Jonathan Williams avait passé l’après-midi dans un bar, le devil’s tail. Ce bar en question était celui qui avait brulé lors d’une soirée durant l’été. Maintenant, il était reconstruit, mais Jo n’avait pas oublié les événements qui l’avait complètement défiguré. Bien que d’aller là-bas pouvait lui rappeler de mauvais souvenirs, Jo W y allait quand même et depuis quelques semaines, c’était à base quotidienne. Ce soir-là, il avait reçu la visite de Jessie Black, son ancienne auxiliaire de vie. Au fait, après quelques temps, elle était devenue plus qu’une personne pour s’occuper de lui dans la vie, mais surtout une amie. Il avait confiance en elle, bien que ses choix allaient souvent en l’encontre de son amitié avec elle. Il pouvait aujourd’hui travailler sur sa ferme comme avant et faire le ménage, mais malgré ça, Jess restait tout de même auprès de lui et l’aidait toujours à la maison, sans recevoir de salaire cette fois-ci. Il ne savait pas pourquoi elle était aussi gentille avec lui, mais c’était au moins cela. Cassie était en prison depuis un mois maintenant et quant à son autre soeur Linda, elle avait fait une tentative de suicide, une chance qu’elle n’avait pas réussis à mettre fin à sa vie. L’homme en aurait été encore plus affecté. Jo rencontra ce soir Jess au bar et lorsque ce fut le temps de partir, elle lui demande les clés de sa voiture, ce que John refusa. Il prit quand même route vers son chez-soi, mais Blacks le suivait. C’est en roulant dans la noirceur avec beaucoup d’alcool dans le sang qu’il frappa quelque chose, ce qu’il venait de frapper avait fait le tour sur sa voiture et était retombé droit devant celle de Jessie qui le suivit. Jo pesa sur le champignon et arrêta son véhicule sec. Il respirait avec difficulté, ouvre la porte et sort. Il regarde Jess au loin et fit quelques pas, en disant seulement. Oh mon dieu.... Mais qu’est-ce que j’ai fait.

Un meurtre sous l'effet de l'alcool

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Jonathan Williams n’était plus le « patient » de Jessie Blacks. Mais la jeune femme rendait des visites quotidiennes à son ami. Leurs liens s’était accentués au fur et à mesure des venues de la blondinette. L’auxiliaire de vie s’était attachée à cette âme torturée qu’elle voyait chaque jour. L’aimait-elle plus que de l’amitié? Certainement malgré leur grande différence d’âge, Jess s’en fichait: elle savait qu’elle comptait aussi pour John, mais de quelle manière? La jeune femme avait avoué à son supérieur ainsi qu’à Linda, la sœur de son ami, qu’il buvait à outrance. Jo avait un problème, il était alcoolique. Cela ne pouvait plus durait, il mettait sa santé déjà bien abîmée en péril. Il devait suivre une cure, la belle tenterait de le convaincre: il en avait grandement besoin. Jess appréciait beaucoup la famille Williams. Elle fut affectée quand Line avait tenté de mettre fin à ses jours, la blonde l’avait appris par ses collègues. Blacks avait aussitôt rendu visite à la professeur de sport. La femme avait des circonstances atténuantes: son frère buvait, sa sœur était en prison et elle était seule… . Jess était touchée par le vécu de son amie. Elle ferait tout pour aider les Williams.
Cette nuit, Jessie décida de rejoindre Jonathan dans un bar: le Devil’s Tail. John avait été brûlé et défiguré dans l’endroit lors d’un incendie. Il avait du courage pour y aller chaque soir depuis sa réouverture. Blacks avait décidé de l’accompagner. Elle ne pouvait pas empêcher son ami de se saouler car elle était qu’une simple personne, plus sa responsable: maintenant elle arrivait de moins en moins à se faire entendre à elle seule. Or, les sœurs du fermier était toutes les deux dans des situations instables. Jess avait mal au cœur à cause de ce constat. Elle se sentait parfois inutile. La belle avait perdu presque toute la joie de vivre qui la caractérisait. Elle avait peur de redevenir la fille qu’elle était avant… . La blondinette avait un peu bu au bar, elle n’était pas décidé à rejoindre Jo tout de suite, elle s’amusa pour une fois. Elle n’était donc pas vraiment présente pour le bel homme. Elle l’observa de temps à autre. Le brunet se leva, signe qu’il voulait quitter l’endroit. Jess alla lui demander ses clés pour le raccompagner mais le fermier se refusa à cet exercice. Un peu trop éméchée, et sans forces ce soir, la belle n’insista pas. Or, elle le suivit avec sa propre voiture histoire de se rassurer. Sur la route, Jo toucha quelque chose, ou peut-être quelqu’un. Jessie ne le comprit pas de suite. L’homme freina brusquement. Jess n’eut pas tous ses réflexes pour s’arrêter à temps, elle fonça droit dans la voiture du fermier. Heureusement, elle ne roulait pas vite. Son crâne était juste un peu ouvert. Qu’en était-il de son ami? Jess sortit de son véhicule très lentement par peur et à cause de la douleur. John s’exclama. Il était perdu.

- Je crois que tu viens de renverser un truc… . La belle était presque en état de choc.

Jonathan Williams regardait la scène avec dégout. Il venait de frapper quelque chose ou quelqu’un avec son véhicule, l’alcool ne lui avait pas donné la chance de s’arrêter à temps. Jo savait que l’impact avait causé des dommages à son camion, mais ce n’était pas ce qui l’inquiétait le plus, de plus, la jeune femme frappa son pare-choc arrière avec sa propre voiture, ce qui créa une légère secousse de son coté également. À l’extérieur de son véhicule, Monsieur Williams sentait l’angoisse s’emparer de lui. Son souffle était court et saccadé, sans doute accentué par l’abus d’alcool encore une fois. Il regardait avec difficulté son ancienne auxiliaire. Il ne savait pas quoi faire, elle lui demanda ce qu’il avait heurter, mais pour le jeune fermier, ce n’était pas encore un fait, il ne savait pas encore si il avait heurter quelque chose ou une personne, ce qui le mettait dans une profonde angoisse. L’homme avança un pas à la fois et fixait l’horizon. Il se sentait mal et confus. C’est lorsqu’il vit un éclat de sang sur le devant de son pick-up qu’il comprit que ce n’était pas une chose, mais un homme ou un animal... Non... Non... Non... C’est...c’est un vivant... Dit-il seulement. Il arriva devant sa voiture où le cadavre d’un petit garçon gissait dans une marre de sang sur le bord de la route. Le regard de John fut figé aussitôt. Sa gorge se noua et sa respiration s’arrêta pour de bon. Mais qu’avait-il fait. Il venait de commettre un meurtre... Il allait sans doute devoir aller en prison maintenant et rejoindre sa soeur, un événement qui risquerait de détruire encore plus sa pauvre soeur Line.

Jonathan avait renversé quelque chose? Mais quoi? Était-ce un humain? Un animal? Un lourd objet ornant le sol? Le fermier était en état de choc. Il avait crée un accident. Jessie n’aurait jamais du le laisser conduire. Il avait trop bu. Blacks fixa le pare-brise du brunet. Jessie n’avait pas su freiner à temps, la voiture de Jo était juste un peu cabossée. La blonde se référait aux détails car elle avait peur, elle craignait le pire. Si John avait tué un individu? La belle frissonna à cette pensée. Que se passerait-il? Devait-elle appelé les flics? Etait-elle complice par sa présence? John ne s’en remettrait jamais. La bouteille le tuerait même et personne n’y pourrait rien. La jeune femme regarda le ciel: bleu nuit. Elle tremblait fortement. Elle n’osait pas s’avancer. Jessie était jeune: elle avait seulement vingt-deux ans. Elle ne désirait pas finir en prison. Elle avait la vie devant elle: elle était déjà morte mais le skyline lui avait ouvert ses portes. Jess avait des projets en tête. Pourrait-elle les réaliser? Quand Williams avoua qu’il s’agissait d’un vivant, la belle se mit à pleurer bêtement. Jonathan s’avança vers le cadavre. Mais qu’était-ce? La belle était inquiète. Jo ne réagissait pas tellement. Enfin, il ne se montrait pas. Ses paroles étaient brèves mais il ne manifestait pas plus d’émotions que cela. Jessie s’approcha doucement:

- John, c’était quoi? C’est grave? Dis-moi pas que c’est un être humain… .

Jessie regarda ce qui était étendu sur le sol: un petit garçon. C’était affreux! Ils avaient enlevé un fils à une maman qui n’avait rien demandé. Ce petit bout de chou n’aurait plus d’avenir dès à présent. Fini la vie insouciante, le petit garçon était décédé dans l’au-delà. Il n’avait pas de chance. Blacks éclata en sanglots:

- Tu as vu ce qu’on a fait? Qu’est-ce qu’on va devenir? Un enfant c’est horrible John… . Tu n’aurais jamais du prendre le volant: avoua-t-elle de but en blanc.

Jonathan était pétrifié, c’était le seul mot qu’on pouvait employer face à cette horrible scène. La route qu’il avait prit était plutôt éloigné de la population et il n’y avait pas de pensant régulier, ça conduisait à sa fermette à quelques kilomètres de là, mais que faisait cet enfant à une heure pareil dans la nuit. John pourrait mettre la faute sur les parents, bien qu’il pouvait facilement vivre tout près, mais ça restait tout de même sa faute. Il se mit à hoqueter de stress. La vision du sang et de l’emploi n’avait aucun effet sur son abus d’alcool. Bien qu’en roulant, il avait la vision flou, maintenant, il ne sentait presque plus l’effet du liquide dans ses veines. Ses membres tremblaient de partout et la réaction de Jessie le bloqua aussitôt. Il ne pouvait pas croire à ce qu’il voyait. Ils ne pouvaient tout de même pas appeler la police, c’était impossible, sinon, il irait en prison, mais il ne voulait pas crée d’ennui à son auxiliaire tout de même. Il longea son camion pour s’assoir adossé à celui-ci, posant sa tête entre ses mains. Ses dents tremblaient, surtout à cette époque de l’année, il faisait froid et la veste de chasseur qu’il avait mis n’était pas assez supportant avec une température comme celle-là, en plus du stress qui l’avait envahi. Il leva les yeux vers Blacks qui pleurait. C’est moi, pas toi qui a tué ce pauvre enfant ! Toi, tu peux partir.. Ou appeler la police, peu importe.. lança t-il sans émotion. Il tourna la tête et plissa les yeux face à l’enfant. Comment allait finir cette histoire, il se mit à croire que cette mort était pire que la vie, ici, il y avait que le chao, peut-être devrait-il faire comme Linda avait tenté de faire, se suicider... Il ne trouvait pas de finale à cette histoire. Cet enfant, il allait être recherché. Il fixait le tas de sable que recouvrait le chemin. Je sais que je n’aurais pas dût Jess.. Je me sens déjà assez à terre présentement !! Il faut trouver une solution, mais je ne trouve rien, le pauvre enfant.. Je n’y crois pas.. Une pensée lui parcourra la tête. Il se lève aussitôt pour déterminer si le gamin était réellement mort, mais oui, c’était le cas aucun poux, son corps était déjà froid, Il avait entendu parler du processus de disparition des cadavres et ne savait pas que c’était aussi rapides et réels... Il se leva et marcha doucement, l’envie de vomir lui prit. Il ne put se contenter, il dégueula tout ce qu’il avait but ce soir.

Jonathan Williams paraissait choqué, très attristé, perdu et perturbé. Jessie Blacks tremblait, elle était en panique, stressée, bouleversée. Le fermier s’approcha de son camion. Son auxiliaire de vie ne quittait pas le petit garçon de yeux. Elle était comme paralysée. Elle ne cessait de pleurer. Elle ne s’en remettrait jamais. Jo avoua son entière responsabilité dans l’affaire. Il avait tord, Jess aussi était présente. Elle n’avait pas insisté quand l’homme avait décidé de reprendre la route, bourré qui plus est… . Elle était autant coupable que son interlocuteur. Jamais elle ne préviendrait les flics! Cette solution n’était pas envisageable. La belle répondit:

- Ne dis pas ça… . Tu n’es pas seul. Elle oublia le gamin pour se recentrer sur John. La blonde se plaça à côté se lui pour poser une main rassurante sur son épaule. Je reste. On va trouver une solution. Elle enchaîna suite aux paroles de Jo qui suivirent: Regardes-moi Jonathan. Elle prit la tête de l’homme entre ses mains. Pardon… . Je n’aurais pas du m’emporter ainsi, son ton se voulait plus calme, ses larmes se taisaient peu à peu. Il faut le cacher, lança-t-elle devant les inquiétudes de Jo. On ne peut plus rien pour lui.

Jonathan avait un attitude très inquiétante mais compréhensible. Il tentait de se prouver que l’enfant n’était pas mort. Il alla prendre le poux du gamin. Le brunet était très agité. Allait-il s’en remettre? Cette épreuve était dure… . Williams se mit à vomir tout ce qu’il avait bu, la peur aussi devait faire son effet. Jessie ne sentait pas bien sur le coup. La jeune femme se cacha pour faire de même. L’action de Jo l’avait dégouté, elle avait bu quelques verres aussi, la situation l’angoissait aussi… . Ces paramètres l’avait poussé à se vider également. Elle devait soutenir son ami! Elle l’appréciait trop pour l’abandonner. Elle devait se montrer présente. La blondinette culpabilisait. Qu’allait-il se passer? Comment allaient-ils cacher le corps? Jo allait-il accepter cette décision? Etaient-ils bien seuls? Allaient-il savoir rentrer? Jamais Jessie oublierait ce soir-là.

Jonathan William était dans de sales beaux draps, il ne croyait pas que ce genre d’histoire pouvait lui arriver réellement. Il repensait à Mary, sa femme, comme il l’avait aimé et combien elle serait déçue de le voir dans une telle situation. Il avait souvent été enrager face aux alcooliques et aux histoires de meurtres d’enfants, de vivre une situation comme celle-là, c’était improbable, fou et presque démesuré. Il sentait sa tête tournée, mais au moins, Jessie était là pour l’aider. Elle le ramena sur le Skyline bien rapidement, s’excusant même des commentaires qu’elle avait pu apporter. L’homme avait vu un petit restaurant de l’autre coté de la route, là, c’était une zone plus repoussé, une grande route où les passants étaient rares, mais ça n’empêchait pas qu’il pouvait y avoir n’importe qui à n’importe quel moment, avec le restaurant à quelques pas. John plissa les yeux, il était bel et bien mort ce gamin et ils devaient faire quelques choses. Ce n’est pas grave Jessie.. mais tu as raison, si on ne veut pas finir notre vie en prison comme Cass.. il faut se débarrasser du corps, de toute façon j’ai entendu dire que après une heure, les corps disparaissent.. on le met dans le pick-up, on conduit jusque chez moi et si jamais il n’est pas disparu dans une heure.. on l’enterre dans les boisées ou sur la ferme, qui viendra enquêter par là… John serre les dents. Il prit le cadavre du gamin et le mit directement dans la boîte de son camion, comme un vulgaire animal, c’était horrible, mais la seule solution. John ouvrit la portière de sa voiture, démarra et fila rapidement, suivit de Blacks. C’est quelques minutes plus tard que la mère du pauvre enfant sortit du restaurant pour chercher l’enfant disparu, laissant une tache de sang sur le pavée.

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