené le raisin avec elle la dernière fois qu’elle était venue: il était encore bon mais malheureusement pas entamé. Cela prouvait bien le fait que Jo ne mangeait pas de masse. Elle prépara la table et elle attendit que l’homme descende.

Jonathan W sourit à son auxiliaire. Il savait que ses mensonges n’étaient pas approuvés par la femme. Il mentait pitoyablement, mais que pouvait-il faire de plus. Jo était dans une situation de crise. Il vivait un calvaire, le joyeux fermier était devenu le monstre du village. Son esprit n’en voulait pas à sa créatrice, mais cette situation l’affectait malgré tout. Il savait que Cass, sa soeur agissait trop gravement avec cette histoire et il ne voulait pas faire de la peine à Holly Westley. Il l’aimait bien après tout. John remercie avec un geste de tête Jessie et monta à l’étage. Il retira ses vêtements, s’observant dans la glace. Un dégoût le prit sur le champ. Il marcha vers sa penderie et y retira une bouteille de whisky qu’il cachait là en cas de problème. Jo sortit de la pièce et entra dans la salle de bain. L’alcoolique ouvrit le robinet qui fit couler l’eau de la douche. Il déboucha le bouchon et engloutit une partie de la bouteille. L’homme fit quelques rôts et eut même une envie de dégueuler. Il referma la bouteille, entra sous la douche et se lava. Lorsqu’il termina, il ferma l’eau et s’habilla dans sa chambre voisine, cachant à nouveau la bouteille en lieu sur. Jo était habillé et un peu mieux, mais l’alcool qu’il avait but commençait à faire un peu effet. Il voyait flou et sa tête tournoyait. Il déscendit et sourit à Jessie en entrant dans la pièce. Ça sent bon en tout cas, j’ai bien hâte de ranger .. Manger ça ! Il fit un sourire timide et s’assit sur un banc derrière le comptoir, mais il toucha que le bord et tomba direction le sol, les jambes dans les airs et l’air affaiblie. Je vais bien. Dit-il seulement d’une voix rauque.

Jessie Blacks attendit que Jonathan Williams descende. Elle avait bien entendu l’eau couler. Il s’était donc lavé, la belle avait confiance: elle était peut-être trop naïve. Soudain, elle entendit Jo descendre, il faisait du bruit tel un éléphant. Le faisait-il exprès? Ou avait-il du mal à descendre les marches de l’escalier? Jess le connaissait, il savait effectuer cette tâche sans soucis. Puis, il avait certainement dessaoulé donc il ne fallait pas s’affoler. Puis, il arriva en titubant. Il avait bu… . Blacks fut gênée, embêtée, énervée, mais elle ne devait pas le montrer. Le brunet possédait un air si niais. La jeune femme sourit sur le coup. Le fermier disait n’importe quoi. Il s’assit pour manger. Or, il s’écrasa sur le sol. La situation était hilarante dans le fond mais affolante en réalité. John buvait seul dans son coin comme les alcooliques. Il disait aller bien mais il était malade. Jessie le releva doucement pour l’emmener lentement jusqu’à son canapé. Elle lui avança son plateau pour qu’il mange. Auquel cas il n’y arriverait pas, elle l’aiderait. Elle était là pour ça. Elle devait s’occuper de Williams. La blonde allait lui dire deux trois mots quand il serait sobre pour le reprendre sur son comportement. Sa chef de service serait au courant de cet accident, elle devait en parler à sa patronne. L’auxiliaire de vie s'exclama:

- Allez Jo, il faut manger. Ça va aller? T’es pas net toi. Franchement boire en cachette… pfff. Elle sourit pour le mettre à l’aise mais elle n’en pensait pas moins. Le pauvre dépendait de la bouteille.

Jonathan W. Regardait son anxiliaire avec une moue triste. Il savait que ce n’était pas très bien ce qu’il faisait, mais l’alcool l’aidait à passer à travers ses brûlures. Il savait bien qu’on le voyait tous comme un monstre, même si Jessie faisait la gentille avec lui, elle ne faisait que son emploi, jamais elle ne pourrait le comprendre et l’apprécié pour son physique ingrat et brûlés. Jo arriva enfin au salon, mais la femme avait compris son double jeu. L’homme avait bu avant d’entrer dans la douche et ça se voyait à sa démarche. Elle le conduisit au salon et le fit assoir. Jo restait là à observer avec un sourire Blacks. Merci Jessie, tu es une personne très bonne. L’homme était évidemment saoul. Il baissa les yeux, on pouvait voir de grandes cernes sous celles-ci. Jo n’en pouvait plus de la solitude de sa maison. Il avait besoin de bouger et de voir des gens, mais avec son visage, ce n’était pas facile. Il allait apprendre à vivre avec ça, c’était le plus qu’il pouvait faire, mais à la fin, combien de temps ça lui prendrait avant d’accepter. Il regarda la femme triste. Elle avait compris son manège. Désolé Jessie, je n’arrive pas à me contrôler... Je n’en peux plus de ma vie... Je ne suis habituellement pas un homme déprimé, mais mon visage me tue. Je me sens comme un monstre. Il met ses mains sur sa face et essaie de contenir ses larmes. Il était devant une femme après tout. Il se mit à penser à sa famille, ils étaient là pour l’aider et le supporter. Il savait que Linda et Cassie ne le voyait pas comme un monstre, c’était déjà un bon point, mais aussi la jeune serveuse Holly. Elle avait été gentille avec lui et s’était excusé, ce qui touchait beaucoup Jo. W.

Le sourire de Jonathan rassura Jessie, Williams n’était pas violent quand il buvait: jamais elle n’avait connu cela. La jeune femme avait un passé assez difficile que très peu de monde connaissait. Elle était issue d’une famille nombreuse: ses parents avaient donné naissance à quatre enfants, trois garçons et une seule fille. Le géniteur de Blacks était flic. Tout se passa bien jusqu’au moment où tous les frères de Jess quittèrent la maison familiale. La belle avait mal tourné. Sans l’accord de sa femme, le père de Jessie l’envoya dans un internat. Lydia et Georges s’étaient séparés pendant l’absence de leur fille. Le shérif tomba dans une dépression, il devint alcoolique. Il se remit en couple avec une femme odieuse. Jessie en a beaucoup subi: humiliations par sa belle-mère, insultes et violences par son père et Jaimie, la belle devait également tout faire dans la maison. Elle aimait son père dons elle le faisait de bon cœur pour lui. Sa belle-mère n’était jamais contente, elle tentait aussi de reprendre la place de Lydia. Ce n’était pas facile, Jess ne revoyait plus sa vraie mère qui avait fui. Elle ne lui avait pas dit au revoir. Blacks l’avait mal vécu. Jaimie était trop possessive, elle avait un grain.
Jessie était désolée de voir son « client » si fatigué, si mal, si déprimé. Elle l’appréciait grandement. Le fermier était devenu un réel ami pour elle. Le brunet complimenta son auxiliaire de vie qui sourit. Jo l’intimidait… . Pourquoi? La blondinette n’était pas indifférente au charme de John. Il était plus vieux qu’elle mais elle s ‘en fichait, elle l’admirait tant.

- Merci John… . Elle écouta attentivement la suite. C’est pas grave, on a tous nos moments de faiblesse. Mais il ne faut pas te mettre dans un tel état. La bouteille ne résout rien, ça va te détruire Jo… . Elle était triste pour l’homme, il n’assumait pas son quotidien mais il pouvait remédier à tout cela. Ne dis pas cela! Tu es beau tu sais, tu gardes ton charme même avec ton visage brûlé. Tu n’es pas un monstre, un monstre aurait-il un cœur comme le tien? Reprends-toi John. Tu n’es pas seul. Elle le fixait droit dans les yeux. Elle était sincère avec lui.

Jonathan Williams regarde son auxiliaire avec tristesse. Peut-être qu’elle le complimentait, mais il savait très bien que les autres pensaient véritablement qu’il était horrible, digne d’un monstre qui pouvait effrayé les enfants la nuit. Jo avait été témoin de pleures d’enfants dès qu’il s’était présenté dans une pièce comme au magasin par exemple. John ne pouvait plus sortir sans craindre ce genre de remarque ou le regard humiliant des gens qui l’entouraient. Williams avait beaucoup de difficulté à l’accepter, mais au moins, la bouteille l’aidait un peu. Quand il était saoul, il ne pensait plus à ce genre d’histoire. Il était plus souriant et plus vivant même. Cette nuit, il y a quelques mois, où le feu s’était déclaré au devil’s tail l’avait changé complètement. Jo regarde Jessie et fit un faible sourire. Tu es gentille.. Mais je sais très bien que ce n’est pas l’opinion de tout le monde... Ils n’ont pas tous un coeur et une gentillesse comme la tienne. Jo baissa la tête d’un air aisé. Il se releva ensuite et alla directement manger le repas que la femme lui avait préparé. Elle avait du talent dans son emploi et il le savait, ce qu’elle préparait était bon et le ménage était toujours impécable lorsqu’elle passait dans sa maison de campagne. John espérait que sa situation change, mais il était beaucoup trop dépendant à la bouteille pour l’arrêter. Il aimait boire et c’était la seule façon qu’il avait trouvé pour s’évader. W. Avait tout perdu et il savait que sa vie ne s’améliorait pas. Ses soeurs étaient distantes en ce moment, elles avaient leurs propres problèmes et c’était sans doute mieux comme ça.

terminé

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