*Une après midi tranquille? Ryan l'avait espéré, en vain. Pourtant, il avait reçu une invitation de son amie Cassie, il s'était donc levé ce matin l'esprit léger prêt à affronter la douceur de la journée. Encore une de ses journées où il se sentait prêt à changer de vie, à repartir de zéro. Mais, en arrivant devant le miroir, il réalisait que tout ça n'était qu'un mensonge. Il avait failli. Ce jour là, il se sentait prêt et pourtant il avait fini par mourir comme son père l'avait prévenu. Depuis il n'avait jamais pu arrêter, la drogue c'était sa vie pour la simple et bonne raison qu'il n'avait que ça. La solitude et la drogue, voilà sa vie.
Au bout de quelques minutes, il était prêt pour partir chez son amie, sobre. Il avait mis son MP3 heureux en écoutant une de ses chansons préférées, Caroline. Malheureusement, le mot drogue retentit à ses oreilles et machinalement, il était arrivé à l'endroit où il se ravitaillait. Une heure plus tard, il arrivait près de l'immeuble de la jeune femme, fin prêt. Il espérait qu'il ne craquerait pas cette fois, en vain. Il s'en voulait de sa faiblesse, c'était certain. Mais après tout, personne ne l'en empêcherait, certainement pas lui. Dans ses moments là, il espérait qu'Eileen, son ex fiancée, lui pardonnerait d'être quelqu'un d'aussi mauvais. Plus le temps de se perdre dans ses pensées, il venait de sonner à la porte de l'appartement de Cassie. Il entendit des pas derrière la porte et il aperçut alors son amie dans l'encadrement.
Dieu qu'elle était rayonnante, tout sourire comme d'habitude. Lui, par contre, avec son air renfrogné, ses mains tremblotantes, sa minceur extrême ces jours ci (enfin ces jours ci, cela faisait 8 ans à vrai dire) et ses cernes inquiétantes l'était beaucoup moins. Il adorait Cassie, vraiment. Elle lui donnait toujours l'espoir qu'il s'en sortirait, en vain. Pendant quelques jours il y croyait puis tout redevenait noir, encore plus noir qu'avant son rendez vous avec son amie. Il espérait que cette fois ce serait différent.
Il était nerveux, il redoutait tout de même leurs entrevues, il avait toujours peur de la décevoir. C'est la raison pour laquelle il était agrippé au sachet dans sa poche. Il se força à sourire avant de saluer son hôte.*

Salut Cassie, Tu vas bien? Ouah, il fait beau aujourd'hui, impressionnant tu trouves pas? Alors tu fais quoi ces jours ci? Ouah t'as changé quelque chose dans ton appart, non? C'joli aussi comme ça! Oh eh t'as fait un tour au Devil's Tail récemment, y a de l'ambiance tu verrais!

*La tactique de Ryan. Classique. Parler, parler, dire des blagues, raconter tout ce qu'il pensait, faire croire qu'il était en forme, faire croire qu'il aimait sa mort. Cassie le regardait intensément. Le jeune homme se sentit tout de suite mal...*

RYAN BERKLEY
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En ce jour, Cassie Williams avait invité un ami qu’elle appréciait beaucoup: Ryan Berkley. A l’époque, ils trainaient ensemble avec la même bande de potes très déjantés: des durs, des vrais! Les jeunes gens avaient tous un point commun: ils se droguaient. C’était assez navrant, leur quotidien était rythmé par une substance qui leur altérait considérablement la raison. Cette addiction était un poison! Elle enlevait toutes capacités de réflexion. Les impairs étaient donc de mise. Sinon, Ryan et Cassie se voyaient moins qu’avant. Il fallait dire que la belle avait fait de la prison pendant deux mois et cela avait tout changé. Sa vie avait été modifiée. La jeune femme était sortie pour bonne conduite avec obligation de suivre une cure de désintoxication. Cass avait eu le temps de penser en prison: à ses proches, à son avenir, au mal qu’elle avait commis… . Elle fut enfermée pour agression sur la personne de Holly Westley et son casier n’arrangeait pas les choses, Cassie était connue des services de police. La taule l’avait complètement changé: elle était une personne meilleure. Elle ne fumait plus de cochonneries. Elle comprenait mieux autrui, elle tentait d’être humaine avec tout le monde: avant elle n’avait aucunes retenues, pas de limites, seules ses pulsions et sa haine la guidaient. Williams ne vivait plus avec Steve Johnson, son ex-fiancé. Il l’avait tout bonnement abandonné quand sa sentence fut prononcée. De toute manière, elle s’était aperçue qu’elle ne l’aimait pas. Elle nourrissait des sentiments très forts pour Riley Thompson, son faucheur. D’ailleurs, ils étaient en couple maintenant. Cassie était heureuse avec lui, elle pensait ne pas le mériter mais elle était fière d’avoir cet honneur de sortir avec lui. Il était tout pour elle et il la soutenait de toutes ses forces. Elle lui en était très reconnaissante. Ryan n’avait pas revu l’appartement de Cassie depuis des lustres. Il ne ressemblait plus à un squatte mais à un endroit habitable et convivial. De plus, le beau Berkley savait-il pour Steve? Pour Riley? Ils avaient des choses à se raconter, c’était certain. Quand Cassie entendit sonner à la porte d’entrée, elle accourut aussitôt. Elle avait préparé quelques bêtises à manger pour son ami: des biscuits de toutes sortes mais aussi elle avait sorti une bouteille d’un alcool comportant peu de degrés pour Ryan. Elle ne souhaitait pas qu’il rentre saoule, maintenant elle possédait une conscience et un libre arbitre. Elle était plus responsable qu’avant. En ouvrant la porte, elle perçut un Ryan assez torturé: le visage blême, les traits tirés, les mains tremblantes, l’air faussement en bonne santé. Cassie connaissait trop bien cet état.. . Elle le laissa entrer en le serrant dans ses bras avant. Elle était très contente de le revoir.

- Salut Ryan, je vais bien merci et toi? Fais comme chez toi! Elle sourit. Oui tu as raison, ça fait du bien ce soleil. Elle marqua une légère pause. En effet, il est propre, rangé et débarrassé des insectes comme Steve. Merci Ryan! Ça fait plaisir de te voir, tu m’as manqué tu sais. L’homme aborda un sujet assez difficile, sur un ton enjoué, mais il ne pouvait pas savoir… . Le Devil’s Tail, tu dis? J’ai bossé comme serveuse là-bas. Les patrons sont cools. Mais j’ai eu de graves soucis avec eux, ma condamnation a un rapport avec ce lieu, avec ces gens… . Mais je ne doute pas de la bonne ambiance. Tu y vas souvent? La jeune femme se plaisait à le regarder de manière intense, pas par voyeurisme, son bonheur à l’idée de le retrouver se reflétait dans cet acte.

*Sa jeune amie le laissa entrer dans son appartement. Il semblait en effet y avoir eu plus de changements depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus, à vrai dire, bien des choses s'étaient transformés en quelques années. Cassie avait choisi le droit chemin, lui s'était enfoncé. Ils avaient donc pris des chemins relativement opposés le temps que Cassie s'installe dans sa nouvelle vie et soit totalement prête à résister à la tentation. D'ailleurs, Ryan se sentait profondément gêné, que faisait-il ici? Il était un danger pour la sobriété de la jeune femme, il était incapable d'agir sainement. Il commençait à se sentir vraiment mal, la sueur perlait son front, il ne savait pas quoi faire de ses mains ni de ses jambes alors il se mit à arpenter l'appartement. Comme tous les junkies qui se respectent, incapables de tenir en place, surtout ceux qui subissaient une culpabilité extrêmement violente. Il tenta de reprendre contrôle et de montrer de l'assurance face à Cassie. Il s'arrêta, constata que son amie le regardait droit dans les yeux avec une expression peu coutumière et il lui rendit son regard.
Pendant ce temps, son cerveau eut le temps de comprendre les propos de la jeune femme, en effet bien des choses avaient changé, Steve avait disparu de sa vie. Ryan fit des yeux ronds à son interlocutrice et le va des sourcils interrogateurs.*

Ouah, ça fait combien de temps qu'on s'est pas vus déjà? Je perds un peu la notion du temps avec.. Enfin tu vois... Les problèmes. Comment ça Steve n'est plus là? Il va vraiment falloir que j'apprenne à te rendre visite quotidiennement pour ne louper aucune miette de la vie trépidante de Cassie Williams.

*Il rit en pensant à sa misérable plaisanterie. L'humour de Ryan à la rescousse, heureusement qu'il finissait souvent par reprendre le dessus celui là, se disait le jeune homme. Il prit ensuite en compte la question de Cassie, cela lui faisait réaliser qu'il était complètement hors du monde, seul dans ses misérables soirées d'autodestruction dans n'importe quel bar ou boîte qu'il pouvait rencontrer sur son chemin.*

The Devil's Tail? Je ne saurai pas te dire, je me rappelle pas souvent de mes nuits, dernièrement. Je sens que t'as encore une histoire à raconter là. Je peux pas t'abandonner deux secondes dans la nature sans que tu nous fasses des bêtises à ce que je vois.

*Ryan se gratta le crâne en imaginant les dégâts de ses soirées sur son pauvre cerveau. Un jour, il aurait le courage de tout lâcher. A l'instant où il pensa ces paroles, il mit la main dans sa poche et serra le sachet comme si tout ce qui le composait était attaché à ce bout de plastique.
Il était outré par la quantité d'ennuis qu'avait pu avoir son amie. La prison... Et il n'avait pas été là pour la soutenir, trop égoïste qu'il était à s'enfermer dans son plaisir illicite, encore une raison de se sentir coupable. Une goutte de sueur recommençait à perler sur son front, il l'essuya d'un revers de la main en espérant que Cassie ne le lancerait pas sur un sujet épineux...*

RYAN BERKLEY
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Ryan Berkley ne semblait pas à son aise. Il y avait un contraste fort entre les deux amis. Le jeune homme était tout tremblant, en sueur, amaigri, etc. Cassie était plutôt propre sur elle, rien d’imparfait, toute souriante, et heureuse. Quand l’un stagnait, l’autre avançait. Williams devait aider son ami. Il n’allait pas bien c’était le moins qu’on puisse dire. Il faisait les cent pas tel un drogué en manque qui ne sait plus où avancer. Son interlocutrice refusait la présence de substances illicites chez elle. En faisant le ménage après sa sortie de prison, elle en avait retrouvé beaucoup qu’elle avait jeté de manière naturelle. Ces produits toxiques la répugnaient maintenant, ils avaient causé bien du tord aux proches de la jeune femme. Cette dernière capta l’étonnement de son ami quand elle évoqua la disparition de Steve, plutôt quand elle le traita d’insecte. Elle ne désirait plus avoir à faire à lui, elle avait peur de le recroiser un jour mais elle n’y pensait pas.

- Un moment Ryan, je dirai des mois même. Elle se contenta de baisser les yeux quand le jeune homme évoqua les soucis, SES soucis. Elle était triste pour son ami, elle se doutait qu’il s’en fonçait dans la drogue. Elle ne le « réprimanda » pas de suite. Arrêtes j’ai pas une vie super intéressante. Steve s’est barré… . Tu sais je ne l’aimais pas je pense… .

Maintenant, l’ex-prisonnière sortait avec son faucheur qu’elle connaissait depuis plus d’un an: Riley Thompson. Il lui avait plu dès leur première rencontre. Riley la soutenait en toutes circonstances. Quand elle fut enfermée, il venait la voir. Il l’aidait à supporter sa condition. A sa sortie, le canadien faisait tout pour que la belle ne replonge pas. Elle l’aimait tellement, c’était l’homme de sa vie, elle se sacrifierait pour lui.

- Comment ça, tu te rappelles de rien? Installes-toi Ryan. Elle tira une chaise à côté de la table de la salle à manger. Elle rapporta les biscuits qu’elle avait sorti pour lui. Tu veux un verre? Elle le regarda tout sourire. Puis, elle rit à la plaisanterie de son ami. J’ai juste agressé ma patronne à l’époque pour une connerie et comme tu le sais j’ai fini en prison. Donc, le Devil’s Tail a tendance à me rappeler des mauvais souvenirs. Et je ne fais pas plus de bêtises que toi! Elle rit de nouveau. Cassie remarqua que Ryan serrait fermement quelque chose sans sa poche. Elle se douta du contenu de celle-ci mais elle avança: Y’a quoi dans ta poche Ryan? Tu sembles… attiré par son contenu…! Je ne veux pas de drogue chez moi, saches-le.

*L'annonce de la disparition de Steve de la vie de Cassie et ce depuis des mois choqua Ryan. Non pas qu'il l'appréciait particulièrement mais il se rendait compte qu'il n'avait pas été présent pour son amie. Il avait conscience que ses problèmes commençaient à peser, qu'il était temps d'agir. Il ne pouvait pas continuer à vivre égoïstement, à faire souffrir son corps plus qu'il ne le devait. Puis, voir Cassie aussi rayonnante après avoir été dans le même pétrin que lui était un espoir. Il relâcha la pression sur le sachet et sortit les mains de ses poches. Il respira ensuite un grand coup et leva les yeux au plafond. Il était peut être irrécupérable, il avait essayé un nombre de fois incalculable. Le soit où il est mort, il était prêt puis il avait débarqué de l'autre côté et il n'y avait plus aucune raison d'arrêter: il était décédé, Eileen lui avait dit au revoir, son père le détestait alors il avait continué. Il avait eu tort, c'est sûr, il le savait, mais quand on a rien, personne pour nous remettre dans le droit chemin, les choses s'avéraient difficiles. Il écouta alors attentivement son amie.*

T'as bien raison de l'avoir jeté, il était pas super fréquentable, à mon avis. Un nid à problèmes! Une nouvelle personne dans ta vie? Tu me sembles amoureuse et rayonnante aujourd'hui, pas comme la dernière fois qu'on s'est vus!

*Il était vrai que le passé de Cassie était aussi sombre que le sien. Il comprenait qu'elle ne souhaitait pas en parler, mais il n'arrivait pas à saisir comment la jeune femme s'en était sortie. D'où lui était venue cette force? Ryan n'osa pas lui poser la question, c'était un sujet trop délicat, il n'était pas venu pour demander de l'aide, surtout pas à Cassie, il n'avait pas envie de la décevoir encore une fois.*

Oh mes nuits, tu sais... Je me retrouve souvent dans cet endroit tout seul et je déprime. Je pense que je vais arrêter de faire n'importe quoi, je me désespère tellement. J'en suis capable. Oh non, ça ira, t'embêtes pas, j'ai bien assez bu hier soir! Ouah, je pensais pas que tu t'étais autant attiré d'ennuis avec les gens de ce bar. Au moins, tu es bien maintenant, ça a donc été un mal pour un bien!

*Il envisageait sérieusement d'arrêter maintenant. Toutes les choses que Cassie avaient pu accomplir et évidemment, les meilleures étaient celles qu'elle avait réussi à affronter sobre. Le sachet dans sa poche... Il le sentait lorsqu'il bougeait, il le détestait ce sachet, il n'aurait jamais dû l'acheter sur le chemin. Il ne s'était pas drogué de la semaine, pourquoi craquer maintenant? Certes, il s'était jeté sur l'alcool à la place mais il était sûr ne pas avoir de problèmes d'addiction avec cette substance. Il ne savait pas s'il devait le balancer, le déchiqueter ou se mettre à pleurer. Aucune solution ne lui semblait raisonnable. Malheureusement pour lui, Cassie s'était rendue compte de ce qu'il avait en sa possession. Et voilà, il l'avait déçu.*

Oh, justement, j'envisageais de le jeter, crois moi. Je suis clean depuis une semaine et j'ai pas envie de craquer maintenant. Je suis désolé, je suis un sale type. Je viens foutre ça sous ton nez, t'en as absolument pas besoin, je ferai mieux de partir, désolé.

*Il se leva très rapidement et entreprit de marcher rapidement vers la porte. Il était décevant, une source de haines à lui tout seul...*

Soudainement, Cassie observa un changement chez Ryan, son ami. Il semblait plus apaisé: son attitude détendue le démontrait. Il n’avait plus ses mains dans ses poches, c’était un bon signe: il relâchait la pression… malgré une grande réflexion apparente à la vue de ses expressions faciales dignes des plus grands penseurs. Était-ce cet environnement sain qui le rendait bien? Comme quoi, ce genre de vie, sans substances illicites, était faite pour lui. Berkley méritait de s’en sortir, comme tous les gens prisonniers de cette addiction mortelle, mais Ryan encore plus! Il était l’ami de Cassie, et elle ne le laisserait pas tomber. Il avait le droit de connaître un quotidien bien plus heureux que celui qu’il vivait. Williams connaissait les effets néfastes que la drogue avait chez l’être humain. Une déprime profonde, une angoisse oppressante, prenait chaque consommateur de drogues. L’envie d’en finir était constante. Mais quand était-il pour des gens déjà décédés à cause de ses cochonneries? Le skyline pouvait ressembler à un havre de paix: c’était une occasion de refaire amende honorable, de changer de parcours..ou pas malheureusement. Cassie avait pu considérer sa mort comme une chance d’être plus libre. Elle avait bien merdé, cela l’avait conduit en prison: les erreurs rattrapaient toujours chacun de ses commanditaires. Jouer à l’autruche et faire pire que mieux conduisait souvent l’être humain à sa perte. Williams l’avait constaté. Puis la drogue rendait consommateurs plus nerveux, plus agressifs, plus déprimés, amaigris, changeants, inconscients, impulsifs, etc.. . cette constatation n’était pas glorieuse. Mentalement, Cassie était perdue à cette époque. Elle se cherchait. Elle adorait provoquer autrui, c’était n’importe quoi. Elle ne s’occupait pas des autres.. . Physiquement, elle n’avait pas l’air soigné, vieilli. Aussi, la drogue en guise de régime marchait bien. Plus précisément le speed pour coupe faim, avait fait perdre pas mal de poids à la jeune femme. En prison, cela n’avait pas changé car les repas n’était pas du luxe: « une bouillie infecte pour recharger les batteries youhou »!!!! Mentalement, l’ex-prisonnière n’était plus la même: réfléchie, loyale, droite, heureuse, posée et avenante. Elle devait expliquer à Ryan les bienfaits d’une cure. Il serait certainement mieux, il connaitrait le bonheur! Williams le savait. Et elle l’appréciait trop pour le laisser se détruire ainsi. A ce moment, Cassie rit à l’annonce de l’avis de Berkley sur Steve Johnson.

- Comme tu dis! C’était un boulet plus qu’autre chose, je plains sa future fiancée, elle va en baver… . La jeune femme savait de quoi elle parlait. Steve la frappait quand il était en manque et jamais elle n’oublierait cela. Ryan perçut un changement chez son ami, il la connaissait trop bien. Il était vraiment adorable. Il lisait en Cassie. Bien vu mon coco! Merci du compliment. Et toi? Tu as quelqu’un en vue? Je ne sais pas ce que tu en penses. Mais trouver chaussure à ton pied t’aiderait à aller mieux Ryan, j’en suis sûre: tu ne dois pas te renfermer sur toi-même. Ils en revinrent au cas de Berkley lui-même et de ces nuits déprimantes passées au Devil’s Tail. Je suis désolée… Ryan. Tu ne vois plus personne? Je comprends… . Tu devrais voir du monde. La suite fit moins rire l’interlocutrice de Ryan. Tu ne devrais pas forcer sur la bouteille… . Elle enchaîna: Oui un mal pour un bien c’est exactement ça!

Soudain, la conversation prit une tournure plus… difficile: le thème abordé ne laissait pas les deux amis indifférents. Ryan comprenait la stupidité de son comportement, de ses agissements: il soufrait. Il tenait un sachet contenant son pire ennemi. Le désirait-il vraiment? Il assurait à son amie que ce n’était pas le cas. Il le tenait depuis le début de leur entrevue. Mais il l’avait lâché depuis peu. Que souhaitait-il? Ses envies semblaient brouillées. Cassie devait le soutenir. Le jeune homme ne la décevait pas. Elle allait lui prouver et lui faire entrevoir une vie sans ces conneries qui bousillaient la santé de Ryan.

- Je te fais confiance. Enfin… . J’étais comme toi avant et je mentais donc… je m’en remets au doute au final. En tout cas, je te félicites d’avoir tenu une semaine! Pourquoi t’as ce sachet sur toi? Le pauvre s’insulta tout seul. Cassie était triste! Il ne devait se dénigrer ainsi. Non t’es un type génial! Pars pas. Je dois te parler! Je ne vais pas te laisser tomber. Elle le rattrapa quand il se leva. Elle se mit face à lui, et elle lui tenait le bras doucement pour qu’il reste.

*Ryan était vraiment heureux par son amie. Elle avait trouvé la paix, toute la rancune et la haine avaient complètement disparu de ses gestes et ses regards. La voir si apaisée était vivifiant pour le jeune homme. Elle n'était plus seule, elle avait trouvé quelqu'un et une personne très bien en plus! C'était une très bonne chose. Un jour, il l'espérait, ce serait son tour mais pour cela, il fallait être prêt, abandonner les substances, sourire et ne pas avoir peur d'aimer. Ryan ne savait pas s'il pouvait y arriver. Il était effrayé, Eileen l'avait brisé et il n'était pas sûr d'être capable de supporter cette souffrance une nouvelle fois.*

Oh, moi, non. Pas vraiment. J'évite les rencontres. Pourquoi s'attacher si c'est pour perdre la personne en question après? Je suis pas prêt pour revivre ça. La dernière fois, ça m'a tué, littéralement. Quant à la bouteille, ce n'est absolument pas un problème, une petite gueule de bois de temps en temps et je suis reparti!

*Il prenait toujours tout sur le ton de la plaisanterie, comme un enfant. Il était peut être encore immature. Ce qui était normal pour quelqu'un ayant subi des pertes et des souffrances assez importantes tout au long de sa jeune vie. Il savait qu'il allait devoir changer, s'améliorer pour s'accepter et être fier de lui même. Et ce changement passait par un adieu radical à son addiction, il n'était plus attiré par le sachet pour le moment, au contraire, il le haïssait mais il ne voulait pas faire souffrir Cassie à cause des ses stupides agissements. Pourtant, arrivé à la porte, elle le retint. Il se retourna, il avait la larme à l'oeil. Il était exténué à cause des insomnies, des gueules de bois, des longues journées de travail, des longues nuits de crises de manque et tout ce qu'il souhaitait c'est que le manège s'arrête, maintenant.*

De quoi tu voulais me parler? Je suis pas sûr de mériter ma place ici, j'aurai pu te mettre en danger, je suis dangereux pour toi, tu sais...

Ryan Berkley semblait mal à l’aise. Cassie savait pour son histoire passée avec Eileen. Son ami lui avait presque tout expliqué. Puis sa peine restait visible dans son regard, le jeune avait vécu une histoire qui le marquerait à jamais. Il était amoureux. Cette fille l’avait lâché comme une vieille chaussette car elle n’était pas capable d’aider, de soutenir Ryan. Cet avis n’engageait que Cassie. L’attitude de Eileen était fort regrettable. Était réellement éprise de Berkley? Peut-être pas… . L’amour, la passion prenait le pas sur la raison, mais cette jeune femme avait choisi la raison et la fuite en avant. Ce n’était pas un comportement exemplaire. Et quand bien même elle n’aurait éprouvé aucuns sentiments pour Ryan, le pauvre en avait lui.

- Pourquoi? Tu sais, elles ne s’appellent pas toutes Eileen. Ici, c’est différent: on fait plus attention aux autres du fait de nos conditions. On est tous morts dans le fond. Si on s’est tous retrouvés ici, ce n’est pas pour rien. Tu connais la seconde chance? C’est le principe au skyline, tu peux tout changer et rendre ton quotidien meilleur qu’avant. C’est médiocre dans le fond de refaire les mêmes conneries qu’avant. Pourquoi pas changer la donne, t’es pas d’accord? Elle marqua une légère pause. Tu as du soutien ici, tu ne replongeras pas comme la dernière fois et je te l’ai dit… . Tu n’es pas obligé de faire tout cela! Quand tu bois t’es seul? Tu pourrais m’inviter, plaisanta-t-elle.

Ryan paraissait vraiment au bout du rouleau. Il avait la larme à l’œil, son interlocutrice lui offrit un petit câlin amical pour le consoler. Elle n’aimait pas le voir ainsi. Elle se souvenait de cet état. Elle l’avait déjà connu par le passé. Cassie était droguée à l‘époque, si elle ne s’était pas arrêtée, elle serait certainement morte une deuxième fois. Elle s’était mise dans une merde pas croyable. Et son fiancé l’amenait à la débauche complète, à ne plus arrêter… . Williams prit la parole. Elle désirait aider Ryan.

- Viens t’assoir. Elle sourit, lui prenant la main amicalement. Je ne t’aurai pas invité ici si tu n’étais pas à ta place, tu es mon ami et cela ne changera pas. Elle l’invita à se poser sur le canapé. Tu ne me mets pas en danger, je suis guérie! Elle le pensait fermement… . Je désirais parler de toi. Tu penses arrêter la drogue? Si tu as besoin d’aide, je suis là. Pourquoi tu t’enfonces là dedans? Je ne comprends pas. Tu as tout pour réussir.

*Rien que d'entendre le nom de son ex fiancée prononcée à haute voix était une torture pour Ryan. Il ne se l'avouait peut être pas mais ne pas avoir pu dire adieu à Eileen avait certainement attisé son désir pour les drogues. Après tout, elle avait été la raison pour laquelle il avait abandonné ses substances en premier lieu. Bien évidemment, le bonheur est toujours de courte durée pour le jeune homme et le trou noir, ensuite, s'annonça bien plus dangereux...*

Heureusement hein! Sinon, je serai coincée, je la vois partout déjà. Mais ça passera, elle a fait tout ce qu'elle a pu, j'ai merdé tout simplement. Une seconde chance? Je ne suis pas sûr de la mériter, après tout, j'en ai accordé aucune à ma famille et aux gens autour de moi en général. Je ne comprends pas pourquoi j'ai eu la chance d'atterrir ici mais je sais que je vais m'améliorer. Il faut que je travaille sur moi même. J'ai déjà avancé avec le petit problème d'addiction, j'ai nettement diminué ma consommation, c'est juste la solitude qui me fait retomber dedans mais je vais régler ça! Je te ferai certainement pas, me voir dans mes moments glorieux alcoolisés, t'aurais trop honte, je suis pas le même dans ces moments là, disons!

*La jeune femme l'invita à se rasseoir. Ryan reprit contenance et ravala ses sanglots naissants. Leur discussion n'était pas du tout terminée. Il savait que Cassie ne voulait que son bien, sa générosité le touchait énormément. Elle lui posa la question fatidique, celle dont il n'avait pas la réponse. Mais pourquoi? Pourquoi? Il n'en avait aucune idée. Peut être tout simplement que lorsqu'il se retrouvait seul, il ne pouvait plus supporter son allure dans un miroir, peut être parce qu'il avait toujours déçu son entourage et qu'il ne se sentait pas à leur hauteur. Ryan avait de gros problèmes de confiance et ce depuis relativement toujours: il avait été rabaissé, maltraité par sa belle mère et ses blessures resteront certainement ancrés à lui même s'il n'en parlait à personne. D'un autre côté, son père l'avait laissé de côté et ensuite l'abandon d'Eileen avait eu raison de lui. Le fait d'avoir tout perdu l'avait amené à son seul allié, celui qui le faisait aller au delà de ses limites, celui qui lui prouvait qu'il pouvait tenir, la drogue. Et il n'avait pas lâché depuis, trop faible.*

Si seulement je savais pourquoi j'agis ainsi. Je sais juste qu'après une sale journée ou trop de pensées sombres, Angel Dust me fait de l'oeil et à partir de là, on peut plus rien faire. Je suis émerveillée par ton courage et ta force de volonté Cassie. Personnellement, j'ai rarement eu confiance en mes chances de succès dans quelconque domaine...

Ryan Berkley était toujours mal à l’aise. Le sujet abordé n’était pas simple: il s’agissait de l’ex petite-amie du brunet, son grand amour, Eileen. Aussi, les deux amis évoquaient un fléau: la drogue. Ces substances illicites faisaient des ravages. Cassie fut concernée par le passé mais un risque persistait: celui de replonger… . La belle était forte mais pas invincible non plus… . Le jeune homme était encore « addict » à ces bêtises qui lui bousillaient sa vie sociale, et tout le reste d’ailleurs. D’apparence, il semblait si peu sûr de lui, assez débraillé, pas très propre sur lui, l’air complètement perdu, etc. Intérieurement, il éprouvait un mal être qui se ressentait. Il se faisait du mal pour rien. Présentement, Ryan parlait librement de son passé:

- Ce n'est pas ta faute, on se laisse vite entraîner dans cette merde. Tu le sais très bien! Elle a eu de la chance de ne pas tomber là-dedans. Elle sourit. Comment ça tu la vois partout? Tu devrais sérieusement penser à entrevoir de nouvelles rencontres. Écoutes-moi un peu, je suis certaine que tu te sentirais déjà mieux.

Elle marqua une légère pause pour écouter son interlocuteur.

- On mérite tous une seconde chance. Tu crois que j’en aurai eu une sinon?!!! Bien-sûr que non, si elle était donnée au plus méritant, tu l’aurais gagné de suite. Il faut un peu de volonté Ryan pour y arriver. N’attends pas de finir en prison comme moi pour te sortir de ce mauvais pas.

Berkley s’exprima sur le thème du mérite.

- Tu ne dois rien à ta famille, ce n'est pas tes proches qui endurent tes problèmes. Reprocher ton comportement ils savent faire mais pour aider y’a plus personne la plupart du temps. T’ont-ils soutenu? Méritaient-ils tant de considérations? Si t’en es arrivé là, personne ne t’as aidé au départ. Avec du soutien, tu aurais survécu à l’appel de la drogue coco.

Ryan évoqua ses progrès.

- C’est bien, tu fais des efforts et tu sembles bien parti! Tu n’es pas seul Ryan, souligna-t-elle. T’en fais pas pour ça. Personne n’est parfait sous l’emprise de l’alcool, plaisanta-t-elle. La suite était plus hard, les amis étaient installés tranquillement. Ils se confiaient comme de coutume. C’est pas cool, il y a mieux, non?!!! Tu devrais revoir tout cela, faire d’autres activités qui te pousseraient à t’épanouir. Elle enchaîna: C’est gentil, j’ai été aidée… . On va pallier à ton manque de confiance alors!

*Depuis son arrivée au Skyline, rien ne fonctionnait pour le jeune homme. Il avait de suite éprouvé des regrets, pourquoi il n'avait pas dit tout ce qu'il avait sur le coeur? IL se serait libéré et serait peut être parti en paix. Il serait peut être même encore en vie mais on ne peut pas revenir en arrière et il devait vivre dans cette douleur perpétuelle. Il avait tout essayé pour stopper cette spirale infernale mais les rencontres qu'il avait fait l'avaient entraîné encore un peu plus au fond de l’abyme. La seule personne en qui il pouvait avoir confiance pour l'empêcher d'aller au delà de ses limites, c'était bien Cassie, elle avait vécu la même chose, elle avait dû lutter contre cette saloperie et elle seule pouvait le comprendre.*

Peut être. Malheureusement, ce n'est pas arrivé jusqu'ici. En même temps, qui blâmerait les jeunes femmes? Je suis une vraie loque. Oh, dès que je vois une petite blonde, je me dis que c'est peut être Eileen. Je crois que je suis trop sentimental.

*Toujours la touche d'humour. Après tout, il n'était jamais à l'aise pour parler de ses émotions et le sujet d'Eileen était bien le sujet le plus sensible pour lui. Il avait foiré toute leur relation, il était jeune et complètement perdu et il savait que tout était perdu à jamais. Il lui manquait juste la force de passer à autre chose avec quelqu'un d'autre, pas sûr qu'il était de ses capacités à être respectable.*

J'essaierai. C'est sûr que la prison a dû être un sacré électrochoc pour toi. Peut être que c'est ce qu'il me faudrait au final. Malgré mes bons jours, je finis toujours à la fin d'une semaine par en revenir au point de départ, c'est navrant.
Le soutien, c'pas le fort des Berkley. La preuve, je n'ai pas été un soutien pour toi. Alors je ne peux pas leur en vouloir de ne pas avoir été présents, je ne suis pas mieux qu'eux au final...

*Sa famille, là encore un sujet dont Ryan n'aimait pas parler. Il les haïssait. Son père parce qu'il avait été aveugle de tous les agissements de sa femme et elle, cette belle mère, tout simplement parce qu'elle l'avait détruit. Sa mère, parce qu'elle avait fui, le laissant avec des ambitieux pareils. Sacrée famille hein?*

Je me suis remis dans la musique, je suis à fond dans mon travail. Pour le moment, j'y pense seulement mais je ne vais pas au delà, la résistance est là mais pour combien de temps? ça c'est la grande question, celle que je ne veux pas me poser. Plus le temps passe, plus je me rapproche de l'erreur, je le sens. Tu dois savoir ce que c'est...

Ryan Berkley semblait vite baissé les bras. C’était incroyable comme sa force de lutter était moindre. Il se dénigrait sans arrêt. Il n’avait aucune confiance en lui. Était-ce à cause des substances illicites? Avait-il toujours été ainsi? Les gens l’avait-il rendu comme cela? Cassie savait que Ryan était un jeune homme très fragile et sensible, même s’il ne désirait pas l’avouer. Son apparence physique démontrait son manque d’implication, de volonté. Tout chez lui soulignait son mal-être. Il ne fallait pas être devin pour le savoir. Il avait besoin d’aide!

- Tu n’es pas une loque, tu as juste quelques soucis d’addiction. Tu peux être soigné. Tu consultes un médecin? Elle le fixa d’un air toujours compatissant. Son image reste c’est normal, tu vas vite t’en défaire, ton mal-être te pousse à t’enfoncer dans une sorte de déprime. J’ai connu ça. Tu t’accroches à des choses… pas futiles… mais qui ne t’aident pas à avancer car ta volonté n’est pas aussi élevée que tu le penses.

Cassie avait eu un médecin très compréhensif: June Donovan. Elle connaissait son problème avec la drogue, elle savait que son fiancé la battait. Mais en signalait rien. Elle laissait Williams se débrouiller. C’était ses soucis! Puis, June lui avait été d’un grande aide. Elle la soignait à chaque blessure sans se la jouer redresseuse de tords. Cassie ne la remercierait jamais assez.

- Ne dis pas ça! La prison c’est affreux. J’étais mal je te jure… . Il faut juste que tu consultes quelqu’un pour guérir à ton rythme. Tu as juste besoin d’un traitement, d’une aide. C’est la cure de désintox qui marche bien. Elle marqua une légère pause. Tu as juste besoin de soutien. On dirait que tu avances seul, c’est normal que tu en reviens au même constat chaque semaine… . Elle sourit. T’en fais pas pour ça, je t’en veux pas. Personnellement, je serai toujours là. Elle enchaîna: C’est parfait, tu dois en avoir des choses à dire. Ne comptes pas le temps, les minutes qui passent. Entrevois juste les efforts que tu fais. Au mieux, notes-les sur un carnet pour t’en rappeler et affiches-le: tu n’en seras que plus fier de ta personne.

*Il sentait qu'un jour, tous ses problèmes seraient loin derrière lui. Et il ne remercierait jamais assez les personnes comme Cassie. C'est grâce à ce caractère, cette volonté et cette générosité qu'il pourrait redevenir lui même. Il était vraiment reconnaissant de l'avoir comme amie. Pour le moment, il n'était pas assez fort mais qui sait de quoi sera fait demain? Il se réveillerait peut être et ce désir de se détruire aurait disparu. Il redeviendrait l'ancien Ryan, souriant, sociable, heureux. Il attendait impatiemment ce retour à la normale.*

Non, pas de médecins. Mais je sais qu'il va falloir que j'aille consulter, mon corps me lâche en ce moment. La fatigue, la souffrance, je commence à fléchir.

*Il sourit quand même à sa jeune amie. Un Berkley avait beau être mal en point, il fallait toujours garder le sourire. Ne jamais fléchir, voilà ce que lui avait appris son père, il l'avait souvent rabaissé pour son manque de volonté. C'était une des raisons pour lesquelles Ryan avait du mal à vivre avec l'image qu'il renvoyait. La déception s'était lu sur le visage de son père un nombre incalculable de fois jusqu'au point de non retour. Mais tout ça, c'était le passé, aujourd'hui, il fallait revivre, oublier.*

La cure, je ne sais pas. Il faut que j'y réfléchisse. Je ne peux pas me permettre de m'absenter au travail. Mais je vais faire des efforts, je suis sûr que la lumière n'est pas loin.

*Il passa encore une fois sa main dans ses cheveux. Il regarda autour de lui, il avait espoir que les choses avaient changé durant ces 5 dernières minutes mais il savait que ce n'était pas le cas. Il était impatient, il ne voulait pas attendre plusieurs semaines ou mois pour s'en sortir. Il voulait être heureux maintenant...*

- Il le faut Ryan, tu pourras entamer une cure. Je connais pleins de bons médecins. N’attends de faire une grosse connerie… . Tu ne peux pas toujours tout réparer… . Prends ton courage à deux mains, et oses affronter tes soucis! Je sais que c’est pas facile à entendre… ou même trop facile à dire, mais tu as besoin d’un coup de boost pour t’en sortir et une bonne dose de soutien. Je t’abandonnerai pas, tu le sais. Ta volonté va te servir. Elle sourit. Elle continua pour le rassurer. Tu peux prendre un congé. Tu as besoin de cette cure. Je t’accompagnerai, j’y vais encore. Tu as mon numéro. Je vais pas te lâcher mon coco.

L’heure passa assez vite. Les deux amis discutèrent encore de ce fléau: la drogue. Berkley devait comprendre qu’une deuxième chance s’offrait à lui. Il savait très bien qu’il s’enfoncer de plus en plus: tout chez lui le démontrait. S’il désirait garder son job dans la musique, il devait se montrer honnête, présentable et en jeune homme de confiance. C’était indispensable pour ses collaborations. Qui voudrait travailler avec un drogué? Il mettait en péril ses chances de réussite. Aussi, sa santé se dégradait à une folle allure. Il pouvait rattraper cela. Il avait l’avenir devant lui, au skyline: tout était réalisable. Cassie devait être un exemple pour lui. Son cas servait à souligner l’idée que chaque personne peut s’en sortir. Williams était pourtant un cas irrattrapable à ce qu’on disait. Mais sa volonté lui avait permis de briser les préjugés et les idées reçues. Ses proches l’avaient soutenu comme jamais. Elle n’abandonnerait pas Ryan. L’important était d’avoir quelqu’un sur qui compter. Elle se sentait capable de tenir ce rôle. Berkley avait certainement mieux à faire que reproduire les erreurs du passé. La vie valait la peine d’être vécue. Un lueur d’espoir dans les yeux du jeune homme annonçait une possible guérison.

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HJ: Je pense qu’on peut clôturer le sujet et en refaire un autre plus tard si tu le souhaites .

*Cassie lui avait redonné de l'espoir. Il était venu chez elle, au bord du gouffre prêt à faire une grossière erreur, de même nature que celle qu'il l'avait tué. Il savait très bien que bientôt son corps ne pourrait plus le supporter comme quelques années auparavant. Et sa deuxième chance, ici, au Skyline serait gaspillée. Il avait enfin envie de revivre, de profiter des gens qui l'entourent, de faire de vraies rencontres, de rire, de se mettre vraiment dans la musique, de vivre dans sa mort ses rêves.
Mais il savait aussi d'un autre côté que ce ne sera pas simple. Il savait qu'il allait devoir souffrir plus que de coutume, le sevrage lui coûtera cher, il y laissera une partie de lui même. Il ne pourra jamais redevenir le Ryan d'il y a 15 ans. Il était certain également qu'il rechuterait. Il avait beau se sentir plus prêt psychologiquement, physiquement c'était une autre histoire...*

Merci Cassie, vraiment. Pour tout! Qu'est ce qu'on ferait sans Cassie Williams hein?

*Il lui fit la bise et se dirigea vers la sortie, il se retourna une ultime fois vers son amie, la larme à l'oeil. Parce que cette fois, il avait envie de s'améliorer, rien que pour qu'elle soit fière de lui. Quand on avait quelqu'un comme Cassie dans sa vie, il fallait être à la hauteur c'était évident. Il lui sourit puis se détourna et passa le pas de la porte en souriant. Cette journée annonçait de belles perspectives...*



Ouip parfait évidemment! Verrouillons oui

Terminé, verrouillé & archivé.