-VOTRE PERSONNAGE-

† NOM COMPLET: Livia Rachael Nightingale
† ÂGE: 30 ans, décédée il y a 7 ans
† GROUPE : Dark Side
† ÉTAT AMOUREUX: célibataire
† DATE DE NAISSANCE - DATE DE DÉCÈS : 24 mai 1974 / 3 janvier 2005
† PROFESSION: tueur à gage
† VILLE ET PAYS D'ORIGINE: Providence, Rhodes Island, USA
† RAISON DU DÉCÈS: descendue par un flic trop zélé à l'idée d'enfin m'écrouer
† PERSONNALITÉ:

Il est incroyable de voir à quel point les désillusions peuvent transformer quelqu’un. Comment la blessure d’une trahison de trop peut vous dégoûter de tout ce pour quoi vous vous êtes toujours battu. J’ai fait l’erreur de faire confiance à la mauvaise personne et cela a fait un retour de feu mémorable que je peine encore à oublier aujourd’hui. On a tous différentes manières de gérer une trahison : soit on se couche la queue entre les jambes et on baisse l’échine sans rien faire ou dire, soit on proteste et on fait ce que l’on peut pour tenter de changer les choses pour soi. J'ai refusé de me soumettre à la folie qui devenait sienne, et cela a semé les premières graines de celle que j'allais devenir. Elle prenait les choses un peu trop à la légère à mon goût, comme si cela n'avait absolument aucune importance, et cela m'a estomaquée.. Je la considérais comme un modèle, une mère de substitution. La femme que j’admirais et comparé à qui le monde entier ne valait rien à mes yeux. Au plus haut on place quelqu’un sur le piédestal, au plus douloureuse est la chute lorsque la déception vient vous frapper de plein fouet…

On ne devient pas amère telle que moi sur un coup de tête, tout comme chaque folie ne se manifeste pas par un comportement irrationnel et une attitude dépravée. Non. La transition a été plus douce pour moi, forgée par les mois d’isolement passés à l'hôpital, à me battre quotidiennement et à asseoir une première forme d'autorité pour le simple fait de survivre à l'existence impitoyable que je n'avais jamais réclamé. Pour perdurer, il m'a fallu renier cette part de l'humanité que l'on refusait de me reconnaître, réalisant bien vite qu'au plus je leur résistais au plus sévère le traitement était. Aujourd'hui, il y a quelque chose chez moi que vous ne parviendrez jamais à cerner. Cette froideur. Ce calme olympien. Ne vous attendiez donc pas à voir apparaître devant vos yeux un monstre de rebellion ? J’imagine que vous pensiez presque me voir apparaître devant vous couverte de sang, sortie droit d'une rixe que j'aurais pris plaisir à provoquer. Certes, pourquoi pas. Dire que ça ne m’est jamais arrivé ne serait qu’un mensonge de plus et je pense que votre tête en est déjà assez remplie comme ça. Il y a une part de moi non négligeable qui aime la violence, quelle qu'elle soit. Parce qu'il y a quelque chose de libérateur dans le fait de voir quelqu’un gémir, souffrir, supplier pour qu'on le laisse tranquille… C’est extrêmement jouissif de posséder un tel pouvoir sur quelqu'un et je m'en délecte presque autant que lorsque je me nourris de leur peur. Ce n'est pas par nécessité. Ce n'est pas pour prouver quoi que ce soit à qui que ce fut.. Non. Si cela arrive parfois, c'est simplement parce que je le peux. Parce que jusqu'à mon inscription (et admission, le croirez-vous) à Berkeley, je n'ai pas encore trouvé qui que ce soit qui ose s'interposer et me contraindre d'en faire autrement... Et que depuis ce n'est qu'une gigantesque compétition de politiques et de savoirs, juste pour prouver à l'autre qui est le plus capable de tous. Et puis, c'est juste plus amusant, et ça ragaillardit les autres tout aussi accro que moi à l'action et la violence, le désir d'instaurer le chaos et de s'en délecter : imaginez-vous un peu balancer un sac de dope devant le nez d’un junkie et vous verrez dans quel état il se mettra pour vous… ou une fois qu’il aura sa dose. Berkeley est autant un terrain de chasse qu'une aire de jeux à mes yeux, en ce sens...

Les autres sont si prévisibles qu'ils ne sont jamais rien de plus que des pions sur mon échiquier: il suffit de trouver cet argument pour faire pression. Toute personne a un point qui lui est plus faible. Il suffit de prêter attention au monde. L'observer, en étudier les réactions, le moindre détail de la vie de quelqu'un peut offrir une information qui viendra un jour à vous servir et à l'asservir. A vivre tant de temps ainsi, à se lasser du monde et à se prouver continuellement plus maligne que tout le monde, on avise toujours de nouvelles choses pour ne pas sombrer dans l'ennui et je peux vous garantir que ce ne sont jamais les idées qui me manque pour asseoir ma suprématie sur ce troupeau d'hommes. En cela, je suis asociale. Je suis manipulatrice. Je suis le genre de femme qui sait ce qu'elle veut et n'a jamais peur de le faire savoir et de tout faire pour y parvenir... Je ne suis pas un monstre, pour autant que ça me concerne j'aime juste m'amuser comme tout un chacun. Et si le jeune que j'ai réussi à amadouer pour faire quelque chose pour moi se fait démollir par les "plus grands" Gamma qu'il aura fait l'erreur d'aller déranger dans un concert de hurlements de rage et de râles de douleur, je ne serais pas de ceux qui accoureraient à son aide. Plus probablement de ceux qui observeront la scène avec curiosité et, peut-être, selon mon état, avec un sourire narquois selon le résultat final.

Vous pensez peut-être que je devrais avoir honte ? Que je devrais y réfléchir à deux fois ? Laissez-moi vous demander pourquoi ? Pourquoi devrais-je me soucier de quiconque d’autre que moi-même, vraiment ? Pourquoi devrais-je offrir une valeur plus importante à la vie d’un autre que celle qui a été acquise à la mienne il y a tant d’années ? Apprenez que tant que je suis là, aucune parole n’aura jamais autorité sur la mienne. Mes règles, mes désirs, mes ordres, ma loi. Si je suis ici sans encore trop faire de vague, ce n'est encore une fois qu'une manipulation pour parvenir à mes fins. Je vis ma vie après la mort sur les limites de l'acceptable, mais jamais n'offre à qui que ce soit suffisamment de matériel pour justifier un quelconque renvoi. Manipulatrice, avais-je dit. Ceux qui me fréquentent le savent tous : qu’à la moindre contrariété, des têtes peuvent sauter. Il se peut même qu’il n’y ait pas de raisons, juste parce que c’est mon bon vouloir. Je suis assez lunatique à ce niveau là. Que je peux les féliciter un instant (ou sembler, du moins) et l’heure d’après leur en vouloir à mort parce que j’estime qu’ils ont failli à leur devoir envers moi. Ou plutôt ce que j'estime qu'ils me doivent...

Alors. Vous vous attendiez vraiment à cette folle furieuse qui gigote dans tous les sens, comme un esprit dérangé qui comploterait son prochain mauvais coup ? Navrée de décevoir, je préfère cette intelligence calme, froide et mortelle à la folie sans raison. La folie peut être ce qui me guide, selon vous, mais pour moi ce que je fais n’a rien de plus normal que vous prenant votre petit déjeuner au matin. Suis-je supposée ressentir quelque chose pour vous ? Non. Je pourrais vous briser le cœur sans y regarder à deux fois avant même que nous ne terminions cette conversation et ne rien éprouver de plus qu’un vide sans nom. Une certaine satisfaction, peut-être. Mais je n'en ferais rien puisque je n'en vois pas l'utilité. Je suis intelligente. Très intelligente. Trop, peut-être, et sans doute les gens avaient-ils raison en indiquant qu'il n'y a qu'une fine ligne qui sépare le génie de la folie.

Être quelqu'un comme moi, c'est accepter de vivre seule. De ne jamais recevoir rien d'autre de la part des autres que des regards interrogatifs ou accusateurs. Le regard de gens qui vous jugent pour vos actions sans prendre la peine de vraiment tâcher de savoir "pourquoi" vous êtes ainsi. Peut-être parce qu'ils ne veulent pas comprendre. Sans doute parce qu'ils ne le pourraient jamais... Pour énormément de gens, être seul et ignoré est un poids dur à supporter. La solitude, au fil du temps, finit par être une ennemie que peu parviennent à réellement à apprivoiser… Pour moi, je n’imaginerais jamais les choses autrement. Les émotions sont ressenties et communes à chacun… je suis bien au dessus de tout ça. Certaines personnes n’ont pas à rechigner lorsque je désire quelque chose : lorsque je le veux, je l’obtiens. C’est aussi simple que ça. On me refuse ce que je désire et la rétribution n’en est que pire, calculée, mesquine dans sa subtilité et l'efficacité de son exécution. D'autres personnes n’ont pas encore compris, d'autres encore ont appris à presque aimer ça. Aimer ne sert à rien, ce n’est que pour les faibles... Cela va de même pour la confiance. Je n'ai pas à faire confiance à qui que ce soit: ceux qui ne me suivent pas et se mettent en travers de mon chemin le regrettent amèrement d'une manière ou d'une autre. Les autres... ne me donnent pas la moindre raison de m'inquiéter d'eux...

† PHYSIQUE:

J'ai l'air inoffensive, n'est-ce pas? Angélique presque, comme l'une de ces donzelles qui ne savent pas de quoi le monde est fait. Je ne suis pas bien grande, contrairement à elles. De taille moyenne, je suis grande assez pour que mes lèvres trouvent place sur les lèvres d'amants d'un soir sans me pousser à me mettre sans cesse sur la pointe des pieds. Ma peau est plutôt particulière, a contrario de la majorité de mes congénères: j'ai un teint clair, un peu comme si un pouvoir divin avait soufflé des particules de nacre sur mon grain de peau lorsqu'il m'a garanti la renaissance. Cette peau est sans la moindre imperfection, toute blessure étant soignée à la perfection, évitant ainsi toute cicatrice; l'un des avantages non négligeables de la mort. La seule exception étant une fine ligne tracée à la lame d'un poignard avant même que ma vocation ne se fasse connaître. Vestiges du passé d'une enfant qui n'est plus moi, j'ai toujours eu dans l'idée d'effacer toute honte de ce passé dès le début de ma renaissance mais à chaque fois que je suis prête à passer le pas, quelque chose m'en empêche. Alors je la laisse là, la traîtresse. Mon visage est légèrement creux, et anguleux, laissant l'arrête de la mâchoire mener le regard vers deux lèvres bien dessinées. Ni trop fines, ni trop pulpeuses. Juste un bon milieu. Ma bouche a toujours cette apparence saine, avec une dentition blanche bien formée, sans problème distinct. Mon nez est aussi fin que les traits de mon visage en général, et mène vers deux yeux légèrement en amande qui auront toujours été de couleur chocolat.Des cheveux blonds, longs qui chutent sur ma nuque, de temps en temps roux ou d'une autre couleur si cela est justifié d'une quelconque manière. Ma silhouette est fine, d'apparence faussement frêle et sans force. S'imaginer que je suis fragile serait une erreur qui pourrait vous coûter la vie. Mes bras sont fins, et certes les muscles ne paraissent pas plus développés que ça, mes jambes ont plus d'une défunte en bonne santé et bien nourrie que d'une vulgaire humaine qui fait son footing tous les matins comme une idiote...

† LIENS: à déterminer in game
† AVATAR: Anna Torv
† AUTRES INFORMATIONS:
J'adore mes calibres; j'en peux rien, c'est comme ça. Et même si je pense que de me voir astiquer mes armes durant mon temps libre (si vous me débusquez) doit donner des sueurs froides à certains, je m'en moque. Je bichonne mes armes, c'est un fait indissociable. Petit calibre ou alors gros matos, ça n'a pas d'importance pour moi, ce sont mes chéris. Et si par hasard, vous me voyez désarmée, n'en soyez pas dupe, je peux toujours vous faire une sacrée surprise d'une manière ou d'une autre... Comme je l'ai entendu un jour dans un film: "je vais te tuer avec ma tasse à thé". J'ai adoré, parce que je pense que je pourrais tuer (ou au moins faire sacrément mal) avec plus ou moins n'importe quoi. J'ai une dague dans ma botte, et si les mauvaises langues diront peut-être que je prends plus soin de mes joujous plutôt que du peu de gens gravitant dans mon cercle social et si vous voulez un conseil, je vous suggère de les laisser causer: elles ignorent de quoi elles parlent..
† CODE DE VALIDATION DES RÈGLEMENTS: Life

-VOUS-

† NOM: Sarah
† ÂGE: 24
† VILLE/PAYS: Belgique
† CE QUE VOUS AIMEZ: l'Angleterre
† CE QUE VOUS N'AIMEZ PAS: une bonne partie de ma famille x(
† SÉRIES PRÉFÉRÉES: Castle - Fringe - X-Files - Doctor Who - BBC Sherlock
† OÙ AVEZ VOUS CONNU LE FORUM ? : Une copine m'a montré INP, et j'ai suivi les partenariats jusqu'ici
† CE QUI VOUS A POUSSÉ À VOUS INSCRIRE : L'originalité du tout.
† CE QUE VOUS PENSEZ DU FORUM : Super, à première vue. Et une bonne ambiance, des membres accueillants et tout, et tout
† PRÉSENCE : 6~8/10
† ET UN PEU PLUS SUR MOI ? : Je ne suis PAS Loulou x)

† HISTOIRE:

"So sleep,
in your only memory of me
my dearest mother"

Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? Mes parents vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants? Que le Ciel m'en soit témoin, merci que non! Je pense que ça n'aurait pas été triste... A dire vrai, ça aurait été un véritable bordel. Mon "père" s'appelle - s'appellait - Kalian; ne venez pas me demander d'où ça lui vient, je n'avais jamais le temps entre les baffes pour lui poser la question. De toute façon je m'en tape, ce nom était presque trop beau pour un poivrot tel que lui... Ma mère, elle avait un nom qui roulait de manière si douce sur ma langue que j'avais souvent du mal à ne pas l'appeler par son prénom... Isabelle. Un joli prénom, n'est-ce pas? Un joli prénom pour une femme tout aussi magnifique. Mère n'avait jamais rien fait pour mériter ce qui lui est arrivé, elle a seulement eu le malheur de tomber amoureux du mauvais mec. On connait tous le refrain, pas vrai: un type, sympa et beau comme un dieu, s'arrange pour qu'une fille toute aussi charmante tombe amoureuse de lui et finisse par se lier éternellement à lui, uniquement pour découvrir au final qu'il ne s'agit là qu'un véritable connard. Et le mot est faible. J'ai toujours aimé ma mère. Elle me protégeait de lui autant qu'elle pouvait, prenant les coups comme si rien ne pouvait l'abattre tant qu'elle se tenait entre lui et moi. Alors elle prenait les coups, les claquements réguliers provoquant toujours en moi un sursaut incontrôlé à chaque fois que je l'entendais. Et tout ça était de ma faute. Bien sûr, elle ne cessait de me dire que ce n'était pas le cas. Mais pour le peu que je pouvais en comprendre à mon âge, j'entendais toujours des cris où mon nom résonnait. Une enfant ne pouvait comprendre les détails, et peut-être que le peu que j'ai compris à l'époque était mal compris, mais pour mon esprit limité de la jeune enfant que j'étais, c'était une absolue vérité. Il avait commencé à être violent lorsqu'il n'avait pu obtenir d'héritier masculin... Le plus drôle, c'est que de sa main à lui que vint le coup qui provoqua par effet domino l'infertilité soudaine de ma mère, la laissant ainsi sans autre enfant que moi à sa charge. Peut-être était-ce mieux ainsi. Peut-être pas. Je me souviens juste qu'un jour, elle en eu assez et eut assez de courage pour profiter de l'aide d'une amie pour déménager de l'appartement où j'avais toujours vécu pour arriver ici... J'avais cinq ans lorsque nous avons finalement "mis les voiles"...

"Pretending someone else
can come and
save me from myself"

Ballotée, transportées, déplacée d'un lieu à un autre par des moyens qui n'étaient pas toujours des plus légaux, j'ai passé quelques mois en compagnie de ma mère à occuper quelques caches d'un réseau de transport pseudo-clandestin. Après tout, on ne pouvait pas vraiment dire de faire bon usage du système "officiel", à fuir un homme capable de tout généralement on tente d'éviter les canaux officiels, on évite d'utiliser son nom, on se créée une nouvelle vie au moins le temps de se fondre dans le décor... Mère était aidée par un réseau de connaissances dont je ne veux absolument pas savoir d'où elle les connaît. Je me souviens. Ils me font peur. Alors je ne fais que suivre aveuglément ma mère, me cramponnant à la peluche qu'elle m'avait offerte quelques temps avant notre fuite. Un petit loup, tout simplement. Pendant trois ans années, nous avons vécu sous le couvert de ce réseau clandestin, à profiter de sa protection tout en bénéficiant de sa réputation de parias pour échapper aux radars de mon père. C'était comme le système de protection des témoins, mais moins "police". Et si j'avais dû me douter de quelque chose, c'était que ce n'était évidemment pas fait pour durer, parce que si la silhouette qui se découpe sur le fond lumineux de l'embrasure de la porte ne peut appartenir qu'à une personne, c'est à lui. Et il n'avait pas l'air commode. Je n'ai pas trouvé maman, alors je me suis cachée avec les autres, cramponnant l'animal en peluche comme si ma vie en dépendait, comme s'il allait pouvoir prendre vie et me protéger du démon qui se dressait maintenant face à moi de toute sa hauteur d'adulte furieux... Qu'est-ce que vous auriez voulu que je fasse, hein?? La peur me tiraillait, me figeant sur place sans le moindre espoir de mouvement, alors j'ai attendu...

"I don't ever wanna be alone
with all my darkest dreaming"

Il était fou. Et moi, je n'étais qu'une enfant. Je me souviens encore de son ombre se découpant sur le bois des murs de notre retraite, là où ma mère et moi vivions avec ce qui pourrait presque s'apparenter à une colonie de familles fuyant à leur tour des hommes violents. Il n'y avait que des femmes et des enfants ici, et ce connard se frayait un chemin à coup de claques pour essayer de remettre la main sur nous. On aurait pu appeler la police. Quelqu'un aurait dû... Mais non. Je me souviens des cris, des beuglements qui passaient son gosier où les relents d'alcool se faisait sentir à trois mètres à la ronde. Je me souviens des exclamations d'effroi mêlé de douleur que poussaient les enfants lorsque ce sauvage les empoignait violemment en gueulant, à la recherche de sa fille unique. J'ignorais où était Mère, je ne savais pas où regarder. C'était un chaos infernal rythmé par les lourds pas de cet homme sur le plancher grinçant; alors je restais accroupie, acculée dans mon coin en gardant mes genoux serrés contre mon visage, comme si me rouler en boule pourrait me protéger de cette brute. Il approchait, je le sentais, je l'entendais, et les pleurs des enfants malmenés se firent un peu plus sourds lorsque finalement leur mère prenait le relais et tentaient de les réconforter. Où était-elle, ma mère à moi? Où avait-elle disparu? Me laissait-elle seule face à la violence qui ne manquerait pas de s'abattre sur moi d'un instant à l'autre?

L'instant vint, le temps s'arrêta. Deux mains brusques m'empoignèrent les bras et me forcèrent à m'extraire de ma cachette provisoire. Il beuglait, hurlait, me secouait; même si d'un autre côté je serais aujourd'hui particulièrement incapable de répéter la moindre chose qu'il ait pu me hurler à la figure. Il était saoul, il était furieux, et ma tête dodelinait violemment au gré de ses agressions. Il cria quelque chose à l'intention apparente de ma mère, puis me prit de force dans ses bras et m'attira au dehors. Totu le monde était tétanisé, j'avais beau me débattre ou tenter de cogner, personne ne vint à mon secours. Et dans les secondes qui précédèrent le claquement de la porte, je la vis: ma mère, les yeux béants et l'expression froide, mais sans le moindre mouvement vers nous pour dire de m'arracher aux griffes de celui qui allait pourrir ma vie pour les quinze ans à venir. Qu'est-ce qui me faisait le plus peur, je n'en savais rien. Mon père, ou bien ce changement à mon égard dans l'attitude de ma mère, qui sait? Je ne me souviens pas trop de ce qui s'est déroulé ensuite. Sans doute ai-je perdu conscience alors, terrassée par la peur et la fatigue. Je sais juste qu'à mon réveil, rien de tout cela ne s'avéra être un rêve, je n'étais plus dans notre retraite mais avec lui et maman n'était pas plus présente que lors de l'incursion de mon paternel dans ma vie. Cela et que les bras qui me berçaient doucement dans ce lieu qui m'était inconnu m'étaient étrangers. Non familiers. J'apprendrais plus tard qu'elle était la nouvelle compagne de mon père, et que j'apprendrais doucement à la considérer comme une marâtre. Tant pis, je m'en contenterais pour l'instant, tremblant encore de la frayeur inconsidérée à laquelle j'étais toujours en proie... Huit ans. Des gosses de huit ans ne devraient pas avoir à vivre des choses pareilles.

"Somewhere beyond
happiness and sadness
I need to calculate what creates
my own madness"

Ces bras n'étaient pas à ma mère. Le battement du coeur qui me rassurait lorsque je me lovais contre cette personne ne sont pas ceux qui m'ont bercée lorsque je n'étais même pas encore née. Diane n'était pas ma mère, nous n'avions pas de lien de sang, mais elle l'est devenue progressivement; ma génitrice s'étant mystérieusement envolée, laissant sa progéniture (moi) aux mains d'un homme qui la terrifiait et d'un environnement qui, elle avait conscience, au final était malfaisant pour moi. Non mais je veux dire, quel type de mère abandonnerait son enfant? Pétasse, je croyais que tu m'aimais, mais ta photo mérite d'être lacérée au même titre que celle de mon père. Il m'aura tout fait vivre, me blâmant pour la fuite de ma mère, me prenant pour bouc émissaire là où je n'avais de toute évidence pas voix au chapitre. J'ai quitté l'enfance ainsi, à l'aube des années de prospérité qui m'ouvraient les bras au sein de ma nouvelle famille. J'ai grandi. J'ai mûri. J'ai souffert. Je suis devenue une personne plus terre à terre, n'ayant que trop conscience du monde extérieur... Une belle saloperie, ce monde extérieur, et même si Diane s'est occupée de moi comme si j'étais sienne, ça n'aidait en rien à ce sentiment de rancœur qui me brûlait à petit feu. Diane m'aida tant qu'elle le pouvait à gérer mon ressentiment vis à vis de mon paternel, venait me soigner lorsqu'il avait eu un verre de trop et s'était défoulé sur moi. Au plus les années passaient, et au moins on retrouvait en moi l'enfant que j'avais été. Les cicatrices étaient gommées, le nez semblait moins cassé et je commençais alors à adopter un teint de peau clair. Vous voulez que je vous parle de la "fin de mon innocence"? Cette fin fut scellée une nuit de novembre, dans une pièce éclairée uniquement des rayons bleutés de la lune. Cette fin fut provoquée par la chute de l'essence même de ce que j'étais, offerte tel un calice aux lèvres attentionnée de mon géniteur. Dévotion, amour; d'homme violent il m'offrait protection et si j'avais pu lui prouver ma reconnaissance de la manière que je le pouvais, je n'en fis rien: il restait mon père, moi sa fille et il ne me fallait pas additionner deux et deux pour comprendre que cette relation n'avait pas lieu d'être. Mais il avait bu... Comme d'habitude.

"If I had died
I would have never felt sad at all.
You will not hear me say
I am sorry"

A quoi décide-t-on qu'une jeune femme est une adulte? Qu'elle a quitté le nid tumultueux de l'adolescence pour éclore finalement dans toute la splendeur de la sagesse que lui apporterait le statut "d'ainée"? Difficile à prévoir, pas vrai? Est-ce la nuit où j'ai perdu ma virginité que je suis devenue femme, ou alors celle où j'ai finalement donné la vie? Grand bien m'en fasse, l'enfant n'a pas vécu bien longtemps. Peut-être est-ce lorsque j'aurais dû ressentir la douleur de la perte de cette partie de moi que j'aurais dû m'élever à un niveau de maturité accrue... Est-ce que le fait que je n'ai rien éprouvé, est-ce que cela fait de moi une enfant, toujours? J'ai donné la vie, j'ai donné la mort. Soit. La suite de l'épisode à venir bientôt, pour l'instant il n'y a rien à voir. Outre ce fait, l'âge adulte -en ce qui me concerne- a été baigné par une lueur de vérité, comme un éclair de connaissance me faisant finalement réaliser ce que j'étais, ce dont j'étais capable. Mon père me renia à la mort de ma fille, comme s'il était venu à réaliser à son tour tout ce que le fait d'avoir une relation incestueuse avec sa fille l'engageait; Diane me dénigra, jalouse de l'attention que je glanais involontairement et peu à peu, ce qui avait été ma vie ces quinze dernières années se dissout comme neige au soleil. Je m'en moquais, dans le fond, et j'aurais pu passer outre sans le moindre souci si toute cette attitude ne provoquait pas une horrible sensation de déjà vu en moi. Cette nuit là, je découvris à quel point l'hyoïde d'une personne était sensible à toute forme de pression. Peut-être que c'est ça, devenir adulte... Trouver refuge dans une vérité qui n'est véritable qu'à nos yeux. Trouver le moyen de se séparer du fardeau du passé, ouvrir ses ailes et s'envoler en ne laissant derrière soi que les cendres et châtiments du passé.

"I don't feel enough
for you to cry.
Here's a lullaby
to close your eyes"

La garce n'avait pas changé de nom. Quelle conne, elle aurait dû savoir que je tenterais un jour ou l'autre de remettre la main sur elle. Tôt ou tard... et en ce jour anniversaire de mes 29 ans, l'heure est venue. Mais elle n'était qu'une femme, comme toutes les autres. Une personne avec ses faiblesses, et si je n'ai qu'à en juger sur le club où je l'ai trouvé, cette pétasse a dû bien s'éclater pendant que moi je me faisais niquer par mon père. Expliquer comment j'étais devenue un assassin importait peu, la seule chose digne d'intérêt était de savoir que j'étais reconnue pour mon art. Que je me faisais l'instrument de la mort et que j'étais fichtrement douée à ça. Mais tuer n'est pas tout, il faut encore s'en sortir entier, se fondre dans la masse lorsque les cris des badauds résonnent au plus fort. J'étais passée maître dans l'art du déguisement, alors ce soir je prends l'apparence d'un homme, d'un adonis, le genre d'être vivant que toute femme normalement constituée serait purement et simplement incapable de refuser. Et le poisson mort à l'hameçon. Elle approche, ça semble marcher, je reste assise dans un coin du parc et elle continue de s''avancer vers moi de manière plus aguicheuse que ne doit l'être permis par les dieux. Je suis parvenue à la localiser à cette réception mondaine. A flasher mon charme masculin juste assez pour qu'elle remarque et se laisse prendre au piège, comme un papillon attiré par la lumière d'une lampe. Elle se tient maintenant devant moi, me prends la main, balance des hanches d'une manière qui aurait dû rendre n'importe quel mec totalement dingue; sauf que voilà, je n'étais pas un mec. Je n'étais plus sa fille. Pour l'instant, je ne suis que la femme blessée, abandonnée, délaissée qui se saisit d'une pierre et qui lui fracasse le crâne violemment pour la plonger dans le même genre d'abysses qui m'ont accueillie pendant tant d'années. Je ne voulais pas la tuer trop vite, non.. Je préférais de loin voir l'étincelle de douleur illuminer son regard alors que j'absorbais la vie hors de son corps. A l'enjamber, à passer mes mains autour de son cou et à appuyer progressivement, j'éprouvais un plaisir que je n'avais pas connu avec une quelconque autre de mes victimes. Jamais je n'aurais pu considérer laisser cette proie à un autre assassin, sa gorge m'appartenait.... A la dernière minute, elle reprends conscience et tente de se débattre lorsqu'elle réalise ce qui arrive... C'est amusant, de voir ça dans le regard d'une proie. Délicieuse sensation que celle de voir un souffle doucement s'épuiser, de voir une vie lentement s'évanouir dans la nuit... Alors que ses yeux se révulsent, que ses gestes se font plus incertains, je me penche vers elle et susurre mon prénom à son oreille. Le gémissement de surprise sera le dernier son qui s'échappera de sa belle gorge lorsque finalement j'en viens à bout....

"Welcome to a world
where the air I breathe is mine.
Nothing to overwhelm me
Nothing to cloud my mind"

Raconter comment je suis morte serait inutile, je ne me souviens pas des détails. A mon réveil, je ne me souviens que de ruines et de désolation, le sol d'un noir carbonisé ne laissant que quelques foyers de flammes de ça et là des décombres. Ma cible gémissait encore faiblement, mais les lieux restaient peuplés d'une escouade de la police venue faire une descente pour éliminer enfin celle qui avait tiré une croix sur plus de vies qu'Interpol ne se souciait réellement de compter. J'étais peut-être morte, mais j'avais emporté ma cible avec moi et rien que ça me valait au moins un dernier sourire narquois dessiné sur mon visage alors que je fermais les yeux pour la dernière fois.

Que faire lorsqu'on est morte? Lorsqu'on a finalement dépassé les barrières de la vie pour être témoin exclusif de ce qui existe entre la vie et la mort. Comment on dit, déjà? Connaître le visage de Dieu, c'est connaître la folie. Et bien, je ne suis certainement pas saine d'esprit, mais de là à assurer que tout ça est grâce à un Seigneur Tout puissant, blablabla. Conneries. Pour l'instant, je n'étais curieuse que de découvrir ce lieu dans lequel je m'éveillais. On n'entendit plus parler de moi, j'étais officiellement morte et consumée dans l'assaut qui fit brûler le hall pendant un bon deux jours... mais là où pour tout le monde il semble être le moment opportun d’annoter un petit "The End" à la fin du chapitre de ma vie, l'histoire ne faisait jamais que commencer. Une nouvelle existence, un nouvel univers à découvrir...

Bienvenue parmi nous !
Bonne chance pour ta fiche !
Très bon choix d'avatar ! Anna Torv *-*

Bienvenue! Ahh FRINGE <3! Je te souhaite bonne chance pour ta fiche

Welcome !
Bon courage pour ta fiche, beau vava.

Bienvenue ^^ Super Anna Torv

Bienvenue

Bienvenue parmi nous !
Il me tarde de voir ta fiche surtout une Dark Side !
Amuse-toi bien en tout cas

Bienvenue ! Laisse-moi te dire que je suis ... non ... pas choquée, ce n'est pas le mot mais, mais ... une Sarah. C'est du vrai ? Du tout comme moi alors ! Une nouvelle Dark Side, ça c'est bien ! Va falloir se méfier à Skyline maintenant, pleins de "méchants", pas "beaux" !!
Je ne peux que te souhaiter bon courage pour cette fiche et bonne chance pour la validation. J'espère que tu te plairas parmi les p'tits morts ! Et, si jamais tu as des questions ou des demandes, n'hésite pas !

en fait, c'est parce qu'une copine a cru que j'étais toi qu'elle m'a montré ton profil sur l'autre fow... (Iseult ?). Et de l'un à l'autre, j'ai suivi jusqu'ici... Généralement, c'MOI qui ait Stana, donc garde moi un lien bien au chaud, fillette


(oui, une Sarah... Et née quelques jours avant toi, de plus, cocote x) )
Et oui, commence à suer, ma Dark Side va être extraaaa... mais pas de cookies à la clé }8D


Edit: merci tout le monde !


@Arnkatla ! Ton avatar !!

Ah mais oui, la confusion est possible. C'est cocasse ça ! ^^ Et oui, c'est moi aussi sur l'autre fow ! Je suis partout *i'm god super-hero !* Et bah nan , c'moi qui l'ait ! Pas de chance, en plus je ne la prenais jamais avant, mais ça ... c'était avant *hum* . Ah non, on n'va pas partir ainsi, j'suis pas une fillette ... pour quelques jours ... c'est injuste ! *boude* J'te le garde au chaud, pas de problème bambini !

Tsss, si tu crois que tu m'fais peur, j'en ai affronté des plus coriaces ! Pas de cookies ? Pas grave voyons, je les préfère façon steak de Dark Side que chocolat !

Bon, je me retire, je ne vais pas pourrir ta belle présentation. Bon courage encore et à très vite en jeu ! Je t'attends au tournant !

Bienvenue ^^

Pour tout vous dire j'ai cru à une blague de notre Lénou nationale, alors j'attendais que la fiche se remplisse un peu plus avant de venir souhaiter la bienvenue (Non on ne m'aura pas, je ne tomberais pas bêtement dans le panneau me suis-je dit ^^)

Donc je te souhaites la bienvenue Mademoiselle Livia, et j'espère que tu te plairas au sein du Skyline ! Hâte de lire ta fiche.

Du Steak ? Qui a parlé de Steak ? Miam ^^

Bienvenue parmi les morts !! Bon courage pour ta fiche !!

Bonjour & Bienvenue sur le forum Livia C'est un plaisir de t'y accueillir ^^
J'espère que tu vas bien te plaire en notre compagnie, très comique le double Sarah(Stana) :O !
En plus, le même âge XD Sinon, si tu as des questions, n'hésite surtout pas Je te souhaite bonne chance pour ta fiche et éclate toi par ici !

et nées à quelques jours d'écart, à peine, si je me souviens bien... pas jumelles, mais le plus proche possible x)

@Riley: non, je ne suis pas elle. Et inversement, ... pour l'instant. Promis, quand on voudra te jouer un mauvais tour, tu seras au courant... ou pas (a)


@Zora, Jayden: merci à vous, Reds chéris. Je vais juste chercher un truc et puis si je trouve pas, j'viens vous harceler

Je suis contente de voir que tu apprécies mon avatar.
Fan de la série ?

(a) ohh mais coucou à toii !
J'espère que tu te plairas parmi nous en tout cas...bien que je n'en doute pas pour l'instant ahah ^^
m'enfin, même chose que Jay, si tu as des questions, on est là pour toi
bonne chance pour ta fiche, j'ai bien hâte de lire ça !

assez pour passer mes dimanche soirs à faire des nuits blanches pour regarder live xD
Reeeeeeeeeeed <3
(même si j'ai un faible pour Rumpel' (a) )


edit:
@Jared: pourquoi le (a), ne tente même pas je suis pas sensible à ce genre de charme-masculin-ayant-l'air-angélique... Chenapan, va...

Merci ^^

Haha, il a un air angélique, mais je ne pense pas que Jared soit là pour te faire du charme, il vient tout juste de perdre sa copine et ça l'a rendu cinglé :O

je ne pensais pas "faire du charme", mais le (a) sous entends assurément un air angélique... Et puis, il n'est pas Dark Side, donc dans tous les cas il est trop nice à mon goût...

J'vais le soigner

A peine arrivée qu'elle tente déjà de pervertir ce bon vieux Red...
Prenez garde si jamais il vous venait l'idée de me faire une farce Lénou et toi... car ma vengeance risque d'être terrible *met en route sa tronçonneuse* quelle douce mélopée

oO' tu ne réussiras rien de bon avec Jared... ce mec est trop... blasé et puis
J'SUIS PAS FOU & Alice est toujours vivante, dit leur Lice que tu es juste là... chérie
muhahah et puis l'ange n'a réellement rien à voir Red n'est pas ...nice. XD

jte soignerais quand même... juste pour le principe x) .

Merci quand même pour l'accueil, en tout cas <3

mais derien
ça nous fait plaisir & puis on est là pour ça !