Rosie & Cassie Rosie & Cassie

Quoi de mieux que trouver un travail pour repartir sur de bonnes bases? Sachant pertinemment qu’Holly et Jayden ne la reprendrait pas au Devil’s Tail. En effet, elle avait agressé son ex-patronne avec un flingue. La blondinette lui en voulait. Lors de l’incendie qui eut lieu dans le bar de Wellington, Westley avait accidentellement renversé son plateau en feu sur le chandail du grand-frère de Cass qui se retrouva avec la moitié du visage complètement brûlée. La benjamine des Williams n’acceptait pas cet accident car la vie de son frère était à jamais réduite à néant. Donc, elle s’était vengée par égoïsme. Désormais, la belle pointait au chômage. Elle devait retrouver un job car elle commençait à galérer pour payer ses factures. Aussi plus présente chez elle, la jeune fille consommait plus de drogues que de coutume donc son budget baissait grandement. Elle s’était promis d’arrêter mais ce n’était pas facile sans aides… . Elle savait très bien qu’elle ne pouvait reprendre le boulot de suite car elle récupérait elle aussi de l’incendie au Devil’s Tail. Sa main gauche était carrément inutilisable. Elle était cramée, les flammes ayant été en contact avec cette dernière. Avec le temps, les tissus de sa peau cicatriseraient et les fonctions vitales de sa main reviendraient. Enfin, la belle avait de l’espoir à revendre… . Cassie déposa son CV au Délice-Cieux, un restaurant chic. La jeune femme faisait le tour des bars et restaurants avoisinants Paradise Avenue et le reste « de la ville » afin de retrouver un job histoire de survivre financièrement. La blonde bouscula par mégarde une femme en sortant de l’endroit, après avoir croisé un serveur pour lui donner les documents concernant son parcours. Son café se déversa sur le t-shirt de la brunette. Confuse, Cassie s’arrêta net face à cette jolie inconnue. Le regard gêné, elle dit bêtement:

- Je suis désolé… .

Elle commença à tourner les talons quand pour une fois elle pensa à l’impolitesse que ce geste pouvait représenter. Cass n’était pas du genre « gentille », « polie », « aimable », elle se fichait de tout et elle profitait de la vie à cent pour cent. Mais ces derniers temps, les événements la poussèrent à modifier ce comportement pas très sociable… . Elle refit face à la femme qui semblait perdue.

- Je vous paies un café? C’est pour me faire pardonner. La blonde sourit.

Rosie s'était levée avec le sourire, elle allait enfin voir où elle allait travailler, aujourd'hui, elle ne travaillait pas tôt mais avait envie de passer par le restaurant afin de voir comment ça se passe à l'intérieur. Elle travaillerait en tant que chef de cuisine dans une restaurant du nom de “Déli-cieux”, le nom lui donnait envie de se rendre au travail à grand pas ! Elle enfila un tee shirt noir décolleté, un jean assez serré et des chaussures à petit talon, elle ne voulait pas avoir mal aux pieds mais avait envie d'être présentable. Elle n'avait pas de veste blanche pour le restaurant, elle attendait de voir s'il l'a fournissait ou si elle devait l'acheter elle même. Elle prévu des vêtements de rechange pour après le service, elle prit donc ses affaires et franchi la porte de chez elle, elle comptait prendre un café et se rendre dans les boutiques, avant le travail. Elle prit les transports en commun, elle n'avait pas encore acheté de voiture et avait décidé de faire sans, tant qu'elle arrivait à s'en sortir en prenant les bus.
Elle se rendit tranquillement à son travail, le sourire aux lèvres. Elle croisa une personne qui sortait du restaurant où elle se rendait, une femme qui finit par la bousculer, la bonne humeur de Rosie s'estompa, surtout quand Zeller se rendit compte que son tee shirt était fichu. Elle n'aimait pas vraiment qu'on la bouscule et qu'en plus de çà, la jeune femme s'en allait sans dire plus que "Je suis désolé...", encore une fille mal élevée, elle ne pouvait plus se rendre au travail ainsi.
Rosie fit quelques pas en arrière, elle se rendit compte que la jeune femme faisait de même et l'a regarda légèrement énervée, elle revenait sur ses positions et proposait un café.

« Un café ? Pourquoi pas, j'espère au moins que celui que j'ai sur le tee-shirt, arrivera à partir au lavage... Je dois me changer, je le ferai dans les toilettes. Vous avez de la chance que j'avais prévu des vêtements de rechange, bien que je ne pensais pas me changer maintenant mais plutôt après le service...»

Elle regardait la jeune femme, elle affichait un sourire que Rosie lui renvoya malgré sa mauvaise humeur depuis le café renversé.

Cassie Williams avait tâché le T-shirt bien décolleté de la brunette qui lui faisait face. Elle paraissait un peu extravagante, mais ce n’était qu’une première impression. Si ça trouvait, elle était du genre généreuse, sympathique et compréhensive. A l’inverse, elle pouvait peut-être être une vraie garce, une femme manipulatrice et sans scrupules. Comment se faire une opinion sans juger aux premiers abords? En discutant ça passerait mieux. La brune était-elle du style sociable? Des questions assez idiotes que Cass se posait… . Quoiqu’il en soit, Rosie portait très bien ce jean serré: il mettait en valeur les jambes plutôt fines de cette femme. Cette dernière semblait avoir la trentaine. Elle avait l’air de prendre soin de son apparence.
Autrement, Cassie se sentit bête, pour la première fois, elle comprit que le remord pouvait faire partie de son vocabulaire. L’action qu’elle avait faite était minime. Or, elle réveilla de vrais problèmes de concience et des soucis de comportement chez la jeune femme. Elle tentait de paraître plus humaine, du moins d’être plus droite. L’accident au Devil’s Tail l’avait changé.
Quand Cass renversa son malheureux café sur la dame, celle-ci avait un air énervé. Personne n’avait prévu le coup! C’était inattendue pour les deux femmes. L’ex-serveuse n’avait prévu cette maladresse. Or, Rosie possédait une tenue de rechange sans savoir ce qui allait se passer. Zeller répondit de manière très froid à l’acte de son interlocutrice. Cassie sourit nerveusement. Malgré un sourire de la part de Rose, la benjamine de la famille Williams sentait une pointe de colère dans le discours de la femme.

- Excusez-moi, je pense que le café ne tâche pas… enfin ça part au lavage. Cass se sentit bête de parler de nettoyage, mais la belle n’avait pas pour point fort de faire la conversation. Rosie était assez impressionnante. Elle brillait par sa présence. La blondinette continua: quelle chance pour ces vêtements de rechange! Vous bossez au Délice-Cieux? En même temps, elle s’avança pour payer un café à Rose.

Rosie regardait Cassie avec un regard noir, depuis son arrivée dans le monde des morts, elle faisait un d'une petite chose, une montagne. C'était la raison de sa colère, face à son tee-shirt taché par le café, qui ne tâche pas mais qui pourrait laisser des traces sur un si beau haut, qu'elle avait acheté en pensant à son fils. Elle avait ce genre de tee-shirt quand son garçon était petit et qu'il avait fichu en l'air ce tee-shirt avec de la peinture.

« Cela partira certainement mieux que la peinture que mon fils avait réussi à me mettre, il y a quelques années. »
Rosie eut un sourire et se rendit compte qu'elle avait l'air bien bête de se mettre en colère, pour le tee-shirt, elle n'aurait qu'a s'en racheter un. Après tout, ce n'est qu'un bout de tissu, rien d'autres.

« Je suis navré, je n'aurais pas du m’énerver contre vous, j'ai réagi comme une imbécile ! J'avais prévu des vêtements de rechange pour mon service. Je vais travailler au "Delice-cieux" J'ouvrirai peut être mon propre restaurant plus tard... ou j'arriverai peut être à reprendre la gérance du restaurant.»

Rosie en rêvait parce que la gérance de restaurant était toute sa vie, elle adorait cela mais sa vie avait tourné court... à cause d'un camion qui ne connait pas les feux de couleur ROUGE.

Cassie ne savait pas si elle devait rire des paroles de son interlocutrice. L’ambiance était tendue. Le regard noir qu’elle lui lancer ne la rassurait pas. La blonde avait déjà du mal à être gentille avec les autres, de ne rien ajouter: c’était un dur défi qu’elle tentait de relever. Apparemment, la femme avait un enfant. Le voyait-elle encore? Était-il mort lui aussi? Comment cette femme était-elle décédée? Supportait-elle sa situation? Était-elle ici depuis longtemps? Williams se posait beaucoup de questions ce qui était une chose rarissime. Soudain, la brunette fit un sourire. Pourquoi ce changement d’expressions? C’était beaucoup mieux. Allait-elle s’ouvrir au dialogue? Puis, la belle s’excusa. Cassie espérait ne pas l’avoir contrarié, surtout qu’elle était en tord. L’ex-serveuse apprit que la dame bossait au Délice-Cieux. Il fallait espérer qu’elle n’évoque pas la maladresse de Cass au cas où elle serait engagée. Elle révéla ses projets: ouvrir son propre restaurant. La brune avait de l’ambition à revendre.

- Pas de soucis, c’est de ma faute! Je comprends donc votre colère. Elle était bien placée, à votre place j’en aurais fait autant. Je peux vous repayer votre T-shirt si vous le souhaitez. Désolé si je suis partie juste après les excuses, mais j’ai pas l’habitude des ça donc pardonnez-moi. Elle sourit. Je viens de poster ma candidature au Délice-Cieux, c’est un endroit très classe. Vous bossez là-bas depuis combien de temps? La question sous-entendait la date de mort de la belle. Super votre rêve, j’espère qu’il se réalisera, j’admire votre enthousiasme! Votre fils est-il avec vous? Pardon pour ma question… . Arrivée à la caisse, Cass interrogea son interlocutrice: Vous buvez quoi?

Rosie n'était pas chef depuis longtemps dans ce restaurant et avait l'intention d'y rester le moins longtemps possible et souhaite devenir propriétaire d'un restaurant mais il faut encore pouvoir le faire par ici.
« Je n'ai encore jamais travailler dans ce restaurant, je commence ce soir en tant que chef des cuisines... Je ne sais pas comment cela va se passer mais je verrai cela ce soir. »

Rosie fit un sourire à la jeune fille, elles se sont assises sur l'une des nombreuses chaises du restaurant, Rosie resta silencieuse un moment. Elle ne savait pas quoi dire et finit par se demander pourquoi la jeune femme tenait à travailler ici. Elle n'avait pas l'air d'être une personne qui aime travaillait dans ce genre d'endroit mais après tout, elle se trompait peut être sur les apparences de la femme. Elle se retourna sur elle et ouvrit la bouche :

« Pourquoi tu as déposé ta candidature ici ? »

En attendant sa réponse, Zeller regarda autour d'elle et croisa le regard d'un des employés qui l'a reconnu et lui fit signe. Elle était venue quelques fois dans ce restaurant et avait finit par poser sa candidature pour devenir chef du restaurant. L'ambiance lui plaisait, elle se disait même que l'ambiance ressemblait un peu à l'ambiance de son restaurant.
Zeller se mit à réfléchir et se rappeler que son restaurant était peut être fermé à présent parce que son mari n'aimait pas vraiment l'idée de me remplacer en cas de problème, il avait peut être engagé un responsable dans ce cas... Où ne s'est pas cassé la tête et à tout liquider... Cela serait dommage.

Rosie se retourna sur la jeune femme qui se trouvait toujours auprès d'elle, elle se décida de lui poser d'autres questions pour qu'elle se sente plus à l'aise :

« Cela fait longtemps que tu es de ce coté ? »
Rosie faisait référence à la ville qui les avaient accueilli après leurs morts. Zeller but doucement son café, il était délicieux, ce qui l'a fit sourire.
* On dirait le café que je servais il y a trois ans. *

Cassie Williams commanda deux cafés, un pour son interlocutrice, et un autre pour elle. La brunette se confiait aisément. Apparemment, les questions de Cass ne la dérangeaient pas. Les deux femmes s’installèrent à l’intérieur du restaurant. L’endroit était vraiment chic. Cela différait des habitudes de Cassie, la belle vivait dangereusement.

- Rien que ça?!!! Je vous souhaite bonne chance. Vous possédez des diplômes en cuisine?

Un petit silence fit son apparition. L’ex-serveuse suivait Rosie Zeller du regard. La brune semblait calme. Son style vestimentaire assez désinvolte paraissait en contradiction avec cette personnalité presque accueillante. « L’habit ne fait pas le moine », telle était la devise de Williams. Rose posa une question à son interlocutrice. Cette dernière répondit franchement sans plus attendre:

- Je cherche un job en tant que serveuse, enfin… . Même la plonge ça m’irait. Je postule un peu partout. Mais ce lieu m’inspire plus, il est très posé et très classe.

Cassie savait très bien qu’elle aurait du mal à retrouver un job. En effet, médicalement parlant: elle n’était pas encore prête. Sa main restait encore inactive, inutile. A l’incendie au Devil’s Tail, la main de la belle fut brûlée à un trop fort degré. Mais c’était réparable: il fallait attendre, ou soit privilégier une greffe. Ceci n’était qu’un détail. De plus,Cassie avait causé du tord en menaçant Holly Westley avec une arme: elle risquait gros…. . Rosie aperçut une connaissance dans la salle. Cette femme semblait très populaire en ces lieux.

- Vous vous appelez comment? Moi c’est Cassie Williams. La blondinette posa les bases d’une conversation. Elle sourit. La brune n’avait pas répondu à la question concernant son fils. Le sujet devait être taboo… . Je suis ici depuis quelques mois et vous? Que vous est-il arrivé? Personnellement, je suis décédée d’un accident de la route. Quelle discussion! Mais la mort restait un sujet principal au Skyline.

Rosie souri à la première question de la belle, Zeller possède des diplômes en cuisine et cela lui avait permis de bien vivre mais elle avait du se contraindre à mourir...

« J'avais mon propre restaurant avant ma mort, j'adorais m'en occuper mais bon... je suis morte et maintenant, je me retrouve à être simplement chef du restaurant... ce n'est pas grave, cela aurait pu être pire, au moins j'ai réussi à trouver un travail dans un restaurant. »
Rosie prit le café que la miss lui avait commandé et but une gorgée, le café était vraiment bon.
« Je pense qu'ils te prendront, il n'y as pas de quoi t'inquiéter... tu as une tête qui leurs plairons surement, je parlerai de toi si tu veux. »
Rosie croisa une jeune femme qui ne travaillait pas ici, elle habitait pas loin de chez elle, elle lui fit un large sourire et un bref signe de la main, elle ne parlait pas à beaucoup de monde mais le peu de gens qu'elle voyait, cela lui faisait le plus grand bien. Aujourd'hui, elle avait rencontrée Cassie, à l'annonce de sa présentation, Zeller se tourna vers elle et lui répondit :

« Je m'appelle Rosie Zeller, je suis ici depuis 2008... je suis morte également dans un accident de la route, écrasé par un camion et étouffé par l'airbag de ma luxueuse voiture. »
Rosie souri à Cassie, oui , elle était morte tragiquement mais le plus triste c'était seulement d'avoir laissé sa famille... elle espérait vraiment qu'ils ne la rejoindront bien plus tard et que son mari sera toujours là pour Rosie.

« En ce qui me concerne, je me rend souvent dans le monde des vivants pour aller voir mon fils et mon mari... ils ne vont pas très bien malheureusement. »
Rosie fit la moue, elle sorti une photo de sa famille et la tendit à Cassie en lui disant que c'était les deux amours de sa vie.

- Il s’appelait comment? Vous pourrez sûrement le recréer ici. Il faut juste les fonds nécessaires et comme vous êtes certainement l’une des meilleures, le restaurant marchera et personne ne vous empêchera de réaliser votre rêve. Elle sourit. Chef de restaurant?!!! C’est super, vous avez de la chance: vous ne quittez pas votre domaine, bientôt vous engagerez quelqu’un pour être chef de votre restaurant. Rose en revint à la candidature de Cassie. Vous croyez? Merci, je suis qualifiée mais la question reste: est-ce que je vais plaire au patron? Elle marqua une légère pause, pensive… . Non merci, ne vous engagez pas pour moi, on verra bien: je reste confiante.

Rosie Zeller lui avait redonné un peu d’espoirs. Pourtant, la belle savait bien que se présenter n’importe où pourrait être un exercice périlleux après ce qui s’était passé avec Holly Westley. Si la rouquine en avait parlé au partenaires du Devil’s Tail ou restaurants avoisinants, Cassie risquait de ne pas retrouver un travail. Holly se serait gênée pour lui faire de la mauvaise publicité. Cass bossait bien, elle ne commettait pas d’impairs. Or, elle avait agressé sa collègue en dehors du travail pour une raison plus que personnelle. La magnifique interlocutrice de Williams croisa encore une connaissance. Puis elle se tourna vers Cassie pour répondre à ses interrogations:

- C’est moche… . Personnellement j’ai connu presque la même mort à peu de choses près. Mon fiancé et moi avions pris la route à contresens après une soirée bien arrosée avant de percuter un camion qui a littéralement broyé notre voiture. Elle fixa Rose. Trois ans ici, c’est pas trop long? Elle écouta attentivement Zeller. Pourquoi? Vous devez leur manquer. Rosie sortit et tendit la photo de ses proches à Cass. Ils sont aussi magnifiques que vous. Vous semblez tous si… heureux. Ça doit être dur sans eux. Ici, c’est une seconde vie, dites-vous que vous pouvez tout réaliser.

Rosie regardait calmement Cassie, elle avait donc un point commun de plus, la mort accidentelle dans une voiture. De plus ? Oui parce que visiblement, elle aimait assez les restaurants pour vouloir y travailler, à moins que Rosie se trompe et que la jeune s'en contre fiche du restau et veux juste un salaire. Elle ne sera sans doute jamais, ce n'était pas grave de ne pas le savoir et Zeller haussa les sourcils en tournant doucement la tête pour ne pas que Cassie croit que Rosie ne s'intéresse pas à ses paroles, elle était tout simplement dans ses pensées en écoutant Cassie.
Elle finit par ouvrir la bouche pour parler, elle pensait maintenant à ses deux amours, son mari et son fils... Ils étaient surement en deuil, Rosie n'aimait pas les voir ainsi à s'en faire mais cela ne l’empêchait pas de rester planter devant eux, pendant des heures, des jours, parfois même jusqu'à l'épuisement. Rosie avait besoin de les voir, elle aimerai tant les serrer dans ses bras, elle se sentait incomplète sans eux.
Zeller regarda Cassie, une larme perla sur sa joue, elle l'essuya rapidement et fit semblant de rien :

« Hum, je trouve que mourir dans un accident de voiture, c'est quelques choses d'horrible... J'espère que tu n'as pas trop souffert ! Moi, j'ai eu le temps de sentir mes poumons se vidaient et j'ai du m'évanouir ensuite parce que je ne me souvient de rien. Rosie renifla discrètement et repensa à ce que Cassie avait dit après une bref phrase sur sa mort, Je leurs manques, c'est une certitude, je passe mon temps avec eux et l'un comme l'autre m'appelle régulièrement et me parle sans savoir que je suis près d'eux. Mon petit garçon pleure et crie mon nom la nuit, mon mari pleure quasiment chaque soir quand il se couche et qu'il est certain que notre fils ne le voit pas. C'est dur de ne pas pouvoir les serrer contre moi, Rosie fit une pause pour boire, elle repris la parole peu de temps après, rien n'est pareil ici.. sans eux, sans ma vie passé, ni mon restaurant. »

Rosie semblait triste, repenser à tout cela, la rendait nostalgique. Rosie continua de boire son café chaud et attendit que Cassie parle un peu.

Cassie Williams rendit la photographie à sa propriétaire. Rosie Zeller avait vraiment une belle famille. La pauvre, elle restait emprisonnée dans la mort sans eux. Cela ne devait pas être une situation des plus aisées. La larme qui perla la joue de la brunette prouva les difficultés pour elle de survivre sans eux. La séparation devait être difficile. Cass se mit à la place de son interlocutrice. Elle ne pouvait imaginer ce que cela représentait. La belle avait toujours chercher une forme de liberté. Sans ses proches, dans le skyline, elle avait trouvé ce qu’elle recherchait. Or, elle retrouva aussitôt sa famille: son grand-frère, Jonathan Williams et sa sœur Linda. Au début, elle ne prit pas ses retrouvailles pour un bien. Au final, elle s’était aperçu que rien ne valait la présence d’une famille aimante. Sans eux, sa vie était morne. Ils étaient un point de repère dans son quotidien perturbé. Les femmes continuèrent sur les thèmes morbide, glauque, déprimant que pouvait exprimer la mort. La manière dont Rosie était décédée était semblable à celle de l‘ex-serveuse. Or, la brune avait eu le temps de se sentir partir… .

- C’est pas la meilleure mort, surtout quand elle dure… . Je suis désolé, votre décès n’était pas… mérité. C’est horrible… . J’ai eu le temps de souffrir quelques secondes mais j’ai eu la chance de mourir assez tôt , c’est-à-dire presque sur le coup, le camion avait fait bien des dégâts… . Enfin je l’avais cherché. Donc, mon décès est légitime et je l’assume. Elle marqua une légère pause. Ce n’est pas un sujet facile. Vous ne méritiez sincèrement pas de partir ainsi, votre famille était importante pour vous et vous avez l’air de quelqu’un de bien. Je ne comprends pas. Le destin fait mal les choses apparemment. Elles revinrent à évoquer les proches de la belle Rosie: C’est vraiment triste. Etre présente sans pouvoir rien faire, ne pas agir quand on le pourrait de notre vivant… j’ai déjà connu cela. Enfin, vous êtes forte. Tout le monde n’observerait pas sa famille ainsi. Il faut du courage. Ce n’est pas facile quand on peut rien faire… . Vous n’imaginez pas une vie sans eux? Pourtant, il faut vous reconstruire… . Cassie sourit faiblement.

C'est vrai que Rosie se sentait forte, elle observait sa famille des heures entières parce que pour elle, cela lui donnait l'impression d'être encore là pour les réconforter et cela même si elle ne peut pas les toucher. Elle n'avais jamais pensé à manifester sa présence, elle avait vraiment trop peur d'effrayer sa famille et préférait rester là, silencieusement à coté d'eux, sur une chaise ou plus simplement, debout devant eux.
Sa famille, c'était tout pour elle, elle avait décidée de les attendre pendant toute sa vie au Skyline, parfois elle rêvait qu'après quelques années, son mari l'avait rejoint dans la ville et qui lui apprenait que leurs fils était heureux, grand, marié et père de famille. Au réveil, les larmes coulaient généralement toutes seules et elle ne faisait rien pour les retenir, à quoi bon ? Elle est triste de ne pas être avec eux, elle en ai consciente qu'elle ne vas pas très bien, elle ne se cache donc pas, elle pleure quand il faut que cela sorte.
Elle se retient tout de même en société mais chez elle, généralement seule devant une télé et un sceau de pop corn, les mouchoirs ne sont jamais très loin.

« Vivre sans eux ? Non, ce n'est pas possible, je suis trop attaché à eux pour ne plus les attendre chaque jour, en espérant qu'ils n'arrivent que bien plus tard ! Je laisserai tombé si mon mari décide de refaire sa vie, mais ce n'est pas le cas actuellement ! »

Rosie souriait à Cassie, elle la trouvait gentille et avait l'air de savoir écouter, Zeller se sentait bien en compagnie de la jeune fille.
Rosie se rendit compte que cela faisait un moment qu'elles étaient plantés dans le restau à parler, elle se demandait si la belle ne voulait pas aller faire un tour, pour changer d'air, cela pourrait peut être ouvrir d'autres sujets de conversation, peut être plus joyeux ...

« Tu ne voudrais pas aller faire un tour ailleurs ? J'ai besoin de prendre l'air à vrai dire ... »
Zeller restait sur sa chaise, elle attendait la réponse de son amie, elle ne savait pas si elle serait positive, alors inutile de se lever pour rien.

Rosie Zeller avoua ne pas pouvoir vivre sans sa famille. Elle allait les observer chaque jour. Est-ce que cela la rendait plus forte? La brunette semblait plutôt affaibli. Parler de ses proches la rendait triste. Quelque part, elle n’allait pas bien. La séparation était dure. Or, les revoir était un pur bonheur qui ne durait pas aussi longtemps qu’elle le désirait. Comme une personne qui était sous l’emprise d’une addiction, une fois son besoin ou son envie assouvie (le fait de voir sa famille): la tristesse et la souffrance refaisaient son apparition. Au skyline, Rosie paraissait malheureuse malgré une vie bien chargée. Williams comprenait la difficulté de Zeller à être loin des siens. Elle était morte aussi, comme tout le monde au Skyline. Elle ne revoyait plus ses parents. Enfin... si. Elle leur avait rendu une visite avec son grand-frère, Jonathan Williams. Or, ce qu’elle avait vu était dur à assumer: son père malmenait sa mère. Puis, elle avait retrouvé une seconde fois son papa quand ce dernier avait failli mourir. Ses enfants avait du décider de son sort: il était retourné dans le monde des vivants. La séparation fut encore plus difficile… . Ses parents lui manquait. Dans l’au-delà, elle voyait régulièrement ses frangins. Cela l’aidait à tenir même si au départ: elle n’était si contente de revoir sa sœur Linda. Mais les épreuves les avaient tous rapprocher. Et sans eux, elle n’était rien.

- Je peux comprendre. Vous êtes forte. Cassie se leva et sourit quand la brunette lui demanda de faire un tour dehors. Il fallait bien changer d’air. Finie cette stupide rancœur à cause de ce malheureux café renversé, les deux femmes sympathisaient et se confiaient sans problèmes. Allons-y! Vous habitez où si cela n’est pas indiscret?!!! Pour info, je vis à Paradise Avenue: ce n’est pas un super quartier. La blondinette tentait de parler de sujet moins fâcheux. L’ambiance était à la sérénité.

Rosie ne savait pas trouver où il y avait de l'indiscrétion dans sa question, elle répondit alors sans problème à la miss :

« Je vis dans une ravissante maison de Cloud Street, je m'y sens vraiment très bien, tu n'aura qu'a y venir quelques fois... si tu le souhaite ! C'est un endroit vraiment reposant, cela te changera de ton quartier. »
Zeller souris à la belle, elle était enfin dehors et la fraicheur qui se présenta fit du bien à Rosie. Elle regardait à présent la rue qui se trouvait face à elle, des gens traversaient calmement, elle décida d'avancer sur sa gauche, elle longeai à présent les maisons, elle savait que Cassie la suivait, elle l'entendait.

Elle ne savait pas trop quoi dire maintenant qu'elle avait parlé de leurs morts et de sa famille, elles avaient même parlé de travail. D'ailleurs, elle n'allait plus tarder à prendre son service, le temps avait filé rapidement, ça en était dommage.

« Je travaille dans plus très longtemps, hum.. si tu veux, je t'offre le repas de ton choix dans le restau... je ferai en sorte que les cuisiniers travaillent bien pour te donner un repas décent. »
Rosie ne prenait pas Cassie pour une sans abri bien sur, elle avait simplement envie de lui offrir un repas, quoi de plus normal entre amis ?

La franchise de Rosie Zeller plaisait à Cassie Williams. La brune était hautement sympathique. Cassie suivait la femme dehors. Il y avait une toute petite brise, sinon il faisait toujours bon. Elles longèrent les maisons. La conversation tournait bon train.

- A Cloud Street?!!! Elle sourit. Je connais, un superbe endroit! Mon grand frère vit là-bas, il tient une ferme, vous le connaissez peut-être: Jonathan Williams? Elle marqua une légère pause puis elle répondit à la proposition de la belle: Merci! Je viendrais volontiers vous faire un petit coucou. C’est le combien votre numéro? Il ne faut pas que je me trompe de porte. Mois c’est le 401 Paradise Avenue. Elle continua: C’est vrai que Cloud Street est un coin très reposant, calme et magnifique. J’adore y venir. C’était rare qu’elle était bavarde comme dans cette situation.

Rosie bossait dans peu de temps. Cass n’allait pas l’ennuyait plus longtemps. Elle était ravie de connaître cette femme si extraordinaire et aimable. Zeller lui fit une proposition des plus avenantes. Elle désirait lui offrir un repas gratuit, cuisiné par son personnel et de qualité. La jeune femme fit gênée, elle ne sentit pas mal du tout mais plus embêtée de connaître une personne si gentille: Cassie venait de renverser son café sur la belle tenue de Rosie précédemment et celle-ci était plus sympathique que n'importe qui au skyline. Elle n’était pas habituée aux gentillesses. Elle se devait de refuser car l’heure tournait, sinon elle aurait bien manger un morceau avec la brunette. Ça serait pour une prochaine fois et chacun paierait sa part.

- C’est adorable de votre part. je ne veux pas être mauvaise, mais je dois refuser. Je vais y aller car mon fiancé risque de s’inquiéter. Merci beaucoup! Je vous dis bon courage. Sur ce elle raccompagne Zeller jusqu'au restaurant et elle s’éloigna doucement tout sourire en fixant la brunette. A bientôt.

Rosie avait fait la rencontre d'une femme vraiment adorable, elle avait très envie de passer encore du temps avec elle mais le temps filait tellement vite, qu'elle devait aller travailler avant de se mettre en retard.

« Je... j'ai été ravie de te rencontrer, je t'attends donc au 1571 Cloud Street, je t'accueillerai les bras grands ouverts et je t'en supplie... tu peut me tutoyer ! »

Rosie fis un sourire sincère à Cassie, elles avaient donc fait demi tour pour retourner au restaurant qui l'accueillais pour son premier jour de travail.
Cassie ne désirait pas manger au restaurant malgré sa proposition, ce n'est pas grave, elle ne lui en voulait pas, elle lui fit signe de ne pas s'embêter et que cela serait pour une prochaine fois.
Ainsi dont, elle as un fiancé,

« Oh, tu me le présentera un jour, j'espère ! »
Cela donnerait aux deux jeunes femmes, une occasion de plus pour se voir. Zeller souriait à Cassie, qui s'en allait déjà, après un moment à la regarder partir au loin, Rosie franchi le pas de la porte et souffla un bon coup.

** C'est parti ! **
Rosie regardait déjà les clients, elle rentra dans son personnage de chef et salua en passant entre les tables, elle fut ravie de constater que les gens étaient d'humeur à sourire. Rosie leurs souriait sans attendre, elle franchi la porte de la cuisine, la pièce était grande et blanche, elle ressemblait vaguement à la cuisine de son restaurant. Elle eu une larme en repensant à ce bâtiment qu'elle avait tant aimé, elle se présenta ensuite à ses collègues, enfila sa blouse de chef de cuisine et se mit en route.
Sa voix commençait déjà à se faire entendre, nous pouvons constater, qu'elle est déjà dans son élément, le temps qu'elle as passé sans travail, n'avait en rien effacé son caractère de meneuse.

Terminé, verrouillé & archivé.