Le soleil était doux sur la peau, il caressait a peine l'épiderme, le vent était léger, tout le monde voulait profiter de ce temps radieux, ils prenaient des jours de congés ou quittaient le boulot plus tôt pour prendre un bain de soleil. Le sourire sur les lèvres, la populace se saluait entre elle, les demoiselles avaient sortie leur jolies robes extra-courtes, et les messieurs les shorts et leurs lunettes de soleil de motard... C'était la joie, l'euphorie, tout le monde semblait ravis d'une journée ensoleillée. Les petits couples s'embrassaient discrètement sur les bancs, alors que des bandes d'amis riaient ensemble bruyamment... En parlant de groupe... Amadeo était là, dans l’une des ruelles de la ville, assis avec des gens, qu’il connaissait depuis à peine 40 minutes… C’était une bande de loubards, la moyenne d’âge étant de 26 ans, Amadeo en était le plus âgé, il ne savait pas comment il avait atterrit ici, il marchait depuis un long moment, quand une voix lui demanda s’il avait soif, il avait accepté quelque gorgée de leur bouteille de Smirnoff, ils lui avaient dit qu’ils étaient des amis, Amadeo avait mal comprit, il n’avait pas vécu en ville depuis longtemps, embarqué dans les plaines et le montagne de l’Irak, il n’y avait pas eu grand-chose et grand monde à voir… Il se retrouvait alors dans un gang de pauvres types, lui, comme toujours, à moitié paumé, ne comprenait rien à la vie…

Un groupe assez mal vu par ici, dans cette charmante ville ; c’était assez coquet dans le coin, des fleurs, des statues, des fontaines somptueuses… On pouvait en tomber malade tellement c’était beau, délicat, magnifique, calme, reposant, accueillant, plein de joie et de vie, la joie de vivre même encré dans les rues de la ville, c’était débordant de bonne attention à l’égard des étranger, pour les éblouir par la beauté même d’un monde sans vie… Ils passaient dans la grande rue, les pavées au sol maladroits, un peu ce qu’on avait pu me raconter des sols parisiens… De nombreux magasins défilaient devant leurs yeux… Mais c’était dans une ruelle qu’ils arrivèrent à destination, tout assis, agglutiné sur un escalier, entassé là, Amadeo tout en haut, une bouteille à la main… Des pas se faisaient sur les pavés, et les gars chuchoté que c’était une demoiselle et qu’ils allaient se la faire… Amadeo comprenait rien, en réalité, il commençait à s’endormir… Ne se rendant même pas compte que c’était la douce Erwana qui venait par ici, et qu’il était au milieu de personnages singulièrement pathétique et qui n’auraient aucune gêne a violenter la jeune femme…

VERROUIILLÉ