The family is a haven in a heartless world.

Une complicité se dessinait clairement entre Riley et Linda. Les deux savaient patienter tout en usant de petites blagues et en parlant sérieusement. C’était une vraie jongle entre sérieux et son inverse. Line aimait cet instant où attendre dans une foule blindée devenait plaisant et attractif. Les cris paraissaient venir de loin car selon la blonde il ne restait plus que la voix du faucheur. Jamais elle n’aurait crut autant s’éclater seule. C’était clair qu’elle s’ennuierait net. Avec son beau frère, elle était certaine de ne pas voir le temps filer. Sa montre, elle ne la regardait même pas. Son sourire, elle ne les quittait plus. Le brunet surenchérissait lui aussi. Il était tellement marrant avec cet air de petit manipulateur. La blondinette n’aurait pas du avancer cela. Elle fit un grand non de la tête, telle une désespérée. Leur rires résonnèrent dans cet amas de monde.

- Pourquoi j’ai dit ça moi ? Se questionna-t-elle et Riley en même temps. Dis donc tu fais peur. Elle lui tapota l’épaule signe de protestation. Le sérieux revint vite au gallot. Le brunet comprenait l’attitude de Linda envers ce satané Steeve. Je suis totalement d’accord. Si tu savais … heureusement que tu ne l’a pas connu. Il est à des années lumières de toi.

Le faucheur n’avait pas être jaloux d’un tel naze en tout cas. Enfin, le sujet restait délicat. Linda se sentait mal d’évoquer le Steeve avec son super beau frère. Elle avait peur de le froisser ou autre car il avait été un lourd prédécesseur. Compliqué ! Le drogué n'avait rien de plaisant contrairement à ce sauveur de Riley. L’élève de Line fut repoussé par l’homme qui l’accompagnait. Il n’avait pas apprécié d’être bousculé. Il avait bien fait de répliquer. Ce débile n’avait pas de moral alors ça lui ferait du bien un peu de confrontation aussi brève qu’elle soit. La professeur n’aimait pas qu’on s’en prenne au copain de sa sœur. La belle avait tenté de défendre son ami. Le jeune s’en alla sans répliquer car il avait été « cassé » sur le coup.

- Tu as vu ça. Elle sourit. Mouhaha je sais être le diable en personne mon Cher. Elle tentait de l’amuser et de lui faire peur. Si tu me cherches, tu me trouves. Cassie en faisait vivre à son compagnon. Il paraissait mal vivre la situation. C’était normal en même temps car il subissait sans savoir quoi faire de plus pour l’aider. La rousse était à fond dans son idée et elle n’en démordait pas. Je me doute que tu prends soin d’elle. Ça je le sais assurément. Elle rit mais gênée car le fait que Cass soit têtue n’était pas un bon point. Je n’sais pas mais elle devrait corriger cela. Ah pas de soucis. Je comprends. J’veux pas te causer d’ennuis. Je ferai semblant mais si le sujet vient à être amené j’insisterai sans forcement dire « hey Cassie, je sais tout ». En avançant, Riley changea de sujet. Oh c’est très gentil. C’est Josh. On serait ravi. Le sourire de la femme s’élargit. Oui, je file le parfait amour comme on dit. Ça fait plaisir. Il est génial, tu pourras le constater.

Entente cordiale plaisante à voir entre ces deux individus. Instant sympathique entre rigolade, sérieux et attente. Le ton léger du début de la conversation ne semblait pas vouloir quitter les deux interlocuteur. Plusieurs sujets furent abordés alors que la file d'attente à perte de vue avançait au ralenti. Lentement, trop lentement au goût du faucheur, qui commençait à en avoir marre d'être debout. Mais quitter la file, perdre sa place et devoir tout recommencer depuis zéro, impensable. La station debout durant trop longtemps lui étant quelque peu difficile, le faucheur commença à gesticuler sur place, passant d'un pied sur l'autre, veillant tout de même à ce que cela reste le plus discret possible. Que l'on ne vienne surtout pas croire qu'il était en train de danser où qu'il retenait une énorme envie d'uriner. Il se concentra à nouveau sur la conversation avec sa belle-soeur. Il haussa les épaules tout en écarquillant exagérément les yeux avant de dire : « Je ne sais pas, mais en tout cas tu l'as dit, trop tard, te voilà fichée maintenant. » Continuant sur la même lancée, le faucheur arborait maintenant un air sadique, un peu comme celui affiché quelques instants plus tôt par la blondinette. Laissant sa mine de gamin demeuré de côté, il retrouva un visage plus sérieux. Sérieux exacerbé par le souvenir de Steve. Effort surhumain, pour ne pas montrer la colère qui le gagnait rien qu'à son évocation. Qu'il n'ait surtout pas le malheur de croiser la route de ce dernier, cela risquerait fortement de barder pour le matricule de ce junkie. « J'espère bien ne pas ressembler à ce … ce... type... il eût toutes les peines du monde de ne pas placer un autre mot à la place de « type ». Et j'espère bien que jamais je ne lui ressemblerait. »

Une fois de plus, ne jamais dire jamais. En d'autres termes, on ne sait pas de quoi l'avenir peut être fait. S'il savait, il demanderait immédiatement à Linda de lui coller une énorme gifle en pleine figure. La réaction de la trentenaire face à son élève amusa au plus haut point le faucheur. Il ne put retenir un rire assez sonore. « Pauvre jeune, il va être terrorisé en te voyant à partir de maintenant. Je vois ça... mieux vaut être ton ami que ton ennemi ! Qui est-ce qui est le plus terrifiant de nous deux au final ? » Il lui adressa un clin d'oeil, avant de revenir on ne peut plus sérieux, car la conversation ne prêtait plus vraiment à faire l'idiot. La discussion s'articulait essentiellement autour d'un point important et pas des moindres, la petite amie du faucheur et la sœur de la prof de sport. Tous deux semblaient être inquiets pour la rouquine, qui elle n'avait pas l'air d'être affolée par la situation. Bien au contraire. Quoi de plus normal après tout de travailler autant après une aussi grosse opération ? Ne pas prendre le temps de se reposer, qu'est-ce que cela pouvait bien faire après tout ? Riley était plus que persuadé que la jeune femme devait penser qu'elle aurait bientôt tout le temps de se reposer. Sauf que bientôt il serait peut-être trop tard. « Elle devrait, tu as raison, mais comment le lui faire comprendre ? La dernière fois on s'est engueulés assez fortement d'ailleurs, à cause de ça. On étaient plus vraiment sur la même longueur d'ondes. Depuis les tensions se sont apaisées, mais elle ne calme pas le jeu pour autant. Au final je ne sais pas si je suis le mieux placé pour lui parler. Il lui adressa un pâle sourire. Merci d'être compréhensive et de ne pas vouloir t'en mêler à tout prix. Il rit légèrement. Ce ne serait pas une bonne idée d'aborder le sujet comme ça, mais pourquoi pas après tout, peut-être qu'avec l'effet de surprise et sur un malentendu ça pourrait passer. Fin de phrase qui eut pour effet immédiat de le faire rire. Puis, le sérieux s'empara de nouveau de lui. Je pense que cela ferait également plaisir à Cassie d'apprendre à connaître un peu plus Josh. Sur un ton des plus sincères, Riley dit alors : Tu le mérites vraiment, j'espère que c'est quelqu'un de bien et qu'il ne te feras pas de mal. Ils s'entendent bien avec Noah ? Je ne demande qu'à le connaître. »

Sourire chaleureux de rigueur, le faucheur le pensait vraiment. Pouvoir faire plus ample connaissance avec l'homme partageant maintenant la vie de la blondinette, idée plus que plaisante. Puis il souffla légèrement avant de reprendre la parole. « On en a pour combien de temps encore tu crois ? On dirait qu'on a avancer d'à peine deux mètres depuis tout à l'heure, c'est à se demander ce qu'ils trafiquent à l'intérieur... ils fabriquent les billets au fur et à mesure ou quoi ? » Son ton exaspéré eût pour effet presque immédiat de faire se retourner un couple d'adolescents. La jeune fille le dévisagea alors d'une drôle de façon, avant de se mettre presque à hurler, tout en tirant la manche de son petit ami : Regarrdddeee, c'est l'auteur dont je te parlais hier. Ahhhh. Réaction surprenante qui fit quelque peu sursauter Riley sur place. Ne sachant où se mettre, les joues écarlates, il se déplaça sur la gauche, de façon à être plus ou moins caché par Linda. Il s'adressa alors à sa belle-soeur : « Fait comme si de rien n'était surtout. »

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Linda commençait à trouver le temps long. Ce n’était pas Riley qui lui faisait dire ça, loin de là. Avec lui, elle passait un très bon moment. C’était le fait de ne pas avancer et de quasi toujours être à la même place. C’était grave comme on avait l’impression de stagner ici. Line commençait à trouver ses jambes lourdes à force de rester debout sans bouger. Elle tenta même de les secouer un peu, voyant son interlocuteur changer d’appuis souvent. C’était rigolo à constater. Elle le comprenait en tout cas, pas facile de faire face à cette horde. L’envie de s’asseoir était forte mais il fallait y survivre et ne pas flancher. La belle tenta de se concentrer sur d’autres détails que cette distraction. Elle regardait le style de son ami Riley, il avait cette classe alliée à un style pas trop strict. La belle aimait bien ce genre de gars assuré et soigné. Le faucheur n’était pas en reste côté style vestimentaire. Linda l’avait remarqué à plusieurs reprises. C’était mieux que de voir un homme débraillé, tout crade, comme ce bon vieux Steeve. La professeur faisait souvent attention aux détails sans forcément juger. Elle aimait voir ce qui faisait la personne. Car la première impression restait la bonne selon elle. En voyant le brunet, elle s’était dit qu’il semblait avenant, frais, gentil, vivant, original et c’était bien ce qu’il était. Bien sur il possédait plus de qualités que celles-ci et il démontrait bien qu’il était un homme bon. Le regard lancé par Riley fit éclater de rire Linda qui finit par regarder ailleurs. Il était décidément bien trop marrant.

- Mince alors, t’en fais pas toi aussi tu es fichée mon Cher… elle continua de rire. Ces deux là se ressemblaient un peu dans le fond. Le son s’estompa car le sujet devenait pointu et pas trop plaisant. Riley tu en es tellement loin ! Et tu es tellement intelligent que tu auras ce recul qui te ferait dire « Mince où je m’aventure là ». Riley semblait détestait ce vaux rien ce qui était compréhensible. Chacun de ses mots pesaient lourds, aussi lourds que sa haine. Étrangement le jeune qui avait bousculé le brunet avait fait ce geste après la conversation Steeve. Comme ci ça n'en était pas assez. La "pseudo" méchanceté de sa belle soeur le faisait pouffer de rire et tant mieux. Ça détendait l’atmosphère. Il l’est déjà. Je suis pas une prof gentille moi. Comme tu dis reste mon ami mon p’tit. Elle rit un peu à son tour. Humm toi !

Linda finit vite de rire car le sujet ne s’y prêtait plus. Une fois de plus, elle reprit un air sérieux et embêté pour son ami. Elle avait l'air compréhensive avec ses yeux rivés sur l'homme. C’était dur de le voir mal par rapport à tout cela, trop attristant. On sentait bien que ça pesait sur ses épaules et qu’il ne savait faire face à la tempête Cassie Williams. Madame je fais ce que je veux quand je veux. Linda connaissait ce sentiment, celui de l’impuissance. Dur à vivre ! Être le spectateur d'une personne se détruisant avec grand plaisir et cela sans s'en rendre compte. La professeur avait longtemps lutté pour se faire entendre et jamais elle n’avait su d’ailleurs. La rousse n’était pas facile à vivre du tout. Pourtant, Riley l’avait sauvé. Elle devrait être plus à l’écoute. Elle allait encore trop loin... Line n'aimait pas ce fait. La santé de Cass était en grand danger. Il lui fallait quoi pour qu'elle se stoppe.

- A oui ça a été jusque là ? Line baissa la tête. Elle trouvait cela dommage que Cassie ne sache faire des efforts et qu’elle reste égoïste à ce point. Elle exagère … je sais pas jusque où elle va aller ? En plus elle vient de se faire opérer ! Elle fit un signe qui se voulait de dire « de rien », trop désespérée. Franchement elle m’exaspère parfois mais le pire c’est qu’elle ne s’en rend pas compte. Elle dit que si mais bon elle est sourde en fait. La blonde regarda son beau frère rire sans en faire autant. Elle se sentait mal … Elle ne savait traduire cette réaction de sa part mais elle le laissait s’esclaffer. Elle répondit à ce dernier quand il reprit le fil de la discussion. Je pense, c’est vrai que personne ne l’a vu encore. Il serait ravi de rencontrer sa belle famille. Il me l’a déjà demandé en plus. Merci Riley, ça me touche venant de toi. C’est le meilleur, enfin j’dis pas ça contre toi. Noah l’adore. Il passe même plus de temps avec lui qu’avec moi. Tu verras, tu vas l’adorer et Cassie aussi. Y a intérêt mais piquez le moi pas.

Linda était enfin heureuse. Elle avait connu une grande période de solitude. Sa maladie avait pris une énorme place dans sa vie pour combler le vide. Grâce à Marine Didelot, elle avait tout d’abord retrouvé son fils. Puis elle avait côtoyé cet homme : Josh Longmire qui avait une vie pas facile lui non plus. Ils avaient été amis mais on sentait une grande ambiguïté. Leur relation avait fini par se concrétiser à force. La vie était belle pour la femme qui espérait retrouver toutes ses choses ; son fils, l’amour et le sérénité. Les soucis de la belle s’estompaient sans vraiment s’en aller.

- Des plombes … alala je suis désolé de t’avoir embarqué là dedans. Un éclat de rire retentit. A croire ! Une ado reconnut Riley en tant qu’écrivain. Line était toute émerveillée mais elle constatait que son beau frère était trop gêné. La blonde apparaissait toute contente pour lui et fière aussi. Il préférait se cacher. Ok, félicitation monsieur l’artiste ! La jeune devenait toute folle.

- Mon...monsieur... vous voulez , enfin vous pouvez me faire un autographe. L'ado se ressaisit et dit fermement. Je suis une GRANDE fan.

Oscillements, montagnes russes entre sérieux et fou rire, le moins que l'on puisse dire c'est que les deux comparses s'étaient bien trouvés. Riley découvrait Linda sous un autre angle, sous un autre jour. Pour être franc et après mûre réflexion, il l'a découvrait tout court. Il n'avait été amené qu'en de rares moments à la côtoyer. Elle affichait alors une mine sérieuse, presque stricte. Image à des années lumière de ce qu'il pouvait contempler aujourd'hui. Peut-être était-ce une technique d'intimidation ou quelque chose du genre. Une sorte de test. Qu'est-ce qu'il était en train d'imaginer là ? Des âneries sans aucun doute. La sœur de Cassie n'était sûrement pas aussi calculatrice qu'il semblait le croire. Rien de plus normal d'être distant avec un ou une inconnue. Cela n'avait certainement rien à voir avec le fait qu'elle cherchait à le faire fuir ou bien à jauger s'il était quelqu'un de bien pour sa sœur... Quoique. Stoppant ce flots de pensées totalement désorganisées et inutiles, il revint sur terre, ou du moins sur le Skyline. La personnalité haute en couleur de la jeune femme – réservant, il en était sûr, quelques surprises – l'amusait au plus haut point. Un peu de légèreté mélangé à un soupçon de joie de vivre, voilà tout ce dont il avait besoin en ce moment. Profiter et rire, sans penser à rien d'autre. Laisser les petits tracas de la vie quotidienne derrière lui, pour au moins quelques heures. Véritable bénédiction que venait de lui offrir la blondinette. Le faucheur arbora alors une mine faussement attristé, forçant toujours l’exagération sur ses traits. En rajouter des tonnes, chose qu'il adorait faire.

« C'est injuste ça, je n'ai rien fait pour mériter un tel traitement. Le rire communicatif de sa belle-sœur le fit repartir de plus belle. Rire qui mourut presque aussitôt au bord de ses lèvres. On sentait clairement qu'il n'aimait pas le sujet en cours. Sujet n'étant autre que Steve. Personne n'est à l'abri de se retrouver un jour de l'autre côté du miroir, du côté obscur de la force. Une fois qu'on est pris dans un engrenage, je ne sais pas si on peut revenir aussi facilement en arrière que tu as l'air de le croire. Et puis avoir du recul lorsqu'on est enlisé jusqu'au cou, c'est parfois une affaire assez périlleuse. Il parlait en connaissance de cause. Désireux de ne pas avoir à se justifier, il enchaîna bien vite. Tu caches bien ton jeu, on ne dirait pas comme ça que tu es aussi autoritaire. Tu crois que tu vas le revoir dans ton cours ce pauvre gosse ? Demanda-t-il avec un sourire en coin avant de remuer la tête en signe de négation. Je ne sais pas... ça se vaut il me semble. »

Riley s'en voulait d'avoir abordé ce genre de sujet avec Linda. A part l'inquiéter inutilement, cela ne servait pas à grand chose. Une fois de plus, il nota dans un coin de sa tête qu'il était urgent qu'il apprenne à réfléchir avant de parler pour ne rien dire. Cela finissait toujours par l'emmener dans des situations impossibles. Comme là. Pourquoi avoir parlé également de cette dispute ayant eue lieu avec Cassie. Il se rattrapa comme il pût. « Oui, enfin après quelques horreurs envoyées en pleine tête et une explication, ça allait un peu mieux. Il ne pût réprimer une grimace légère, pour confirmer les dires de la prof de sport. Je ne sais pas non plus. Elle a promis d'embaucher du personnel pour lui venir en aide, en plus du barman... on va voir si elle tient parole. Pour la surdité, tu as entièrement raison. J'ai parfois l'impression que le Reaper compte bien plus à ses yeux que tout le reste. Quart d'heure lamentation, je suis désolé de te parler de ça et de t'embêter surtout. Il ne trouva rien de plus à ajouter sur le sujet. Discussion close. Sujet un peu plus léger à présent. Sur le ton de la plaisanterie, il dit alors : Il est un peu comme un fantôme. Tu es sûre qu'il est bien « réel » ? Tu ne l'a pas inventé de toute pièce ce Josh ? A la fin de sa phrase il lui adressa un grand sourire, l'air taquin. Il n'y a pas de mal, j'ai compris le fond de ta pensée. Ne soit pas jalouse de leur relation. Tu dois être contente qu'ils s'entendent bien, ce doit être un soulagement non ? Je sais qu'on ne se connaît pas plus que ça, mais je trouve que ce bonheur est amplement mérité. Et je ne dis pas ça pour faire le lèche bottes, ajouta-t-il avant de lui adresser à nouveau un immense sourire, le regard empli de malice. Il explosa de rire avant de reprendre la parole. Ne t'en fais pas, aucun risque pour qu'on te le pique... Il est un peu trop... poilu pour moi je crois ! »

L'attente, encore et toujours. Moment interminable. Riley commençait à croire qu'ils allaient être obligés de camper sur place pour pouvoir décrocher ces fameuses places de concert. Camper ou... déguerpir en vitesse. Une jeune fille venait de reconnaître l'écrivain, ce qui ne tarda pas de le gêner, quelques personnes se retournèrent alors que cette dernière s'extasiait de manière assez bruyante. Toujours « caché » derrière le dos de Linda, le Canadien se dit que cette réaction était ridicule, il fît donc un pas sur le côté avant de marmonner à l'intention de la blondinette. « Et moi donc... quelle idée de venir ici ! ». Regard désespéré qu'il jeta à sa belle-sœur avant de s'avancer vers la demoiselle en question. « Oui... Vous avez un stylo ? » sous entendu, je vous signe votre autographe et puis ensuite vous me fichez la paix. Il toussota légèrement alors que l'adolescente sautant en tout sens, cherchait de quoi écrire.

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Riley faisait trop rire Linda avec ses mimiques exagérées. Son visage restait beau même en faisant cela. La belle connaissait ce système car elle en usait elle aussi. Ça appuyait des dires amusants. L’homme était un vrai rayon de soleil à lui tout seul. Il était d’un naturel à vous faire sourire rien qu’en l’apercevant. Line ne regrettait en rien son choix de l’amener ici avec elle. Le voir n'était en aucuns cas une contrainte. La blondinette ne savait pas tout de son interlocuteur loin de là. Elle l'avait vu à plusieurs reprises et elle s'en était fait une opinion positive bien rapidement. Elle ne s'était pas trompée. Lors de ces rencontres, elle n'avait pas forcément montré son caractère etc car elle n'avait pas eu cette unique et merveilleuse occasion de passer du temps avec ce dernier. Elle respectait cet homme qui était digne qu'on le fasse. Aujourd'hui, elle le découvrait plus amplement grâce à cet instant, c'était certain. Il était si attachant même et il se démontrait encore plus génial qu'il n'y paraissait. Il avait même ce petit côté avenant qui montrait qu'il demeurait être un vrai ange. Elle le connaissait plus par le biais de sa jeune sœur qui ne cessait de placer son amoureux dans chaque conversation et tant mieux c’était signe qu’elle était heureuse avec le faucheur. On sentait ce bonheur partagé. Line ne s'en plaignait pas. Cassie lui portait tant de pensées, d'amour, etc qu'elle ne zappait pas de dire un petit mot sur lui ou pour lui. A deux, c'était le couple idéal ! Madame Williams n'en démordrait pas. Sa soeur paraissait plus adulte, plus posé et surtout beaucoup moins délinquante. Elle restait dangereuse pour elle même mais Rome ne s'était pas fait si vite. Il faudrait l'aider à arrêter ses bêtises et à se ménager. Ça rentrerait bien dans sa tête. A force de voir Riley embêté ou autre.

- C’est bien vrai petit Caliméro. Line se permit de lui caresser la chevelure comme pour le traiter de malheureux. Tous deux forçaient leur jeu jusqu’au bout. Des grands rigolos ! La grande blonde détestait le mettre mal à l’aise et en abordant le sujet Steeve, elle l’avait clairement mis dans cet état. Ce n’était pas voulu et elle se doutait O combien il devait « vouloir sa mort » mais elle n’avait pu s’empêcher d’exprimer son ressenti face à de tels changements. Linda avait voulu gratifier son beau-frère et lui dire à quel point elle le trouvait dix fois mieux, même un millier de fois mieux. Ils n’étaient pas comparables en faite. Tu m’as l’air de dire ça en connaissance de cause ? Je me trompe ? Personnellement, je n’ai pas vécu ce genre de situation alors tu trouveras mon jugement sûrement trop hâtif mais je n’suis pas d’accord. Je pense qu’on peut ne pas s’égarer. Si on le fait c’est que quelque part on le veut. Une personne sensée sait où sont ses limites et sait ne pas être prise dans un engrenage justement. Après ça n’engage que moi, dit-elle avec un léger sourire pour ne pas froisser le faucheur. Avec lui, on pouvait discuter de tout et avoir une conversation. C’était très plaisant. Riley enchaîna. Line répondit : Oui, oui il a l’habitude celui là. Elle fit un rire diabolique pour appuyer les faits. Je sais je sais je suis un peu démoniaque mais toi aussi à voir … Elle rit encore. C'était significatif de l'état d'esprit de la femme. Le rire était signe qu'elle était épanouie. Depuis un moment, elle savait enfin ressortir ce son. Son qu'elle n'avait plus émit pendant une longue période.

Son sérieux la regagna.

- Alala je vois le genre … désolé pour toi. Je sais que ça n’doit pas être facile. Riley avait nuancé ses propos. On va voir. J’espère vraiment qu’elle le fera ! Riley, crois moi tu comptes bien plus que ce fichu Reaper. Tu as cette impression car elle ne vit que pour ça en ce moment mais au fond d’elle, elle s’en mord les doigts car elle s’en veut de te faire subir ça. Elle t’aime bien plus, sois en sur. Linda était sure d'elle sur ce coup là. Elle tenta de le rassurer.

La grande blonde partit en fou rire. Elle mit du temps à se calmer. Riley avait trop d’humour. Sa question était bien trop marrante. Elle fit des « ouis » de la tête tout en maintenant un rire sonore. Voilà sa réponse ! Elle ne savait plus articuler mots. Il l’avait bien eu. Au bout de quelques secondes qui parurent des heures selon la femme, elle s’arrêta. Ses abdos se redessinerait bien à force. La professeur de sport n’aurait pas à faire sa petite séance habituelle.

- T’es trop fort ! Elle sourit. Oui j’en suis ravie. C’est le plus important. Justement j’avais peur de me lancer et de voir mon fils heureux avec Josh, c’est tellement réconfortant et plaisant. J’ai bien fait. Si ça n’avait pas été le cas je n’sais pas ce que j’aurai pu faire … Je n’suis donc pas jalouse mais attendrie disons de les voir si complices. Line baissa la tête en signe de remerciement. Je te remercie Riley. Et mais tu n’en rates pas une. Le faucheur continuait d’être taqui. Son rire était communicatif en plus. Bah quoi … ouf je suis rassurée ! Sait-on jamais. Je suis plus pour prévenir que pour guérir mon cher.

Linda était tellement fière de son beau frère. Son sourire ne s’estompa guère. Il avait ce mérite là d’être une personne accomplie, une personne qui sait faire rêver les gens., une personne instruite etc. Il était beaucoup. Les yeux de cette fan était emplie de bonheur. Ils étaient même bordés de larmes. C’était tellement touchant. Line le re-féliciterait bien des millions de fois. Riley était intimidé ou autre mais c’était si mignon. Il avait ce côté attachant.

- C’est de ma faute et j’en suis fière, lui dit-elle à voix basse avec ce sourire narquois. Linda sortit un stylo de sa poche plus rapidement que la jeune fille. Tenez Monsieur l’écrivain. Une petite consécration pour le bel homme.

Encore et toujours ce même jeu, non pas de séduction, mais de pitreries. Cela n'avait plus de fin, plus de cesse. Les deux interlocuteurs étaient lancés et ne semblaient pas prêt de s'arrêter. Jamais il n'aurait imaginé passer un moment aussi agréable en compagnie de la sœur de sa petite amie. Assurément, ce serait à refaire et assez rapidement. Cassie serait sûrement heureuse de les voir passer du temps ensemble. Sans rechigner, il se laissa faire alors que Linda le décoiffait délibérément. Caliméro, quel surnom affreux. Enfin ce n'était pas pire que celui dont l'avait affublé Cassie avant qu'ils ne soient ensembles. Mister gâteau. Cette pensée le fît sourire. Petit pincement au cœur ensuite, alors qu'il se rendait compte à quel point elle pouvait lui manquer. Difficile de ne pas pouvoir la voir autant qu'il l'aurait souhaité. Habiter sous le même toit et ne fait que se croiser, plutôt triste comme situation. Il revint ensuite à la conversation. Il nota dans un coin de sa tête qu'il fallait qu'il arrête de se perdre ainsi dans ses pensées, alors qu'il se trouvait en présence de quelqu'un, cela n'était pas très poli et pourrait certainement donner l'impression qu'il se fichait éperdument de la conversation. Mais non, Riley était juste un grand rêveur. Beaucoup de choses, pour ne pas dire tout et n'importe quoi pouvait le faire décrocher d'un instant à l'autre. Hochement de tête pour répondre à la question de la blondinette.

« Je ne cherche surtout pas à le défendre, mais oui je suis bien placé pour le savoir. Des fois on essaye de se raccrocher à tout et n'importe quoi pour tenter de remonter du gouffre dans lequel on se trouve, mais parfois il n'y a pas vraiment d'issue, du moins c'est ce que l'on pense sur le moment... Le vouloir... peut-être. Enfin il y a des situations que l'on ne veut pas et qui nous font totalement perdre pied. En effet ça n'engage que toi. Tu sais... il baissa les yeux quelques instants. J'étais une personne censée, enfin je pense toujours l'être, et ça ne m'a pas empêché de m'enfoncer lentement mais sûrement dans les rouages de la dépression... on en connaît d'ailleurs l'issue. Alors d'accord peut-être que mon histoire est différente de celle de ce … Steve, mais au final ça revient sensiblement au même. La légèreté revint ensuite sur le devant de la scène. Il a l'habitude de se faire rabrouer ? C'est qu'il le mérite alors, dit-il avec un large sourire au coin des lèvres. Il rit de plus belle. Démoniaque ? Il emprunta un ton faussement bourgeois. Non, non, vous faites erreur très chère. ». De nouvelles montagnes russes, après la rigolade, le sérieux, et ainsi de suite. S'en était presque vomitif à force. « Tu n'as pas à être désolée et puis tu n'y es pour rien en plus de ça. L'air un peu las, il haussa légèrement une épaule. Je ne sais pas en définitive si je compte plus que le Reaper, je me le demande vraiment parfois. Tu sais, quand elle rentre du boulot elle me dit à peine bonjour et puis hop la voilà de nouveau disparue dans la maison... Pourquoi éprouvait-il le besoin de se lamenter ainsi auprès de Linda ? Enfin oublie ce que je viens de dire, je ne veux pas donner l'impression d'être un pleurnichard qui passe son temps à se lamenter sur son sort. »

Riley était vraiment heureux que tout se passe bien pour sa belle sœur et son nouvel amoureux. Elle méritait vraiment le bonheur, surtout après les épreuves qu'elle avait pu endurer. Après la pluie vient le beau temps, adage qui se vérifiait une fois de plus. Le faucheur ne lui souhaitait que du bonheur et que celui-ci ne vienne jamais à s'éteindre. « C'est compréhensible, si le courant n'était pas passé entre ton fils et Josh peut-être que tu n'aurais pas pu te lancer à fond dans cette relation. Bien que Noah n'avait certainement pas son mot à dire. Nouveau sourire. De rien, c'est sincère. Oui je n'en rates pas une. Les blagues pourries ça me connaît. »

Riley s'empara du stylo que lui tendait Linda. Le visage cramoisi, il ne savait plus où se mettre. Il se racla la gorge avant de dire : « Merci Mme Williams. ». Il signa ensuite l'autographe de l'adolescente. Quelques têtes intriguées le regardait faire, quelques personnes s'approchèrent. L'une d'entre elle, un monsieur d'un certain âge dit alors tout haut : « Mais c'est l'auteur de Rédemption ». Il n'aurait pas pu se taire celui-là ? Amas de personnes se formant alors autour de Linda et du faucheur. Chacun réclamait sa signature. Regard de plus en plus désespéré et désolé en direction de la blondinette. Il se rapprocha d'elle. Tout en signant une feuille il dit alors à voix basse : « Essaye de rentrer à l'intérieur du magasin pendant que je fais diversion, tu devrais pouvoir rentrer sans trop de problèmes, vu toutes les personnes qui viennent de s'agglutiner ici. Je te rejoins dès que je peux. »

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Linda trouvait que l’homme face à elle avait l’esprit ailleurs. Il semblait être perdu dans ses pensées. En même temps, les deux parlaient de tout et de rien alors comment ne pas s’arrêter en chemin pour songer à l’un des sujets abordés. C'était tout à fait normal selon elle. Line n’osa pas l’extirper de tout cela, par respect d’abords. Puis il ne semblait pas si à l’aise alors il valait mieux le laisser tranquille et ne pas l'ennuyer. La femme restait à fond dans la conversation et très concentrée à mieux connaître ce charmant individu. Elle avait un sérieux coup de coeur pour le bel homme. Elle ne pouvait espérer mieux comme beau frère.
La grande blonde comprenait ce que Riley voulait dire finalement car elle aussi c’était raccroché à de mauvaises choses pour « remonter » la pente ou penser pouvoir aller mieux. C’était débile et illusoire. C'était ce convaincre que tout irait mieux pour rien ... Le mal qu’elle s’infligeait ne faisait qu’empirer la situation sans qu’elle ne s’en rende compte. La femme avait crut que ça l’aiderait mais au contraire ça la bloquait encore dans sa vie de maintenant.

- Pardon, je pense m’être trop vite emportée car je suis d’accord avec toi. Linda pensait avoir voulu se convaincre qu’on ne pouvait agir ainsi si on avait une raison mais elle était aussi bien placé pour savoir que personne n’était à l’abris. Elle condamnait Riley sans le savoir. Il fit des révélations qui touchèrent la femme qui ne savait pas ce genre d’information sur lui. Il vouait apparemment une confiance en elle pour oser lui en parler. Linda était émue et elle baissa la tête, s’en voulant d’avoir été si catégorique. Tu l’es censée, t’en fais pas pour ça Riley. Je suis vraiment désolé. Je vois où tu veux en venir et je suis pas la mieux placée pour dire cela. Mais Steeve et toi êtes d'un niveau bien trop différent. J'arriverai pas à te comparer à lui, ça serait te rabaisser indirectement et je voudrai pas. Line sourit à son tour. Oh que oui. C’est un idiot fini. La femme adorait que le faucheur sourit. C’était plus rassurant et tellement plus plaisant. Quel joli sourire ! On y lisait toute sa bienveillance. La blondinette rit une nouvelle fois. Moi faire erreur, elle fit la petite riche outrée. Elle empruntait l’expression de son ami. Elle ressemble à un courant d’air lors d’un été de canicule. Il fait plaisir et nous rend content mais il file si vite. Riley semblait trop attriste et mal par rapport à cette situation. Line avait de la peine pour ce gars incroyable. Tu as raison de m'en parler tu sais. Je suis l'oreille attentive dont tu as besoin, elle fit la fière. Sérieusement. Je préfère que tu m'en parles et que tu sois comme tu es là; sincère et vrai. N'hésite pas ! Je n'sais pas Riley pourquoi mais il faut que ça cesse ou du moins que ça se calme ... La désespoir se lisait dans chaque visage.

- Oui ça me bloquerai net. Noah a son mot dans un sens car je n’pourrai pas aller contre son avis sur ce coup là. Je l’ai perdu bien trop longtemps alors je préfère ne pas tout faire pour l’éloigner. Linda osait enfin parler de cette séparation librement. Elle ne le faisait que très peu. Évoquer ce fait n’était pas dans ses habitudes. Moi j’aime bien tes blagues. Line sourit à pleine dents pour exagérer encore un peu le tout. Mais il était vrai qu’elle appréciait ses railleries. Il était excellent; un rayon de soleil.

Linda était ravie d’avoir pu passer un stylo. Elle tenait à ce que son beau frère vive cette reconnaissance à fond. L’émerveillement était de mise et la femme ne cachait pas sa fierté. Il en avait du mérite : un artiste! Elle fit un signe qui signifiait « de rien ». La blonde avait lu et re-lu le livre du faucheur et elle avait accroché compétemment. Un gars impressionnant. Il restait discret sur tout cela mais il devait être placé sous la lumière car il était impressionnant. Sa notoriété se dessinait. La professeur fit un signe pour lui dire « Profite et ne t’en fais pas pour moi ».

- Ok l’artiste, merci et toi fais moi le plaisir de profiter à fond. C’est grâce à ton talent. Tu peux être fière, sous ces conseils avisés accompagnés d’un sourire, Line tourna les talons pour se diriger vers le guichet qui vendait ces fameux billets. Grâce Riley, elle passerait plus vite. Ce n’était pas voulu mais bienvenu.

Les points de vue semblaient diverger concernant le changement possible d'un individu, au cours de sa longue et misérable vie. Il suffit parfois d'un rien pour voir le courant de son existence changer du tout au tout. Basculer dans le précipice de la mélancolie est tellement facile. Riley connaissait le processus sur le bout des doigts. Difficile de remonter la pente, même pour une personne dotée d'une certaine intelligence. Sans trop en dévoiler, le faucheur avait tenté d'expliquer son avis sur la question. Linda semblait à présent désolée de s'être immiscée à ce point dans la vie du Canadien. Un pâle sourire s'afficha sur le visage de ce dernier. « Ce n'est rien, ne t'en fais pas, et puis tu ne pouvais pas savoir de toute façon. Son sourire devint alors un peu plus grand. Merci, un rire, sans doute nerveux lui échappa à nouveau. Heureusement que tu ne me compares pas à lui. Enfin, je crois qu'on a assez parlé de lui, si tu vois ce que je veux dire... ». La plaisanterie de rigueur depuis le début de la conversation ne tarda pas à revenir au grand galop. La comparaison de Cassie avec un courant d'air lui arracha un énième sourire, un peu plus triste cette fois-ci. Cette image était criante de vérité. Il s'était quelque peu confié à sa belle-soeur, relatant ainsi ses angoisses quant à la santé de sa petite amie. En un sens, il se sentait un peu mieux, comme si ce poids qui l'accablait depuis quelque temps déjà s'était envolé. Combien de temps cette sensation de légèreté durerait-elle ? Il n'aurait su le dire. Toutefois il était confiant dans le fait que Linda n'irait pas envenimer la situation en parlant à Cassie. La prof était quelqu'un de droit, en qui on pouvait avoir confiance. L'élan de fierté qui illumina alors son visage ne manqua pas de le faire rire. « Tu as raison, je pense que j'avais besoin d'en parler à quelqu'un, du moins à quelqu'un d'extérieur à cette histoire et tu sembles toute indiquée pour m'écouter. C'est sans doute mieux de vider son sac avant qu'il ne soit trop tard, mais ça m'embête quand même de passer pour un pleurnichard, ce n'est pas vraiment mon genre de me plaindre de la sorte. Comme quoi il faut bien un début à tout. Nouveau hochement de tête. Je suis bien d'accord, il faut que tout ça cesse, je ne sais pas si j'aurais les nerfs assez solides pour le supporter encore longtemps. »

Le faucheur comprenait parfaitement ce que pouvait éprouver Linda à l'encontre de sa récente relation et de son fils Noah ; bien que n'ayant pas son mot à dire, ce dernier aurait très bien détester son nouveau « beau-père » et ainsi mener la vie impossible à sa mère, dans ces conditions il n'aurait alors pas été aisé de vivre pleinement cette histoire. Mais tout semblait se dérouler dans le meilleur des mondes possibles, que demander de mieux ? Rien sans doute, si ce n'est que cela dure pour l'éternité. « Je comprend, il pourrait te rendre la vie impossible, mais il ne le fait pas. C'est un brave gamin Le faucheur ne trouva rien de plus à ajouter que : Je suis vraiment content pour toi, enfin pour vous. Il tenta ensuite de la rassurer comme il put. Ne t'en fais pas, maintenant que vous êtes réunis, il ne partira pas de si tôt. L'expression grimaçante de la blondinette lui arracha un énième sourire. Tu sais que tu me fais peur avec cette tête là ! Et puis j'ai l'impression que tu te moques légèrement de moi, enfin ce n'est qu'une impression. »

Une petite foule s'était rapidement massée autour des deux protagonistes après qu'une jeune fille ait reconnu l'écrivain. Rouge de honte et visiblement très mal à l'aise, le faucheur ne savait plus où se mettre, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'en menait pas large. L'idée de se retrouver seul au milieu de tout ces gens l'angoissa au plus haut point, mais il ne voulait pas que Linda attende pendant un temps infini que les fervents lecteurs se calment. La mère de famille lui adressa alors un mot gentil avant de s'éclipser. « Je n'ai plus l'habitude, les bains de foules de ce genre, ça m'angoisse. Je vais tenter d'en profiter, du moins en partie, merci. ». Difficilement, il réussit à déglutir, alors qu'elle le quittait, l'abandonnant là au beau milieu de tous ces gens, de tous ces regards braqués sur lui. Après avoir manqué une tendinite et avoir signé au bas mot un nombre incalculable d’autographe, on laissa partir le faucheur. Riley n'eût alors aucun mal pour pénétrer à l'intérieur du centre commercial. Finalement son statut d'écrivain avait fini par lui rendre service. Sans trop de mal, il retrouva Linda quelques minutes plus tard, elle se tenait à quelques mètres à peine du guichet. L'achat des billets de concert n'était plus si loin. Ne restait plus qu'à espérer qu'il y ait encore des places, lorsque leur tour se présenterait. Néanmoins, ils avaient gagné un temps précieux grâce à la petite diversion – non désirée – de Riley. « Ça va toujours ? Tu as bien avancé, on en a plus pour longtemps. Ça te dis d'aller boire un café ou une boisson chaude après ça ? »

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Cette conversation était bien importante. Ca passait par des aveux, des conseils etc …La blonde aimait cette richesse de sujets et cette confiance portée mutuellement. Son beau-frère n’était pas vide d’esprit. Son regard resta compatissant. Il avait un certain vécut méconnu de la femme. Du coup, elle parlait sans penser que derrière elle pourrait blesser le faucheur. Sa vie n'avait pas du être si drôle .. On en sentait toute la lourdeur. Elle s’en voulait quelque peu mais ne le montrait pas tant. Elle possédait tant d’estime pour lui que ce n’était pas à souhaiter . Elle ne l’avait pas prémédité. Programme bien complet et riche en émotions, en tout cas. Il était certain que Linda ne pouvait savoir ce qui était arrivé à Rilley mais elle aurait pu mesurer ses paroles pour éviter de le toucher.

- C’est sur mais bon … si tu veux m’en parler de ce passage là ou une autre fois, je serai à ton écoute.

Linda se montrait avenante. Si Riley ne voulait pas en parler,elle comprendrait et n’insisterait pas. La femme avait eu des soucis et n’avait mis personne au courant. Elle avait tout gardé pour elle depuis toujours et avait vécu avec ses soucis, seule. Cassie avait tout découvert mais jamais la blonde l’avait dit clairement. Ce n’était pas son style. Ses maladies étaient personnelles et elle subissait tout çaà titre individuel. En parler serait une honte et pas forcément facile à comprendre pour les autres. Line préférait le mutisme. Elle ne savait pas quoi dire de toutes manières. Le comprenant, elle fit oui de la tête pour éviter de plus l'embêter avec ce sujet. Le bel homme n'avait rien à voir avec ce vaux rien.

- Ne t’en fais pas. Il faut bien parler. Je vois bien que ça te travaille en plus. Profite tu as une super belle sœur, nouveau clin d’œil signe de grande plaisanterie. Tu passes pour une personne qui a du coeur et qui est digne, pas pour quelqu’un qui pleurniche. Elle va comprendre à focre. Elle aime dépasser les limites mais quand elle va comprendre ses bêtises elle s’en voudra et stoppera mais il faut qu’elle comprenne et ça c’est la partie la moins facile. Je comprends que ça te mette à bout.

La femme ne supporterait pas si Noah n’apprécierait pas cette situation. Elle n’avait pas les épaules pour et elle aurait surement abandonné pour rendre son enfant heureux. Elle l’avait perdu depuis bien trop longtemps et elle en avait souffert. Sa maladie l’avait emporté tôt. Line avait depuis mené un combat pour le retrouver jusqu’à se donner la mort pour cela.

- Je ne supporterais pas. Heureusement qu’il ne m’a pas fait ça. Oui comme dit, dit-elle avec fierté et remerciement. Merci Riley, ça me touche. Je vis dans une rêve. Le faucheur était rassurant. L’humour était de mise. Moi mais non comme ci. Pour qui tu me prends.

Le monde affluait pour avoir une petite griffe de Riley, l’écrivain. Line était si fière. Le sourire ne la quittait plus, elle ne tenait pas à ennuyer son ami lors de cet instant alors elle préférait s’éclipser. Le bel homme n’était pas habitué à tout ce remu-ménage. C’était mignon. Le temps de la reconnaissance était venu ! Après un « de rien ». La femme fit comme on le lui avait dit :profiter de cette aparté pour avancer. Quelques minutes plus tard, elle était toute proche du guichet et son ami le faucheur vint la rejoindre : équation parfaite.

- Oui et vous Mr la star ? Merci car ça m’a bien aidé ! Alors ça fait quoi d’être connu ? Super proposition ! Oh que oui, bonne idée !

Parler du passé, revenir en arrière et prendre le risque d'être à nouveau confronté au pire, il avait déjà donné. Peu de personnes, étaient au courant qu'il avait passé la majeure partie de son existence en prison, pour un crime qu'il n'avait pas commis. Ces personnes pouvaient se compter sur les doigts d'une seule et même main. Cassie et Helen. Deux personnes, deux personnes de trop sans nul doute. Cette part d'ombre qu'il tentait par tous les moyens de dissimuler, il ne pouvait clairement pas prendre le risque d'en parler à Linda. Il en mettait sa main à couper qu'elle le verrait alors d'un tout autre œil, peut-être même qu'elle réussirait à persuader Cassie de ne plus le fréquenter. Scénario catastrophe qu'il n'était pas en mesure de supporter. Par politesse, et pour ne pas froisser sa belle-sœur il se contenta de répondre en hochant la tête, suivi d'un sourire, le tout agrémenté d'un : « Merci Linda, je ne l'oublierais pas. C'est vraiment gentil de ta part de me proposer une oreille attentive. »

La suite lui arracha un nouveau rire. S'il ne se bloquait pas un muscle facial, à la fin de cette journée, il pourrait s'estimer heureux. Cela lui rappela qu'il n'avait pas eu l'occasion de rire ainsi depuis longtemps. Tout pour être heureux et il prenait conscience que depuis trop de temps, il n'avait guère eu l'opportunité de rigoler. Pourtant ce n'est pas si compliqué que ça. Faire fonctionner ses stupides muscles, laisser échapper un son, se tordre en deux au point d'en avoir un point de côté. A croire que si. Tristesse sans nom. Les paroles de la blondinette le concernant le touchèrent profondément. « Vraiment, je te remercies. Je suis sincèrement touché par tout ce que tu peux dire. Tu as raison, j'ai vraiment une « belle-soeur » en or, je ne pouvais pas mieux tomber. Il s'interrompit quelques secondes avant de soupirer, son sourire s’effaça par la même occasion. A force je ne sais plus quoi faire. Toi qui la connaît sans doute mieux que moi, tu n'aurais pas un conseil à me donner pour lui faire ouvrir les yeux, ou bien une solution miracle ? Ses épaules s'affaissèrent légèrement. J'ai tellement peur de la perdre... s'il lui arrivait quelque chose je ne sais pas si je serais capable de le supporter. Elle représente tellement pour moi. Pourquoi il faut toujours que tout soit aussi compliqué ? »

La mine renfrognée, le faucheur en vint à se demander s'il pourrait un jour être totalement heureux. Qu'est-ce que le bonheur après tout ? Les rares moments où l'on est pas malheureux ? Peut-être qu'il s'agit uniquement de cela après tout. Il y avait cru très fort durant un moment pourtant, alors pourquoi cela n'était plus le cas aujourd'hui ? En avait-il trop demandé ? Etait-il devenu un peu trop gourmand ? Peut-être bien. L'écrivain ne voulait pas passer pour un pleurnichard, pourtant il n'hésitait pas une seule seconde à en rajouter un couche. Toute cette histoire avait le don de mettre ses nerfs à rude épreuve. Difficilement, il tenta de redonner une expression un peu plus joviale à son visage avant de reprendre la parole. « Et tu n'auras pas à le supporter, j'en suis certain. Je te souhaites à toi et Josh, tout comme à Noah d'ailleurs, que ce rêve ne prenne jamais fin. Sans vraiment savoir pourquoi, il ajouta alors : J'ai cru comprendre que tout n'a pas toujours été facile pour toi, ce bonheur est donc plus que mérité. »

Après s'être débarrassé de la foule et de toutes ces personnes désireuses de repartir avec sa griffe, Riley avait pu rejoindre Linda à l'intérieur du centre commercial. Grâce à lui – et bien que cela ne soit pas voulu du tout – ils avait gagné de précieuses places. Il ne restait plus que deux personnes devant eux, bientôt ils auraient les billets de concert tant convoités en main. L'appellation que pût employer la sœur de Cassie le fit à nouveau rougir. « Je ne suis pas une star, je suis juste un petit écrivain, pas de quoi déchaîner les foules. Finalement j'ai bien fait de venir avec toi, dit-il sur le ton de la plaisanterie. Tu aurais dû attendre je ne sais combien d'heures encore sans moi. Il lui adressa un sourire radieux, les joues cramoisies. Qu'est-ce que ça fait ? Et bien c'est un peu déstabilisant d'être reconnu dans la rue ou bien de se faire harceler pour un numéro de téléphone, je trouve ça assez angoissant bien que ce soit gratifiant. Mon travail porte enfin ses fruits0. Le sourire de Riley s'élargit un peu plus. Ça me fait plaisir que tu acceptes et puis ça me fait également plaisir d'être là, tu aurais très bien pu demander à quelqu'un d'autre, pourtant c'est moi que tu as appelé, alors merci. Si tu as besoin un de ces quatre de ma présence pour autre chose, n'hésite pas à me faire signe. Un instant il baissa les yeux avant de les reporter sur Linda. J'avoue que j'angoissais un peu à l'idée de passer ce moment en "tête-à-tête" avec toi et puis au final je me demande pourquoi on a pas pris le temps de faire plus ample connaissance avant. »

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Linda se rendait compte qu’elle ne savait pas forcément grand-chose sur son beau frère mais petit à petit elle le découvrait et elle comprenait qu’il était plein de surprise. Ce n’était pas une mauvaise personne: Il était le gars idéale pour Cassie. Il avait su la remettre sur un droit chemin et la faire goûter au vrai bonheur. Il était incroyable. Line lui donnait tout le respect qu’il se devait car il le méritait. C’était une personne pour qui elle avait de la considération. Il lui demanderait un service que dans la minute la femme s’exécuterait. Riley avait retenu toute son attention. Il restait un homme unique. Il aimait sa Cassie et ça se voyait quand il l’évoquait. Le faucheur s’inquiétait pour elle, pour tout. Il faisait absolument tout pour tout arranger. Ce n’était pas un amoureux passif loin de là. La rousse avait intérêt à mesurer sa chance et à ne pas jouer avec lui. Elle se ferait reprendre illico presto. La grande blonde avait directement vu de toutes manières, que ce personnage là était loin de tout ces merdeux que Cas avait osé fréquenté. Linda était fière de ce changement d’optique. Enfin, elle aurait une relation sereine, basée sur le respect, avec son beau frère. Ça changeait des disputes et des menaces avec les anciens …
Riley avouait avoir eu une page noire dans sa vie. Il était vrai que c’était courant. Chacun avait ce côté en lui et le ressortait à sa manière. Les épreuves faisaient que aussi. Plusieurs facteurs qui aidaient ce mauvais côté à ressortir. On ne pouvait pas blâmer tout le monde mais on pouvait tenter de les comprendre. Steeve, lui, n’était plus à comprendre. Il était à punir par contre. Ça restait un autre débat. La femme ne reviendrait plus dessus. La blondinette arborait un côté sombre, elle aussi. Surtout pour manipuler les gens qui faisaient du mal à sa famille. Là, elle devenait la plus noire des âmes. Personne ne la savait forcément ainsi mais oui Linda était méchante. Valait mieux ne pas la voir sous ce jour d’ailleurs. Le preneur d’âmes semblait si doux et angélique pourtant. Il était difficile de le voir en mode dark mais il restait un être humain qui n’avait pas été épargné par la vie apparemment. Line ne pourrait le condamner. Elle l’appréciait tant et voyait bien que dans le fond, il restait ce gars bien. C’était juste une mauvaise passade. Rien ne changeait son avis déjà bien solide : Riley était une personne adorable et rare.

- De rien Riley. C'est normal vraiment.

Linda riait elle aussi. Elle sortait des bêtises parfois. La belle aimait faire rire et se vanter sans forcément penser ce qu’elle disait c’était juste pour amuser la galerie et ça marchait bien. Voir Riley rire était une belle récompense. Cet homme méritait les rires plutôt que les pleurs. Il avait ce grand cœur que quasi plus personnes ne possédait de nos jours. Il fallait l’honorer ! La jolie remit une de ses mèches de cheveux qui la gênait derrière son oreille tout en maintenant un sourire exagéré car elle se remettait de son mini fou rire. Avec Riley, elle s’amusait bien. Le temps passait plus vite. L’attente n’était plus un fardeaux et les soucis existaient plus. Il avait réussit à lui faire une belle aparté dans son quotidien pas tant facile parfois. Comme tous, elle avait son lot de soucis, le plus gros restait son frangin qui avait fait un meurtre … Ce fait la travaillait pas mal en ce moment. Elle venait sans arrêts le soutenir en prison comme elle le faisait toujours avec sa famille mais son acte la pesait. Il avait mis fin à la vie d’un enfant. En tant que maman, Linda restait choquée, outrée et bien plus. Sa conscience n’était pas tranquille alors que ce n’était pas elle qui avait prodigué cette action. Ce sentiment se présentait être bien étrange. Mais elle était partagée car Jonathan était son grand frère et jamais elle ne l’abandonnerait.

- Ne me remercie pas voyons. Je dis ce que je pense et encore je pense zapper quelque point. Elle fit mine de chercher. Et finit par arborer une expression émue. Il avait réussit à toucher Linda encore une fois avec son commentaires bien sincère. Elle dit un « merci » à voix basse. Le sujet Cassie faisait mal. Riley était triste de ce qu’elle devenait. Il devenait alerte et surtout apeuré par la suite des événements. La femme se tuait littéralement à la tache. Je me doute. Si, il faut que tu frappe fort. Je veux dire par là que tu lui fasse comprendre. Dis lui ce que sera la suite en exagérant. Elle prendra peur je pense car tu restes la meilleure chose qui lui soit arrivé. Elle n’a pas conscience de te négliger et de se négliger. Avec des paroles plus choc, elle devrait plus voir et reconnaître ses erreurs. Line mit sa main sur épaule basse de son beau frère. Tu ne vas la perdre, crois moi. Riley perdait pied et il était terrifié de la suite. Ça se voit mais t’en fais pas. Même les plus belles histoires d’amour sont semées d’embûches. On y a tous droit malheureusement. Il faut s’accrocher, même si ça devient dur. Le faucheur aborda un sujet important dans la vie de Linda et il dit des choses qui firent rougir la femme émue par ces révélations. Merci Riley, ça me touche fortement car oui j’ai eu du mal à me construire et là je pense enfin être heureuse.

Le bel homme rejoint Linda qui était presque arrivé à bon port : le fameux guichet. C’était grâce lui qu’elle avait gagné tant de places. Elle lui devait quelque chose. Il ne restait que deux personnes. Cela ne représentait plus rien face aux gros nombres de personnes d’il y a un moment. C’était réjouissant comme perceptive. Le faucheur avait été acclamé par se sans et son travail était enfin reconnu. Belle constatations. Il devait être très content que ce qui sortait du plus profond de son âme soit apprécié et lu. Nuls doutes, il était aimé par son public. Le brunet avait de l’avenir dans le domaine. Il n’en aurait pas fini avec les fans. Il devenait une petite star. Bientôt ça serait Cassie qui ne serait plus gérer l’emploi du temps de son homme.

- Si regarde, tu as des fans. Tu n’es plus un inconnus maintenant. C’est grâce à ton talent. Line rit à sa blague. Quoi tu regrettes ? Vilain ! Non là je n’accepte pas. Tu aurais osé laisser ta belle sœur seule dans la foule, attendre des heures. Tu aurais fait ça, je sais comment tu pourrais encore te regarder dans un miroir. La femme surenchérit comme toujours. Riley parlait de sa nouvelle notoriété et de son ressenti. C’est nouveau. Normal que ça te fasse peur en premier lieu. Ça doit être étrange d’avoir des gens quasi hystérique face à toi, qui t’aiment grâce à ton travail. Comme quoi tu vois, tu es un écrivain pour toujours. Ton talent perdure. Bravo Riley. Soit fier de toi vraiment.

Riley était adorable de sourire ainsi. On sentait qu’il ressentait un réel plaisir de rester en compagnie de Linda. Il ne semblait pas ennuyé, au contraire. Ça faisait chaud au cœur. Ses commentaires soulignaient ce fait, sa sincérité aussi. Il était vraiment géniale.

- Je voulais être en ta compagnie et mieux te connaître. Juste partagé un instant avec toi. C’était important pour moi. C’est moi qui te remercie car c’est pas dans les meilleures conditions et toi tu as dit oui sans sourciller. D’accord je n’hésiterait pas et toi n’hésite pas non plus d’accord la star ? La belle sourit. C’est vrai ? Je trouve ça beau et comment dire ? Étonnant mais je comprends. Je me pose la même question en fait.

L'après-midi avait bien tournée, la journée était bien entamée et la conversation avait suivi son cours inexorablement. A présent, Riley pouvait affirmer haut et fort qu'il appréciait sa belle-sœur pour ce qu'elle était vraiment. Bien qu'il ne pût affirmer vraiment la connaître, au moins avait-il pu avoir un aperçu de sa personnalité. Personnalité qu'il trouvait d'ailleurs fort attachante. Après avoir parlé de tout et de rien, mais surtout de rien pendant de longues minutes, en attendant patiemment que la foule veuille bien avancer un temps soit peu en direction de l'intérieur du centre commercial, Riley avait pu en apprendre un peu plus sur la blondinette. Il regrettait à présent de ne pas avoir pris le temps de discuter avec elle bien avant ce jour. La mère de famille avait-elle aussi connu quelques déboires par le passé, la vie, tout comme la mort ne l'avait pas épargnée, en ce sens le faucheur pouvait comprendre ce qu'elle avait dû traverser. Il n'osa trop en demander sur le sujet, libre à elle de parler ou non de ce qui lui était arrivé. Après avoir évoqué les relations entre Josh et Noah, le Canadien avait dû faire face à une foule désireuse de recevoir des autographes. Ce qui après l'avoir géné considérablement, avait fini par arranger leurs affaires puisque Linda avait gagné de précieuses places grâce à cette diversion non souhaitée. Alors que Riley était enfin de retour auprès d'elle, il évoqua cette soudaine et nouvelle notoriété. L'écrivain avait le plus grand mal à comprendre que l'on puisse s'intéresser à sa vie et en définitive pas vraiment à ses œuvres, c'est ce qu'il essaya d'expliquer à Linda.

« Je ne vais pas dire que c'est déplaisant d'être connu et reconnu, mais je trouve que s'intéresser à la vie d'un écrivain parce qu'on aime ses livres, c'est comme s'intéresser à la vie d'un cochon parce qu'on aime les rillettes ou le jambon ou ce que tu veux de comestible... je sais pas si tu vois où je veux en venir ! Je trouve ça un peu étrange et j'ai beaucoup de mal à comprendre cette hystérie. Je ne suis pas Dieu après tout, je suis juste... moi ! La suite des paroles de la mère de Noah le firent rire. Loin de moi cette idée stupide. J'avoue, je n'aurais plus osé me regarder dans la glace après cet affront. Riley rougit légèrement. Bon, si tu le dis... je vais me contenter d'être content de cette reconnaissance et d'être fier que mon travail paye enfin après toutes ces années. ». Les pseudo révélations de Linda lui firent on ne peut plus plaisir. « Je suis flatté je dois dire. Peu importe les conditions, c'était vraiment sympa de pouvoir discuter un peu et puis passer un moment ensemble. Un rire lui échappa. D'accord, c'est noté et je n'hésiterais pas une seule seconde. Il haussa ensuite les épaules. Oui c'est vrai, j'avais un peu peur j'avoue et je plaide coupable. C'est un mystère qui restera irrésolu. ». Les deux personnes devant eux ayant terminées, ils purent avancer jusqu'au guichet. Riley laissa Linda parler et lui demanda si elle se joindrait à eux lors du concert.

Spoiler:

The family is a haven in a heartless world.

Riley avait ce mérite de vivre de sa passion. Il ne s’était pas mis de frein et il avait joué les courageux. Impressionnant ! Pari osé mais réussit car le public était là. Apparemment ce n’était pas tant ce qu’il désirait d’être reconnu ou autre. Il faisait ça car c’était son plaisir personnel: écrire. Le faucheur apparaissait plus discret. Certains auraient déjà prit la grosse tête sans soucis. Lui avait ce sentiment de gêne. Il y allait à reculons disons. Il restait bon et modeste. Un rare.

- Je pense voir mais c’est différent. Les gens aime ton écriture et quand on écrit, on livre aux autres notre pensée plus intime, personnelle car on se lâche en quelques sortes. Derrière les mots on voit le personnage. Tu plais au gens, c’est tout. Ils adhèrent. Elle rit. Mais si tu es leur petit Dieu. Tu procures à certains de l’évasion, un instant de bonheur par tes écrits et crois moi c’est beaucoup. On en a tous besoin et grâce à toi certains son bien dans leur instant de calme lecture. La suite amusa Line qui trouvait cela adorable de la part de Riley qui n’aurait su lui dire non pour venir l’accompagner. Voilà soit ravi et vis tout ça à fond.

Linda remercia encore son beau frère qui disait des choses qui étaient plus que touchantes. C’est pas grave, je sais je fais peur, haha. La blonde sourit bêtement. Un vrai n’importe quoi. Libération! Ils étaient enfin au niveau de se fameux guichet. Line commanda deux places ; une pour Cassie et une pour son petit ami. Elle tenait à leur offrir ceci, pour l’anniversaire de sa jeune sœur. La femme paya rapidement pour ne pas s'attarder. Je préfère vous offrir un moment à vous deux. J’espère que ça vous plaira. Riley avait demandé à Line si elle allait se joindre à eux mais ce n’était pas dans son idée.

- Allons nous-en, dit-elle gaîment.

L'évocation de la carrière de Riley et donc de tout ce qui pouvait bien graviter autour avait le don de le mettre mal à l'aise. Par le passé, et lorsqu'il était encore vivant, il avait pris ça avec une toute autre philosophie, mais les temps avaient bien changés. Peut-être que sa soudaine célébrité de l'époque avait causé la perte de Sunny. En un mot oui, c'était ça. S'il n'avait pas été à des milliers de kilomètres d'elle à ce moment là, tout aurait alors été différent. D'ailleurs, peut-être que son assassin était en réalité quelqu'un de jaloux, ou qui lui en voulait pour une sombre raison totalement inconnue du faucheur. Voilà pourquoi il n'était plus vraiment à l'aise maintenant. La peur que tout cela ne recommence, malgré tout, il ne pouvait s'empêcher d'écrire, il en avait besoin pour vivre, car de toute façon il ne savait pas faire autre chose. Tout cela était bien paradoxal. Avoir besoin de quelque chose qui vous fait peur, totalement idiot !

« Je suis tout à fait d'accord avec toi pour ce qui est de se livrer un peu au travers des écrits, mais je n'ai pas envie pour autant que l'on s'immisce dans ma vie privée. Je livre ce que je veux bien livrer, le reste, je le garde pour moi. Sérieusement, je n'ai pas besoin qu'on me suive, qu'on me harcèle ou qu'on harcèle mes proches pour obtenir mon numéro de téléphone ou bien un rendez-vous... Je trouve ça trop... malsain, je veux juste qu'on s'intéresse à mes livres, pas à moi en tant que personne. Il grimaça légèrement. Je suis peut-être bizarre je ne sais pas, peut-être que d'autres personnes prendrait ça d'une toute autre façon. Enfin je crois que je vais arrêter de parler de ça ! »

Arrivés devant le guichet, Linda acheta seulement deux places, elle ne serait pas de la partie, pour que Cassie et Riley puissent passer un moment en amoureux. Une très belle attention de la part de la blondinette. Le faucheur en fût profondément touché. « Merci beaucoup Linda, je crois que tu ne pouvais pas tomber mieux pour Cassie, elle est vraiment dingue de cette chanteuse et puis ça nous permettra de nous retrouver, c'est vraiment adorable de ta part. On n'oubliera pas l'appareil photo pour partager ce moment avec toi un peu plus tard. ». Les places en poche, le St Graal tant attendu et convoité enfin à eux, ils se dirigèrent vers la sortie du centre commercial. « Allons boire ce café, on l'a bien mérité ! »

Terminé, verrouillé & archivé.