Que faire lorsque le temps nous permet de tout faire justement ? Holly se le demandait bien ; Leslee passait la matinée toute entière à la garderie, lieu qu’elle avait assez rapidement adoptée depuis le retour au boulot de sa maman adoptive. Holly avait donc l’avant-midi au grand complet de libre et…absolument rien à faire. La caféinomane aira un moment dans son appartement, à la recherche d’occupation pour finalement effectuer quelques tâches ménagères qui la découragea brièvement, pour tout l’or du monde Holly aurait largement préféré se trouver au bar à travailler, à insulter des clients mal polies et à lancer des cacahuètes aux alcooliques qui adoraient lui taper les fesses alors qu’elle passait prêt de leur table… seulement elle devait patienter au lendemain pour s’amuser un peu tout en gagnant son salaire d’associé. Hé merde ! Soupira finalement la rouquine en replaçant un coussin sur son canapé dans les teintes de beiges. Franchement elle aurait jamais crue s’ennuyer de la petite à un tel point, dire qu’auparavant elle passait journée étendue sur le canapé à regarder ce qui passait au petit écran tout en buvant un onctueux cappuccino ou bien un simple café bien corsé… oui il fallait se l’avouer, ses habitudes de vies avaient terriblement changés, et bien que la belle rousse s’en plaignait par moment, elle réalisait maintenant qu’en fait elle adorait sa nouvelle vie de mère monoparental. Découragée par le désert qui trainait sa vie depuis son réveil, Westley enfila un blouson de cuir, modèle qu’elle avait trouvé en solde peu de temps auparavant, pour ensuite se diriger vers la porte de son minuscule chez soi et refermer derrière elle.

Évidemment elle n’avait aucune idée d’où le temps la mènerait, seulement elle savait qu’elle préférait vaguer dans les ruelles animées plutôt que de rester dans son sombre et triste appartement à se morfondre. Alors qu’elle marchait, quelque chose vint la heurter. Quoi exactement ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Intriguée elle se retourna légèrement, regardant par-dessus son épaule pour s’apercevoir que quelque chose clochait. Hey ! S’écria finalement la rouquine tout en fronçant les sourcils alors qu’un homme filait à toute allure dans le sens inverse. Incertaine Westley fourra ses deux mains dans ses poches, à la recherche de son porte-monnaie, item qu’elle portait partout où elle allait. Comme elle s’en était doutée, il n’y était plus. Seul des grains de tissu s’y trouvaient, accompagnés d’un sous noir. Ébêtée, la jeune femme pris à son tour ses jambes à son cou pour retrouver le petit comique qui venait de lui voler toutes ses affaires. Évidemment il avait déjà pris la fuite, simplement Mai connaissait pratiquement toutes les ruelles de Skyline comme le fond de sa poche ( non pas celle de son blouson vide… ) Certaine d’arriver à le coincer sur la prochaine rue, Holly se dépêcha, courant à vive allure parmi les passants qui se retournaient pour jeter un coup d’œil curieux sur ses activités. Comme prévu elle remarqua par une fente entre deux immeubles d’appartements, l’homme qui l’avait cambriolé quelques secondes auparavant.

Rageusement, alors qu’une panoplie de personnes se trouvait sur le chemin, Holly se donna un élan, plongeant directement sur le type au capuchon, le projetant du fait sur la chaussé bondée. Va t’faire foutre ! S’écria à vive voix la rousse tout en frappant de toutes ses forces, son poing contre le nez retroussé du pauvre type étendu.Visiblement il n'avait pas arnaqué la bonne personne car ça aussi il fallait l’avouer; Holly Mai Westley avait un grave problème caractériel…

Une goutte de pluie s'écrasa sur la vitre du salon de Kelly. Elle soupira et s'approcha de la fenêtre pour observer le ciel : hier, elle avait prévue d'aller faire un jogging avec un ami. On pouvait dire que leur plan tombait à l'eau... elle s'accouda sur le rebord de la fenêtre et appela cet ami. Ce dernier lui proposa de sortir en ville un peu plus tard (dès fois que la pluie aurai cessée) au lieu du jogging. Évidemment, Kelly aurait préférait évitait la ville ces derniers temps, par crainte de croiser sa belle-sœur. Depuis quelques jours, elle sortait rarement, et c'était uniquement dans des lieux où elle était sur que sa belle-sœur n'oserait jamais mettre les pieds. De plus, sa voiture était toujours en réparation au garage, ce qui l'imitait son champ d'action. La jeune femme attrapa une paire d'écouteur qui traînait sur son bar, les brancha sur son téléphone et les glissa dans ses oreilles. Elle s'était offert une playlist deux semaines auparavant, et l'écoutait tout les jours depuis le retour de membre de sa famille.

Kelly adorait ces chansons, mais elle avait la tête ailleurs. Elle ne cessait de se dire a quelle point elle trouvait cette situation injuste. De son vivant, elle fuyait la maison pour échapper a sa famille ; mais elle était désormais cloîtrée pour ne pas voir sa belle-sœur. Ne serait-elle donc jamais tranquille ? Ne pourraient-ils jamais comprendre qu'elle n'était pas comme eux ? Les Beattles chantaient, et elle eut une vision d'horreur : sa mère essayant de la convaincre des biens faits des robes a col Claudine et du thym dans une dinde farcie.** Encore une journée qui risque d'être longue...** ; pensât-elle. Lily fouilla dans son sac a la recherche des paquets de cigarettes, mais s'aperçut avec un coup d’œil au cendrier qu'elle n'en avait plus. Elle était obligée de sortir, - pas question de se priver de "ça" dans des circonstances pareilles. La jeune femme enfila une veste en cuir et des bottines, attrapa son sac, remis ses cheveux et glissa une mèche derrière l'oreille mécaniquement, puis claqua la porte et descendit les marches quatre à quatre. Plus vite elle serait rentrée chez elle, mieux ce serait. Un quart d'heure plus tard, elle se jetait sur son canapé, essoufflée. Elle n'avait pas croisée sa belle-sœur, mais simplement cru la reconnaître au loin dans une berline en revenant, mais cela avait suffit a la faire partir en sprintant malgré ses chaussures compensées. La jeune femme fouilla dans son sac a la recherche du précieux paquet, et pris le premier briquet qui lui tomba sous la main. Elle avait consommé la moitié du paquet quand on sonna a sa porte. D'après l'heure, c'était sans doute son ami qui passait comme prévu pour leur petite balade en ville, mais Kelly ne pût s'empêcher de regarder par le trou de la serrure avant d'ouvrir.

Par chance, la pluie s'était arrêtait, mais la chaussée était encore mouillées. Les deux amis marchaient dans la rue sans but précis, rentraient dans une boutique a la vitrine alléchante de temps en temps, ressortaient avec un sac aléatoirement. Nostalgiques de leurs vivants, ils empêtrèrent une ruelle sombre. Ils avaient tout les deux vécus a une époque similaire mais dans des villes différentes, et avaient aussi connus une fin semblables, - ce qui ne les empêcher pas non plus de consommer toujours des produits illicites quand ils en avaient l'occasion. Kelly et son amis s'assirent sur un banc pour continuer de parler, en évoquant beaucoup de souvenir. Il était tranquillement en train de discuter de Jimmy Hendrix quand un homme passa devant eux en courant, bientôt suivis d'une jeune femme visiblement énervée. Kelly eu a peine le temps d'identifier l'homme comme le propre frère de son ami, que la femme se jetait sur lui et lui envoyait son poing à la figure en s'écriant : Va t’faire foutre ! . La brune réagi au car de tour, et se levant brusquement du banc, elle lança à la jeune femme sur un ton agressif : hé, mais qu'est ce qui vous prend ?!

Puis elle tendis la même au frère de son ami pour l'aider a se relever, sans quitter la femme des yeux.

Franchement il ne fallait pas tenter le diable lorsqu’Holly Mai Westley était dans les parages; étant la plus forte de tout son lycée alors qu’elle était encore une ado, elle avait appris à se défendre, à obtenir ce qu’elle voulait quand elle le voulait et comme elle le voulait; en fait elle s’était attirée pas mal d’ennui, certain adoraient lui foutre (ou plutôt tenter) la trouille, et Westley avait appris à se démerder seule, comme elle avait toujours été. Disons simplement qu’une figure paternel l’aurait grandement aidé dans son excès de rage qu’elle trimbalait depuis qu’elle était haute comme trois pommes, mais le passé était le passé et Holly ne pouvait malheureusement rien changer…bien qu’elle ne détestait pas sincèrement ce qu’elle était devenu, au moins elle s’avait se défendre dans des situations comme celle-là, justement.
La rouquine était donc étendue sur l’homme qui venait de lui voler son porte-monnaie, source de son besoin flagrant en caféine, à la taper comme une défoncée. Oui, peut-être y avait-elle été un peu fort, simplement mieux valait lui donner une bonne raclé, il en méritait certainement bien plus qu’elle ne lui en donnait; combien de femmes n’avaient pas eu la chance ou le courage de s’en prendre à un petit con de bas niveau? Probablement beaucoup malheureusement.

Dans son élan, quelqu’un l’interpela, en fait Holly ne comprit pas immédiatement qu’on s’adressait à sa petite personne, simplement lorsqu’elle jeta un coup d’œil derrière son épaule une jeune femme, préalablement assises sur un banc non loin de la scène, se trouvait juste là, à la dévisager… Et ça vous déranges peut-être ? S’exclama soudainement la rousse, s’accoudant contre son genoux pour se relever de terre, alors qu’elle ne comprenait pas les propos de la femme en question ; non mais merde ce mec venait de lui voler son portefeuilles et maintenant c’était elle qu’on pointait des doigts ? Quel culot !

Simplement elle comprit trop tard que la brunette devait certainement connaître l’homme qu’elle aidait maintenant à relever de sur l’asphalte mouillée. Choquée Mai jeta un second coup d’œil en direction du banc où une autre jeune femme la regardait avec interrogation, ce qui la poussa dans une rage certaine. Hé merde, c’est lui l’voleur et c’est moi qu’on juge? Vous êtes qui pour me dévisager de cette façon putain ?! Ragea enfin la rousse tout en brandissant son porte-monnaie dans les aires, l’air de dire qu’elle ne mentait certainement pas ! Elles s’prennent pour qui celles là ! Marmonna-t-elle tout en essuyant du revers de sa main droite ces jeans foncés.

VERROUILLÉ & ARCHIVÉ