**Une journée s’était écroulé depuis que Cassie Williams avait menacé Holly Mai Westley avec une arme d’être la responsable des brûlures graves causés chez son frère Jonathan. Évidemment, lorsque l’événement se passa, Cassie s’en prit uniquement à Holly. Elle devait avoir beaucoup trop peur de s’en prendre à elle lorsqu’il était dans les parages. Par contre, dès qu’elle eut réussis à se sortir des griffes de l’hypocrite serveuse, elle quitta le chantier du bar vers son appartement. Jay n’y était pas, mais après quelques minutes d’attente et de panique chez Westley, Wellington retourna chez lui et la surprit à hurler devant chez lui avec une arme à la main. Au début, il paniqua un peu, craignant que c’était pour le tuer qu’elle était venue chez lui, mais non, elle lui expliqua la situation, ce qui mit le brun dans une colère folle. Il quitta immédiatement la rousse pour se rendre chez sa voisine. Il hurla à sa porte, mais elle n’y était pas. Par contre, avant qu’il ne défonce sa porte d’entrée, elle rentra et fuit dès qu’elle l’aperçue. Évidemment, Williams n’était pas si idiote que cela. Elle comprenait complètement la raison de sa venue. Jayden l’a menaça et rentra ensuite chez lui. Il ne souhaitait plus vouloir avoir à faire avec autant comme voisine, amie ou bien employée. C’était le renvoie immédiat, mais il ne pouvait pas laisser cette histoire comme ça, surtout que il savait très bien combien Cass et son copain étaient dépendant à la drogue. Il pourrait la mettre dans une très fâcheuse situation, mais il allait choisir le moment venu de ce qu’il dirait et ne dirait pas à la police. Pour l’instant, c’était la menace de mort sur sa copine qui importait. Williams ne pouvait pas s’en sortir comme ça. Le brunet se rappela de Caleb, un policier qui lui avait parut un peu plus professionnel que les autres. Il l’avait interroger suite à l’incendie. Il allait donc demander cet homme pour porter plainte. Il rejoignit la rousse à son appartement qui venait de confier sa fille à Madame Conelly, la vieille qui vivait dans le même bloc appartement qu’eux. C’était mieux que rien avait songé le brunet. Il prit sa belle voiture jaune et la gara face au commissariat. Jayden demanda Caleb Landsher et prit place dans la salle d’attente.**

Tu n’as pas oublié l’arme j’espère ?

**Dit-il avec un faible sourire. Il écarta les jambes, prenant bien son confort sur les chaises du service de police et longeant le bras autour du cou de sa copine.**

Holly n’en avait pas dormi de la nuit, tremblant encore de tout son corps, repensant sans cesse à l’affreuse journée qu’elle avait passé aux côtés de Cassie Williams, serveuse, ou plutôt ex serveuse au Devil’s Tail; ouais car si elle pensait s’en sauver aussi facilement elle se foutait un doigt dans l’œil car maintenant elle n’avait pas seulement Holly dans les pattes, mais aussi Jayden qui en avait profiter pour la mettre à la porte, ainsi que pour lui mettre la police sur le dos ; apparemment cette blondasse n’était pas des plus ‘’clean’’, mais avec l’arme qu’elle lui avait planquée en pleine tête, la rouquine s’en doutait bien.

Le brunet l’avait donc motivé à se rendre, à rencontrer un flic en particulier bien qu’elle refusa premièrement. Non, Holly Mai n’était pas friande des hommes ( ou des femmes, pas de sexisme hein ! ) vêtus de noir ou de bleu, portant une insigne en or… Pourquoi donc? Ohh… rien de bien important, seulement dans sa plus tendre jeunesse Westley avait pertinemment aimé se mettre dans le trouble et se bagarrer avec qui veux bien, mais tout ça c’était terminé maintenant, enfin en partie… Alors donc elle était désormais assise dans un commissariat, à attendre après un certain «Caleb» pour blâmer une boniche de service qui avait tenter de la tuer pour une raison qui lui échappait totalement; certes elle avait brûler cet homme, mais totalement par accident, à sa place elle aurait commis le même déli, simplement Holly n’aurait jamais osé s’attaquer à quelqu’un lors d’une situation semblable… en tout cas elle verrait bien ce qui se passerait, tout le mal qui lui tomberait sur le dos et c’était bien mériter ; on ne s’en prenait pas à Westley de la sorte, Holly faisait partie des femmes battantes, et surtout vengeresses…

Tu’m prends pour qui? S’indigna sans réel conviction la belle rouquine vis-à-vis son petit ami qui l’avait pratiquement attaché pour la trainer de force jusqu’au centre de polices. Bien sûr que je l’aie… finit-elle par ajouter, jetant un coup d’œil à son sac à main, imaginant le révolver qu’elle lui avait volé, parfaitement recouvert d’un doux tissu pour le protéger de toute chute fatale, coller contre son front, sentant indéniablement le métal froid contre sa peau en sueur… Elle n’en revenait tout simplement pas. Mais qu’est-ce qu’on fou, merde ! S’exclama à base voix la rousse alors qu’elle perdait inévitablement patience, bougeant sans cesse ses deux pieds le long de sa chaise de plastique totalement inconfortable.

Caleb s'était levé tôt ce matin, tiraillé par le sentiment qu'aujourd'hui, quelque chose allait se passer. La vie était plutôt tranquille, à Skyline, mais, il fallait l'admettre, les crimes, lorsqu'ils arrivaient, étaient franchement violents et sordides. Nous parlons de crimes dont la raison presque systématique est la vengeance ; la vengeance contre un assassin, contre un violeur, contre un tortionnaire ... Les gens qui arrivaient ici pouvaient attendre des années, ruminant leur haine, avant de faucher, dès leur arrivée, les responsables de leurs tourments. S'ils arrivaient après leurs némésis, la plupart devenaient fous à l'idée que ces salopards, qu'ils condamnaient aux Enfers, aient une vie tranquille, ici, et que personne ne leur disait rien ni ne s'intéressait à leur vie passée. Dans beaucoup de cas, le seuil de la folie était atteint. Caleb avait assisté à un internement psychiatrique depuis son arrivée. La victime s'était relevée, choquée, et avait dû avoir un suivi psychologique. C'était chaque fois douloureux à voir, car on se disait que, finalement, on pouvait gâcher sa mort à cause de sa vie passée.
Les vivants parlaient du poids de la Mort ; les morts, eux, parlaient avec autant de gravité du poids de la Vie.

Il était arrivé au commissariat après s'être accordé un détour et une ballade le long du fleuve, histoire de se relaxer et d'oublier cette boule au ventre. Il était persuadé qu'il avait tort et que tout irait bien, mais, en arrivant, il comprit vite que ce ne serait pas le cas. Lusi' n'était pas encore là, et on ne commençait pas avant d'être en duo, mais un des gars du commissariat vint à la rencontre de l’Écossais dès son arrivée, la mine déterminée ; celle du gars qui amène du boulot pas spécialement cool.
Landsher prit connaissance de l'affaire, examina la déposition préliminaire remplie et signée par Wellington et Westley, et se mit à pincer les lèvres. Il appréhendait déjà la situation. Bien sûr, il faudrait vérifier la version de Williams, mais, si cette affaire était juste, alors l'affaire de l'incendie du Devil's Tail allait se rouvrir automatiquement ... et tomber de tout son poids sur Cassie Williams, qui, après une affaire pareille, serait suspectée d'avoir pu mettre le feu au restaurant.

Ça, alors, ça sentait vraiment les heures supplémentaires !

Caleb ne tarda pas trop. Il se rendit dans la salle d'attente. Wellington le reconnut immédiatement, apparemment, et sa compagne et lui se levèrent pour le rejoindre. Deux poignées de main rapides plus tard et des salutations polies après, le lieutenant les avait invité à le suivre dans son bureau. Ils traversèrent un couloir trop étroit où des policiers trop chargés en paperasse circulaient collés aux parois pour se croiser.
Finalement, Landsher bifurqua à une porte. Il entra dans un petit bureau, qui aurait déjà été assez limite pour un policier, mais qui accueillait un grand bureau. On y remarquait deux ensembles de travail dans deux coins opposés du vaste meuble en contreplaqué aux couleurs ternes, un ordinateur vieillissant, un tableau plein de gribouillis, de noms, de numéros et de schémas, et quelques armoires de rangement qui semblaient prêtes à vomir d'énormes boîtes de dossiers.
Le policier se fraya un chemin jusqu'à son fauteuil, un des meubles les plus clinquants, même si modestes, avec celui de sa partenaire, et avisa deux chaises pliantes en métal qui reposaient sur le mur derrière la porte. Une fois que les deux plaignants avaient pris leurs chaises, les avaient déplié et s'étaient assis, Caleb, qui avait fait un peu de place, reprit leur déposition en mains et la relit en diagonale, histoire de se rafraîchir la mémoire. Finalement, dans un borborygme matinal propre à quelqu'un qui n'avait pas ouvert la bouche de la journée et voulait se donner une contenance, il finit par dire, sur un ton posé et conciliateur :


« Bon ... Cassie Williams, menace par arme à feu ... Je ne veux pas lancer la pierre à qui que ce soit, par contre, je crois qu'on va avoir un sérieux problème si tout ça se confirme. Je ne tiens pas à mettre votre parole en doute, mais j'ai besoin de savoir, avant toute perquisition, si vous avez, avec vous ou chez vous, des pièces à convictions : des marques dans les murs ou sur le sol, l'arme en question dans l'idéal ... Ah, et il faudrait que je sache aussi si vous avez des voisins, ou des personnes présentes prêtes à témoigner. »

**La situation dans lequel les avaient mis Cassie Williams était risquée. Elle risquerait de se rendre à l’évidence qu’elle n’avait pas bien agit du tout et qui sait la sentence qu’elle pourrait obtenir. Cette femme était droguée, mais pas uniquement cela, elle était folle à liée. Le simple fait d’avoir mit la faute des blessures de son frère sur Holly était un bon exemple. L’homme attendait alors tout près de Holly lorsque le policier arriva. Il leur serra la main, ce que Jayden fit avec un bref sourire. Il suivit l’inspecteur jusqu’à son bureau situé à quelques pas de là. Lorsque la porte fut close et que Landsher commença à feuilleter le dossier, Jay se mit à regarder Holly. Il déposa sa main sur la sienne et lui fit même un court sourire qu’il espérait ne pas avoir été aperçu par le flic. Ce n’était pas parce qu’il avait quelque chose à cacher ou parce qu’il souhaitait rouler l’agent, mais bien parce que Cassie Williams allait sans doute pouvoir payer. Après l’attaque, Wellington avait été à l’appartement de la femme où elle lui avait enfoncé un poignard dans le pied. Jay ne l’avait pas prit, mais il avait conserver sa chaussure, déjà bien usé, mais il s’agissait d’une preuve supplémentaire. Il écouta le petit discours de l’homme et dit aussitôt ses paroles terminées.**

Évidemment qu’on a des preuves, Holly a réussis à fuir, elle s’est défendue et elle a piqué l’arme de cette conne et pour moi, j’ai une chaussure. Lorsque j’ai été pour lui parler après l’attaque de ma copine, elle a essayé de me poignarder directement dans le pied. J’ai la marque sur la chaussure.

**Jayden fit signe à la rousse pour qu’elle sorte les deux pièces à conviction dont l’arme et le soulier. L’homme conserva un air plutôt digne et essayait de ne pas paraitre louche ou stupide, ce qu’il avait tendance à faire, surtout dans ce genre de situation, il pouvait facilement faire retourner la situation. Après tout, Wellington n’était pas à sa première visite dans un commissariat, lorsqu’il était dans la rue durant sa jeunesse, il ne comptait plus le nombre de fois où il y avait rendu une petite visite. Le brun regarda à nouveau Caleb et lui dit.**

Pour l’attaque avec le flingue sur Holly, c’était sur le chantier de construction du futur Devil’s Tail... Cette garce l’a rend coupable des brûlures que son frère a obtenu lors de l’incendie... Et le pire, c’est que ce Jonathan Williams, bah il s’en fiche et il comprend la situation et l’accepte surtout...

**L’homme leva les pieds et les écrasa sur le rebord du bureau de l’inspecteur. Il fit un bref sourire et se croisa ensuite les bras, attendant une réaction des autres.**

Apparement les policiers étaient débordés sur Skyline…même de son vivant la belle Holly n’avait jamais vu autant de papiers éparpillés sur un comptoir de réception; il était vrai qu’elle n’avait pas mis souvent les pieds dans un commissariat, détestant comme la peste tous le gens qui y travaillait…simplement aujourd’hui elle n’avait nul autre choix, c’était ça ou bien se faire descendre un de ces quatre par une blondasse complètement dopée, alors qu’elle ne s’en attendrait pas ! Il lui fallait faire quelque chose, surtout pour la sécurité de Leslee qui avait assez eue dans le passé en perdant ses parents naturels, maintenant Holly se devait de la protéger des cinglés dans le genre de Williams et si cela devait impliquer tous les connards de la terre et bah ça les impliqueraient un point c’est tout malgré sa grande réticence.

Alors qu’elle perdait visiblement patience, quelqu’un l’interpela enfin. Jayden son copain qui avait apparemment déjà eu affaire avec le flic en question se leva le premier, allant le rejoindre, attrapant du bras la rouquine qui fut dans l’obligation de le suivre. Sourire forcé collé sur son visage blanc, Holly se présenta brièvement avant de longer le couloir où elle croisa encore plus de paperasse que sur le bureau de la réceptionniste; c’était hallucinant, franchement jamais Westley ne voudrait travailler avec autant de données, elle finirait sans doute pas toutes les flanquer à travers la fenêtre du troisième étage pour ensuite s’y projeter tête première.

Ce n’est qu’une fois assise que la rouquine se lâcha enfin. Et cette pute pourrait s’en sortir indemne? Questionna furieusement la rousse alors qu’elle croyait dur comme fer qu’il n’y aurait aucun problème à la faire enfermer pour au moins une dizaine d’années… apparemment le système judiciaire ne fonctionnait pas comme ça…elle aurait dû lui tirer dessus alors qu’elle en avait la chance, son corps aurait disparu dans les vapes et plus personne n’aurait eu de soucis à se faire avec cette folle de première! Se projetant contre son dossier afin d’écouter ce qu’avait à dire son copain, Westley vint entrecroiser ses bras contre sa poitrine, attrapant ensuite sa chaine d’argent qu’elle portait pratiquement tous les jours pour la serrer frénétiquement, comme un alcoolique serre son jeton d’abstinence.

Lorsqu’enfin Jay eut terminé de dire ce qu’il y avait à ajouter sur le sujet, Holly se pencha, décroisant ses bras et lâcha presque aussitôt le bijou avant de se plonger les mains dans son sac qu’elle avait bien évidemment apporté avec elle dans la minuscule pièce entassée.
Son acte était calculé, ça j’peux vous l’certifier ! Commença finalement la rouquine alors qu’elle sortait premièrement la chaussure pour la poser sur le bureau de bois, où créchait le policier en question. J’étais sur le chantier pour espérer trouver Jay qui n’y était pas…nous étions seules toutes les deux lorsqu’elle m’a menacé avec son putain d’flingue ! S’emporta enfin Westley tout en bâtissant le fusil de calibre douze, qu’elle examina ensuite avec circonception. Hum… y’a mes empruntes dessus, ça cause problèmes p’t’être ?

Le flic écouta tranquillement tandis qu'en face, la tension restait grande. Wellington était plutôt tranquille, compte tenu de la situation. C'était bien. Il aurait légitimement pu être dans tous ses états, mais il semblait tenir à garder une certaine stature ; celle du protecteur, sans doute, qui bravait les difficultés pour le bien de ceux qu'il aimait. C'était touchant.
Finalement, après un exposé qui valut aux deux personnes des yeux ronds et des sourcils dressés, l’Écossais observa, pendant quelques secondes, l'arme posée devant lui. Ce genre de flingue se trouvait partout au marché noir, c'était une vraie plaie. Une fois de plus, le lieutenant de police était désolé de voir comment la législation et l'esprit états-uniens primaient dans Skyline.


« Ce n'est pas dramatique, non. Si vous avez l'arme, c'est que vous vous êtes battue pour l'avoir, à priori, il est donc normal que vos empreintes soient dessus. Par contre, ce que j'espère pour vous, c'est que vos manipulations n'ont pas effacées les empreintes de Williams. Sans ses empreintes, impossible de confirmer légalement qu'elle vous a braqué avec. »

Landsher vit la rousse s'empourprer, mais il leva les mains comme pour retenir l'explosion, et continua, d'une voix compatissante et calme.


« Croyez-moi, ça ne m'enchante pas plus que vous, mais, pour limiter les erreurs judiciaires, la Loi veut qu'une personne soit indubitablement reconnue comme coupable, par les preuves ou par un jury citoyen. Et, comme il n'y a pas eu mort d'homme, désolé de le dire, mais ça va se jouer aux preuves ; et nous en avons assez peu pour débuter. Mais ce n'est en rien exceptionnel, l'enquête préliminaire devrait en rapporter d'autres. »

Sur ces mots, il mit les mains sur le bureau et propulsa son fauteuil à roulettes au fond du bureau. Décalant une pile de papiers, il dévoila une cafetière. Il l'alluma ; tout était déjà prêt et elle n'attendait qu'à produire son infusion noirâtre. Tandis que les premiers gargouillis se faisaient entendre, il glissa la main dans une armoire, en sortit une boîte de gants et de sachets de prélèvement, puis enfila un gant, prit un sachet, et revint au bureau. D'un main souple, il prit l'arme par le bout du canon et la fit tomber dans le sachet, qu'il referma directement.


« L'endroit le plus susceptible d'avoir de bonnes empreintes, c'est le barillet ; en particulier l'intérieur. Une bonne empreinte partielle vaut autant qu'une empreinte complète mais médiocre. Vous voudrez du café ? »

Il avait posé la question comme on passe du coq à l'âne, mais il ajouta encore une chose avant de les laisser répondre à cela.


« Ah, juste deux-trois choses : la marque sur votre chaussure de risque pas d'être recevable sans éléments supplémentaires, Mr Wellington ; mais nous avons le pistolet, ce qui est déjà excellent. Croyez-moi, rien qu'avec un soupçon de menace par arme à feu, même si elle arrive à s'en sortir ~ et avec moi sur son dos, elle va en chier ~ elle ne pourra plus péter de travers sans se faire pincer. Dernière chose : si l'enquête préliminaire n'apporte rien de probant, et même si les actes perpétrés durant la vie ne sont pas condamnables du point de vue de la justice de l'outre-monde, nous aurons à fouiller son passé de vivante pour prouver que son comportement est bien propre à la pousser à ce genre d'acte. A ce moment-là, Mr Wellington ... Je sais que vous vous connaissiez pendant vos vies, ça risque donc de dévoiler votre vie, également. Je préfère vous prévenir tout de suite dans le cas où cette extrémité devait être employée. »

**Jusqu’à présent, Jayden Michael Wellington était plutôt confiant de voir la jeune brunette enfermée pour l’acte horrible qu’elle avait provoqué à l’égard de sa copine, mais aussi au sien par la suite lorsqu’il eut besoin de mettre les points sur les i. Cassie était folle à lier et ça, il le savait très bien. Avoir su comment cette histoire se terminerait, il n’aurait jamais laisser Holly l’engager. Dès qu’il l’aurait croisé au bar, il aurait du mettre fin à son séjour sur le champ et non lui donner le bénéfice du doute ainsi qu’une seconde chance. Jay s’en voulait pour ça. Après tout, ce n’était pas du tout son genre de faire ça à l’habitude. C’est à ce moment, qu’il se dit qu’il ne ferait plus jamais confiance à quelqu’un, surtout pas à quelqu’un comme cette femme ou son drogué de copain. Au moins, l’arme du crime semblait être un très bon élément contre la brunette et dès qu’il se mettrait à chercher un peu, il trouverait qu’elle et Steve sont des drogués. Il conserva un énorme sourire braqué sur ses lèvres tellement il était fier de ce qu’il faisait présentement. Le fait de vivre et côtoyer ce couple le rendait toujours mal à l’aise, il espérait seulement qu’ils ne fassent pas quelque chose de trop grave pour éliminer Holly une bonne fois pour toute. **

En tout cas, j’espère sincèrement qu’elle va payer pour ces crimes parce que cette salope le mérite ! Je ne crois pas qu’elle arrêtera là, si je peux me le permettre, sachez que Cassie et son copain sont des drogués ! Ils prennent de la drogue à haute dose et très régulièrement. Ils sont mêler à un tas de gang de rue !

**L’homme lança un rapide regard à sa copine. Il savait bien qu’il avait fait un paquet d’erreur de ce genre dans sa jeunesse, mais en quoi pouvait-il être pointer du doigt. Il avait changer. Ça faisait 10 ans qu’il était clean désormais. Il avait un bar et était un honnête citoyen. Peut-être qu’il a repris de la drogue une fois après sa rupture avec la rousse, mais ce n’était guère une raison pour remettre en question ses paroles, mais lorsque le policier lui avoua qu’ils devraient peut-être fouiller dans leur passé, Jay avala de travers. Il répondit.**

Bien, je veux un café, mais pour les recherches sur notre passé vivant, je ne comprends pas à quoi ça peut concorder. Après tout, on a toute fait des erreurs et certaines personnes plus que d’autre, mais la plus part des gens changent complètement après la mort. On dit pas que c’est une deuxième chance cette mort ?

**L’Homme évitait le regard du policier et semblait surtout nerveux à l’idée de savoir que de vilains secrets du passé puisse refaire surface maintenant.**

La rouquine retrouva peu à peu confiance ; cette conne ne s’en sortirai certainement pas en héroïne dans cette histoire et c’était le principal, certes Holly aurait préférée qu’elle pourrisse en prison sa vie toute entière à se laver parmi une bande de dégénérées et de manger le même repas tous les jours à venir de sa misérable vie, seulement cela semblait mieux que rien, elle serait jugé et examinée et c’était pour le moment ce qui était le plus important aux yeux de Westley et probablement idem pour son copain qu’elle regarda vite fait.

J’crois pas avoir effacé quoi que ce soit, p’être la cross évidemment, mais j’ai fait en sorte de tout laisser intact, vous en faites pas… Avoua avec certitude la belle rousse qui s’accouda bien confortablement contre sa chaise de simple visiteuse. J’lui aurais pas rendu ce service. Fini-t-elle par conclure alors que l’homme se propulsait à travers la pièce pour attraper une paire de gants et un sac de plastique qui servirait probablement à emballer l’arme du crime.

Puis, alors qu’il plongeait l’accessoire de métal noir, un bruit se fit retentir ; un bruit fort réconfortant pour la caféïnomane qu’était depuis sa tendre enfance la rousse de service.

Instinctivement ses neurones se mirent en marches ; allait-il leur en proposer, il va de soi.
Et alors qu’elle humectait ses lèvres et remplissait ses narines de la merveilleuse odeur que dégageait la carafe brulante, le jeune policier, qui semblait toutefois très compétent exauça ses prières ; Évidemment qu’elle en voulait, elle ne faisait que fixer le pot depuis qu’il l’avait mis en fonction…franchement c’était dans des moments comme ceux-là qu’Holly se rendait compte de son addiction; pourtant ce n’était pas réellement une maladie…enfin à priori. Certes elle en rêvait pratiquement la nuit, elle en buvait des litres et des litres par jours, sans compter tous les cappuccinos glacés qu’elle avalait lorsqu’elle avait une soudaine envie de passe devant chez Joe’s… ouais à la voir aller il était évident qu’il lui faudrait ralentir la cadence, mais pas maintenant, en cas de crise elle en avait grandement besoin. Holly hocha donc la tête, vivement.

Simplement quelque chose vint attirer son attention de jeune mère, don qu’elle avait développé justement en observant la jeune Lee… non à dire vrai cela n’était pas un terrible secret, simplement Jayden ne lui avait jamais fait allusion à sa réel connaissance en matière de Williams… à en croire le flic, ils se connaissaient bien avant qu’elle ne l’embauche au Devil… voulait-il simplement lui cacher la vérité ou bien avait-il involontairement oublié de lui en glisser un mot? Franchement Holly regarda son homme, il comprendrait assez rapidement le message. Évidemment elle n’en fit pas tout un plat, le passé était le passé et le présent comportait assez de problèmes comme cela, pas la peine d’en entasser d’autres sur le paquet déjà bien branlant… la rouquine se résilia donc à parler puis attendit que le brunet ait terminé de causer.

Un petit rictus se forma sur ses lèvres bien humides, apparemment ce policier avait l’humour facile, Hol commençait à l’apprécier un peu plus qu’au début…peut-être la connaissait-elle plus en profondeur et il lui fallait maintenant choisir son camps? On en savait jamais assez sur les flics, tous des vendus c’est types…

Pour ma part, y’a aucun problème j’n’ai rien à cacher. Dit bien franchement Westley, croisant ses bras ; l’infidélité n’était pas jugée comme un crime odieux vis-à-vis de la police, enfin si c’était le cas, Holly connaissait plein de gens à faire condamner et puis elle était certaine qu’il y en avait une bonne dizaine justement là, dans le commissariat.

Tondeuse à gazon morte, qu'est-ce que je fais ? était le mail que Landsher venait d'ouvrir tout en écoutant les deux personnes face à lui. Il répondit rapidement de vérifier la pompe à carburant au collègue qui l'avait appelé à l'aide, puis revint à l'action principale. Le policier fut très amusé par la réaction qu'avait provoquée chez Wellington ses quelques mots sur les enquêtes pre mortem. Contrairement à Westley, qui avait répondu sans broncher après avoir montré un brin de scepticisme en entendant les paroles de son compagnon, il avait l'air d'avoir des choses à se reprocher dans le passé. D'ailleurs, il savait beaucoup de choses sur la toxicomanie de Williams. Aurait-il eu son propre passé junkie dans le monde des vivants ? Etait-il un dealer ? Le policier s'empressa de prendre un air cordial.


« Allons, allons, il faut vous rassurer. Ce genre d'enquête est nécessaire pour que vos avocats puissent préparer une attaque et/ou une défense adéquate. Les charges ne peuvent être retenues contre vous. Une repentance post mortem peut même vous valoir, dans certains cas, plus d'indulgence de la part de la Cour. Cela dit, dans le cas où les soupçons et preuves retenues contre un accusé entreraient dans une continuité relative avec les habitus pre mortem, une Cour peut se montrer bien moins tolérante. »

L'Écossais eut un sourire sincère et servit trois cafés, mettant sucrettes et touillettes en plastique au milieu du bureau. Il prit son propre café noir, sans sucre, et souffla dessus un instant avant d'en boire une gorgée. Il réfléchissait, passait les éléments en revue. Finalement, avec un soupir, il reposa sa tasse à moitié vide et conclut.


« On ne peut pas faire grand chose de plus ici, sans les premiers résultats de l'enquête. Je vais vous imprimer une copie de vos dépositions respectives, et deux copies de chaque, que vous devrez contresigner. L'une reste ici, et la deuxième part au bureau du procureur. L'original doit rejoindre les archives municipales et sera placé sous scellé avec le reste du dossier à venir à la fin des procédures relatives à ces deux agressions. Si vous avez des choses à me demander, c'est le moment ; même si ça vous paraît stupide ou difficile à demander à un flic. »

**Jayden Michael Wellington regardait depuis tout à l’heure le policier. Il ne semblait pas vouloir échanger un certain regard avec Holly depuis celui qu’elle lui avait lancée quelques minutes plus tôt. Le brunet avait beaucoup de chose à se reprocher si on regardait seulement les premières lignes de ce qu’il avait fait dans sa vie…. Il n’était plus le même homme à l’heure qu’il était et Holly le savait. Il lui avait déjà parlé brièvement de ses erreurs du passé et elle savait qu’il était relié avec la drogue dans la passé, mais il n’avait jamais été dans les détails malsains. Wellington baissa la tête vers le bas, d’un regard maladroit. Les informations qu’ils allaient sortir ne pourrait pas choquer plus qu’autre chose la rousse, mais ça pourrait peut-être le mettre dans le pétrin face à cette histoire. Après tout, Jay avait été dealer de drogue, il avait été mauvais, il avait volé et arnaqué un paquet de gens et aujourd’hui, si dans sa mort, ça devait lui retomber dessus, il trouverait ça bien malveillant. On lui avait bien dit en arrivant dans le Skyline la première fois que tout ce qu’il a pu commettre dans le passé ne pourrait faire partie de son dossier judiciaire maintenant. Tous les tueurs en série de la planète Terre étaient classés comme des êtres humains normaux. Ils pouvaient co-habiter avec les autres sans problème, tant qu’ils ne se referaient pas prendre à tuer un nouvel innocent. Le système du Skyline était plutôt mal fait.. mais bon. Que pouvaient-ils faire avec cela. Jayden reçut la tasse de café qu’on lui proposa et but son café plutôt rapidement. Il lança un soupir suite aux derniers propos du policier.**

Une chance, parce que je suis pas très ravi d’apprendre que vous allez fouiller dans ma vie.. J’ai pas toujours fait le bon choix et selon ce qu’on m’a dit en arrivant ici, tout ce que j’ai fait ne peut pas me retomber dessus…

**Il essaya de ne pas entrer dans un quelconque détail. Wellington plissa les yeux un moment et se leva. La séance était terminée. Caleb avait toutes les informations nécessaires pour la plainte qu’ils venaient de faire. Il s’avança pour serrer la main de l’homme, dans l’idée de le remercier de son aide, mais une envie soudaine d’éternuer lui vint soudainement. Jayden baissa la tête, mais en vint, il porta ses mains à son visage pour relâcher tout ce qu’il avait dans le nez, directement dans ses mains. L’homme serra les dents de dégoûts et sans demander, il fit un bon pour attraper un mouchoir sur le bureau du policier. Il se nettoya le tout et le jeta tel un joueur de basket dans la poubelle. Wellington se tourna et lui tandis la main sans hésitation.**

Excusez-moi pour ça… et merci beaucoup pour tout ! J’espère juste que cette salope payera pour avoir oser agir ainsi envers ma p’tite amie !

Apparemment son ton plus qu’ironique anima le beau brun qui se tenait à ses côtés. Non, Holly n’avait rien à cacher, ni à la police, ni à son copain peut-être mise à part le fait qu’elle avait tué accidentellement une femme à bord de son véhicule, alors qu’elle avait tenté de traverser la rue dans une ivresse mortelle pour tout êtres humains… mais encore là, Jayden connaissait parfaitement la situation et la rouquine ne doutait pas même que cela avait raisonné dans les oreilles du beau flic qui lui tendit une bonne tasse de café bien chaude ; la psy avait probablement parlé et ce même sous son obligation de garder le silence à propos de ses consultations ; autres points qu’elle détestait chez ces médecins à deux sous qui étaient tous aussi cinglés les uns que les autres… m’enfin, Holly n’y portait plus attention, s’ils advenaient à découvrir la vérité, il était trop tard maintenant pour en faire un suivit ; ils ne pourraient prouver qu’elle était ivre lors de l’accident et ainsi ne pourraient pas prouver qu’elle avait elle-même causer la mort de la jeune mère ensuite ; et puis de toute évidence Holly avait bien assez de remords malgré tout, elle n’avait pas besoin que l’on en ajoute une couche en plus.

Westley attrapa donc la tasse qu’on lui attribua et pigea ensuite dans le petit panier où jonchaient des crèmes et autres petits gobelets de lait 2% avant de choisir deux crèmes qu’elle planqua sans hésitation dans son café toujours bouillant. Évidemment elle laissa son copain poursuivre la conversation ; ce n’était pas à elle de blatérer, elle n’avait rien à dire mise à part qu’elle voulait une longue et pénible vengeance envers cette connasse qui avait tenté de la tuer tout bonnement, et l’aurait. Holly avait une tête forte, elle gagnait tous les parties qu’elle entamait et comme de ce fait réussirait une fois de plus, il lui faudrait simplement du temps, chose que regorgeait le Skyline. Prudente, elle colla ses lèvres bien humides contre la céramique chaude et se délecta timidement alors que les gars parlaient. Cela ne pris guère plus de cinq minutes avant que l’on retrouve la tasse de la jolie rouquine complètement vide, attendant pratiquement un second remplissage.
Enfin la conversation tira à sa fin, la jeune femme se leva donc simultanément à son copain et ne s’empressa pas d’offrir sa main en signe de remerciement. Évidemment elle lui offrirait et lui rendrait même un sourire, mais il devrait réussir à faire inculper la jeune blondasse avant, c’était ça ou rien et Holly était plus que sérieuse. Cependant quelque chose d’atrocement dégoutant la stoppa dans son élan ; Jayden venait réellement d’éternuer dans sa main ? Apparemment si puisqu’il se pencha vers la boîte de papier mouchoir pour finalement s’essuyer la main qu’il tendit finalement à l’officier de police ; un malin rictus s’empara de la rouquine qui se plia pratiquement en deux pour rire de la situation.

VERROUILLÉ