**Aaron T. Webber avait terminé son quart de travail à l’hôpital. Le jeune homme était infirmier et il avait travaillé toute l’avant midi, vu qu’il lui manquait quelques heures à faire cette semaine et un accident avait remplie les urgences, laissant le rouquin en congé dans l’obligation d’aller aider ses collègues là-bas. Lorsqu’il eut terminé, il retourna chez lui. En réalité, l’homme avait un tournois de pétoncle avec quelques amis du troisième âges dans l’après-midi au parc du Skyline. Il avait discuté un peu avec Rosa au téléphone, une vieille femme, qui avait compris le retard qu’il allait prendre pour venir les rejoindre. Dès qu’il eut terminé, il quitta l’hôpital en direction du parc où la partie était déjà débuté. Aaron salua sa petite bande et continua le jeu avec une grande joie et un grand sourire. La plus part des jeunes de son âge qui passait par là l’observait d’un oeil étrange, se disant que cela était plutôt étrange de le voir participer à une activité de ce genre avec une bande de vieil personnes, mais Aaron Thomas se sentait très bien avec eux. Il avait toujours eu de la difficulté à avoir des amis de son âge, le rouquin était peu masculin et avait un goût étrange pour la plus part des activités qu’il faisait. L’homme était un divin cuisinier, il gardait sa maison totalement propre, il participait à des tournois de pétoncles et ne ratait jamais un épisode de Amour & Trahison, un feuilleton romancier qu’il suivait depuis sa mort. Lorsque la partie se termina, Aaron salua sa bande et décida d’aller se promener un peu dans la parc. Il n’avait pas envie d’aller dans la solitude de sa résidence toute suite. Le ménage avait été perfectionné la veille et il n’avait rien d’autre d’intéressant à faire. Il aurait bien pu classer les coupons rabais qu’il avait découpé dans le journal ce matin en ordre alphabétique, mais il n’en avait pas l’envie pour le moment. Le roux déposa un petit chapeau beige sur sa tête et marchait tranquillement, le sourire au lèvre vers une petite table où il pourrait se reposer et s’amuser à regarder les gens autour de lui, mais en marchant, il remarqua une jeune femme assise à un banc, une adolescente selon ce qu’il voyait, sans doute la gardienne d’une magnifique petite fille qu’elle avait dans un carrosse. Les enfants faisaient toujours craqués Webber. Il en était fou lorsqu’il en voyait un et avait toujours rêvé d’être père lui-même. Récemment, il avait découvert que l’une de ses soeurs toujours en vie était tombée enceinte. Il avait quitté le monde des morts pour aller prendre des photos de la femme enceinte pour confectionner un petit album. Aaron afficha alors un grand sourire et s’avança de la femme.**

Bonjour, ce bébé est vraiment craquant, est-ce le vôtre ?

**Demanda l’homme un peu timide. Il savait bien que ce n’était pas le sien, en vue de son âge, mais il préférait le demander, idée d’alimenter la conversation un peu.**

Aujourd'hui avait été une journée bien trop fatigante pour Amanda. Malgré le fait que ça seul tâche fût de s'occuper d'un simple petit bébé, elle avait dû courir sans cesse partout. En effet, Kelly, le poupon, était incompréhensible. Elle pleurait sans arrêt et Amanda ne savait jamais pourquoi. Elle avait beau changé sa couche cent fois, lui faire boire tout le lait qu'elle voulait, lui donner toute l'affection du monde ou encore l'amuser en faisant des grimaces pendant une heure, rien ne changeait. Elle en était tellement désespéré qu'elle songeait appeler les parents du nourrisson pour qu'ils reviennent la chercher. Puis, elle eu une superbe idée, si elle l'amenait au parc, elle pourrait voir des animaux, des insectes et d'autres enfants et c'est peut-être ça la raison pour laquelle elle pleure à ce point, elle veut voir le monde extérieur. Alors, elle habilla Kelly de ses souliers et son chapeau, pris les siens et parti hors de la maison en prenant soins de barrer la porte. Au moment où elles sortirent, Kelly arrêta de pleurer immédiatement. Amanda pris la petite dans ses bras et l'amena jusqu'au parc où il y avait déjà d'autre petits enfants.
Elle s'installa sur un banc de parc et berça Kelly jusqu'à ce qu'elle s'endorme. À l'instant où elle allait relever le regard vers le parc, un homme arborant un sourire était en face d'elle.

Bonjour, ce bébé est vraiment craquant, est-ce le vôtre ? 

Amanda trouvait l'homme étrange de venir l'aborder ainsi alors qu'ils ne se connaissaient même pas. La jeune femme était surprise et mal à l'aise. Elle pencha la tête vers Kelly pour voir si elle dormait toujours et pour se cacher de l'homme. Amanda est timide au premier abord, mais au fil d'une conversation elle passe de silencieuse à bavarde.

Eumh... C'est le bébé que je garde.

Rien de plus, rien de plus ne pouvait sortir de sa bouche. Elle ne cessait de regarder Kelly en espérant que l'homme allait finir par se désintéresser, mais il lui paraissait insistant.

**La plus part du temps, Aaron T. Webber agissait selon ses impulsions. Il pouvait en surprendre plus d’un, parce que dès qu’il avait envie d’un truc, il le faisait, il était impulsif et c’est ce qui amusait les gens la plus part du temps, mais pour le rouquin, cette partie de sa personnalité lui permettait de découvrir de nouvelles choses ainsi que de nouvelles personnes. Aaron n’avait pas pensé aller discuter avec cette jeune adolescente, mais lorsqu’il vue le petit bambin, ce ne prit qu’une petite seconde avant qu’il décide d’aller directement le voir. Il savait que son comportement pouvait choquer ou rendre mal à l’aise certaine personne, mais le rouquin n’était pas méchant. Il ne voulait de mal à personne, après tout, il était un homme aimant. De son vivant, le rouquin avait eu une belle enfance, malgré le manque de présence masculine. Sa mère et ses soeurs le rendaient plus que heureux et c’était l’important. Oui, Webber avait été longuement le souffre douleur de la petite école ainsi qu’au Lycée, mais il s’en était remis, vu qu’il vivait le moment présent maintenant. Il savait que la mort était un grand saut et que tout était différent, mais il s’y plaisait beaucoup désormais. La jeune inconnue lui adressa un regard plutôt étonnée lorsqu’il s’adressa à elle en lui demanda si le bébé qu’elle traînait était le sien. Elle semblait plutôt repoussé par la présence de Aaron, mais il comprenait ce sentiment. Il l’était aussi souvent en présence d’inconnu vu qu’il avait été tellement tourmenté par tant de gens pour le cours de sa vie. Les messes basses des gens autour de lui l’avaient pas mal jeter à terre et il devenait presque paranoïaque par moment lorsqu’il entendait des gens murmurer à leurs oreilles. Webber souriait toujours à la femme pour la mettre à l’aise. Il prit place directement sur le banc à ses cotés, sans penser à ce qu’elle désirait.**

C’est ce que je me suis dit au départ.. Elle est magnifique, une vrai petite merveille, j’ai toujours rêvé d’avoir un enfant à moi, je m’appelle Aaron Webber au passage !

**Dit l’homme en souriant grandement. Il lui tendit la main d’une façon chaleureuse, ne sachant pas comment elle allait réagir à son intrusion dans sa vie privée. Il ne l’a connaissait pas et sa manière d’agir pouvait la rendre mal à l’aise. Le rouquin croisa les jambes et y déposa les mains à la hanteur des genoux.**

Ma soeur Lilah est enceinte, attendez, j’ai une petite photo dans la poche de mon cartable !

**Aaron se retourna, il ouvrit son sac à languette pour y ressortir un petit album photo avec de petites licornes sur le dessus qu’il avait concocté lui-même. Il l’ouvrit et le tendit à l’ado.**

Amanda n'était pas le genre de personne à apprécier que l'on l'aborde, elle préférait aborder les gens par elle même. C'est peut-être pour ça que les gens ne l'appréciait pas tout le temps, parce que quand vous l'abordiez, elle faisait tout pour se cacher ou bien elle ne disait que quelques mots, mais si elle vous abordait, c'est qu'elle avait de très bonne raison pour vous parler. Cette fois ci, le rouquin qui l'avait aborder semblait apprécier la compagnie d'Amanda, mais surtout celle du bébé. Elle ne pouvait pas vraiment le repousser violemment, ce n'était pas du tout son genre. Si elle lui parlait normalement et paraissait sympathique avec lui, peut-être la trouverait-elle vraiment sympathique. Après tout, Amanda ne c'était pas vraiment fait d'ami ici, elle n'aimait pas trop sortir, elle avait tout le temps peur de rencontrer son tueur, John. C'était difficile de ne pas le voir quand elle sortait, il paraissait tout le temps dans les parages essayant de s'excuser ou de s'expliquer. Elle aurait bien voulu sortir se faire des ami(e)s ou même un amoureux, mais la crainte était toujours là sans compter le fait qu'elle est timide et elle a souvent peur de se faire rejeter. Elle était contente malgré tout que le roux avait décidé de faire connaissance avec elle ou plutôt celle du bébé. L'homme pris place à côté d'elle sur le banc et se mit à lui parler.

C’est ce que je me suis dit au départ.. Elle est magnifique, une vrai petite merveille, j’ai toujours rêvé d’avoir un enfant à moi, je m’appelle Aaron Webber au passage ! 

Dit l'homme en souriant bêtement. La brunette trouvait qu'il était sympathique, mais sa façon d'agir avec le bébé lui paraissait étrange. Elle avait l'impression qu'Aaron était un maniaque qui comptait enlever Kelly. Un autre grand défaut d'Amanda, elle voyait des criminels et des maniaques partout. Elle se tassa d'une fesse vers le bout du banc, se sentant plus à l'aise à l'écart.

Ma soeur Lilah est enceinte, attendez, j’ai une petite photo dans la poche de mon cartable !

Aaron sortie un album photo avec des petites licornes qui donnait l'impression d'avoir été fait à la main. Il tendit le cahier remplit de photographie à Amanda. Elle le prit d'une main, en faisant attention de ne pas réveiller la petite. La jeune femme trouvait que les photos étaient jolies, même si tout ce qu'elles montraient c'est une femme avec un bedon tout rond.

C'est jolies. Au fait, moi c'est Amanda, Amanda Campbell et la petite dans mes bras c'est Kelly.

Dit-elle en faisant bouger la petite main de Kelly comme si elle lui faisait faire des ''bye-bye''. Amanda tendit au rouquin l'album photo en faisant un léger sourire.

[HJ: Désolé, j'ai l'habitude de parler à la première personne du singulier dans mes postes, ça va me prendre un petit temps d'adaptation avant de faire des supers postes...]

**Aaron Thomas Webber était charmé par la petite fille qui se trouvait dans la carrosse. L’homme se sentait très à l’aise de discuter avec la jeune étudiante, peut-être en raison de son âge, vu qu’à son habitude, le rouquin ressentait une sorte de recule lorsqu’il rencontrait une nouvelle personne en particulier un homme. Les hommes avaient souvent été méchants avec lui dans le passé, toujours en train de l’envoyer balader avec des propos blessants et une manière agaçante de rire de lui. Webber se sentait à l’aise et il était tellement absorbé par le petit bébé dans la poussette qu’il n’avait même pas remarqué la manière d’agir de Amanda Campbell qui semblait vouloir se détacher du rouquin un peu trop entreprenant à son goût, mais Aaron n’était pas seulement là pour le poupon. Il voulait discuter un peu et passer du bon temps, ce qui expliquait pourquoi il avait conservé un allure heureuse et une conversation animée avec la jolie brunette. L’homme reçut alors des salutations de la part de la jeune fille qui se présenta sous son nom et lui nomma celui aussi de la petite fillette près d’elle. Le simple fait qu’elle manie les mains de l’enfant comme pour lui faire bye bye remplie l’homme de joie. Un sourire étendu jusqu’au oreille se dessina sur son visage, ce qui le poussa à agir de la même manière de Amanda et de faire de petits salut à l’enfant. **

Je suis bien heureux de faire votre connaissance, autant vous Amanda que la belle petite Kelly ! C’est une vrai merveille, ça fait longtemps que vous la gardez ?

**Demanda l’homme en levant les sourcils pour agripper l’album que la jeune adolescente lui tendit. Il rangea alors le bout de carton à nouveau dans son sac. Aaron n’avait pas vraiment fait attention à ce qu’il faisait. Après tout, Lilah était toujours enceinte et une femme avec un gros ventre n’intéressait jamais les gens, particulièrement lorsqu’il ne connaissait pas la femme ou le couple en question. Webber se redressa après avoir déposer son sac sur le sol. Il dit alors en toute sincérité. **

Je reviens d’un tournoi de pétoncle avec quelques copains, j’ai gagné le second tour et si moi et Rosa gagnons encore la semaine prochaine, on pourra aller directement en finale, j’ai quatre couple qui brille sur le rebord de mon bureau ! J’en suis comblé, c’est une activité vraiment amusante, vous savez jouer ?

**Dit l’homme avec un grand sourire. Il appuya ses bras derrière lui directement sur la table pour croiser l’une de ses jambes à nouveau par dessus l’autre. Le rouquin se mit alors à siffler un air d’une chanson de Celine Dion, artiste qu’il aimait beaucoup. L’homme retira sa main de la table et la glissa au plus loin de sa vue pour regarder la tailleur de ses ongles, ce qui le fit songer à les couper le soir venu.**

Plus le temps passait, plus elle semblait à l'aise avec Monsieur Webber. Il était simplement un homme heureux d'être ici et elle était seulement une fille un peu trop craintive. Le rouquin semblait même à l'aise de lui parler de sa vie personnelle, ce qui étonna la jeune fille qui n'avait pas l'habitude de ce genre d'attitude. Mademoiselle Campbell avait fréquenté des gens aussi réservé qu'elle dans sa vie sur terre et lorsque quelqu'un lui racontait le moindre petit détail sur sa vie privée elle ne savait pas trop comment réagir. Cette fois ci, Aaron, l'homme qu'elle venait de rencontrer, l'a mettait en confiance. Elle se demandait pourquoi et ça lui semblait évident, il était beaucoup plus vieux qu'elle et elle se sentait plus mature, c'est tout. Au début de la conversation, Amanda n'était pas confortable puisqu'il s'agit d'un inconnu, mais la confiance l'a gagnait peu à peu. Après tout, l'homme ne faisait rien de mal, il appréciait seulement la compagnie des bébés. Il gardait le sourire jusqu'aux oreilles, peu importe la façon d'agir d'Amanda, ce qui la fit sourire un peu. Le rouquin reprit de nouveau la parole pour dire à la brunette qu'il était ravi de la rencontrer, elle et kelly. Apparemment, il adorait vraiment les enfants, il était absorbé par la beauté du bambin. Aaron lui demanda depuis combien de temps elle gardait Kelly, mais Amanda n'avait même pas eu le temps de compter le nombre de mois, que l'homme lui reprit l'album tout comme la parole. Il lui racontait qu'il avait participé à un tournoi de pétoncle et qu'il allait peut-être gagné une coupe, sans oublier de mentionné qu'il en avait déjà quatre autre sur son bureau. Amanda souria lorsqu'elle entendit le nom de pétoncole. Le roux lui demanda également si elle savait joué. Bien sûr qu'Amanda y avait joué, elle y jouait chaque fois qu'elle allait chez sa grand-mère maternelle.

C'est bien! J'y ai joué quelques fois, chez ma grand-mère, quand j'étais encore en vie.

La façon dont elle avait formulé sa phrase l'attrista. Quand j'étais encore en vie. Elle s'ennuyait de sa vie, elle aimait ses ami(e)s, sa famille et elle était même en train de tomber en amour avec un garçon à son école. Elle rêvait de fonder une famille et de la voir grandir, maintenant, elle ne pourrait plus rien faire de tout ça. Amanda avait seulement la possibilité de les revoir, elle ne pouvait ni les toucher, ni leur parler, sauf si ils étaient médium. La jeune fille laissa une larme courageuse rouler sur sa joue. Elle l'essuya rapidement du revers de la main et fit un sourire forcé.

Je m'excuse, je ne suis pas encore habitué de parler de ma vie comme étant du passé.

Elle respira un bon coup et souri davantage en entendant un petit aire de musique sifflé par Aaron.

**Aaron T. Webber appliqua délicatement sa main sur le front du bébé qui dormait toujours. Le jeune homme avait toujours aimé tenir contre lui les enfants. Lorsqu’il n’était qu’encore un enfant, il avait tenu et garder quelques fois ses nièces et ses neveux. Liz et Lyne avaient toutes deux enfants chacune, le rouquin savait bien qu’être oncle était la chose la plus magnifique qu’il lui était arrivé jusqu’à présent. Il ne prenait jamais pour acquis qu’il les aimait comme ses propres enfants, l’homme avait un excellent compte de banque et il gâtait toujours très bien les enfants de ces soeurs. Il avait été longtemps heureux dans cette position, bien que devenir père lui hantait l’esprit depuis un long moment déjà, mais pour cela, il aurait du avoir une copine, ce qui n’était jamais arrivé jusqu’à présent. Il agissait trop étrangement et il était trop timide lorsqu’une relation amicale décalait vers quelque chose de beaucoup plus sérieux. Maintenant qu’il était mort, Aaron pouvait bien trouver l’amour, mais il savait qu’avoir son propre enfant n’était pas une solution à envisager. Discuter avec cette gardienne d’enfant lui rappela tant de souvenir, ce qui lui décrocha un petit sourire sentimental sur les lèvres. Il aimait sa vie malgré tout, mais il avait tant de chose qu’il n’avait pas accomplis jusqu’à présent. Amanda était si jeune déjà à la base et il trouvait ça horrible qu’elle soit morte aussi jeune. Elle n’allait pas pouvoir fonder sa propre famille comme elle l’aurait souhaiter. Elle s’occupait des enfants pour gagner un peu d’argent comme lui-même avait fait. Travail qu’il avait complètement adoré, au lieu de faire comme toutes les autres petits garçons de son âge ; être emballeur dans un épicerie ou bien pompiste dans une station service, ce genre d’emploi ne plaisait pas au rouquin et il n’avait même jamais penser à faire ce genre de travail d’étudiant, même lors de ses études en infirmerie. Webber écouta alors la jeune femme lui dire qu’elle avait déjà fait un peu de pétoncle avec sa grand-mère, lorsqu’elle était vivante, ce qui sembla perturber aussitôt l’adolescente. Le coeur de Aaron T. Webber se serra dans sa poitrine. Il grinça des dents et fixa le regard de la jeune femme. Un silence gagna la conversation, mais elle lui avoua spontanément qu’elle avait de la difficulté avec ça, ce qui était plutôt compréhensible. L’homme était aussi passé par là et encore aujourd’hui, il avait de la difficulté avec ça par moment. Il déposa alors sa main sur celle de la brune après avoir sifflé et lui fit un sourire plutôt gentil.**

Non non, il ne faut pas t’inquiéter ! Je comprends toute à fait que ce doit être dur pour toi, je suis mort depuis 3 ans et je souffre encore du manque que ma vie m’apportait ! J’ai laissé derrière moi beaucoup de gens de ma famille et je me sens seul par moment, est-ce ça fait longtemps pour toi ?

**Demanda l’homme un peu indiscrètement, il ne voulait pas rendre la situation encore plus dure pour la jeune adolescente, mais il voyait bien qu’il avait besoin de parler un peu. Il appuya sa main contre son genou, tourna le dos et sourit d’une façon attentive.**

Amanda Campbell déposa sa main sur son cou où il y avait une chaine et un pendentif en forme de cœur pendait. Ce petit cœur avait une ouverture sur le côté et quand on réussissait à l'ouvrir, on y trouvait les photos de ses parents. À la vue du visage de sa mère, Amanda retint un sanglot. Sa mère, Suzanne, l'avait toujours accompagné dans ce qu'elle vivait, mais depuis son passage de l'autre côté, elle se retrouvait seul avec son père qui n'était pas totalement adroit. Elle avait besoin de sa mère, elle aimait se réveiller le matin et sentir le petit déjeuner déjà préparé et frais, elle appréciait avoir l'avis mode de sa mère et elle adorait quand celle-ci l'amenait faire une sortie de fille. Vivre avec son père, c'était complètement différent, quand elle se réveillait il fallait qu'elle prépare le déjeuner pour les deux, son père ne pouvait jamais la conseiller sur son choix vestimentaire et il ne proposait jamais de faire une sortie spontanément. Être en présence d'un homme peut-être plus âgé que son père, mais au même profil chaleureux, lui rappelait à quel point elle était bien sur terre et c'est probablement pour cette raison qu'elle était si sensible aujourd'hui. Parce que depuis qu'elle était arrivé ici, ça lui était arrivé peut-être trois à quatre fois de pleurer, sinon, elle essayait d'être forte et de ne pas y penser. Les paroles d'Aaron l'apaisa un peu, malgré tout. Il lui disait qu'il était mort depuis près de trois ans et qu'il avait encore du mal à le vivre. Puis il lui demanda si cela faisait longtemps qu'elle était ici. La brunette pensa à son calendrier à la maison. Elle y tenait le compte des jours passé ici depuis sa mort, exactement 207 jours. Depuis 207 jours elle était prisonnière ici dans se paradis pour mort. Pour elle, ça faisait extrêmement longtemps qu'elle était ici, mais à comparer à Aaron, ce n'était rien 207 jours. Mais pourquoi c'était si difficile? Dans sa catégorie d'âge, ils sont en minorité. C'est normal, c'est pas tout les jours que des enfants ou des jeunes adultes meurs, on essaie d'éviter ça normalement. Et comme elle ne sortait pas souvent, elle avait encore plus de difficulté à se faire des ami(e)s et c'était pire si elle comptait se faire un amoureux. Elle sentit soudainement la main de Aaron sur son genou en signe d'écoute.

Désoler...Pour votre décès.

Elle prit une pause question de penser comment formuler ça prochaine phrase et quel ton elle allait prendre. Amanda ne voulait pas lui répondre de façon à l'offusquer. Elle ne voulait pas paraître comme si sept mois était équivalent aux trois ans passé ici par Aaron...

Ça fait sept mois que je suis ici.

Dit-elle d'un ton attristé. La compréhension et l'amabilité de Aaron l'a touchait, alors elle mit sa mains sur la sienne en faisant un sourire désolé.

Aaron T. Webber observait la jeune adolescence avec un petit sourire. Le genre de sourire qu’on utilisait pour consoler quelqu’un. Le rouquin n’ajoutait rien pour le moment. Il gardait son sourire attentionné et amical. L’homme avait toujours aimé s’occuper des gens, il aimait discuter avec eux et lorsque certains avaient un problème, il voulait tout faire pour l’aider à surmonter cette épreuve. Bien que Aaron soit mort il y avait déjà trois ans, le roux pensait encore à certains moments à ce qu’il avait laissé derrière lui en quittant le monde des vivants, ce qui le perturbait complètement. Il était vrai que Webber avait surmonté certains passages, il se sentait beaucoup mieux aujourd’hui, il commençait à connaître de nouvelles personnes, à se faire des amis même. Il repensait à Haley, Linda, Tracy et un sourire lui vint à l’esprit. L’homme avait terriblement envie de développer d’autres amitiés, lui qui avait été seul toute sa vie. Il attendait avec impatience la fête au Devil’s Tail pour aller voir le groupe The Flamme dont il adorait complètement. L’homme s’était tricoter un chandail de laine mauve vif avec le logo du groupe, il avait terriblement hâte de le mettre et surtout de voir le groupe en question en personne. Il n’allait pas laisser de coté les produits dérivés, Aaron avait un bon compte en banque, donc il pouvait se procurer tout ce qu’il avait envie, il n’avait rien à devoir à personne de toute manière. Peut-être son frère Jared, mais il n’était que très insoutenable par moment avec lui, ce qui rendait l’homme triste la plus part du temps. Thomas se sentait plutôt imparfait à ses yeux et la moindre petite chose qu’il entreprenait ne plaisait pas à Red qui ne gardait aucune réserve à son égard. L’infirmier regardait donc la femme suivit du petit bébé avec un sourire un peu plus grand qu’au départ. Aaron dit alors à la jeune femme sur un ton amical, en essayant d’être le plus consolateur.**

Ne vous excusez pas, vous n’êtes pas celui qui m’a tué après tout ...

**Dit Aaron sur le coup, mais lorsqu’il repensa à ce qu’il venait de dire, il se mordilla la lèvre inferieur. Son coeur perplexe fixa un moment la femme. Il ne savait pas trop ce qu’elle allait dire à cette petite révélation, donc il reprit rapidement parole pour reprendre la situation en main.**

La première année est sans doute la plus difficile je pense. Au début, je restais chez moi enfermer à faire du tricot et des petits fours, je ne vous dirais pas que durant ce temps, j’ai accordé plusieurs de mes recettes qui sont devenus de véritable chef d’œuvre ! Avoir su que je vous rencontrais ce matin, j’aurais fait une tournée de bouchée d’avoine croquante renversé à la pomme et je vous en donnerais un petit plat à apporter pour vous et vos proches ! La prochaine, soyez certaine que je vous préparerais un petit quelque chose !

**Aaron adorait discuter, lorsque la conversation prenait sur un sujet qui l’intéressait, il ne pouvait plus s’arrêter de parler, ce qui rendait parfois les gens autour de lui mal à l’aise et dégouté par ses propos. Le rouquin adorait la cuisine et il aimait surtout faire plaisir aux autres.**

L'adolescente appréciait la sympathique du rouquin. Il lui faisait des sourires consolateurs et attentifs tout en gardant le silence. C'est probablement pour ça qu'elle appréciait sa sympathie, il gardait le silence. Amanda aimait beaucoup le silence, ça signifiait beaucoup pour elle. Elle disait toujours que chaque silence est différent et ils veulent tous dire quelques choses. C'était probablement un des seuls petits côtés excentrique de la brunette. Selon elle, le silence qu'Aaron lui faisait pars signifiait de la compati, de l'amitié et de l'écoute. Ce genre de silence était probablement les meilleures. Amanda adorait les moments comme ça avec les gens, ces moments où on a pas besoin de parler, juste rester ensemble et à contempler le silence. Pendant les temps morts, elle pouvait penser. En ce moment, Amanda pensait au sourire d'Aaron et à la petite Kelly qui était morte bien plus jeune qu'elle et elle n'aura jamais la chance de savoir c'est quoi la vie. À cette pensée, le sourire d'Amanda qui avait pris du mieux, s'affaissa. Comment un bébé aussi jeune avait bien pu mourir? Les théories se bousculèrent dans la tête de la gardienne d'enfant, puis elle s'arrêta sur une conclusion simple, ce n'était pas de ses affaires. L'homme regarda Amanda et Kelly en lui souriant de plus belle, ce qui l'a fit sourire. Il dit donc d'un ton chaleureux et réconfortant qu'elle n'avait pas besoin de s'excuser puisque ce n'est pas elle qui l'a tué. Les paroles de l'homme fit réfléchir Amanda, elle ne ferait pas de mal à une mouche, même si ce n'est pas l'envie qui lui manquait. Pas plus le temps de réfléchir que l'homme paraissait repartir sur une nouvelle envolée de mot. Cette fois-ci, Aaron n'avait que la moitié de l'attention d'Amanda. Elle pensait toujours à ce qu'il avait dit plutôt, elle ne l'avait pas tué. C'est totalement vrai, mais elle pensa à la rage qui restait en elle et qui ne sortait jamais. Et si un jour cette rage sortait et elle tuait quelqu'un? Tué quelqu'un quand on est mort doit être difficile, mais probable... Elle entendit l'homme parler de cuisine, Aaron finit par dire sa dernière phrase qui était probablement la seule qu'Amanda avait écouté.

C'est gentil.

Elle fit un sourire sans signification, elle était encore en train de penser. Elle ne pouvait pas s'arrêter de penser et elle décida de lui poser une question qui trottait dans tête.

Ce que vous avez dit tout à l'heure m'a fait réfléchir... Comment auriez-vous réagit si ça avait été moi? Si ça avait moi qui vous a tué.

Ce n'était pas du tout le genre d'Amanda de poser des questions aussi indiscrètes aux gens, mais elle ne pouvait pas résister à l'envie de lui poser.

**Aaron T. Webber passait un agréable moment avec cette jeune gardienne. Il savait très bien qu’elle avait la moitié de son âge, mais pour Aaron, la conversation poussait se faire avec n’importe qui, ce qui expliquait pourquoi la plus de ses amis étaient des personnes âgés. Il s’entendait bien avec eux, il avait beaucoup de points en commun et de passer du temps avec eux l’enrichissait beaucoup. Il partageait à chaque fois de bons moments et il savait très bien qu’ils n’étaient pas du genre à le juger pour celui qu’il était réellement, ce qui faisait en sorte qu’il n’avait peu d’amis de son âge. Aaron contemplait toujours le bébé après avoir parler, ce qui ne semblait pas être le principale sujet d’attention de la brunette qui semblait voguer entre le réel et ses pensées, ce qui provoqua un certain malaise chez le rouquin qui s’arrêta brusquement de parler. Il ne savait pas si ce qu’il était en train de dire n’intéressait pas la jeune brune ou bien si elle trouvait seulement étrange sa manière d’être. Son coeur s’emballa aussitôt. Il ne voulait pas être rejeter une fois de plus, mais la fille laissa tomber ses pensées pour l’observer d’une façon plutôt sérieuse, ce qui laissa Aaron dans un état de confusion. Il se mordilla la lèvre inférieur et y fit rouler sa dent sur la lèvre à quelques reprises pour ensuite écouter Amanda qui lui posa une question un peu surprenante. L’infirmier avait dit cela sans vraiment s’attarder à ses paroles plus tôt, il n’aurait jamais pensé que la gardienne en serait affectée d’une certaine manière. Aaron avala de travers, mais il afficha tout de même un sourire maladroit à Campbell.**

Oh... Je... Je... Je dois dire que ta question m’a un peu surpris... Mais... Je sais bien que je ne ferais jamais un truc aussi cruel, mais si je croiserais mon agresseur, je crois que je partirais en courant.. Je ne voudrais certainement pas avoir à le côtoyer tous les jours, surtout qu’il risque de pouvoir me faire du mal à nouveau, j’ai été tué une fois, pourquoi pas deux fois, c’est du pareil au même pour lui, il n’a plus vraiment rien à perdre... Mais pourquoi mes paroles t’ont atteints comme ça, ce n’était pas mon intention, je te le jure Amanda...

**Aaron se sentait plutôt mal d’avoir dit cela et avoir provoqué un certain malaise chez la jeune femme ensuite. Il attendait d’avoir une réponse de sa part. Le brunet avait parlé plutôt sérieusement. Il avait dit ce qu’il pensait réellement, vu qu’à son tour, il avait été victime d’un meurtre, mais il n’était pas du tout au courant que la jeune Amanda Campbell avait été victime d’un meurtre lors d’un braquage tout comme lui et qu’elle et son père avait été tué là-bas, sans compter que le tueur avait mis fin à ses jours, ce qui expliquait qu’elle était prise par le croiser n’importe où. Aaron déposa ses mains le long de ses cuisses et attendit avec impatience la réponse de Amanda à nouveau. Il souriait vaguement, mais essayait de garder une expression amicale sur son visage.**

Mademoiselle Campbell ne savait plus du tout comment réagir. Elle pris une grande respiration, laissa couler quelques petites larmes et essaya de reprendre le contrôle sur ses émotions. La présence sereine de l'homme la calma. La brunette ne pouvait faire autre chose que de penser. Ses pensées allaient de la vie à la mort, de la santé à la maladie et de la joie au pleur. Elle semblait bouleversé et Aaron l'avait remarqué ce qui semblait suscité chez lui beaucoup de question et de malaise. Amanda aurait bien aimé savoir pourquoi elle était dans cet état, puisqu'elle n'en savait rien elle-même. Elle mettait ça sur le compte du changement, de l'angoisse et de la mort, mais au fond, la brunette était en manque d'amour. Ce manque d'amour se faisait ressentir de plus en plus fort chaque jour et de voir Aaron, un homme si attentionné et qui semblait vouloir donner de l'amour et du bonheur à tout le monde rendait l'adolescente émotive. Monsieur Webber afficha un sourire plein de questionnement à la jeune fille qui attendait toujours une réponse qui ne tarda pas d'arriver. Malgré la surprise de l'homme, il parla du fond du cœur et expliqua à Amanda comment il réagirait si il voyait son agresseur et elle le compris immédiatement. C'était exactement comme ça qu'elle se sentait et c'est pourquoi elle était angoissé en sortant de la maison, elle avait peur de le voir sans savoir comment réagir ou de se faire tué à nouveau. Il lui demanda pourquoi ses paroles l'avaient atteints à se point et Amanda ne trouva pas la raison exacte, c'était peut-être les mots qu'il avait employé qui l'a fit réfléchir. Aaron avait gardé des traits amicaux ce qui poussa la demoiselle à répondre.

Je vous crois, j'ai simplement été un peu... Ébranlé. Ne vous inquiétez pas pour moi...

Amanda étira la manche de son chandail pour recouvrir sa main avec le tissu et s'essuya les larmes qui coulaient encore de temps à autre. Elle sourit à Aaron de façon très sincère et essaya de changer de sujet. Visiblement, l'homme ne semblait pas très à l'aise à parler de ce genre de chose avec Amanda.

Alors, vous faites de la cuisine? Je cuisine souvent à la maison pour moi et mon père, il n'est pas très doué. J'aime beaucoup faire les desserts et les décorés, je crois que c'est la partie la plus amusante. J'envisageais devenir pâtissière, mais j'ai déjà d'autre plan pour l'avenir, même ici.

La jeune fille souri à l'homme, elle pensait que parler de chose qu'il aime l'aiderait à oublier la petite crise existentielle d'Amanda. Même si la brunette paraissait d'une simplicité ennuyante, beaucoup de chose de passait dans sa tête et elle était une personne très difficile à comprendre.

**Aaron T. Webber était plutôt perturbé par la situation. La pauvre adolescente semblait si fragile, il ne savait pas ce qu’il avait dit pour la rendre dans un tel état. Sans doute que la raison de sa propre mort avait un lien dans toute cette histoire. Elle avait peut-être été à son tour victime d’un tueur qui avait mis fin à ses jours, mais en réfléchissant plus à ce qu’il avait lui-même dit et à ce que la jeune femme lui avait avoué, il réfléchit quelques minutes sur la conversation pour en trouver une conclusion logique. Amanda avait été tué comme Aaron l’avait été et contrairement à lui, son tueur rodait dans le monde des morts. Aaron porta sa main à sa bouche dès que la jeune femme essuya ses larmes. Il ne voulait pas la rendre mal à l’aise ou pire la faire fuir, mais il voulait seulement être sur que tout allait bien pour elle malgré tout.**

Je ne veux pas revenir sur le sujet pour te rendre triste, mais si je ne me trompe pas, toi aussi tu as été victime d’un tueur ? N’est-ce pas ? Parce que c’est la raison de ma mort moi, j’avais été acheter quelques trucs à la pharmacie lorsqu’un homme s’est pointé avec une arme. Il a gardé toute la clientèle et les employés en otage durant un long moment, mais j’ai fait une crise de panique.. C’était vraiment stressant et je ne pouvais plus rester calme, ce qui a énervé le criminel et il a décidé de me tuer...

**Aaron baissa la tête, essayant de cacher son regard de la brune à son tour. Il passa sa main devant ses yeux pour empêcher les larmes de couler à son tour. Il était si sensible et toute cette discussion lui remémorait tant de mauvais souvenirs qu’il avait de la difficulté à garder tout ça à l’intérieur. Aaron Thomas essaya de conserver un sourire, mais c’était beaucoup trop difficile. Il laissa couler une larme à nouveau qu’il se dépêcha à essuyer. Un homme qui pleure n’était jamais bien vu, c’est que son frère lui répétait depuis qu’il était gamin. Au moins, la discussion reprit un train plus amusant. Il était heureux que Amanda aille changé de sujet, vu qu’avant qu’il reprenne parole, il n’avait pas penser que ça lui ferait autant de mal. Il souriait donc amicalement et se gratta timidement la base du menton.**

Oui, j’adore cuisiner, c’est sans doute une de mes plus grandes passions, j’ai appris tout ce que je sais de ma grand-mère et bien évidemment, ma mère et mes sœurs ont amplifiés mes connaissances au fil des années. Quand tu es gamin, on ne veut jamais que tu touches trop à la cuisine, mais moi j’avais un réel talent et ils l’ont vu très tôt ! J’aimerais bien cuisiner avec toi un de ses quatres ! Je trouve ça super que tu fasses la cuisine pour ton père, tu vis seule avec lui ?

**Demanda Aaron, en espérant que ce ne serait pas un sujet trop corsé encore une fois pour la jeune Campbell. Il souriait timidement en attendant une réponse de la brune et finit par lui reposer une question.**

Tu souhaites te diriger dans quel secteur ?

Amanda ignorait qu'Aaron et elle avait été tué de la même façon, mais en regardant l'expression que l'homme abordait, il y avait quelque chose qui lui disait qu'il était courant de la façon dont sa vie avait pris fin. Le rouquin avait l'aire surpris, il lui paraissait estomaquer et elle était surprise qu'il le sois au tant. Pourtant, Amanda n'était pas si triste de la manière qu'elle est morte. Elle n'avait pas souffert et c'est ce qui comptait. Elle était triste, plutôt terrorisé de penser à l'idée qu'elle peut le croiser ,ici, tout les jours. L'homme lui semblait désolé dans ses propos. Elle n'en revenait pas quand il lui dit qu'il était mort d'une façon très similaire à la sienne. La brunette n'avait pas l'habitude de rencontrer des gens qui ont vécu la même chose qu'elle, qui ont ressenti la même peur et la même crainte. Monsieur Webber était tout aussi sensible qu'Amanda quand il venait le temps de parler de ce genre de chose. Une chance que j'ai changé de conversation... Se dit Amanda en voyant Aaron aussi triste. Il se mit à parler de sa passion, la cuisine et de comment il avait développer son talent naturel pour celle-ci. Elle était flatté qu'il veuille faire de la cuisine avec elle.

Oui, ça serait bien de cuisiner ensemble! Vous me montrerez comment faire des bouchées d'avoine croquante renversé aux pommes!Et puis oui, je vis seule avec mon père. C'est pas si mal, même si c'est très différent de chez maman.

Amanda Campbell aimait vraiment la compagnie d'Aaron et elle se sentait beaucoup moins timide et beaucoup plus extraverti. Le fait d'avoir partager des moments douloureux avec lui et d'avoir parler un peu de ce qu'ils aiment lui donna confiance. Ça ne lui dérangeait plus de lui dire des petits détails de sa vie ou plutôt de sa mort. Même si elle était plus à l'aise, elle ne parlait pas beaucoup puisqu'elle n'avait rien à lui dire et qu'elle avait un petit bébé à s'occuper, même si ce petit bébé dormait profondément. Monsieur Webber lui demanda dans quel secteur elle voulait se diriger. Amanda aimait beaucoup les enfants et c'est pour ça que c'était le travail d'ado parfait, mais plus tard, elle aimerait toujours garder ce contact avec les enfants et c'est pour cette raison qu'elle voulait devenir professeur.

J'aimerais bien me diriger dans le secteur tertiaire, je voudrais être enseignante. Si je ne me trompe pas, vous êtes dans le secteur tertiaire vous aussi, ça fait combien de temps?

Elle pointa la petite plaque de métal sur son uniforme d'infirmier. L'adolescente espérait ne pas avoir trop surpris l'homme avec son changement d'attitude, elle paraissait beaucoup plus relaxe et à l'aise.

**Aaron T. Webber regardait la jeune femme avec un franc sourire. Il était bien heureux d’avoir fait sa connaissance. Depuis qu’il était mort, il n’avait pas eu la chance de parler à beaucoup de gens et encore moins de la façon qu’il était mort. La plus part des gens auxquels il confiait ses propos l’observait d’une façon compatissante, mais sans plus, mais Amanda Campbell avait vécue une situation si similaire à la sienne qu’il se sentait très en confiance lorsqu’il ouvrait la bouche. Le jeune rouquin aborda un petit sourire, idée de ne pas trop faire ressortir ses sentiments. Il savait bien qu’il était sentimental et réagissait comme une fillette de six ans parfois, mais il ne voulait pas ce montrer aussi faible en ce moment. Il était infirmier après tout, il avait vu bien pire.. Des patients qui débarquent dans un état si grave qu’ils ne peuvent rien faire qui n’empiraient pas leurs cas. Webber baissa la tête, mais afficha un grand sourire en suivant la conversation qui avait changé vers un toute autre sujet. Ce sujet faisait toujours sourire l’homme qui avait une véritable passion pour la cuisine. On pouvait retrouver plus d’une trentaine de livre de cuisine dans sa bibliothèque et il en était très fier. Le rouquin écouta la jeune adolescente parler pour ensuite lui répondre en leva les yeux de bonheur.**

Bien entendu Amanda, ça va me faire un plaisir de te faire découvrir cette merveilleuse recette, c’est un réel délice, je te le jure et j’ai un tas de recette que je pourrais te faire découvrir, ton père en serait sans doute ravis ! J’aimerais bien le rencontrer un jour, je pourrais vous inviter toutes les deux à dîner à la maison. Ce serait bien !

**Dit Aaron avec un grand sourire plutôt enthousiasme de la situation. Il regardait donc la jeune femme avec ce sourire constant sur les lèvres. Au moins, il avait oublier le début de la conversation qui s’était avéré beaucoup trop dur pour sa tête. Campbell lui avoua vouloir travailler avec les enfants, ce qui semblait être dans sa gamme, juste à la voir en compagnie de l’enfant qu’elle surveillait. Elle voulait être professeur et elle comprit le métier qu’il faisait en voyant son insigne. Thomas l’observait avec un sourire au lèvre et dit.**

Oh, je suis certain que vous ferez une parfaite enseignante, je me souviens d’une enseignante que j’avais à l’école primaire, elle nous lisait toujours des histoires, elle prenait des voix de monstres et ça nous faisait toujours plaisir de l’écouter. Elle est morte à la fin de l’année scolaire.. Je ne sais pas ce qu’elle est devenue ici, j’aimerais bien la recroiser un jour. Elle m’a tellement apporté. Mais oui, je suis bien infirmier. Je fais ce métier depuis un peu moins de 10 ans. Je m’y plais beaucoup. J’adore aider les gens... C’est une autre de mes passions !

**Dit l’homme en riant timidement.**

Amanda avait gagné beaucoup en confiance depuis le début de la conversation. Le sourire de Webber était tellement apaisant qu'elle ne pouvait que se sentir bien. Dans le monde des vivants, elle avait une amie comme ça qui n'avait qu'a sourire pour calmer la brunette. C'était le genre de personne qu'Amanda allait voir pour se confier ou tout simplement quand elle ressentait le besoin de se faire calmer. Aaron dit à Amanda qu'il aimerait bien rencontrer le père de l'adolescente et faire à diner pour sa famille. Elle sourit, mais se dit intérieurement que cela n'arriverait probablement jamais puisque son père n'aimait pas accueillir à la maison des inconnus et Amanda n'était pas le genre de ramener des gens qu'elle rencontrait au parc à la maison. Lorsqu'Amanda lui dit qu'elle voulait devenir professeur, Aaron paraissait très content de savoir cela. Elle fut contente de savoir qu'il la voyait dans ce rôle de maitresse d'école. Elle voulait être l'enseignante aimer de tout les enfants et qui faisait toujours les bons choix. Le rouquin lui parlait d'une enseignante qui avait marquer sa vie. La brune aimait quand l'homme parlait de sa vie et quand il remplissait les conversations de mot, elle n'avait pas besoin de parler. Puis il dit enfin qu'il était bel et bien dans le secteur tertiaire, il exerçait le métier d'infirmier depuis à peu près dix ans.

Depuis 10 ans vous aidez et soignez des gens! Je vous lève mon chapeau! Et puis...

La demoiselle fut interrompu par des pleurs de bébé. Elle se retourna vers la petite Kelly qui était en larme. La pauvre avait du soleil dans le visage, c'est probablement cela qui l'a réveillé. La brunette pris alors le bambin dans ses bras et la borda. Elle ne voulait pas partir ainsi et laisser Aaron en plein milieu d'une conversation. Amanda allait essayait de calmer le bébé et si ça ne fonctionnait pas elle allait devoir retourner à la maison des Watson pour coucher le poupon dans son berceau en lui chantant des petites berceuses. Elle tourna la tête pour faire face à monsieur Webber et la jeune adulte lui fit une expression désolé.

**Aaron T. Webber observait la jeune femme avec un grand sourire. La conversation était plutôt animée et la sympathie dégageait bien de la jeune adolescente. Il avait toujours aimé parler avec ces jeunes. Enfin, surtout les jeunes femmes, parce que lorsqu’il était en contact avec les petites brutes d’école, il savait bien qu’ils trouveraient le moyen de l’abaisser et de le rendre mal à l’aise, cela, même si il avait une vingtaine d’année de plus que ceux-là. Il détestait les gens méchants et il en avait souffert malheureusement durant toute sa vie et aussi sa mort. C’était une raison qui l’avait rendu méfiant d’un coté, mais il conservait sa phase sympathique et désirant d’aller vers les autres. Le jeune homme glissa un sourire à nouveau sur ses lèvres. Amanda semblait heureuse d’apprendre qu’il aidait des gens depuis plus de dix ans. Cette petite phrase monta la fierté du jeune homme qui avait plus l’habitude de se faire dire que c’était un métier de fillette par son grand frère Jared. Le brunet baissa la tête. Il comprit ensuite que la jeune gardienne n’avait pas remis de réponse pour son diner. Il se disait qu’il venait sans doute de dépasser la limite de l’acceptable, mais Aaron adorait recevoir des gens pour souper. Sans doute que son père n’était pas le genre de personne qui acceptait que sa fille de seize ans passe du temps avec un homme beaucoup plus âgé, mais bon, le rouquin comprenait d’une certaine façon. Il baissa la tête tristement et répondit donc.**

Merci beaucoup Amanda, c’est très appréciée d’entendre ce genre de parole, je dois vous avouer que j’ai plutôt l’habitude de me faire critiquer pour les choix que je fais, surtout par mon frère Red. Il est du genre très dur et masculin, donc le métier que j’exerce n’est pas à la hauteur de ses attentes...

**Le rouquin baissa les yeux vers l’enfant qui se mit à pleurer soudainement. Il était vrai que le soleil était plutôt fort en cette journée d’après-midi. Le jeune infirmier afficha un doux sourire et voulut toucher l’enfant, mais il laissa tomber cette idée. Il hocha de la tête vers Amanda pour lui dire qu’il comprenait qu’elle devait avant tout s’occuper du petit bébé qu’elle gardait. Webber voyait bien que dans son regard, elle devait partir. Il passa alors ses mains le long de ses vêtements et se leva pour attraper sa veste.**

Je pense que nous devons nous laisser maintenant, la conversation a été forte agréable. J’espère vous revoir un de ses jours ! Je vous laisse donc vous occuper de votre petit bébé, de toute manière, je dois aller faire mon souper dans peu de temps.

**L’homme afficha un sourire un peu mal à l’aise. Il racla sa gorge et conserva un petit sourire sur ses lèvres en fixant le bambin. Il attendait donc une réponse de la jeune adolescente pour repartir vers sa vie.**

Amanda Campbell avait le sentiment qu'elle faisait plaisir à Aaron en lui affirmant que le métier qu'il exerçait était aussi noble exercer par une femme que par un homme. Elle était contente de savoir qu'elle pouvait lui faire plaisir, Amanda était quelqu'un de très généreux quand on réussissait à avoir sa confiance, ce que Aaron avait réussi à obtenir. C'est fou comme quelques paroles ont un si grand impact sur les sentiments de l'autre, comme par exemple, un simple ''je t'aime'' peut autant être bien que mal reçu. Amanda aimait bien faire plaisir au gens de cette façon, les complimenter, les rassurer ou simplement les apprécier. Ce qu'elle aimait le plus dans le fait de donner, c'était le ''merci'' qu'elle recevait en retour. Le rouquin lui avait fait dont d'un remerciement sincère qui lui fit élargir son sourire. Il partagea avec elle les critiques que son frère lui faisait à propos de ses choix. Son frère n'avait pas l'aire d'être le genre très tolérant et compréhensif et vu la personnalité de monsieur Webber, celui-ci devait souvent être atteint par les paroles de Red, son frère.

Elle fut contente de voir la compréhension d'Aaron quand elle dû s'occuper de Kelly, qui ne cessait de pleurer. Il fallait bien qu'elle reparte à la maison des Watsons puisque sa tentative de calmer la petite avait échoué. L'homme lui affirma qu'il n'y avait aucun problème à ce qu'elle parte s'occuper du poupon dans un environnement plus calme et qu'il avait lui même besoin de partir.

Merci, j'ai autant apprécier ma conversation avec vous. Je vous souhaite une belle soirée Aaron!

Dit-elle en faisant un léger sourire. Elle déposa la petite Kelly, bien emmitoufler dans sa doudou, dans la poussette. Elle avait déjà l'aire mieux à l'abri du soleil, mais elle n'avait toujours pas arrêter de pleurer. La brunette se leva, fit un signe de la main à Aaron et partit en direction de la maison. Cet après-midi avait été un réel plaisir, elle avait pus échanger avec une personne qui avait vécu le même genre de situation qu'elle et elle a réalisé qu'elle n'était pas si mal ici. Elle avait toujours la possibilité de poursuivre ses études dans le métier qu'elle voulait, se faire un amoureux, s'amuser, exercer sa passion et surtout, se faire des ami(e)s. Amanda était très heureuse de cette rencontre, pas seulement parce qu'elle en avait appris beaucoup sur la mort et sur la vie après la mort, mais surtout parce qu'elle avait gagner un ami.

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