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Jonathan venait de quitter la soirée du Vintage Hôtel. Il était accompagné de Jessie Blacks. Pour lui, il s’agissait d’une femme très gentille et jolie. Elle lui plaisait bien, elle l’acceptait comme il était et surtout, elle était gentille avec lui, mais bon, il s’avait que l’âge était un problème. Elle était dans la vingtaine et lui la quarantaine, sans parler de sa défiguration. Il avait été brûlé gravement lors du feu cette été et maintenant, il devait vivre avec. John était en plus un alcoolique fini, il avait tout arrêté après la mort de cet enfant, qu’il avait happé en camion, mais ça le démangeait toujours de l’intérieur. Il avait besoin d’air et de ne pas voir trop de monde, ni Sandy surtout. Jo roula jusqu’au centre ville avec Jess. Ils s’arrêtent finalement au coffee cup, un café serait apprécié de la part de Jo. Il arrête son camion et y sortit. Entré dans le café, il prit place à une table et retira son manteau. Il y avait quelques personnes pour le moment, mais pas une foule. Sans doute que la plus part des gens du skyline étaient à cette fête. Il commanda un café tout simplement et prit une brioche à grignoter. Il regarde son amie et dit. Merci d’être partie avec moi, ça me fait extrêmement plaisir.. je ne pouvais pas rester là-bas, surtout que Sandy y était, j’ai étouffé.. L’homme cligna des yeux et but un peu de sa tasse de café. Il aimait l’ambiance de ce café. Il n’avait jamais mis les pieds ici, mais ça allait sans doute changer. Il adorait ce genre de pâtisserie après tout. Un café arrosé d’un alcool fort aurait été bien, mais il ne pouvait pas.

Une soirée avait lieu au Vintage Hotel. Jessie Blacks ne connaissait pas bien l’endroit. Jonathan avait demandé à son ancienne auxiliaire de vie de l’accompagner. La belle ne devait pas se faire d’idées. Elle aimait beaucoup le fermier, il lui plaisait mais elle ne pouvait pas lui en parler car l’homme la voyait juste comme une bonne amie. Aussi, leur différence d’âge était assez conséquente donc exit cette pensée de couple idéal! Jamais elle n’avait abordé ses sentiments. Mais c’était perdu d’avance Jo refuserait de l’entendre. Aussi si réciprocité il y avait, il ne l’accepterait pas du fait de son physique. Pourtant Jess voyait et percevait toute la beauté de ce visage défiguré: John gardait son charme selon elle et en rien son accident avait changé la donne. Il était toujours le même. Mais il était le seul à se persuader du contraire et à s’enfermer dans un mal-être qu’il contrôlait. Le brunet était devenu alcoolique avec le temps. Jessie l’avait connu à cette époque car elle bossait pour l’hôpital et elle devait pallier aux difficultés de Jo en l’aidant dans son quotidien. Elle devait l’accompagner dans ses démarches. Elle faisait le ménage, la cuisine et parfois elle l’aidait à la ferme. La belle prenait sa tâche trop à cœur. Or, elle s’était liée d’amitié avec le fermier. Dernièrement, un tragique accident les avait encore plus uni. Un secret les liait à jamais. Williams avait accidentellement renversé un enfant avec son camion. Blacks était présente et elle avait aidé le brunet à cacher le corps du gamin. La belle était très atteinte par cet accident. Elle en voulait à Jo, elle culpabilisait aussi de l’avoir laissé conduire alors qu’il était saoule… . Mais elle aussi avait bu. Cette jeune fille sage avait décidé de s’éclater pour une fois, jamais elle ne ferait de mal à personne… . Maintenant, la déprime la guettait: fini ce joli sourire qui la caractérisait. Devant , John elle ne montrait pas totalement son mal-être. Présentement, les deux amis avaient quitté la fête bien trop perturbés par la présence de Sandy. Jessie était mal, elle tremblait, des larmes coulèrent involontairement sur sa joue pendant le trajet. Sandy semblait si bouleversée… . C’était normal et affreux ce qu’elle avait subi! La colère habitait Jess. Jo et elle ne s’étaient pas assez exprimés sur le sujet. Le fermier s’arrêta au Coffee Cup pour se restaurer légèrement et boire un café. Jessie était trop mal pour oser faire de même, elle ne voulait plus rien faire d’ailleurs… la tristesse et la haine avaient pris le dessus.

- C’est normal Jonathan. Par contre, je ne suis pas rassurée. Tu aides toujours Sandy dans ses recherches? Et si elle découvrait que c’était nous qui avons mis fin aux jours de son fiston? On ira en prison John! J’en ai marre de me répéter, mais j’ai peur.

La soirée organisée au Vintage Hotel en l'honneur de la St Valentin (si honneur il était possible), devait se dérouler le soir même. Juliet Lester avait bien reçu, comme tous les habitants du Skyline, une invitation, qu'elle s'était empressée de jeter d'un geste rageur à la poubelle. Avait-elle une tête à se rendre à une stupide fête des amoureux ? Quelle blague. Cela aurait pu être l'occasion pour elle de rencontrer un peu de monde, de sortir de son quotidien, mais voilà il était bien noté sur la plaquette qu'un buffet à volonté serait là, pour restaurer les convives. Qui dit buffet à volonté dit forcément alcool à volonté. La tentation aurait alors été trop forte pour la jeune femme. Depuis quelques jours, elle avait réussi, tant bien que mal à diminuer sa consommation de Gin, ce n'était donc pas le moment de prendre de quelconques risques. Pour ne rien arranger, elle était entré dans une phase de déprime, elle passait le plus clair de son temps à manger des cochonneries, tout en regardant des âneries à la télévision. Encore une preuve de plus, bien qu'elle n'en ai pas vraiment conscience, qu'il était urgent qu'elle voit un médecin... Ce soir ne dérogeait pas à la règle, sauf que, sans trop savoir pourquoi, elle eut une envie folle de sortir... pour manger !
Elle se passa un rapide coup de brosse dans les cheveux, enfila une veste chaude puis sorti de chez elle, direction le Coffee Cup, vu l'heure de toute façon, il ne devait pas y avoir grand chose d'autre d'ouvert.
L'endroit était presque désert, tant mieux, cela lui convenait parfaitement. Au moins le risque de faire une crise d'angoisse était presque écarté. Elle commanda des ailerons de poulets avec des frites, un muffin et un grand café crème. C'était un repas presque normal... ou pas, à bien y réfléchir, il s'agissait là d'une orgie de graisse et de sucre.
Elle s'installa sur une banquette, juste derrière elle était installé un couple, vu la façon dont ils se regardaient, cela coulait presque de source. Elle commença à manger, sans vraiment prêter attention à quoi que ce soit... Jusqu'à ce qu'elle entende une phrase plus ou moins étrange. Il était question du meurtre d'un gosse, de prison... Avait-elle bien entendu ? Ou était-ce la voix qui lui jouait un tour de plus. Sûre de rien, elle ne prêta plus attention aux paroles, qu'une personne imaginaire avait sans doute prononcée. Affamée elle termina rapidement ses ailerons de poulet... Au bout d'un moment elle se retourna, pour voir du coin de l'oeil le fameux couple, elle tenta de faire le plus discrètement possible ...

Jonathan se sentait terriblement mal. Il était presque dût à enfermer. Il ne savait pas si les jours allaient arrangés les choses, mais Jo savait une chose. Il était mal et sa vie ne faisait qu’empirer. Il se devait de retrouver un juste milieu, comme avant. Un fermier sympathique et convivial qui faisait ses petites affaires sans faire de mal à personne, sans tuer d’enfant par erreur parce qu’il avait encore une fois profitée de la bouteille. John ne voulait surtout pas finir ses jours en prison. D’aider Sandy l’aidait dans sa guérison et à soulager sa conscience, mais Williams avait tout de même une barrière à franchir. Il avait paniqué complètement en voyant la femme ce soir-là, jusqu’à en quitter la soirée. Il regardait droit dans les yeux Jess et dit d’un air triste. J’ai besoin de ça Jess… je ne pense pas qu’on va se faire prendre surtout que notre rencontre n’a pas été lié directement à ça… elle ne pourrait pas douter nous ! Dit Jo en regardant autour de lui pour essayer de fuir les regards de reproche de son amie. Jessie était une bonne personne, comme Jonathan à la base. Sa femme Mary serait si en rogne après lui, apprendre tout ce qu’il avait fait depuis la dernière année. Il n’était presque pas sortie de chez lui depuis sa mort et directement après le retour de ses deux sœurs Linda et Cassie, tout avait changé. On ne peut plus dire qu’il est vraiment une bonne personne. John soupire et vit la femme assis proche de leur table qui semblait tendre l’oreille un peu trop. Il avala de travers et regarda sa convive avec choque. Il pencha la tête et chuchota. Tu crois qu’elle épie notre conversation, la blonde.. là-bas ?

Jessie Blacks était mal. Elle ne comprenait pas les actions du fermier. Que cherchait-il en aidant la mère du gamin qu’il avait tué? Réparation? La rédemption? Un quelconque pardon? Son interlocutrice ne pouvait se regarder en face après ce qu’elle avait entreprit. Elle avait aidé John à cacher le corps du fiston de Sandy Castellano. C’était contre tous ses principes! Mais elle tenait trop à Jo pour le laisser dans les soucis. Il n’était pas stable de plus! Jessie était son meilleur soutien, avec Linda Williams. Or, voir Sandy lui rappelait l’incident. Elle souffrait… . Le fait que le fermier se plaisait à aider la mère du disparu le mettait un peu plus en avant, ce n’était pas bon selon Jess… .

- Tu as besoin d’aider Sandy, j’en conviens! Mais il n’y a pas que toi dans cette histoire sordide Jonathan. Elle soupira. Ses yeux étaient à moitié trempés. Je ne peux pas m’empêcher de penser à ce garçon… il avait toute la vie devant lui… . Quand Sandy est présente, je ne vais pas bien. Son fils était son portrait craché… . Je ne cesse de pense à lui… lui mort… et sa mère complètement désemparée… . En quoi ça t’aide de la voir ainsi? Vos recherches avancent au moins? Elle souffla d’agacement. C’était ironique John… c’est nous les tueurs…. . Je pense que tu te fais du mal. Et quand elle apprendra que c’est nous qui avons tuer son fils… elle te regardera avec une intensité dans les yeux, tu ne t’en remettras pas. Je trouve cela malsain ton comportement. J’en peux plus John… ! Elle leva les yeux au ciel.

Le brunet semblait inquiet. Une jolie jeune femme avait fait son apparition au Coffee Cup. Elle semblait trop empreinte à écouter leur discussion selon Williams. L’auxiliaire de vie n’était pas d’accord, la blonde semblait perdue. Mais pas méchante ou un truc dans le genre… . Mais bon… . Il fallait se méfier des apparences. Si cela se trouvait elle était flic… . La situation était tendue, les mess basses étaient de mise. Jessie se reprit. Il fallait trouve rune solution.

- Non, elle semble ailleurs. Tu veux aller lui parler? Elle est toute seule. J’aime pas cette idée mais autant se la jouer.. manipulateurs de première… chuchota-t-elle. Rien ne nous retient de ne pas la lâcher si elle sait tout. Il faut se montrer sous notre plus bon jour. Elle n’aimait ce qu’elle était prête à faire, sa propre façon de parler…, ce qu’elle devenait. La belle ravala ses larmes qui n’avaient pas séché.

Juliet attaquait maintenant son muffin, l'air de rien. Cette effusion de chocolat, de graisse et de sucre, un véritable régal... Elle venait de se détourner à l'instant, de la conversation que pouvait avoir ses voisins de table. Mieux valait ne pas se montrer trop curieuse, cela pourrait lui porter préjudice. Chose qu'elle ne permettrait absolument pas.
Malgré tout, ces deux individus semblaient plus qu'étranges. Qu'étaient-ils en train de préparer ? Le meurtre d'un second enfant ? Non, ça ne pouvait être possible. Ce devait être un tour que lui avait joué sa pauvre cervelle, ni plus ni moins.
Alors qu'elle trempait son reste de muffin dans le liquide brun, parsemé de crème, une nouvelle bribe de la conversation parvint jusqu'à elle. Elle en lâcha presque le morceau de gâteau dans sa tasse, tellement ce qu'elle perçu la choqua. Elle ne s'était pas fourvoyé, ce n'était pas là l’œuvre d'un de ces délires paranoïaques, c'était bel et bien réel. C'était horrible, elle avait l'impression de faire un cauchemar... Comment deux personnes normalement constituées pouvaient bien parler de leur délits en plein lieu public ? N'avaient-il pas honte ? Cela la renvoya à sa propre horreur, ce fameux jour qu'elle voulait tant oublier...

A ce moment précis, elle sut qu'elle devait faire quelque chose... mais quoi ? Sortir d'ici en douce et appeler immédiatement la police de Skyline, afin de dénoncer ce crime ? Elle ne possédait même pas l'identité de ces deux meurtriers, comment pouvait-elle signaler quoi que ce soit sans avoir un minimum d'indices ? Le temps qu'elle sorte et qu'elle trouve un téléphone, les deux individus seraient déjà loin... Non, ce n'était pas la bonne marche à suivre.
Alors, elle eut une idée, certainement un peu folle... Elle prendrait le temps qu'il faudrait pour terminer son café, puis le moment venu, prendrait ces deux personnes en filature. C'était risqué, très risqué... mais elle ne pouvait décemment pas laisser deux criminels en cavale. Il ne lui restait plus qu'à prendre son mal en patience. Ils allaient payer, très cher, leur lourd tribut.
Un journal traînait sur la table, elle s'en saisi puis commença sa lecture, bien que cela ne l'intéressa pas une seule seconde.

Dès que la musique reprit, un léger bruit se fit entendre. Mais que cela pouvait bien être ?. Pendant que Jayson et Alyson Walker faisait leur message, quelque chose se passait sur la planète des vivants.

Nous nous retrouvons à Miami en Floride où sans que personne s’en entendre, un craquement se fit sentir. Aussitôt celui-ci perçu, la terre commença à trembler, tous les habitants de cette grande ville sur le bord de la mer se mirent à paniquer. Plus que les secondes avançaient plus que l’amplitude était élevée. Plus personne ne pouvait tenir plus, il s’agissait d’un tremblement beaucoup trop puissant, tout se mirent à tomber, les poutres, les arbres, un chao total, situation qui continuait encore et encore, ce qui créa la mort de beaucoup de gens. Aussitôt que l’information fut envoyé au bureau du tunnel blanc, le membre de l’administration envoya un code rouge au reste des faucheurs, pour se déplacer le plus rapidement possible vers la Floride et ramener le plus rapidement possible les défunts, mais aussitôt qu’un homme ouvrit la porte qui menait jusqu’à Miami, la faille du tremblement de terre passa sous ses pieds, ce qui la fit entrer directement dans dans le tunnel, ainsi jusqu’au Skyline. Un tremblement de terre d’un aussi grand niveau dans le Skyline ? Était-ce déjà arrivé, non ! Mais cette fois-ci ce n’était pas rien.

La terre du Skyline se mit à vibrer dans tous les sens, créant le chao total, les arbres tombèrent, certains immeubles s’écrasèrent sans crier garde et encore une fois, beaucoup de gens vont mourrir. Le séisme venait de commencer et ça n’avait pas fini de durer encore.

On ressentit les premières secousses dans le Vintage Hôtel aussitôt le message du couple propriétaire terminé, la totalité de la salle se mit à bouger, les décorations se décrochèrent, les verres trempèrent et la vaisselle éclata sur le sol. Ce n’était rien parce que plus que le temps avançait, plus que ça s’amplifiait. C’est alors que les poutres se mirent à se décrocher du plafond, les ensembles de son tombèrent sur les tables, les poutres se décrochèrent.

Dans le Hall d’entrée, la poutre qui soutenait l’immense escalier suspendu brisa en un coup, laissant tomber la totalité de l’immense structure qui faisait le tour du hall directement sur le sol, beaucoup de gens tombèrent ou se firent écraser par le béton lourd. Après plusieurs minutes, l’immense lustre qui se situait dans l’entrée de l’hôtel, devant de grande vitrine qu’on pouvait admirer à des kilomètres à la ronde, lustre remplie de millions de cristaux de verres se décrochèrent du plafond pour tomber directement sur le plancher de marbre de l’hôtel, un vacarme insoutenable. Les éclats tombèrent partout dans la pièce jusque dans la salle, du sang, de la poussière, du béton, des cris, des larmes, on pouvait voir de tout à l’intérieur du Vintage Hôtel, mais ce n’était pas rien, vu que cette situation se produisait présentement également partout dans le Skyline !

**Jane Julia Hansley avait quittée la soirée du Vintage Hôtel en compagnie de son ami William, le faucheur qui s’était chargée de son cas lors de sa mort. Elle l’appréciait malgré tout et avait passé des bons moments en sa compagnie. En arrivant à la petite fête, la jeune brunette était déjà complètement ivre, ce qui l’avait permis d’hurler comme une cinglée, de taper les fesses de la propriétaire et de se faire expulser en quelques minutes seulement. En roulant vers sa maison, la belle continuait à hurler, chanter et taper dans tous les coins de la voiture, mais lorsque le tremblement de terre commença, elle s’arrêta, se tenant par tout ce qu’elle pouvait. Elle lança.**

Non, mais putain de merde, c’est quoi ce putain de truc, pourquoi ça bouge comme ça bordel de merde !! Oh mon dieu, WILL ATTENTION !!!!

**Hurla la jeune femme en s’agrippant au bras de l’homme, mais il n’ait plus aucun contrôle sur la route. Le véhicule prit un virage, un poteau électrique se décrocha et tomba à deux doigts de frapper leur voiture, le rebord d’un immeuble tombèrent comme si il serait complètement mou. Jane affichait un air totalement terrifiée, toute en hurlant comme une folle. La voiture arrivait devant un petit café, mais c’était trop tard, à toute allure, le véhicule de la jeune Hansley percuta la baie vitrée du COFFEE CUP et s’enfonça droit dans les tables, Jane n’était que passagère, mais elle savait que elle n’aurait pas pu faire mieux, aussitôt que la voiture entra dans le commerce, elle qui avait détachée sa ceinture quelques minutes plus tard se fit projeter dans le vitrine qui explosa en un milieu d’éclat, mais figer dans le pare-brise, elle était hors du véhicule, complètement en sang, mais le problème était que le tremblement continuait. **

Jessie Blacks ne se remettait pas de l’accident qu’elle avait connu, ce fameux soir où Jonathan Williams avait mis fin à la vie d’un petit garçon en le reversant avec son véhicule. L’auxiliaire de vie du fermier avait aidé celui-ci à cacher le corps du gamin. Il aurait beau disparaître, Jessie se sentait coupable de tout cela. Elle ne désirait pas poursuivre sa vie en taule. La belle avait une âme charitable, elle adorait aidé les autres quitte à se perdre. Jamais elle ne ferait de mal à une mouche. Mais cet événement l’avait rendu… perturbée, fini la jeune fille souriante qui vivait son quotidien pleinement pour autrui! Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. La suite des festivités se révélait… compréhensive, si l’on voulait personnifier le danger qui se préparait. Cela commençait doucement. Tout tremblait: le sol, les tables, les cadres des employés du mois au Coffe Cup virent s’écraser sur le sol. Les murs subissaient les dégâts du tremblement: des failles se dessinaient. Les vitres se brisèrent dont une par l’arrivée d’une voiture qui vint se cogner contre les tables. Jessie soupira, elle sentait, elle prévoyait quelque chose de bien dans sa vie. Pour une fois, une instance supérieure l’écouta. Par le choc violent que la voiture de Jane produisit, John se retrouva écarter et Jessie se fit littéralement écrabouiller par cette dernière, sa tête claqua contre un mur. La belle perdit connaissance juste quelques secondes. Mais le reste de son corps fut compressé par le contact du véhicule avec le mur. Jessie eut le temps de pousser un soupir de fin, son regard se porta sur John. Elle mourut sur le coup… .

Juliet Lester feintait toujours d'être totalement absorbée par la lecture du journal qu'elle avait trouvé sur la table où elle venait de prendre son repas. En effet, un plan somme toute foireux avait germé dans son esprit malade, afin de pouvoir faire coffrer les deux individus se tenant juste derrière elle. Ces deux personnes avaient commis un crime : le meurtre d'un enfant. Ils ne devaient pas rester impunis pour cela. La jeune Américaine ne permettrait pas une telle chose.
La blondinette reposa le journal sur la table, elle avait assez lu d'informations pour la soirée et sans doute pour les dix prochaines années à venir. Lentement, elle termina sa tasse de café crème. Au moment où elle posa cette dernière devant elle, l'objet blanc se mit à tinter sur la surface polie de l'inox de la table... La table toute entière ne tarda bientôt pas à trembler elle aussi, suivi de tout ce qui se trouvait alors dans le Coffee Cup.

Tremblement de terre se dit alors Lester. Celui-ci devait être assez important sur l'échelle de Rich'machinchose pensa-t-elle, aussi ce qu'elle avait appris lui revint en mémoire. La meilleure chose à faire, était soit de s'abriter en dessous d'un encadrement de porte ou bien sous une table, situation que la jeune schizophrène mis immédiatement à exécution tout en hurlant à la cantonade "Tout le monde aux abris... tout le monde sous les tables"

Pour une fois qu'elle hurlait quelque chose d'utile, autant en faire profiter les gens alentour. Elle ne vit pas la voiture, qui fonçait à tombeau ouvert, en plein sur le Coffee Cup...
Alors qu'elle venait de s'abriter, un bruit digne d'une détonation retentit, la vitrine de l'établissement fut soufflée, enfin pas vraiment soufflée puisqu'elle explosa en mille morceaux. Les débris retombèrent presque aussitôt au sol, tranchants, dangereux... éclaboussant au passage les tables en inox. On aurait dit une pluie de vitre. Le bruit était insoutenable, tout comme cette vision...
Tout en se cramponnant au mobilier sous lequel elle se trouvait, elle ne pu s'empêcher de se demander qu'est-ce qui avait bien pu provoquer une pareille chose ? Une voiture ? Juliet cru qu'elle était dans un nouveau délire paranoïaque... Comment cela était-ce possible ? C'était trop horrible pour être réel. Elle s'extirpa de sous la table, puis s'aventura comme elle pu jusqu'au véhicule. La devanture du lieu était un trou béant, clignotant... Affreux. Les bris de verre crissèrent sous les semelles de la jeune femme... Elle l'avait échappée belle, quelques centimètres de plus sur la droite et la table sous laquelle elle se trouvait quelques secondes plus tôt, aurait été percutée par le véhicule et elle écrasée avec. Le sol se remis à trembler. Merde, merde, merde se dit-elle. Elle roula sous une nouvelle table. Elle n'eut pas le temps d'aller inspecter le véhicule, ni de s'apercevoir qu'une pauvre personne était complètement aplatie par l'objet en question, trônant au milieu du café.
Combien de personnes y avait-il dans la voiture ? Est-ce que les deux criminels étaient toujours en vie ? Pour en avoir le cœur net elle appela.

" Est-ce que quelqu'un m'entend ? Est-ce que quelqu'un est blessé ? "

Jonathan Williams se sentait mal, il voyait dans les yeux de Jessie qu’elle ne pouvait plus l’accepter et vivre ainsi dans le secret. Elle se sentait de plus en plus mal et John savait que ce n’était qu’une question de temps, qu’elle ne resterait pas tout près de lui comme il l’aurait imaginé depuis quelques mois. Maintenant, la manière qu’elle usait de ses mots, Jo savait que c’était terminé, qu’il se retrouverait seul à nouveau. Comment allait-il s’en sortir ? Il ne le savait pas. Il fit une mine triste et leva les épaules. Je m’excuse Jessie… je m’excuse sincèrement, je ne voulais pas te faire subir toute cette histoire, je t’avais dit de partir au début, si cette histoire était trop lourde… Jo soupira tristement. Il leva les yeux vers l’autre femme et regarda la vitrine où la serveuse nettoyait tranquillement les vitrines avec un linge. Soudain, tout se mit à trembler, John se leva de sa chaise. La brune au loin se mit à hurler, ce qui rendit nerveux encore plus le fermier. Il se plaça sous la table et alors, une voiture arriva droit dans le coffee cup, la vitrine éclata, la serveuse revola au mur, elle semblait y avoir laissé la vie et au même moment, l’automobile arriva droit vers eux, John eut le temps de se jeter vers le coté, mais c’était trop tard pour Jessie. Elle venait d’être littéralement écrasée, c’était trop tard. Jo était étendu sur le sol, il était tombé sur la vaisselle en morceau et avait quelques bouts de verres et de céramique dans le dos, mais rien de trop grave. Il releva la tête et se redressa avec difficulté, tout était détruit autour de lui. La femme de toute à l’heure hurlait. Il dit sur un ton enrhumé. Je suis là.. et je vais bien… C’est à ce moment qu’il vit l’état de Jessie. Son regard se choqua. Il manqua de souffle, courut par dessus les débris pour aller retrouver son corps. JESSIE JESSIE NON !!!

William Carter vivait depuis cinquante ans dans le royaume des morts. Il s’était fait une superbe vie ! Il avait des ami(e)s et un copain qu’il aimait tout particulièrement. C’est à cela qu’il pensait, pendant que la voiture qu’il conduisait, en compagnie de Jane, ne faisait que déraper. Un tremblement de terre s’était fait sentir, le faucheur avait perdu le contrôle du véhicule. Déboussoler, le faucheur bougeait le volant dans tous les sens, croyant qu’il pouvait arriver à faire arrêter la voiture… Il avait tout faux. L’automobile continuait de zigzaguer, jusqu’à ce qu’elle percute la façade d’une boutique, le Coffee Pubb. L’anglais vit son amie partir, fracassant le pare brise, au moment de l’impact. Lui, il était sonné par le choc. Il avait des morceaux de vitres partout sur le corps. Une douleur intense se faisait sentir au niveau de son cœur. Lors de l’explosion du pare brise, créé par Hansley, un morceau de vitre se logea en plein dans la poitrine de l’homme. Ne voulant pas mourir, le londonien se détacha, ouvrit la portière du véhicule, et alla voir si Jane était consciente. L’homme s’avança tranquillement, sachant que ses forces diminuaient de plus en plus. Une fois arrivé près de la brunette, Carter se laissa tomber sur le sol. La douleur était insoutenable, il savait pertinemment que son heure était sonné. Le brunet pris la main de la demoiselle, et la serra. Il ne voulait pas mourir sans avoir à ses côtés une personne qu’il affectionnait.

"Tien bon Jane, tu vas t'en sortir..."

Carter savait très bien ce qui lui attendait. Il n’aurait aucuns souvenirs de sa vie avant de mourir, et aucuns du Skyline. Il allait recommencer à zéro… C’était ce qui le terrifiait le plus en ce moment même. Et voilà, le corps du pauvre homme se redit, un dernier souffle emplit ses poumons, ses yeux se tournèrent vers Jane, qui était en sang… C’était la dernière chose qu’il voyait, son amie, recouverte de liquide rouge. La fin de William Carter était arrivée.

1951-2012

Une voiture était entré durement en collision avec la vitrine du Coffee Cup, café où se trouvait être Juliet Lester, une jeune étudiante en psychologie. La jeune femme était tranquillement en train de manger et de lire le journal lorsque la catastrophe s'était produite. Heureusement pour elle, un très bon réflexe avait permis de lui sauver in extremis la vie. En effet, lorsque la terre s'était mise à trembler, elle s'était soudainement rappelé de la conduite à tenir lors d'un tel événement. Elle avait alors filé sous la table, sur laquelle elle était en train de prendre son dîner.
La terre cessa enfin de trembler. Une voix d'homme lui parvint. Sans aucun doute le criminel qui avait tué un pauvre enfant. Apparemment, il allait bien. La jeune femme s'extirpa une seconde fois de sous la table et avança prudemment jusqu'à la voiture. Elle ne savait pas combien de personnes se trouvaient à l'intérieur du véhicule, ni dans quel état ces gens se trouvaient. Peut-être auraient-ils besoin d'aide. Juliet se sentirait-elle capable de leur apporter son assistance ? Rien n'était moins sûr. Elle se sentait totalement perdue au milieu des débris de verre, de bois et de brique.
La voix de l'homme s'éleva à nouveau, il hurlait. Quelque chose de terrible avait dû se produire, peut-être même que sa petite amie avait trouvé la mort. Elle vint se poster à sa hauteur et découvrit le corps de la femme qui se tenait il y a quelques minutes encore, juste derrière elle. Celle-ci était complètement écrasée par le véhicule. Juliet refoula une envie de vomir. Elle détourna le regard de cette horrible vision. Elle ne savait que faire. Elle était en état de choc. Elle posa alors un regard empli d’inquiétude sur l'homme brun. Sa question un peu inutile montrait à quel point elle était déboussolée.

« Que... que devons-nous faire ? Où sont passées les personnes qui se trouvaient dans la voiture ? »

Jonathan Williams était dans un état beaucoup mieux que les autres. Jessie venait de mourir, totalement écrasée par le véhicule, ce qui l’anéantissait totalement. Sa vie était présentement si terrible, il ne savait pas comment s’en sortir, la mort de celle qu’il aimait en secret serait encore plus pire à accepter en plus de toutes les mauvaises choses de sa vie. Il ne savait pas ce que le destin lui réserverait, mais ce serait difficile, il regardait le corps de la pauvre auxiliaire avec les larmes aux yeux. En se tournant, ce fut le cadavre du chauffard, celle de la serveuse et le corps en sang de cette pauvre femme par-dessus le pare-brise, selon ce qu’il voyait, elle n’était pas morte contrairement aux autres. Il regarda son poux, ils étaient sans doute les seules là pour l’aider à survivre. Il ne devait pas avoir un autre mort en ce monde. Jo ne savait tout de même pas que Sandy, la mère du petit qu’il avait happé mortellement avait trouvé la mort dans l’hôtel aussi. Cette révélation serait plutôt choquante, mais l’aiderait à survivre, sauf si cette mystérieuse inconnue décide de lui faire vivre un enfer une fois de plus. Il l’observait tristement, sentant le malaise face à la sans doute découverte de la femme, mais malgré cela, elle lui répond, ce qui fut très soulageant pour Jo. Je je.. je ne sais pas ce qu’il faut faire, la femme du véhicule est toujours en vie… elle est là-bas sur le capot de la voiture… mais l’homme, il est mort comme Jessie… et la serveuse… je je .. je suis complètement perdu. John soupira et porta ses mains à son visage, laissant échapper une fois de plus des larmes sur son visage brulé. Jonathan avait souffert, la mort de Jessie, ses problèmes familiaux, avoir été brulé de la moitié du corps gravement lors du feu au bar l’été dernier et sans parler de ses prob’ d’alcool élevé et l’accident qui avait tué un enfant.

C'est une bonne heure plus tard que les secours arrivèrent, les hôpitaux étaient ensuite complètement bondés, tant de morts, tant de blessé, que se passera t-il pour la suite, seul l'avenir nous le dira, pendant ce temps, il faudra tout reconstruire et sachez que ce n'est pas du coté du Vintage Hôtel, mais du Skyline en entier. Une soirée de Saint-Valentin qui s'est très mal terminée.

FIN