ღ Dan et Lusitania

Une semaine et demie, voilà depuis combien de temps cette douce torture durait. Après la fusillade et la chute du mur sur la jeune femme, Lusitania était resté à l'hôpital pendant 2 semaines, refusant de rester plus longtemps. Elle avait accepté gentiment que Dan la raccompagne chez elle et Lusitania avait surement eu la meilleure idée du siècle: pendant son absence, son appartement avait subit un dégât des eaux et les réparateurs en avaient pour deux semaines. Dan avait alors accepté d'héberger la jeune femme le temps des travaux. Une bonne idée sauf que c'était devenu une douce torture pour la jeune femme, que cette proximité avec l'homme qui l'avait fait exécuté excitait assez. Mais elle n'en laissait rien paraitre. Heureusement, elle ne voulait pas se ridiculiser.

Tout cela pour dire qu'elle dormait dans la chambre d'ami du manoir que possédait le juge. Elle avait pas la chance d'avoir une chambre d'ami dans son petit appartement. Mais un dégât des eaux suffisait à le rendre inhabitable. Elle se leva avec le soleil, comme elle était habitué à le faire chez elle et se dirigea en boitillant légèrement vers la salle de bain. Elle prit une bonne douche et s'enroula dans une serviette pour aller prendre son petit déjeuner. Il était aux environs de 9h du matin et Lusitania ignorait si Dan dormait encore. L'idée qu'il pourrait être levé ne lui avait même pas effleuré l'esprit car ce n'était pas le jour de congé du jeune homme. Elle même était en arrêt à cause de sa jambe. Une fois dans la cuisine, la jeune femme prit un mug pour se servir un thé bien chaud. Elle alla ensuite s'installer dans le salon et tomba sur Dan. Soudain assez mal à l'aise, elle essaya de cacher ce qui était à cacher même s sa serviette était assez longue.

"Bonjour Dan... Je... Je savais pas que t'étais debout..."

En même temps quelle idée d'être debout à 9h à peine alors qu'on est en congé? C'était pas pareil pour Lusitania, elle s'était toujours levé tôt...

Depuis la fusillade, du temps avait passé. Dan, épargné de la plupart des blessures et n'ayant que quelques égratignures mineures, avait vite reprit le travail, même s'il avait été, au début de sa convalescence à l'hopital, voir Lusitania Wendel. Eux qui s'étaient détesté étaient passés outre cela. Et cela pour une bonne raison: le juge avait reconnu ses tords, dans l'affaire du procès qui avait amené à la mort de la policière. Alors, même si entre eux les relations restaient parfois tendues, le jeune homme avait été présent, parce que, en même temps, la jeune femme avait vécu la même galère que lui, avec lui. Ils s'en étaient sortis tous les deux, à deux. Alors, lors de la sortie de Lusitania de l'hopital, il s'était tout naturellement proposé pour la ramener chez elle, pensant que c'était tout de même bien plus agréable que de devoir appeler un taxi. C'était moins impersonnel. Et il avait eu la bonne idée, fallait-il croire. En effet, chez la jeune femme, rien n'était plus habitable, sans l'intervention d'équipes compétentes. Un dégât des eaux, comme on en voit rarement, avait tout rendu insalubre. C'est là qu'il s'était rendu le plus utile, en proposant d'héberger la policière chez lui. Elle avait bien entendu accepté, n'ayant pas vraiment d'autre choix.

Enfin voilà, pendant quelques quinze jours, environ, Melle Wendel avait habitué le manoir du juge, sur la Shooting Star Street. Grand manoir aux pièces immenses, il y avait là plusieurs pièces spacieuses et même une chambre d'ami, que la jeune femme avait occupé, durant son séjour dans la demeure. Dan avait vite comprit ses habitudes, à force d'habitude. Elle se levait avec le soleil, chaque jour, puis prenait un thé, alors que lui prenait un café. Des détails, en somme. Pourquoi les avait-il remarqué? Il n'en savait même rien, parce qu'il ne savait pas même à quoi cela pourrait lui servir, de le savoir. Enfin voilà, le jeune homm s'était levé, ce jour-là, plutôt tôt, étant donné qu'il ne travaillait pas, exceptionnellement. Il avait prit une journée de congé exceptionnel, prétextant qu'il était malade, alors qu'il n'avait qu'un manque de motivation à aller travailler, pour une fois. Autant se reposer et se changer les idées, s'était-il dit, pour reprendre d'aplomb son travail de juge.

Il s'était habillé bien rapidement, avec l'idée d'aller chercher du pain frais, une habitude qu'il n'avait pas perdue, de sa vie de vivant. Mais comme son hôte était déjà éveillée, il préféra la saluer avant. Il s'appuya donc contre le montant de la porte, sans un mot. Il ne fit pas le moindre commentaire sur sa tenue, même si une réplique lui brûlait la langue. Non, il se contenta de sourire, de bonne humeur, et de répondre:

« Salut Lusitania. J'avais dans l'idée d'aller chercher du pain frais. Ca te tente, comme idée? »

ღ Dan et Lusitania

*Mais pourquoi j'ai pas eu l'idée d'aller m'habiller?!*

Voilà exactement ce que pensait Lusitania a cet instant précis. Et on ne pouvait pas trop lui donner tord. Elle essayait un maximum de cacher ses jambes sans pour autant faire tomber sa serviette. Sinon, autant vous dire qu'il y aurait un deuxième dégât des eaux quand la jeune femme laisserait tomber son bol de thé pour fuir très très loin du juge. Mais heureusement, ou malheureusement selon la conscience de la jeune femme, la serviette restait en place. Nan mais de quoi elle se mêlait cette conscience à la noix de coco. Lusitania hocha la tête en souriant.

"Très bonne idée... Je vais aller m'habiller le temps que tu ailles en chercher..."

Aussitôt dit, aussitôt fait, la jeune femme posa son bol dans un coin de la pièce et courut comme elle le pouvait jusqu'à la chambre où elle avait posé les affaires qu'elle avait eu la chance que récupérer. Une fois dans sa chambre, elle prit le temps de masser sa cuisse, rendue douloureuse par sa courte course. Il était loin le temps où elle courait après les voleurs et réussissait à les rattrapés. Mais les médecins avaient prévus une guérison complète en quelques mois. Le temps d'être guérit, la jeune femme allait être coltiné à du travail de bureau. La jeune femme mit un certains temps pour s'habiller. Elle se demanda ce que Dan pourrait préférer avant de s'énerver contre elle même et de prendre les premiers trucs qui lui passaient sous la main. Une fois habiller d'une jupe qui lui arrivait au genoux ainsi que d'un chemisier gris, elle redescendit pour voir si Dan était revenu de chez le boulanger. Ce qui n'était pas le cas. En l'attendant, Lusitania se mit à préparer le café. Depuis le temps qu'elle était là, elle savait exactement comme Dan aimait son café... Même si elle n'aurait plus la possibilité de le faire après son départ. Soudain, elle entendit la porte s'ouvrir.

"Beau timing, le café vient juste de commencer à passer."

Dan se retenait de rire, en voyant Lusitania se cacher derrière sa serviette. Pour ne pas la mettre plus mal à l'aise, il changea de pièce. Sympa non? Il aurait pu rester, il était chez lui d'abord. Mais bon, faut dire que des fois il pouvait être adorable, s'il le voulait. Ce n'était pas pour rien qu'il proposait d'aller chercher du pain. Il avait dans l'idée de prendre aussi des croissants. D'ailleurs, la jeune femme lui dit que c'était une bonne idée, qu'elle en profiterait pour aller s'habiller. Là, le juge rit doucement, avant de répondre:

« A tout à l'heure alors! »

Il sortit donc, enfilant en vitesse une veste. La boulangerie n'était pas très loin, autant y aller à pieds, surtout qu'un second accident de voiture était vite arrivé. Une fois, pas deux. Bref. Le jeune homme sortit du manoir, au froid, pour se rendre à pieds jusqu'à la boulangerie. Là, il acheta un pain et quelques croissants, avant de se remettre en route vers le manoir, pour rentrer. Pourtant, en route, il traîna quelques peu, ayant rencontré un collègue, avec qui il discuta. C'est pourquoi il rentra après un petit bout de temps dans son manoir, au fond de la Shooting Star Street. Dès son entrée dans la demeure, la voix de son hôte lui parvint.

« Parfait, j'ai ramené les croissants qui vont avec! »

Le juge enleva sa veste, qu'il pendit dans l'entrée avant d'aller déposer le pain et les fameux croissants dans la cuisine. Tout cela sentait déjà bien bon le café chaud, les viennoiseries venant ensuite y ajouter leur odeur. Tout un régal qui se préparait. L'homme regarda aussi la lieutenante de police, splendide dans sa jupe. Mais valait mieux se calmer très vite, m'sieur le juge, et remiser les idées très loin. Tout ça pour dire que, désormais dans la même pièce, tous deux ne parlaient pas beaucoup. En effets, depuis quelques jours, il y avait un certain froid, entre eux. Enfin, ils l'avaient plus ou moins cherché, sans le vouloir, et chacun mettait désormais une distance, ne sachant rien de la pensée de l'autre sur les événements récents qu'avait accueillie la demeure. Dan toussa.

ღ Dan et Lusitania

La salle était plongé dans un froid polaire. En même temps, cela faisait quelques jours que leurs relations étaient assez refroidies. En même temps, tout était de la faute à Dan! Il avait osé entrer dans la salle de bain alors que la jeune femme était nue sous la douche. Depuis, tout était assez tendu entre les deux jeunes gens. En y repensant, une partie de Lusitania que sa raison essayait de museler, avait trouvé cela très excitant d'être surprise en tenue d'Eve par le jeune homme. Mais Lusitania ne trouvait pas aussi glamour que son subconscient. La jeune femme se reporta donc sur les croissants à défaut de pouvoir parler. Alors que Lusitania était généralement une vraie pipelette. Rendu encore plus mal à l'aise par ce silence pesant, la jeune femme se leva.

"Bon... Euh... Je vais aller... Je vais aller lire maintenant."

Han, la honte, elle n'arrivait même pas à aligner deux mots alors que généralement, elle avait la répartie facile. Elle récupéra son bol qu'elle n'avait même pas finie et le posa sur l'évier. Mais c'était sans compter sur l'esprit tête en l'air de la jeune femme qui fit que le bol n'était pas en équilibre et il se cassa la figure en un grand fracas quand elle le lâcha. Jurant entre ses lèvres, la jeune femme se précipita pour réparer sa bêtise quand le chat de Dan se faufila entre ses jambes. Il gêna Lusitania qui tomba tête la première par terre. Résultat, la jeune policière se trouvait en carpette au milieux de la cuisine de Dan. Elle releva la tête en soupirant... Elle était vraiment ridicule installé ainsi installé. Elle reposa son front sur le carrelage en grommelant.

Dan savait pourquoi il y avait ce froid, mais il ne préférait pas y penser plus, honteux. Bon oui, même s'il ne pouvait s'empêcher d'y songer, il se disait qu'il vaudrait mieux éviter. En tout cas, la jeune femme lui annonça qu'elle allait lire. Il hocha la tête, avec un léger sourire, avant de se sortir un croissant. Ben oui, il ne les avait pas achetés pour rien. Lusitania repassa, avec son bol qui n'était pas fini. Pendant qu'elle l'amenait à l'évier, le juge se versa le café, qu'il posa sur la table. Là, ce fut le fracas de vaisselle, les feulements de chat et la chute de la policière. Il fit rapidement demi-tour pour la voir, tombée au sol. Mais... Que s'était-il passé? Dans un premier temps inquiet, le jeune homme se baissa pour attraper doucement la lieutenante sous les épaules et la relever, sans efforts. Une crevette, celle-là, franchement! Enfin, cela, il le savait déjà, et depuis un bon bout de temps, d'ailleurs. En fait, depuis la fameuse fusillade du centre commercial, il savait à quel point elle était poids plume.

« Ca va? Mais qu'est-ce que tu as fichu? »

Comprenant qu'elle n'avait rien de bien méchant, Dan commençait à sentir le fou rire s'approcher. Il se mordit l'intérieur des lèvres, feignant le détachement en prenant son café. Oui, mieux valait qu'il évite de la regarder trop longuement, pour ne pas succomber au rire qui avait l'envie irréprécible de sortir. Après avoir bu une gorgée de café brûlant et failli se brûler bien comme il fallait, il reposa la tasse pour se baisser et ramasser les débris de vaisselle. Mais... Il avait explosé en tous petits morceaux, ce bol à la noix de cajou! Si bien qu'un éclat se ficha dans la paume de main du juge, qui ne dit rien, sur le coup. Même s'il le sentait bien, il ne voulait pas paraître faible ou simplement douillet. Il finit donc de mettre les morceaux dans la poubelle avant de regarder de plus prêt ce qui s'était planté dans sa main. Un morceau, fin comme une aiguille, long d'environ deux petits centimètres, plantée bien fort au creux de la paume. Après une moue plutôt rageuse, il retira l'aiguillon, chose qui fut plutôt difficile, avant qu'un filet de sang ne coule lentement. Il jeta le fragment dans la poubelle avant de fermer le poing une seconde, arrêtant le sang. Sans un mot, il reprit son café, juste assez chaud à boire.

ღ Dan et Lusitania

La jeune femme releva la tête en entendant des bruits de pas. Aie, Dan venait par ici. Mais il était trop tard pour que Lusitania ne se relève, Dan avait surement entendu son chat feulé et la jeune femme se casser la figure. Elle n'osait même pas le regarder, craignant de voir une lueur de moquerie dans son regard. Dan n'eut qu'à passer ses bras sous les épaules du lieutenant pour réussir à la remettre debout. Lusitania pensait sérieusement à reprendre un peu de poids, ne serais ce que pour éviter d'être ainsi relever trop facilement. Elle rougit de honte quand Dan lui demanda ce qu'elle avait fichu, le visage tourné vers le sol. C'était la pire honte qu'elle ait jamais connu. Elle garda pourtant sa réplique dans sa tête, incapable de la sortir. Si son satané n'avait pas traîné dans ses pattes, jamais la jeune femme ne serais tombé. Donc, s'il y avait un chat dans cette baraque, c'était à cause de Dan. C'était donc à cause du jeune homme si elle s'était cassé la figure. Bref, elle regarda le jeune homme ramasser les morceaux du bol, c'était le moins qu'il pouvait faire. Et elle vit parfaitement le juge s'en planter un moreau dans la paume... Ah bah bravo, il pouvait parler, dans le genre boulet, il en tenait une couche aussi.

Mais Lusitania, dans sa grande bonté, décida d'aller s'occuper de cette blessure. Ou plutôt, d'emmener Dan s'occuper de sa blessure. Il y avait une boite de premier secours dans l'armoire à pharmacie de la salle de bain. Elle installa Dan sur son lit à elle et partit pour la salle de bain, cette dernière se trouvant plus près de sa chambre à elle que de celle du juge. Une fois la trousse trouvée et Lusitania revenu dans la chambre, les soins pouvaient commencer. Enfin soins... La désinfection surtout. Donc, après avoir désinfecté la plaie, la jeune femme installa une compresse le temps de contenir l’hémorragie et que la coagulation commence. Mais cette proximité rendait encore plus mal à l'aise la jeune femme qui fit tomber la trousse de premier secours en voulant prendre un bandage pour fixer la compresse et s'éloigner du juge. Condamné à devoir tenir elle même la bande, la jeune femme posa son menton sur sa paume en soupirant.

"Qu'est ce que j'ai foutu... Si ton abruti de chat avait pas été dans mes pattes, je me serais pas cassé la gueule! Alors j'ai rien foutue moi! Oh et puis zut, t'es plutôt mal placé pour te moquer! Je me suis pas enfoncé un morceau de bol dans la paume de main, moi!"

Furax? Non, juste vexé la Lusi.

Mais... Elle allait rester ainsi honteuse longtemps? Déjà que Dan faisait des efforts pour ne pas exploser de rire alors il ne fallait pas qu'elle en fasse tout un plat. Non, parce que ça arrivait, de glisser, de perdre l'équilibre... Tout comme se planter un aiguillon dans la main, d'ailleurs, ce qui était plutôt le pire, à ce niveau-là. Et c'était sans compter sa discrétion, sur ce point. Oui, Lusitania avait bel et bien vu le juge se blesser lamentablement. Comme s'il avait été incapable de faire attention, vraiment! Et il fallait que la jeune femme veuille s'occuper de cela. Il grommela en détournant le regard.

« C'est bon, je ne vais pas mourir pour une égratignure non plus! »

Mais ce fut sans compter sur la détermination de Lusi' qui l'emmena jusque sa chambre. Enfin, avouons qu'il du y mettre du sien, sinon la jeune femme aurait eu bien du mal à l'obliger à bouger. Bref, il s'assit en ronchonnant sur le lit et attendit. Pour maintenant qu'il était là, il se comporta en "bon patient". Il patienta jusqu'à ce qu'elle revienne, avec la trousse à pharmacie, et se laissa faire alors qu'elle désinfectait la toute petite plaie superficielle. Il se contentait de regarder dans une autre direction, mal à l'aise à cause de la proximité de la policière. Il tenta un geste, pour rattraper la trousse de secours volant, mais ne réussit pas à l'empêcher de chuter. Mais qu'est-ce qu'il leur arrivait, à la fin? C'était d'être tous les deux dans la même pièce qui les rendait maladroits à ce point-là, tous deux? Mais qu'on les sépare!

Lorsque Lusitania se tint la tête par le menton dans la paume de main, Dan fut surpris et la fixa de son regard noisette. Mais que se passait-il ici? C'était quoi ce basar international? C'était à n'y plus rien comprendre! Surtout qu'elle paraissait furax et répondait seulement maintenant à sa question. Se contentant d'un sourire léger et doux, Dan replaça une mèche de cheveux rebelle de la jeune femme derrière son oreille. Même si elle semblait vexée, ou furieuse, il ne voulait pas laisser la mèche brune ombrager son visage. Il lui sourit un peu plus avant de lui répondre doucement.

« Mais je ne me moque pas, loin de là. Tu as raison, tu ne t'es pas blessé avec un bout de vaisselle. »

Lentement, la main de Dan glissa sur le visage de la jeune femme, la tenant doucement, avant de l'embrasser. Mais quelle mouche diable le piquait? C'était sûrement cette sensation qui était née, dans le creux de son ventre, qui l'avait poussé à cela. En tout cas, c'était loin d'être désagréable, pour lui. Il se sentait carrément bien, même.

ღ Dan et Lusitania

Lusitania, furax contre dan? Nan... Ou si peu. Plutôt vexé de voir quelle cruche elle pouvait être par moment et surtout en présence de Dan. Elle ne comprenais pas comment elle pouvait être aussi empôter à cause d'un simple homme. Sauf que ce n'était peut être pas aussi simple que sa. Dans ses pensées, la jeune femme releva la tête quand elle sentit une main glisser une mèche de ses cheveux derrière son oreille. Il s'agissait de la main de Dan. Lusitania s'était attendu à tout sauf à ça et elle ne pus s'empêcher de rougir face à ce geste. Il voulait la voir devenir encore plus gaffeuse ou quoi? Parce que si c'était le cas, manquerais plus qu'il l'embrasse pour qu'elle ne sache plus où elle en était...

*Qu'est ce que tu tu... Dan, enlève ta main de là ou...*

Lusitania avait encore plus rougit quand Dan avait posé sa main sur la joue de la jeune femme. Elle se demandait si elle n'avais pas une tache sur la joue quand les lèvres de Dan se posèrent sur les siennes. En effet, il voulait vraiment la rendre encore plus gaffeuse. Elle écarquilla les yeux avant de les fermer légèrement, savourant les lèvres du jeune homme. Mais soudain, la raison reprit le dessus sur les hormones. D'ailleurs, elle reprit même le contrôle sur mes mains qui se posèrent sur le torse du jeune homme pour écarter la jeune femme du juge. Lusitania rouvrit les yeux et fixa le juge. Nan mais pourquoi cette raison était venu foutre le boxon.

"C'est une très très mauvaise idée..."

Mais c'était également une idée si délicieuse. Les mains de la jeune femme étaient toujours posé sur le torse de Dan. Elle lissa le haut du jeune homme du plat des mains. Mais la raison et le coeur de la jeune femme était en plein combat. Et sur ce coup, ce fut son coeur qui parla. Les mains de Lusitania se saisirent su col du juge et elle reposa délicatement ses lèvres sur celles de Dan. C'était certes une mauvaise idée mais une idée si délicieuse qu'on pouvait difficilement l'oublier.

Alors que la main du juge relogeait une mèche rebelle, le visage de la policière s'empourpra. Elle semblait vraiment surprise, d'ailleurs Dan se surprenait lui même de ce geste. Mais c'était une surprise positive, plus qu'autre chose, alors qu'il sentait clairement que Lusitania, elle, n'en était que plus mal à l'aise. Il la voyait passer à l'écrevisse, de plus en plus. Et même si quelque chose lui soufflait que c'était une mauvaise idée, une autre partie de lui lui soufflait qu'il ne saurait pas, s'il n'essayait pas. C'est pourquoi ses lèvres se posèrent contre celle de la jeune femme, l'embrassant, profitant de la sensation douce que cela lui procurait. Et même si la lieutenante écarquilla un instant les yeux de surprise, elle finit par se laisser faire, allant jusqu'à gouter elle aussi au baiser. Ce qui ne dura pas bien longtemps.

« Désolé... »

En effet, les deux mains de la jeune femme attérirent sur le torse du juge, pour le repousser. Bien évidemment, il avait comprit le fond de sa pensée et se recula précipitament, détournant le regard. Il savait très bien ce qu'elle allait lui dire, et autant dire qu'il se sentait, hum, comment dire... Et bien honteux serait le plus facile à comprendre, dans cette situation. Il savait bien qu'il avait mit la jeune femme mal à l'aise sur un acte digne d'un coup de tête. Il méritait des claques, oui, vraiment. Les mains de Lusitania, toujours sur son torse, l'empêchaient de bouger sans que la pauvre ne vole ou alors, avec son adresse incroyable que tous deux partageaient, ne tombe. Il attrapa donc ses poignets, dans l'idée de l'écarter, jusqu'à ce qu'elle attrape le col de son tee-shirt pour l'embrasser. Dans un premier temps carrément surpris, le juge écarquilla les yeux, avant de laisser ses mains glisser jusqu'aux hanches de Lusitania, alors qu'il l'embrassait pleinement. Une mauvaise idée, ça? Oui, malheureusement. Même si l'idée en elle même était "mauvaise", les sensations n'en étaient pas moins délicieuses.

ღ Dan et Lusitania

Lusitania se trouvait au paradis. Elle frissonna quand elle sentit les mains se Dan se poser sur ses jambes. Ses propres mains à elle avait délaissé le torse et le col du t-shirt de Dan pour aller s'agripper à sa nuque, pour éviter que le jeune homme ne s'écarte. La jeune femme finit par s'écarter le temps de reprendre son souffle. Elle se mordilla la lèvre inférieure avant de caresser lentement le cou de dan avec un de ses pouces. Elle allait faire une connerie mais merde, elle en avait tellement envie. Elle reprit possession des lèvres du jeune homme avant d'essayer de changer un peu de position. Parce que l'embrasser avec la tête sur le côté, c'était pas très très pratique et elle commençait à avoir mal au cou.

La jeune femme voulut donc s'installer sur les cuisses de Dan... Et cela réussit très bien malgré la maladresse de Lusitania. Du moins, jusqu'à ce que la jeune femme veuille reposer ses lèvres sur celles de Dan. Elle se sentit soudain glisser et ne trouva rien de mieux à faire que d'entrainer Dan avec elle. Résultat, ils se retrouvaient tous les deux couché par terre, l'un sur l'autre, dans une position assez équivoque. Elle grimaça quand son dos entra lourdement le sol mais elle soupira quand Dan la recouvrit. Elle remit ses lèvres sur celles de Dan tout en glissant ses mains sous son t-shirt, frôlant les muscles du jeune homme du bout des doigts. Elle s'écarte légèrement, un demi sourire au coin des lèvres.

"C'est maintenant à moi de m'excuser..."

Mauvaise idée, mauvaise idée... Tout cela avait été vite dit, non? Parce qu'à les voir ainsi, on aurait cru voir deux amants de longue date. Dan, les mains sur les hanches de Lusitania, la sentait frissonner, tandis qu'elle le retenait, en lui tenant la nuque, pour l'embrasser en ayant la certitude qu'il n'aurait pas l'idée saugrenue de déguerpir. Non, jamais il n'aurait eu cette idée, bien trop à l'aise. Il faut dire que ce n'était pas le genre de petit baiser rapidement volé, mais plutôt un baiser long, plein de désir. Bien sûr, il leur fallut, au bout d'un temps, reprendre haleine, et ce fut la jeune femme qui marqua la trêve. Alors que la jeune femme lui effleurait lentement le cou, Dan remonta une main dans son cou, l'attirant de nouveau contre lui. Ils recommencèrent à s'embrasser et la jeune femme tenta un changement de position. Elle finit par s'installer sur les cuisses du juge, qui l'aida plus ou moins à ne pas partir à la renverse, pour dire qu'elle ne se fasse pas mal. Lorsqu'elle se pencha de nouveau pour l'embrasser, ce fut le drame.

Sans qu'il n'ait le temps de comprendre, Dan se sentit basculer vers le sol. Dans un réflexe sortit il ne savait comment ni d'où, il tenta de se rattraper dans la chute avec un bras, rattrapant plus ou moins le brune de l'autre. Cela lui évita de l'écraser, la pauvre, avec son poids de plume! Elle aurait fini par ressembler à une crêpe, ce qui n'était pas vraiment au programme. Pourtant, elle ne perdit pas de temps, la miss! Elle recommença à embrasser le juge, qui se soutenait juste légèrement du coude, pour le moment. Dan lui rendit bien entendu la pareille, tandis que les doigts fins étaient passés sous son tee-shirt. Ses lèvres descendirent le long du coup de la policière, lentement.

« Y'a pas de mal Lusi'... Même si un lit serait plus confortable... »

Le juge se releva alors, relevant par la même occasion Lusitania, qu'il embrassa en la prenant contre lui.

ღ Dan et Lusitania

Lusitania était impressionné des muscles qu'elle sentait sous ses doigts. Jamais elle n'aurait pensé que le juge Candel pouvait être aussi musclé quand elle l'avait vu pour la première fois. En même temps, elle avait eu autre chose en tête à cette époque même si elle avait remarqué le charme du jeune homme. Mais maintenant, plaqué contre Dan, elle sentait également autre chose que ses muscles, si vous voyez ce que je veux dire. Et cela allait parfaitement à la jeune femme car elle était dans le même état que le juge. La proximité avec Dan avait mis les sens de la jeune femme en feu et ce qu'il se passait était certainement écrit dés que le jeune homme avait proposé à Lusitania de venir chez lui le temps des travaux dans son appartement.

Dan venait d'appeler la jeune femme Lusi'. Exactement comme son frère le faisait quand elle était petite. Cela me fit sourire alors que je me m'étais doucement à gémir en sentant les lèvres de Dan dans son cou. Pourquoi avait il fallut qu'un mec tue le sénateur et lui fasse porté le chapeau? Parce que s'il n'y avait pas eu cette mésaventure, Dan et Lusitania aurait pu se croiser dans d'autres circonstances. Mais le résultat n'aurait peut être pas été celui-ci. Après tout, le procès et ensuite l'exécution de Lusitania avait formé une sorte de frustration chez la jeune femme qu'elle n'aurait pas eu si elle avait rencontré Dan autrement. La jeune femme se sentit soudain soulevé sans le moindre effort de la part de Dan qui reprit assez vite possession des lèvres de la jeune femme. Cette dernière enleva ses mains de sous la chemise du juge pour enfouir ses doigts dans les boucles brunes de Dan. Elle finit par reculer et tomba avec Dan sur le lit avant de s'installer à califourchon sur lui.

"En effet, c'est bien plus confortable..."

Elle reprit possession de ses lèvres avant de faire passer le t-shirt du juge par dessus sa tête, replaquant ses mains à plat sur son torse.

A peine approchaient-ils du lit qu’ils tombèrent tout deux dedans n’interrompant qu’un court instant leur baiser. En réalité ce fut juste le temps pour Lusitania de passer sur Dan car elle reprit très vite possession de ses lèvres et il ne pouvait qu’y répondre. Tout son corps n’était que désir, il ne pouvait se détacher de la jeune femme. Et celle-ci semblait dans un état similaire, d’ailleurs elle baladait ses mains sous le T-shirt du jeune homme et il en avait presque des frissons. Les mains sur les hanches de la jeune femme, il en remonta une le long de son dos pour venir s’arrêter au niveau de sa nuque et empêcher ainsi Lusi’ de s’échapper, même s’il doutait fortement qu’elle ne parte quelque part. Le temps était comme arrêtait, ils étaient comme seul au monde et pour un mort, il se sentait vivant, comme jamais auparavant.

Dan reprit le dessus après quelques minutes dans leur position initiale. Il tenait toujours Lusitania par la taille d’une main, la seconde vint se poser sur une cuisse de la jeune femme. Il la souleva doucement avant de l’allonger sur le lit, se retrouvant sur elle, se retenant pour ne pas l’écraser grâce à sa main sur le lit. Il reprit les baisers, toujours plus langoureux. La main sur la cuisse de la jeune femme remonta lentement pour glisser sur le chemisier qu’il effleura avant de commencer à le déboutonner. Très vite la jeune femme se retrouva sans son chemisier qui venait de rejoindre le T-shirt de Dan. Le juge caressa un instant la peau de Lusi’, ses baisers descendirent le long du cou de la jeune femme et s’arrêtèrent au niveau de la clavicule pour remonter vers ses lèvres. Tout en embrassant cet endroit si sensible, Dan avait fait glisser sa main vers le pantalon de la jeune femme et il rejoignit tout aussi vite les vêtements déjà éparpillés sur le sol. Il faut dire qu’à ce moment précis, il n’était apte qu’à penser au corps sublime qu’il avait sous les mains et cela n’arrangeait pas l’état dans lequel il était. Mais ça ne déplaisait certainement pas à Lusitania car elle en réclamait davantage.

ღ Dan et Lusitania

Aussi vite qu'il n'en faut pour le dire, la jeune femme se retrouva en sous vêtement devant le juge. Elle ne pouvait retenir les quelques gémissements de plaisir qui s'échappaient de ses lèvres. Elle passa une de ses jambes autour des hanches de Dan alors que ses mains étaient partis dessiner des dessins abstraits dans le dos musclé de Dan. Mais cela ne suffisait pas à Lusitania, elle voulait plus. Beaucoup plus. Ses mains se firent plus pressente sur le pantalon du jeune homme avant de l'envoyer voir plus loin s'ils étaient là, avec l'aide de ses mains et de ses pieds. Et ce qui devait arriver, arriva mais ce passage est bien entendu censuré.

La jeune femme passa ses bras autour du cou de Dan, se pelotonnant un peu plus étroitement contre le jeune homme. Elle était comblé dans tous les sens du terme et elle soupira d'aise, le désir qui était né dans son ventre enfin apaisé. Lusitania ne tarda pas à s'endormir, fatigué par cette nouvelle expérience. Car, en effet, Lusitania était vierge jusqu'à ce jour. Mais trop prise par ce qu'il se passait, elle n'en avait rien dit à Dan. Mais elle n'avait pas eu tant mal que cela, Dan aillant été très doux dans tout ce qu'il faisait. Lusitania aurait pu dormir très longtemps ainsi si seulement son bippeur n'avait pas sonné à ce moment là. Elle ouvrit un oeil et se leva pour voir de quoi il s'agissait. Ce dernier prévenait juste la jeune femme qu'il n'avait presque plus de batterie. En se retournant, Lusitania comprit enfin ce qu'il venait de se passer: elle s'était jeté dans les bras d'un homme... Certes, elle le connaissait mais ce n'était pas son genre d'agir comme une chienne en chaleur... Mais quelle image elle devait renvoyer à Dan.

Préférant ne pas y penser et surtout, voulant éviter une conversation où elle ne se sentirait qu'encore plus mal à l'aise, elle décida de fuir. Pas très courageuse la belle Lusitania. Elle retrouva difficilement sa culotte mais ne remit absolument pas la main sur son soutif. Pas grave, elle en avait d'autre à son appartement. Elle allait enfiler son pantalon quand Dan se réveilla. Sursautant, elle se retourna.

"Je ne voulais pas te réveiller... Rendors toi, je vais juste manger un petit quelque chose."

Du moins, c'était ce que Lusitania lui avait dit. Une fois habillé, la jeune femme fit semblant de sortir de la pièce mais elle garda un oeil sur Dan. Dés que ce dernier se fut rendormit, elle courut sur la pointe des pieds jusqu'à la porte et prit ses jambes à son cou. Direction? Son appartement, duquel elle ne sortira pas pendant 1 mois.

Oui, ce qui devait arriver arriva. Mais ce n'était pas étonnant quand on voyait l'état dans lequel se trouvait les deux personnes. Les vêtements volèrent et la passion se fit plus présente, prenant le dessus sur tout. Mais non, petits curieux malsains, vous n'en saurez pas plus! Non mais!

Dan sentit Lusitania se coller plus fort contre lui. Pleinement satisfait, il passa un bras autour de la taille de la policière. Le calme étant revenu, c'était le contentement qui prenait la place de l'excitation et du désir sauvage. Plus un bruit dans la pièce ne s'entednait et on l'on pouvait deviner que les deux amants d'un jour s'étaient endormis l'un dans les bras de l'autre, à peu de chose près au même instant, comme si c'était le fruit d'un commun accord. Ce fut d'un sommeil sans songe que dormit le juge, comme cela lui arrivait souvent, en toutes occasions. Il n'entendit pas le bippeur de la jeune femme sonner et ce ne fut qu'à un moment, alors qu'elle se rhabillait, qu'il s'éveilla, ne la sentant plus contre lui. Il se redressa sur un coude, les draps émettant un bruit de froissement qui fit sursauter la belle. Elle allait manger, disait elle? Dan ne prit pas garde, il hocha simplement la tête, encore dans les brumes du soleil, avant de se rendormir, bien bêtement.

Un moment plus tard, pourtant, il s'éveilla pour de bon. L'horloge avait tourné, lentement, et Lusitania n'était pas revenue. Le juge se leva et s'habilla, écoutant par la même occasion les bruits de son appartement. Il n'y avait rien, absolument rien. Le chat dormait sûrement. S'auto-insultant intérieurement d'imbécile, l'homme fit tout de même le tour des pièces. Non, aucune trace d'elle, la policière qu'il avait condamné à tord avait prit la poudre d'escampette, et il avait été assez bête pour la laisser filer. Candel, désamparé, dû se rendre à l'évidence: elle avait filé parce qu'ils avaient fait la plus grosse erreur de leur vie. Mais justement, leurs vies continuaient. Dès le lendemain, s'en fut fini des journées de congés et il retourna travailler, pour ne pas rester enfermé chez lui à ruminer.

[RP clos.]

VERROUILLÉ