Because we can understand each other [Helen] [TERMINE]
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June Donovan
† JE SUIS : † J'AI : 33 † ENTERRÉ LE : 04/11/2011 † PROCHES EN DEUILS : 4896 † AVATAR : Maggie Siff
† AVIS DE DÉCÈS † † RAISON DU DÉCÈS: † AVANT LA MORT: † APRÈS LA MORT:
Sujet: Because we can understand each other [Helen] [TERMINE] Dim 25 Déc 2011 - 22:45
Helen & June
Because we can understand each other
Depuis quelques temps, la vie n’était pas rose pour June Donovan. Le médecin avait subit un choc qui transforma son quotidien enfin il l’empira … Déjà que la belle n’acceptait pas sa mort. Elle était en déprime car elle déplorait ce qui était arrivé à sa famille. Ils étaient tous mort dans un incendie. C’était une mort atroce. Du coup, elle s’enfermait dans un mutisme et n’osait reparler de tout ça. Chez elle, la brunette ressemblait plus à un zombie qu’à une femme bien en vie et heureuse. Le doc ne faisait plus grand-chose à part tenter de s’occuper des siens. Au travail ou en extérieur, elle était méconnaissable: Souriante, pleine d’entrain, toujours sur tous les fronts … rien à voir. C’était un masque que June portait sans arrêt. Depuis l’incident au supermarché où un fou furieux avait débarqué et avait eu l’envie délirante de tirer sur n’importe qui, June était dévastée. Elle ne tenait plus à vivre et se laissait abattre par une dépression bien profonde. La femme ne vivait plus du tout et elle se cloîtrait chez elle. Elle avait reçu une balle à l’épaule. La police l’avait utilisé comme navette pour faire passer une message au délinquant. Ils l’avaient appelé sur son téléphone portable alors qu’elle se planquait seule dans un rayon du magasin et ils lui avaient prié de le passer au malfrat. Tremblante et hésitante, la femme s’était exécuter pour avoir bonne conscience et pour peut-être arriver à débloquer la situation. La brune pensait à tous ses gens coincés comme elle dans ce lieu qui avaient eux aussi peur et qui attendaient la délivrance. Elle savait que c’était un plan merdique tout de même mais elle s’était avancé dans le magasin pour trouver ce tueur. La brune était arrivé devant ce monstre et elle avait fait ce qu’on lui avait demandé mais le fou n’en avait que faire et lui tira immédiatement dessus. Ce qu’elle avait su de la suite c’était que Dan l’avait aidé et que son téléphone était en mil morceaux. Résultat: Pendant ce temps, elle avait interdiction de travailler, puis de toute façon elle ne pouvait pas la douleur était bien trop forte autant morale que physique. Elle devait se remettre de tout cela et ce n’était vraiment pas gagné. Son copain prenait les choses en main mais depuis peu il ne savait plus quoi faire alors il préférait abandonner et sortir avec des mauvaises fréquentations pour oublier. C’était maladroit mais June ne prêtait même pas attention à ça … Le quotidien des Donovan était devenu morbide et triste à voir. Le pauvre petit Thomas en pâtissait. Il vivait avec sa mère inerte et son papa pas très présent sur le coup. La situation n’était pas trop rattrapable. Que faire ? June savait qu’elle n’était pas seule à être mal. Elle avait une voisine et amie Helen qui savait depuis le début que la brunette était en dépression. Elle l’avait appris et n’avait pas décidé d’ignorer cela. Au contraire, Helen fut très présente et June ne savait comment l’en remercier. Elle avait une chance immense ! En ce moment, le belle s’enfermait aussi chez elle, pas pour les mêmes raison mais c’était donc une situation similaire. June n’aimait pas trop la savoir ainsi alors elle décida de venir la voir même si aller dehors relevait de l’exploit pour elle. Elle était en pyjama à cet instant même. La brunette choisi des vêtements simples: jean, débardeur noir basique et prit une douche. Liam était avec Thomas, la femme était donc toute seule dans cette grande maison vide. Elle se coiffa et ne se maquilla pas. C’était dure pour elle de prendre soin de son apparence et difficile de faire tout cela. Elle n’était plus motivée à rien et se laisser aller. De plus, elle avait très mal à l’épaule et elle en avait marre de faire tant d’efforts pour chaque choses simples de la vie. Elle sortit de chez elle, une fois prête en oubliant même de verrouiller la porte de la maison. Elle ne faisait plus trop attention à rien. June se dirigea ensuite vers chez Helen, d’une démarche assez lente comme si c’était rare qu’elle marchait et comme si elle redécouvrait le monde. Elle avait peur des gens, peur de extérieur, peur de l’agitation… La femme n’était pas rassurée et accéléra le pas. Arrivée au 1566, elle sonna.
Helen Cosovic
14 janvier 1980 - 20 octobre 2009† JE SUIS : † J'AI : 36 † ENTERRÉ LE : 21/07/2011 † PROCHES EN DEUILS : 6756 † AVATAR : Stana Katic
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Sujet: Re: Because we can understand each other [Helen] [TERMINE] Lun 26 Déc 2011 - 11:16
because we can understand each other « june & helen »
Assise sur le rebord, derrière sa fenêtre, le dos appuyé contre le mur, les jambes repliées contre elle, la jeune femme faisait tourner son verre devant son visage. Un bras entourait ses jambes et son menton était posé sur ses genoux. Elle était dans sa bulle de silence, remuant les derniers évènements en un ballet incessant de flash… Même la lumière qui filtrait de la fenêtre et rencontrait abruptement ses yeux ne la sortait pas de sa contemplation douloureuse. Dans un geste lent, presque incontrôlé, elle monta le verre à sa bouche avant le retirer précipitamment, comme brûlée. Elle tint celui-ci du bout des doigts et le refit tourner, dans un sens, puis dans l'autre. Helen ouvrit la bouche pour parler mais les mots s'envolèrent dans l'oubli. Elle appuya sa tête contre la fenêtre glacée et déplia ses jambes jusqu'au mur d'en face. Elle les observa un instant, le verre reposant désormais dans le creux de sa main fermée et humide posée sur sa cuisse. Elle regarda dehors, le soleil était déjà levé depuis un moment. Elle ne savait pas vraiment depuis quand elle se trouvait assise là. Elle n'avait fait que penser. Lorsque la vitre devint floue par le souffle chaud qui s'échappait de son nez et de ses lèvres entrouvertes, elle traça des arabesques compliquées sur le nuage de buée. Elle rouvrit sa main et fit de nouveau tourner l'objet, le regard toujours fixé vers l'extérieur. Elle soupira et le nuage de buée devint encore plus grand. Elle dessina des vagues, des formes en tout genre puis écrivit le mot « Caleb » avant de l'effacer avec son poing fermé. Elle souffla sur la vitre et le mot réapparu. Elle ferma les yeux et serra le verre dans sa main. La brune aurait voulu oublier. Elle aurait tant voulu retourner en arrière et empêcher ça. Son esprit ne cessait d'être assailli par des images, des mots. Ses nuits étaient devenues horribles. Elle préférait ne pas dormir et cela même si le médecin lui avait donné de quoi avoir un sommeil sans rêve. C'était presque volontairement que la jeune femme s'infligeait ces souvenirs et ces pensées sombres. Après tout, elle le méritait. Elle n'avait pas été capable de faire quoique ce soit. Elle l'avait laissé tomber comme elle avait laissé tomber les autres. Beaucoup avaient survécus à la tuerie bien sûr mais il était plus facile de voir le mauvais coté des choses. Pour Helen, ils étaient tous morts, tous ceux qu'elle aurait été en mesure de sauver. Pourquoi s'accuser de cela ? Sans doute car elle se sentait coupable d'être toujours là alors que d'autres non. La dur destin. Lui seul en avait décidé ainsi et la brune lui en voulait. En vouloir à une idée construite de toute part par l'Homme, c'était assez stupide et irréfléchi mais il fallait bien que sa rancœur se déverse sur quelqu'un. Autant que ce soit une chose dont l'existence n'était pas prouvée qui soit victime de sa colère et sa tristesse plutôt qu'une personne entière et bien réelle. Cela valait sans doute mieux ! Quelques minutes d'inattention avait eu raison de son éveil. Lorsqu'Helen ouvrit les yeux, une ou deux heures plus tard, se fut la joue écrasée contre la vitre. Elle ouvrit brusquement les yeux et se détacha de la fenêtre. Un rond rouge marquait sa joue. Elle se passa une main lasse sur le visage en gémissant, la jeune femme avait actionné le mauvais bras. Son geste se figea et soudain, anxieuse, elle regarda le verre glacé : le mot avait disparu. Malgré tout et un peu malgré elle, Helen eut un petit pincement au cœur, sans pouvoir réellement l'expliquer. Ce n'était qu'un mot mais il semblait donner tant d'ampleur à ce qu'elle ressentait. Une légère douleur se rappela à elle. La brune ouvrit son autre main et y trouva le verre, le contenu renversé sur sa main et au sol, un bout brisé fortement appuyé dans sa paume. La jeune femme leva le verre puis fixa la marque rougeâtre, presque à sang que l'objet lui avait laissé. Posant celui-ci sur le rebord, à ses côtés, elle passa le bout de ses doigts sur le creux de sa paume, silencieuse. Elle avait un peu mal au ventre et son cœur était bruyant dans ses oreilles. Ses doigts se mirent à trembler et elle les emprisonna dans un poing coléreux, lèvres pincées. La jeune femme voulait en finir de tout cela, de ses pensées sombres. Mais, il était tellement plus facile de se morfondre. Quand vous pensez que vous avez raté votre chance, que le tout est de votre faute et que vous n'êtes en fin de compte pas meilleur que ce tueur, cet assassin, vos pensées ne peuvent aller que dans la mauvaise direction. Pour le moment, ne désirant pas mourir de faim et bien que l'appétit ne soit pas là, Helen se leva avec difficulté, le dos endolori et le bras engourdi, et martela le sol de pas lourds. Elle atteignit sa cuisine et resta fixée devant le réfrigérateur. Les quelques mots d'un voisin, qui avait été glissé sous sa porte, devant les yeux. « Comment allez-vous ? Nous nous inquiétons. » L'intention était touchante, elle aurait presque pu la toucher. Son estomac se contracta en relisant le mot. Comment allait-elle ? Elle l'ignorait, ne s'étant pas réellement posée la question. Que pouvait-elle répondre ? Que tout allait bien ? Qu'elle ne se sentait pas plus mal que la veille ? Certainement pas… elle était complètement perdue et vide. Mais Helen ne voulait pas mettre le monde extérieur au courant de son état déplorable. La pitié, elle voulait l'éviter, tant qu'elle le pouvait. La jeune femme réfléchirait plus tard à une réponse convenable et simple. Elle ne s'encombrait pas de détails superflus. Oubliant le mot, la brune ouvrit le meuble devant elle et dépitée le referma aussitôt. Bien évidemment, elle n'était pas sortie depuis des jours. Il n'y avait donc plus rien. Tout du moins, plus rien de comestible. Prenant sur elle, le constat de son laissé-allé, Helen prit la sage décision de faire du café, un remontant cher à son coeur depuis deux mois maintenant. Elle s'occupait quelque peu difficilement de la cafetière, pestant contre son coté récalcitrant et entendit faiblement un bruit extérieur. Elle en chercha d'abord la provenance auprès de la cafetière puis, autour d'elle. La source du bruit ne provenait de nul part. Puis, comme une illumination, elle pensa à la porte d'entrée. La jeune femme douta tout de même un instant, après tout, elle ne l'entendait quasiment jamais cette sonnette. Elle ne saurait identifier son son mais, d'où pouvait provenir le bruit sinon de là. Abandonnant la cafetière qui semblait tout à coup se moquer d'elle et de son incapacité à faire du café, Helen se dirigea lentement vers la porte. Elle ne voulait aucune mauvaise nouvelle. Au moindre signe de cela, elle refermerait la cloison mouvante aussitôt. Prenant garde à n'utiliser que le bras totalement valide, elle tourna la poignée et ouvrit lentement la porte, ne laissant tout qu'un passage à un enfant sous-alimenté. Il était certain que la peur la tiraillait. La visite lui faisait peur. Levant les yeux vers ceux de la personne qui attendait, Helen eut comme une décharge, un choc. C'était inattendu mais, bienvenue ! June, sa voisine, son amie, celle pour qui Helen serait contente de faire quoique ce soit, celle qu'elle était, tout simplement, contente de voir. La brune ouvrit la porte en grand et sans un mot, serra son amie. Cela faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu, elle n'avait pas l'air en grande forme non plus, sa dépression devait être là mais pour le moment, Helen voulait juste étreindre June. Pas un mot de bienvenue. Elle la relâcha cependant rapidement et sans aucun mot, des larmes toujours plus présentes devant ses yeux, elle l'invita à entrer. Le silence était le maître, mais, la brune ne le sentait pas pesant, pas gênant, elle avait juste l'impression qu'il aurait été inutile de parler tout de suite. Elle la laissa avancer dans l'entrée et referma la porte. Le silence avait assez duré. - June, je suis contente de te voir. Tu veux quelque chose à boire ? A vrai dire, je n'ai que de l'eau ou, du café. C'était tout. Elle n'était pas aller plus loin qu'un « je suis contente » dans l'extériorisation de ses émotions. Elle pensait cela suffisant. Peut-être. Aucun « comment vas-tu ? comment te portes-tu ? ». Cela aurait été déplacé et, l'une comme l'autre savait que rien n'allait dans le bon sens. Helen offrit un sourire à son amie, oui, elle était contente de la voir.
Dernière édition par Helen Cosovic le Jeu 29 Déc 2011 - 7:36, édité 3 fois
June Donovan
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Sujet: Re: Because we can understand each other [Helen] [TERMINE] Lun 26 Déc 2011 - 15:36
Helen & June
Because we can understand each other
June se trouvait devant cette porte. Pas n’importe laquelle. C’était chez Helen., celle qui ne la connaissait que trop bien. Arrivée à cet endroit là, son cœur battait moins vite signe que la belle devenait rassurée. Elle respira d’ailleurs un grand coup comme ci elle avait été en apnée jusque là. C’était comme ci ici toutes ses craintes s’envolaient à cet instant même devant cette demeure familière. Cette maison était aussi un refuge pour June qui sortait très rarement maintenant. Il n’y a que la que la brune se sentait vivre un peu. Elle se donnait à 100% pour aider son amie et la soutenir comme elle le pouvait. Sinon depuis peu se sentant extrêmement seule, Juny allait dans les bars et commençait à entamer un quotidien de débauche assez trash Le médecin n’était pas de ce genre de personnes qui sortaient comme ça pour faire la fête à n’en plus pouvoir. Mais la donne avait changé. Elle se sentait si mal que partant à ces soirées elle s’oubliait carrément et se laissait emporter par tout cela. C’était pas jolie à voir sachant qu’elle était fiancé et qu’elle était maman. Mais rien n’allait de toute façon. Pas sur que Liam sache cela. Chez elle c’était une tout autre réalité tout aussi dérangeante et attristante. La femme était morte complètement. D’ailleurs sur ce qu’elle faisait il n’y avait rien à en dire car ses journées rimaient à un vide total. June était si déprimée, plus rien ne la motivait dans cette existence minable. Toujours était-il qu’à cette instant, elle retrouvait une amie chère à son cœur et en même temps elle retrouvait le sourire qui ne bordait plus ses lèvres depuis bien trop longtemps. Il n’était pas puissant mais le bonheur de voir Helen l’était. La brunette la savait mal, elle aussi était très affectée. Normal ! Sa vie avait bien changé à elle aussi … et comme par hasard en mal, comme ci cette personne adorable méritait cela. Le sort qu’on lui avait réservé n’était pas clément du tout. Caleb, son « amour » s’en était aller laissant Helen dévastée par cette perte. La jolie se laissait aller et elle préférait son chez soi à cet extérieur. Contrairement à June, elle n‘avait pas peur du monde. Elle n’avait pas les mêmes raison de ne plus sortir. Le doc elle flippait à cause de ce dingue qui avait foutu sa vie plus en l’air qu’elle ne l’était déjà. Helen était devenue casanière. La femme s’enfermait chez elle et se laissait vivre. June fixait cette porte attentivement en attendant que son amie ouvre. La brunette ne voulait pas se retourner, regarder derrière elle. Le doc avait peur du monde, de cette vie qui était juste derrière elle. Poser son regard vers l’avant était plus réconfortant. Helen ne tarda pas trop à ouvrir. Elle avait tout d’abord entrouvert la porte tout doucement. June savait ce que ça voulait dire, la belle n’aimait pas les visites et ouvrait ainsi pour voir à qui elle aurait affaire. C’était pour s’assurer que ce n’était pas une personne malveillante. Elle avait bien raison car le monde était peuplé de gens de mauvaise augure. Juny sourit directement quand elle vit le visage de son amie. Elle était si jolie: un vrai rayon de soleil pour la belle. On pouvait tout de même lire à travers son regard toute sa tristesse. June l’évitait quelque peu car elle était toute retournait en rencontrant ce dernier. Elle savait tout de ce que traversait la belle Helen et ça ne la laissait absolument pas de marbre. Il lui arrivait même chez elle de verser des larmes pour son amie qui vivait elle aussi une triste période. June n’était pas insensible à son cas. Elle pouvait être à l’agonie qu’elle n’oublierait pas sa voisine. Jamais elle ne zapperait cette dernière ! Helen, une fois rassurée, ouvrit la porte en grand et sans parler, ni sans prévenir, elle la prit dans ces bras. June la serra fortement. Elle pleura même pour plusieurs raison: - Elle était heureuse de voir son amie debout et là. - Elle était triste de la situation que Helen subissait. - Elle en avait marre de vivre. - Elle adorait fortement cette amie qui l’épaulait alors qu’elle n’était pas obligé. - … Pleins de raisons qui l’ont fait craqué à cet instant même. Elle pleura en silence et quand Helen la lâcha. Elle essuya ses larmes qui voulait tant dire. Helen aussi avait des larmes qui perlaient ses joues mais elle aussi ne dit rien. June entra sous l’invitation de sa grande amie. Elle répondit aussitôt aux paroles de celle-ci :
- Tu peux pas savoir comme moi aussi j’le suis. La brunette ne voulait pas que son amie s’ennui à faire du café ou autre. En plus la belle souligna bien le fait qu’elle n’avait que ça. Ça voulait bien dire que les courses elle ne les avaient plus faites depuis un petit moment et qu’elle se contentait de peu. Il fallait y remédier. June l’aurait bien accompagné pour cette activité assez banale mais elle ne pouvait pas malheureusement. Le médecin avait tellement peur de ce lieu d’ailleurs il lui apparaissait souvent dans ses cauchemars tel un monstre mangeant tous les humains. C’était pas réjouissant. Mais de toute façon mettre les pieds dans un tel endroit la rendrait complètement figée. C’était inenvisageable. Je veux bien un verre d’eau mais te gênes pas pour moi. Elle marqua une pause. Tu devrais peut-être faire des petites courses, lui conseilla-t-elle sous un ton qui se voulait bienveillant.
Helen Cosovic
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Sujet: Re: Because we can understand each other [Helen] [TERMINE] Mar 27 Déc 2011 - 17:29
because we can understand each other « june & helen »
La visite n'était pas courante. Personne ne passait dire bonjour, d'ailleurs peut-être ne l'aurait-elle pas voulue. Mais, venant de June, cet imprévu restait le bienvenue. La jeune maman était un réconfort pour la brune et sans doute une lumière qui l'empêchait de sombrer plus avant dans ses pensées morbides ou peu recommandables. Et, aussi, voir June lui rappelait qu'il y avait pire qu'elle, il y avait toujours eu pire et elle se devait de rester droite pour l'aider. Comme l'on disait souvent, Helen ne souhaitait que prendre la main de la douce June et la guider vers de meilleures routes, des endroits autrement plus fabuleux qui lui offriraient une vie bien plus heureuse que ce qu'elle côtoyait en réalité. Malheureusement, la tâche était dure et l'épreuve qu'avait traversée la jeune femme n'avait fait que la traumatiser d'avantage. Bien que sortant peu, Helen n'avait pas été aveugle au point de ne pas remarquer l'état de son amie. Elle ne sortait plus, la peur était omniprésente dans son beau regard. La brune pensait comprendre de quoi il était question. Le chemin de la guérison s'annonçait ponctué de nombreuses épines mais elle avait bon espoir. Et peut-être que, supportant June, la soutenant vers la sortie victorieuse du mal qui l'entourait, la jeune femme en viendrait à oublier ses propres malheurs, à l'oublier lui. C'était tout ce qu'elle demandait, oublier. L'amnésie, cela aurait été parfait pour elle ! Et ce bras, ce maudit bras qui lui rappelait que tout ce qui s'était passé il y a maintenant deux mois n'était pas le fruit de son imagination, que la souffrance était bien réelle … elle s'en débarrasserait bien de lui ! Vivre avec un seul bras, ça se faisait. Elle essayerait peut-être un jour. En attendant, June se trouvait avec elle, il n'était pas question de repartir dans ses songes et ses pensées quelques peu dangereuses. La jeune femme apprécia la réponse rapide de son amie. Si spontané qu'elle le pensait forcément. Helen était contente, c'était presque touchant. Elle ne savait pas ce qu'elle avait fait pour mériter l'amitié de June mais elle ferait tout pour la conserver, à commencer par l'aider ! La brune lui indiqua que les sièges étaient présents si jamais elle désirait s'asseoir. Elles n'allaient pas rester debout, comme ça, au milieu de la pièce. Cela lui donnait toujours une impression de froideur, elle préférait savoir son amie à son aise, au moins en ce qui concernait l'assise. Celle-ci venait d'ailleurs d'accepter son offre quelque peu pauvre et se dirigea calmement vers un placard dans le but de sortir un verre. Elle balaya du même coup d'un léger mouvement d'épaule et d'un petit sourire, la gentillesse de ses propos. Cela ne la gênait en rien. Elle avait quelque chose à faire au moins, et puis c'était la moindre des choses que de lui proposer quelque chose alors que la jeune femme se trouvait chez elle. Alors qu'elle remplissait le verre d'une eau plutôt fraiche, seule chose à l'être chez elle, actuellement, Helen entendit son amie parler de courses. - Peut-être. Sûrement même. Cela ne ferait pas de mal à mon frigo. Une petite grimace orna son visage. Une grimace de culpabilité, de peur ou de dégout, peut-être un peu des trois d'ailleurs … - Mais, je ne suis pas du tout motivée, je dois bien te l'avouer. Le verre en main, Helen se rapprocha de June et posa une main sur son épaule, lui signalant sa présence tout près et lui tendant du même coup, le verre que la jolie June avait acceptée plutôt. Elle resta là, plantée près de son amie, se demandant tout à coup si sortir n'était pas la seule chose qui pourrait lui faire éviter de trop penser. Elle ne voulait plus avoir à penser, à se souvenir. Peut-être que se plonger dans le travail ou dans tout autre chose lui permettrait de vivre, comme une coquille vide, certes, mais de vivre et ne plus souffrir. Le travail, en parlant de ça, peut-être devrait-elle penser à s'en trouver un nouveau. Sa démission devait être effective, maintenant. Elle n'avait plus d'emploi. Cela l'indifférait presque … Son regard dévia sur June. Finalement, oui, c'était mieux de ne pas avoir d'impératifs d'ordres professionnels. Elle aurait plus de temps pour faire face et sortir June de sa souffrance. Se rendant compte que sa main avait demeuré quelques instants de trop sur l'épaule de celle-ci, Helen la retira, un petit sourire aux lèvres. Elle s'installa sur un autre siège, à coté de son amie et l'observa. Elle avait de la peine, la voir ainsi la rendait triste. Son regard semblait si différent, sa façon de se tenir aussi, sans doute. Elle était différente. Maudit tireur ! Maudit centre commercial ! - Comment va Thomas ? Ça fait un moment que je ne l'ai pas vu, je suppose qu'il a encore changé et grandi. Elle pensait en même temps, un léger sourire aux lèvres. Thomas, le fils de June. Un bambin des plus mignons. Helen l'aimait beaucoup. Il était vraiment adorable cet enfant. - Et Liam ? Elle prenait des nouvelles. Cela faisait deux mois que la brune n'avait vu ni l'un ni l'autre. Et June en parlait souvent lorsqu'elles se voyaient, avant, que la jeune femme n'avait pu passée à coté des deux hommes de sa vie ! Ils étaient une belle famille en définitive, si seulement il n'y avait pas eu cette ombre pour cacher ce beau tableau … cet incendie, celui qui avait tout déclenché, en fin de compte.
June Donovan
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Sujet: Re: Because we can understand each other [Helen] [TERMINE] Mar 10 Jan 2012 - 17:59
Helen & June
Because we can understand each other
June avait une envie quotidienne. Certaines aimaient souvent faire du shopping, rire ou autre. Le doc avait un tout autre passe temps … C’était de pleurer. Toujours, tout le temps, elle avait cette constante envie de verser des larmes. La brune n’était vraiment pas bien. Ce mal être s’amplifiait à un point que la belle pensait devenir taré parfois. Elle en avait marre. Et ces quelques manifestations sur son visage était sa seule réponse à ce malaise quotidien. Parler était inutile, que dire ? La femme restait souvent là tapis dans le noir à penser et à détester la mort, ne s’occupant d’absolument rien. Le fiancé de June ne l’écoutait même plus et parler à Thomas serait idiot. De plus, c’était un bébé, il n’avait pas à subir cela. Liam, quand il était là, ne savait plus communiquer avec Juny. Il avait essayé mais ça ne terminait jamais par un changement satisfaisant. Ses paroles n’avaient aucun impact sur le médecin qui était bien trop atteint pas la tristesse et la déprime. L’homme ne comprenait rien. Il était blasé par ses comportements et il ne faisait rien. Maintenant, ça créait un vraie tension entre eux. Quand ils se trouvaient dans la même pièce, on pouvait avoir droit à un silence de mort. Chacun faisait sa vie dans son coin. Ou on pouvait assister un orage déchaîné. La pression était tellement présente que les deux pétaient un câble comme on disait si populairement. Ils se regardaient et commençaient à crier et dire n’importe quoi l’uns de l’autres tellement ils ne se supportaient pas et s’en voulaient. Et après ça tournait limite en violence. June n’aimait pas ce qu’elle devenait. Avant, elle n’aurait pas hurler sur son copain qu’elle aime tant. Jamais elle n’aurait fait l’hystérique qui frappe son gars. C’était un tout autre elle qui l’habitait et qui lui faisait se détester en plus de haïr cette vie. Dès fois, elle aimerait se frapper elle-même que d’agir comme elle le faisait. Elle avait tant changé et son copain aussi à cause de cela. Comme il ne supportait plus la situation , il devenait impatient, râleur, méchant, violent, mauvais … enfin lui aussi évoluait aussi mal que sa compagne. Voir Helen était pour June, une pause dans son quotidien. Un moment où elle se sentait mieux et où elle pouvait se consacrait à une personne qui le méritait. C'était aussi une béquille pour elle. La belle Helen avait vécut des épreuves très dures récemment et elle avait toujours soutenue Juny auparavant. Il était hors de question de l’abandonner. Elle était souvent chez elle et seule complètement seule. Sa vie n’était pas rose … June n’aimait pas ce fait. Si elle pouvait l’aider à avancer, elle le ferait car elle préférait qu’au moins sa voisine aille mieux. C’était le principal pour elle. Ça lui ferait un grand bien de la savoir à nouveau souriante et bien dans sa vie. Helen avait peu de visite et si elle en avait elle n’ouvrait pas toujours. La brunette voulait rester tranquille et ne se sentait pas l’envie de parler à tous. Elle avait ouvert à son amie comme toujours. Jamais elle ne la rejetait. June comprenait tellement sa voisine, elle lisait en elle. Les femmes vivaient deux situations différentes mais le doc savait se mettre à la place de Helen. C’était difficile de la savoir ainsi et de ne pouvoir pas faire grand-chose … Cette femme était une perle rare en tout cas ! Unique, personne ne l'égalait. Elle était si avenante en plus alors que elle aussi avait ses soucis. Helen avait perdu Caleb et June savait qu’elle ne s’en remettait pas du tout. Parfois, la brunette était comme en arrêt sur image. Juny avait même l’impression qu’une autre personne était là tellement son amie regardait avec insistance le vide. Le doc avait même peur pour elle. Souvent, elle la regardait et constatait que la concentration de Helen était féroce. Il lui fallait souvent quelques secondes pour s’en remettre. On aurait dit que Caleb était là avec elle. C'était rare qu'elle fasse cela car elle était souvent à fond là pour Juny mais ça lui arrivait malheureusement pour elle. La belle ne le laissait pas partir, quitter son esprits. Il la hantait en quelques sortes. Helen s’enfermait là dedans, ne sachant l’oublier … Chez elle, que faisait-elle ? Sûrement ressasser etc … Elle avait aussi une « mobilité réduite » et June ne savait pas comment elle vivait avec son problème de bras. Ça ne devait pas être facile et personne ne l’aidait … June avait reçu, elle, une balle à l’épaule et ça elle le vivait carrément mal. Elle ne supportait pas ce frein. Elle ne pouvait plus exercer. Elle avait mal quand elle tentait de prendre son petit dans ses bras. C’était gênant mais pour le caller il fallait parfois qu’elle subisse cette douleur. Pour lui, elle le faisait. Mais quand il s’agissait de tenir une objet si elle avait mal, elle le lâchait. La belle abandonnait tout constamment. Elle ne luttait pas et ne faisait pas d’efforts quand le mal persistait. Elle ne rangeait même pas ce qu’elle détruisait. La brune était un vrai danger parfois. June fit un signe de remerciement de la tête et s’assit sous la proposition sympathique de son amie. Elle était si gentille avec elle. June n’en revenait pas d’avoir une telle chance. Le méritait-elle ? Avoir une amie si … inqualifiable, c’était vraiment un don du ciel, un cadeau pour la brunette. Pas loin de chez elle, il y avait cette femme si géniale qui habitait. Cette personne qui savait se soucier des autres, qui avait un cœur plus gros que celui de n’importe qui,… etc. Elle était si parfaite comme amie. Il ne fallait pas la perdre et prendre soin d’elle et June le ferait. La belle était bien assise et à son aise ici. C’était comme un second chez elle, bien qu’elle ne se permettrait pas de se croire chez elle, petite nuance. Mais l’ambiance, le fait qu’Helen soit présente faisait sentir à June un profond réconfort qu’elle n’avait même pas dans sa propre maison. Helen servait un verre d’eau à June bien gentiment et répondait à celle-ci. C’était une superbe hôte ! Elle acquiesça quand au fait qu’elle devrait faire des courses assez vite. La belle oubliait apparemment ces choses importante et ne faisait pas son plein de course. C’était quand même capitale pour sa santé car elle ne devait pas y faire attention non plus … June était attristée. Elle avait réellement peur pour elle.
- Je pense qu’il serait ravie et ton estomac aussi.C'était l'amie et le Docteur qui parlait.
La brunette revint assez vite en apportant le verre d’eau. Elle avoue ne pas avoir l’envie de faire les courses mais elle devait pourtant. C’était capitale quand même. June la comprenait mais elle n’allait pas aller dans son sens. Si personne ne l’encourageait, la belle ne pourrait que s’enfoncer encore plus. Le médecin se tourna vers Helen et lui fit un sourire en coin avant de récupérer le verre.
- Merci,elle revint sur le sujet initial.Il le faut aussi tu sais. Si tu n’y vas pas qui ira ?
Helen avait laisser sa main sur l’épaule de son amie un peu longtemps mais la belle ne le releva pas car c’était pas grave en soi. Elle sourit donc en retour. La voisine s’assit à côté de Juny pour parler tranquillement et de façon à l’aise. Le doc avait le regard perdu, un peu ailleurs. La brune s’affala même un peu. Elle jouait avec ses mains pour pallier au petit stress qui la parcourait. Elle se sentait nulle et ne savait pas comment répondre à Helen qui demandait des nouvelles des hommes de sa vie. Comment dire : « Je suis la plus nulle des mamans. Mon fils doit être malheureux avec un monstre comme moi. Et Liam c’est pas mieux, il va mal par ma faute et devient lui-même un gars mauvais … ». Elle se confia comme elle aimait le faire avec son amie.
- Il grandi oui. Faudra que tu passes le voir. Il va te réclamer si tu le laisse trop longtemps sans nouvelles, dit-elle tout sourire. Et à peine une seconde passa que l'expression de June changea.Sans te mentir, il n’est pas très bien en ce moment. Je le vois … Il ne rit plus tellement et puis je m’occupe si mal de lui … enfin c’est pas la joie totale. Je fais de mon mieux mais il doit ressentir que ça va pas chez moi …
June était coupable de toute cette décadence dans sa famille qui était si parfaite avant. Les trois vivaient en harmonie, heureux enfin pas tous car June était triste et mal depuis leur mort soudaine mais ils étaient soudés. Il faisait famille modèle. Maintenant que la mère de Thomas était au plus bas tout avait changé. Liam parlons de Liam. En tout cas, Helen était adorable à prendre des nouvelles de tous.
- Liam, il est différent par ma faute. On se comprend pas. C’est dur… Il y a un mur entre nous. Parfois c’est moche … Il ne veut plus être tout le temps à la maison car il pète un plomb à force.Elle marqua une pause. La situation était si compliquée et insupportable. Ce sont ses propres mots « Je pète un câble à force ». Il me l’a même redit hier soir … Enfin ça ira.
Helen Cosovic
14 janvier 1980 - 20 octobre 2009† JE SUIS : † J'AI : 36 † ENTERRÉ LE : 21/07/2011 † PROCHES EN DEUILS : 6756 † AVATAR : Stana Katic
† AVIS DE DÉCÈS † † RAISON DU DÉCÈS: † AVANT LA MORT: † APRÈS LA MORT:
Sujet: Re: Because we can understand each other [Helen] [TERMINE] Dim 22 Jan 2012 - 11:52
because we can understand each other « june & helen »
Lorsque les jours se prolongeaient, mornes et vides, la jeune femme était toujours contente d'avoir de la compagnie, de parler et de ne pas se sentir seule. D'ordinaire les mots sortaient facilement de sa bouche, elle se disait même bavarde à l'occasion alors, pourquoi aujourd'hui différait-il ? Certes elle parlait, elle le voulait et le devait par politesse et gentillesse envers son amie mais, pourquoi l'engouement qu'elle avait lorsqu'elle disait une phrase semblait avoir disparu, pourquoi ? La brune avait un manque certain de motivation pour quoique ce soit. Elle n'avait plus reçu personne, elle n'avait plus fait son sport habituel ni même fait les courses. Cela était pourtant si simple pour un observateur extérieur. C'était là les choses communes à toute vie. Ces choses que l'on faisait sans penser. Alors, pourquoi le moindre acte simple lui demandait-il un surplus de temps, d'énergie et de pensées ? La jeune femme se sentait fatiguée moralement et physiquement. Cette constatation lui tomba dessus d'un coup. Ce n'était pas prévu, elle ne s'y attendait pas mais, voir son amie telle une fleur que l'on laisserait sans eau, l'attristait. La vitalité semblait les avoir quittées toutes deux. Et pourtant, une entraide mutuelle presque en accord parfait semblait être établie entre elles deux. Tout ne se remarquait pas au premier coup d'œil et pourtant, l'on aurait pu jurer qu'il y avait eu un accord tacite, quelque chose de programmer. Mais non. Ce n'était là que l'amitié sous sa plus belle forme. L'amitié pure, celle qui, même dans les instants de faiblesse et de malheurs savait perdurer. Celle qui entretenait les joies et soignait les blessures, dans la mesure du possible. Celle qui met toujours un filet de protection lors d'un saut. Celle qui existait tout simplement entre June et Helen. Peu de monde pouvait se vanter d'une si belle chose. Chacun vivait dans son univers, dans une vie peuplée de grands bonheurs et de petits malheurs. Peut-être il y avait-il là un choix. Peut-être choisissait-on le malheur en contrepartie de cette magnifique amitié ? L'un affaiblissant l'autre mais l'autre effaçant l'un ! Chacune avait son lot de malheurs et de bonheur et, même si pour le moment les deux jeunes femmes ne voyaient que le coté négatif, il était plus que certain que le bonheur se trouvait à leur portée mais, encore fallait-il pouvoir le saisir. Cette recherche du bonheur et de la paix, à deux, ne pourrait qu'aboutir à une finitude meilleure. Deux mains pour saisir le bonheur. Elles y arriveraient et ensemble elles pourraient retourner à leur vie, profitant de ce qui était en fin de compte sous leur yeux mais que le malheur avait caché bien adroitement. Ce malheur. Il les privait d'instants tellement normaux et naturels. Même l'alimentation avait changé. Les deux jeune femmes en parlaient d'ailleurs à l'instant. Helen aurait voulu éviter de sortir, la lassitude prenait contrôle d'elle mais June lui rappela que, si elle n'allait pas remplir son réfrigérateur, personne ne le ferait et alors, que mangerait-elle ? Rien . Elle aurait bien répondu cela, qu'elle ne mangerait plus rien mais cela aurait été dire qu'elle se laissait aller, qu'elle ne combattait plus pour échapper au malheur. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Il fallait qu'elle retrouve une certaine vitalité pour aider June et la sortir de sa dépression. Elle répondit alors simplement un : - J'irai. Il n'y avait pas besoin de plus. C'était presque une promesse autant à June qu'à elle-même. Et puis cela pourrait peut-être lui permettre d'affronter ses propres démons avant de combattre ceux de son amie. Elle essayerait cependant d'éviter le centre commercial le plus possible. La brune avait peur de s'effondrer devant l'assaut de ses mauvais souvenirs. La peur régnait en maîtresse pour quelques temps encore. Il fallait trouver le courage, puiser dans les dernières ressources pour échapper à ce cachot de terreur presque irraisonnée. Mais comme plutôt, l'amitié serait sans doute un pilier solide pour cette guerre intérieure. Observant l'attitude de la douce June, Helen crut discerner un manque de sérénité, un léger stress. Pourquoi donc une simple question sur sa belle famille la dérangeait-elle ? Était-il arrivé quelque chose ? La brune ne l'espérait pas. Ils étaient ce qui aurait pu arriver de mieux à June et même si celle-ci ne l'avait pas empêché de rentrer en dépression, elle pouvait se montrer plus que bénéfique à une guérison. Thomas était tout ce qu'une mère pouvait désirer et Helen avait été plus que conquise par ce joli minois et ce sourire angélique. Elle trouvait même une ressemblance frappante entre June et le petit. Bien sûr, Liam ne pouvait pas non plus être renié en tant que père mais, lors de sa dernière visite, la jeune femme avait plutôt admirée ce qui reliait mère et fils. Tous les trois formés une belle famille. Liam avait été un soutien pour June et, si quoique ce soit lui était arrivé, le malheur s'abattrait un peu plus sur les épaules de la jeune médecin. Inévitablement, à chaque perturbation, Helen pensait au pire pourtant, la réponse de son amie fut tout sauf horrible. Elle fut même contente d'apprendre qu'elle était toujours la bienvenue auprès du bambin. La brune hocha la tête, enregistrant la phrase et prévoyant déjà de passer bientôt voir Thomas. Pour ce qui était de la suite, le malheur semblait reprendre ses droits. Il ne laissait pas beaucoup de place au sourire de June qui se ternissait un peu plus à chaque mot. Son amie se sentait coupable sans doute, coupable de ne pas assez s'occuper de son fils à cause de ses problèmes mais, Liam n'était-il pas là lui aussi. Certes le petit devait se sentir mal, peut-être rejeté de part l'attitude de sa mère mais son père devait être là pour lui montrer que quoiqu'il en soit, il n'était pas abandonné et restait l'enfant chéri par sa famille, ses parents. Bien sûr, son jeune âge ne lui permettait pas de voir les choses aussi clairement mais tout était question de ressenti et d'impression. La peur, la dépression, le malheur, toutes ces choses habitaient June et, paraissaient presque à leur place après l'horreur qu'elle avait vécue mais, Liam était-il toujours là pour l'aider ? Les doutes d'Helen semblèrent se confirmer à la réponse suivante de June. La chose l'étonnait. Liam avait toujours été la pour son amie. Elle avait pu trouver une canne en sa personne, un appui sécurisé. Qu'est-ce donc que ce changement ? Qu'était-il arrivé ? Peut-être était-ce les évènements du centre commercial qui l'avait changé … Cela avait du l'affecter d'une manière ou d'une autre. Ce n'était pas possible autrement ! La jeune femme était presque choquée d'apprendre cela. Ils lui avaient toujours paru comme une famille forte, incassable et profondément soudée. Et là … en plus d'être mal à cause de ce qui c'était passé, June devait souffrir d'un manque auprès de sa famille. Helen ne pouvait décemment pas la laisser ainsi. Son amie ne méritait rien de ce qu'il lui arrivait. Pourquoi les meilleurs semblaient-ils toujours les plus enclins à souffrir ? Son amie étaient ce que l'on pouvait appeler une « personne de bien », pourquoi tous ces malheurs ? … La réponse ne viendrait sans doute jamais. - Ce n'est pas ta faute June. Ne le pense pas. Rien n'est ta faute. Thomas n'est pas malheureux à cause de tes mauvais soins voyons. Tu as toujours été une mère attentionnée. Tu sais, la première fois que je vous ai vu ensemble, j'ai bien vu que ton fils était tout pour toi. Il est malheureux parce que tu l'es. Il ne comprends pas pourquoi est-ce que l'on s'occupe moins de lui, c'est sûr mais c'est aussi toute cette douleur qu'il y a en toi qu'il perçoit. Tu es sa maman, il sait que quelque chose de grave est arrivé. Helen ne voulait pas laisser son amie penser que la faute lui incombait. Tout était à reprocher à ce tireur de malheur ! La brune emprisonna doucement l'une des mains de June dans les siennes en soutien et lui montrant qu'aussi longtemps qu'elle aurait besoin, elle serait là. - L'épreuve que tu as enduré, je pense que Liam l'a enduré aussi, à sa façon. Vous êtes une famille, il a cru te perdre, il a eu peur. Cela n'explique pas tout mais les hommes sont si compliqués. Sûrement que de partir de chez vous lui permet d'oublier ou tout du moins de ne plus penser à ce qui t'es arrivé. Tout le monde a eu très peur pour toi. Et puis, te voir en perdition le rend sûrement triste et le met à bout de nerf. Il préfère sortir plutôt que de te montrer une mauvaise facette de lui. C'est forcément pour cela qu'il n'est plus tout le temps chez vous. Mais ce n'est en rien ta faute. Elle avait l'art et la manière de s'embrouiller elle-même dans ses explications. Tout ce qu'elle avait voulu dire au final était que June n'était fautive de rien et aussi, peut-être, que Liam ne faisait que partir pour échapper au malheur. Il arrivait que les gens se montrent égoïstes et préfèrent ne penser un instant qu'à leur propre malheur, ne soutenant plus leurs proches dans les ténèbres. Mais, elle espérait qu'il ne parte pas pour échapper totalement à June. Sa tirade avait aussi été là pour convaincre June, essayer de la convaincre et, se convaincre elle-même que Liam n'avait aucune intention de s'éloigner complètement, que, c'était juste provisoire. Tout cela lui rappelait tellement à coté de quoi elle était passée elle-même. Le bonheur d'une famille et l'amour de celle-ci. Helen ne pensait plus pouvoir atteindre ce but. La mort de Caleb avait été comme une désillusion. Jamais elle n'obtiendrait cela, elle se contenterait d'être heureuse pour les autres, pour June, Riley, Lusitania. La jeune femme saurait être contente de voir ses amis heureux. Malgré ces pensées optimistes, la brune sentit les yeux la piquer. La boule dans sa gorge se resserra un peu et elle se leva presque prestement de la chaise sur laquelle elle était assise. Helen relâcha la main de June, lui lança un petit sourire d'excuse et se dirigea vers la cafetière, jetant son dévolu sur l'objet qui refusait de lui fournir le liquide qui pourrait peut-être lui laisser du répit dans son infortune.
June Donovan
† JE SUIS : † J'AI : 33 † ENTERRÉ LE : 04/11/2011 † PROCHES EN DEUILS : 4896 † AVATAR : Maggie Siff
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Sujet: Re: Because we can understand each other [Helen] [TERMINE] Mar 28 Fév 2012 - 20:23
Helen & June
Because we can understand each other
June aimait cette amitié qu’elle partageait avec Helen. Ce lien était des plus UNIQUE. Jamais elle n'avait connu cela. Lennie était une âme incroyable. Leur amitié était faite d’une grande sincérité d’entraide, d’amour, de compréhension, de partage, etc … C’était une relation fort complète et non pas légère. Peu d'histoire était ainsi faite. Avec Helen Cosovic, les liens s’étaient bien vite forgés. C’était tel une évidence étrangement. June avait l'impression de connaître cette femme depuis toujours. Elle pouvait la qualifier de tant : soeur, meilleure amie, confidente, maman parfois. Helen représentait tellement pour la belle. La brunette se souvenait encore de la première fois qu’elle avait vu son amie. Tout de suite, elle avait pensé d’elle « Q’elle femme merveilleuse, gentille et rare ». Le médecin avait retenu cette personnalité unique. C'était une vraie bouffé d'air frais à elle toute seule. C'était rassurant de voir des bonnes personnes prêt de chez soi. Et un jour, Helen était venue jusque chez June pour une chose bien futile mais elle tout ne s‘était pas déroulé si tranquillement. Lennie était face à une histoire peu banale en somme. Ce jour là, June avait laisser trop transparaître sa dépression. Elle avait ouvert la porte: le visage dépité, les vêtements mis trop négligemment, le ton malheureux, les yeux encore trempés par des précédentes larmes etc ... Trop d'indices avaient mené Helen sur la piste de ce mal être. Ce jour là, June ne ressemblait pas à elle même, elle paraissait telle une femme vidée de tout bonheur, un zombie. Le doc avait toujours su bien cacher au yeux de tous jusque là son état mais elle avait fauté à cet instant là. Elle s'en voulait encore, elle se sentait tel un poids pour cette femme qui était bien trop géniale. Ça l'avait franchement retournée. Mais contrairement à ce que la plupart ferait, la belle Helen était restée et avait soutenue June comme ci c'était normal. Elle ne s'était pas posée de questions. Elle avait abandonné tout ce qu'elle avait prévu et elle avait démontré que c'était une personne au grand coeur, une rare. Elle avait tant touchée le doc. Elle ne s'était pas enfuit. Non! Elle avait été cette personne dont Juny avait besoin, cette oreille attentive. C'était impressionnant ce qu'elle avait fait et Juny ne serait la remercier assez pour tout ce qu'elle faisait encore. Rien que sa présence était rassurante. Helen avait tous les points pour passer de connaissance vague à amie. C'était une ascension rapide et fulgurante. Maintenant, Helen aussi avait eu son lot de mésaventures et la brune avait aussi besoin d'un grand soutien. Elle avait perdu énormément: Caleb, son autonomie, sa raison de se dire que la vie était trépidante, le sourire... trop de choses ! June bien sur était là et elle le resterait pour toujours. Les deux femmes se comprenaient malgré leur parcours différent. C'était triste de constater la descente aux enfer de Helen. Elle aussi était humaine et elle n'était certainement pas un robot. La belle avait aussi droit de flancher mais c'était encore plus touchant car elle faisait respectable, femme forte, exemplaire. Enfin on avait envie directement de la secourir car la première idée qui venait à l'esprit c'était "Non pas elle! Il faut l'aider. Elle n'a le droit qu'au bonheur pas aux mauvaises choses de la vie. C'est injuste !". C’était étrange que dans la destruction et la dépression on pouvait trouver une personne, une alliée qui nous comprenait tant, nous soutenait. Cela pouvait être quelque peu destructeur mais pour les deux femmes c'était une force. Miss Cosovic se laissait aller. Elle ne mangeait plus correctement. Les choses de la vie comme faire les courses n’étaient plus dans ses habitudes. Son mode de vie avait changé. Elle apparaissait même un peu amaigrie et affaiblie. La jolie se rendait malade à force mais le paradoxe était que tout ça était involontaire. June pouvait le comprendre car pour elle s’était la même chanson. C’était Liam qui faisait les courses surtout pour le petit car il fallait bien le nourrir, le changer, etc … Ça ne se ferait pas tout seul. Juny ne le ferait en aucun cas car sortir l’effrayait bien trop. Le monde extérieur était un géant trop dur à affronter. Mais en tout cas, la brunette ne laisserait pas Helen faire comme elle. Elle tenait à sortir Lennie de ce grand mauvais cap, bien lourd. Il fallait la booster, la faire sortir, la faire voir du monde. Rome ne s’était pas fait en un jour et June savait bien que ça prendrait du temps. Elle ne le compterait pas et se donnerait sans compter pour son amie. Le « J’irai » de la belle était peu convaincant. Le doc ajouta un regard accusateur pour lui dire qu’elle avait justement intérêt.
- Si tu ne le fais pas j’envoi Liam en disant que c’est pour moi, lança-t-elle pour pousser Helen à tenir sa promesse. Elle tentait de maintenir un sourire car Lennie était bien la seule personne qui lui faisait décrocher cette mimique. Il ne se maintenait pas toujours mais ça ne changeait pas les pensées que Ju' avait à l'égard de son interlocutrice. Je sais c’est pas facile …. June voulait tellement que tout ça soit fini pour son amie. Elle était trop triste pour elle. C’était insoutenable de la voir ainsi. Il fallait être forte !
June s‘en voulait pour tout. Helen la rassurait mais elle ne pouvait savoir ce que ça faisait à une mère de rendre malheureux son enfant. Même si elle s’en occupait encore ce n’était plus comme avant. Le doc ne faisait que les soins et accompagnements basiques que nécessitait un petit. Fini les petits jeux qui faisaient bien rire Thomas, fini l’air enjoué de June, fini les traitements autour qu’une maman se devait de prodiguer à son enfant. C’était devenue une mère déplorable qui faisait que son fils devenait malheureux. Il ne riait plus comme avant … Il pleurait dix fois plus. C‘était devenu un enfer. Et Juny devenait une maman stoïque, froide alors qu‘elle l‘aimait son gamin. Pourtant Tommy n‘était pas une poupée. Il fallait faire son bonheur. La femme déprimée savait qu’elle méritait son sort et pensait même que son bébé méritait mieux. Elle avait beau faire le minimum, ce n’était pas assez. La belle était affreuse. C‘était elle qui avait emmené sa famille à la dérive. La mort avait été le facteur qui avait fait flancher le médecin dans la dépression. C‘était déjà grave tout ça … Helen était rassurante encore une fois et elle disait son propre avis à son amie. June tremblait et jouait avec ses doigts inutilement comme pour pallier à l'envie de pleurer, à son stress, et pour éviter le regard de la femme qui était tant pour elle. Lennie exprimait son ressenti quant à la première fois qu'elle avait vu Thomas avec sa maman, ce qui fit décrocher un sourire gênée de la part de la malheureuse Ju'. La femme restait attentive et tentait d'aider au mieux June, de lui faire comprendre les bonnes choses. Son regard était frais et sans jugement. Ça faisait du bien. Quelle chance d'avoir une telle amie ! Helen devait penser à elle avant tout.
- Si depuis qu’on est mort, j’ai tout lâché …. Et avec cette fusi… fusilliade j’ai été pire. Il n’y a que de Thomas que je tente de m’occuper mais je me sens si mauvaise … si tu le voyais. Il a la pire des mamans maintenant. Je n’arrive pas à faire semblant… il le ressent. Juny fit un grand oui de la tête en écoutant le développement de son amie. Elle avait raison. La belle voyait où elle voulait en venir et comprenait ce qu’elle avançait. Merci … ça me touche que tu es remarquée ça. Il l’est toujours. C’est lui qui me fait tenir, qui me fait dire que la vie est merveilleuse. C’est un cadeau ce petit. C’est grave aussi, je lui rends mal tout mon amour … Je veux pas qu’il ressente cela. J’aimerai qu’il ne voit rien, qu’il soit heureux, comme avant. Je sais plus quoi faire …
June serra un peu la main de Helen pour la remercier et pour lui montrer que ce geste comptait beaucoup pour elle mais pas que ses paroles, ses explications, ses mots de gentillesse, tout. C’était du soutien ferme. Mais la belle voulait que son amie comprenne que bien sur ça irait dans les deux sens donc elle la regarda droit dans les yeux pour le lui dire. Elle savait que Lennie comprendrait ce que cela voulait dire.
- Je pense mais je sais pas s’il restera à la maison … C’est trop dur pour lui et je le conçois.Elle acquiesça quand Helen dit que les hommes était si compliqués. C’était exact. Tu crois que c’est plus pour ça ? Moi qui pensais qu’il ne m’aimait plus … quelle compagne je fais ! Helen faisait comprendre à June de nouvelles choses qu’elle n’entrevoyait même pas. Elle se méprenait peut-être sur le cas de Liam.C’est moi l’égoïste dans l’histoire en fait. Helen grâce à toi je comprend mieux Liam. J’ai trop vu les choses de mon sens et j’ai pas voulu trop comprendre les choses du sien … Soudain, la femme avait bien moins peur de perdre son fiancé. Elle pensait plus positivement. C’était un grand pas ! Elle tenait à avoir une discussion avec le beau Liam, ce qu'elle n'osait plus tenter avant. Helen faisait tant de miracles. Juny avait presque l'envie de la prendre dans ses bras mais soudainement la brune lâcha son amie et alla se diriger vers la cafetière. Cette attitude était normale mais le médecin s'inquiétait vraiment.Ça va Helen ?
Helen Cosovic
14 janvier 1980 - 20 octobre 2009† JE SUIS : † J'AI : 36 † ENTERRÉ LE : 21/07/2011 † PROCHES EN DEUILS : 6756 † AVATAR : Stana Katic
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Sujet: Re: Because we can understand each other [Helen] [TERMINE] Lun 26 Mar 2012 - 14:09
because we can understand each other « june & helen »
Comme chaque jour de chaque vie, il y a de ces moments où un sentiment vous prend. Si fort qu'il vous bouscule dans ce que vous faisiez. Un sentiment qui prenait le pas sur tout ce qui était. Un sentiment qui devenait le seul compagnon de l'instant. Il était ainsi des moments où plus rien d'extérieurs ne paraissaient. Être dans la lune, rêver, ce plonger dans son monde. Il y avait tant de formulation pour cela. Et alors, envahis par un sentiment plus fort que votre personnalité même, il est bien de se demander ce qui se passe, ce qui cause de bouleversement. Tout cela est assez difficile à expliquer pour une personne qui le vit. La chose paraît si simple pour un observateur extérieur. Il n'a qu'à dire que la personne est ailleurs et se focaliser sur autre chose. Le concerné lui, ne vit que pour cette seconde, il ne saisit pas la faiblesse de ce sentiment, son coté éphémère et le considère comme si problématique que son inconscient cherche à lutter tandis que ses pensées deviennent de la même teneur que ce sentiment. Un sentiment de peur, la personne en vient à songer à toutes ses phobies comme à ce qui la canalise. Un sentiment de rejet, elle se sent mal-à-l'aise et se replie sur elle, les épaules s'affaissent. Un sentiment de joie immense, ses yeux rayonnent, elle se souvient de beaux moments, en imagine d'autres, futurs, aussi bons. Un sentiment de tristesse, son regard se voile, ses pensées partent dans les méandres douloureux du passé et comme pour tout autre sentiment, plus rien ne compte. C'est à peine si cette personne remarque son environnement, les personnes qui le peuplent. C'est un sentiment tellement fort, quel qu'il soit, que rien ne résistait. Cette constatation, cette explication pouvait faire peur. Peur, sentiment fort qui ne devait pas prendre le dessus mais, ce n'était pas lui le concerné de l'instant. La tristesse dominait, aussi bien chez l'une que chez l'autre. Les deux jeunes femmes, chacune avec ses malheurs avaient su garder un semblant d'oeil ouvert. Le tir était maintenant différent. Helen avait la sensation de ne rien contrôler … de n'avoir jamais rien contrôlé, d'avoir juste garder l'illusion d'un monde construit tel qu'elle le voulait. Les choses avaient changé. Une réalisation. Elle était morte, bien morte malgré ce semblant de vie. Certaines options de la vie n'était plus présentes ici. A quoi bon s'en tenir à des règles de morales si rien de ce qui était avant ne demeurés. Tout ceci, cette fausse deuxième vie était une illusion, une très mauvaise illusion. Elle s'en rendait compte et hésitait entre énervement et écroulement. Son monde n'était plus ce qu'elle voulait. Ce qu'elle voulait n'arriverait jamais. Elle n'aurait jamais une vie construite telle qu'avait pu l'avoir June. Elle n'était pas jalouse d'elle. Elle ne reprochait rien à personne mais aurait aimé avoir le droit à la même chose. La jeune femme ne savait pas trop si cela lui avait été refusé ou si elle n'avait jamais saisi sa chance. Elle s'en voulait plus qu'autre chose et se demandait à quoi rimait de rester là, sur ce siège ou même dans cette maison voire à Skyline. Tout était chamboulé. Quelques minutes plus tôt pourtant, elles étaient encore entrain d'engager un semblant de conversation réconfortant. Quelque chose qui plaisait à Helen, parler avec son amie et la voir ! Celle-ci avait usé d'une menace assez convaincante pour forcer Helen à sortir et faire des provisions. En signe de sédition, elle avait avancé les mains. Elle irait, plus tard mais, elle irait. Il lui faudrait sans doute du courage mais elle irait. Elle était convaincue du bien fondé de cela et ne renoncerait pas par peur. Les peurs s'affrontaient, elle combattrait celle-ci aussi, aussi bien que les autres. Les autres … quelles étaient-elles ? Elle ne savait trop mais certaine remontaient à bien plus loin qu'elle ne voudrait l'avouer, encore des choses à changer … Elle y travaillait tout comme le reste, même si elle restait persuader de ne jamais y arriver entièrement ou alors, il lui faudrait un bouleversement tel qu'elle remette son existence en question et tous ces principes. Cela n'était pas prêt d'arriver. Après ses considérations et son avis sur la question Thomas et Liam, elle eut envie de s'énerver contre son amie mais elle la laissa finir. Que disait-elle ? Elle n'avait de cesse que de se penser moindre à ce qu'elle était. Ce n'était pas du tout dans cela qu'Helen voulait partir en rassurant son amie, en lui assurant des choses. June avait besoin de ce soutien mais restait toujours dans le doute d'elle-même. Mais un sentiment de remerciement l'envahit lorsque son amie la regarda fixement. Elle comprenait ce qu'elle voulait dire. Elles se soutenaient toutes deux. Elles étaient amies. - Tu n'es en rien la pire des mamans, arrêtes ! Je n'y crois pas. Ne te détruit pas comme ça. Une mauvaise mère ne pense pas à son fils, toi, au contraire, tu y penses et penses à son bonheur, tu es loin de faire partie de ces personnes. Il faut que tu continues à te battre pour lui. Il grandira avec ton amour et celui de son père. Ne crains pas de ne pas réussir à être une bonne mère, tu es une très bonne maman et Thomas a de la chance. Penses aussi que si tu es trop épuisée, certains jours ou même certaines nuits, alors qu'il refuse de dormir ou même s'agite, je suis présente. Je peux être là quand il le faut. Tu es humaine et tu peux avoir besoin de temps pour toi aussi. Ne t'en veux pas de ne pas être entièrement là pour lui. Aucune mère ne peut être constamment derrière son enfant, il lui arrive de déléguer à des baby-sitters ou des amis. Je ne veux pas que tu sois encore plus mal. Repose-toi, je suis là pour t'aider. Et ton fils ne t'en voudrait pas de prendre quelques temps pour toi. Ton amour pour lui, lui est donné à ta façon, aucunement mal. Juste, à ta façon. Et pour lui, c'est la seule façon, la plus belle façon, il ne perçoit rien de mal parce qu'il n'y a rien de mauvais dans ta façon de l'aimer. Tu es une bonne mère. Ne doute pas tant de toi. Quand à dire que tu es une égoïste, je ne veux même pas en discuter … je serais toujours là pour toi, tant que tu en auras besoin. Et Liam ne t'abandonnera pas aussi facilement. Tu n'as pas à te reprocher de te poser des questions, tout le monde peut se retrouver dans ton cas, en plein doute. Il n'y a pas de mal à s'assurer de la réalité des choses. Ça ne fait pas de toi une mauvaise mère ou une mauvaise compagne. Après cette phrase, après, s'être levée. Elle avait eu envie de casser quelque chose, de briser un objet, elle se contint. Elle ne voulait pas paraître encore plus dérangée qu'elle ne l'était à son amie. Helen s'était assez ridiculisée. Elle avait la sensation d'étouffer et de ne pas avoir le droit à plus que cela. Elle pensait mériter ce qui lui arrivait. Elle l'avait cherché, elle avait refusé de discuter avec Caleb. Les choses avaient mal fini. Elle était fautive de cette vie-ci ou plutôt de cette non-vie. Elle se refusait le droit à vivre maintenant. Pas seulement pour se punir mais aussi, parce que sans lui, elle n'en avait plus envie. La jeune femme ne voulait pas plus y penser. La cafetière ferait l'affaire. Un bon défouloir. Elle s'acharna sur l'objet, l'insulta une fois et lui reprochant de ne pas vouloir l'aider. Cette cafetière devenait sa pire ennemie. Elle avait absolument besoin de ce café ! L'objet la narguait et lui refusait ce plaisir. Elle hésitait entre énervement et pleurs ! Helen entendit son amie approcher. Elle ne voulait pas croiser son regard, ses yeux s'embuaient déjà de larmes contenues depuis peu. Elle baissa la tête et l'entendit demander si cela allait. La jeune femme hocha la tête, évitant son regard et secoua brutalement la cafetière. Elle voulait son café ! Puis, sans prévenir, elle lâcha le tout. Elle reposa brutalement son bras sur l'établi et se tourna un peu vers son amie. - Je ne sais pas ce que je fais. Être perdue avec elle-même, c'était ainsi possible. Elle en était la preuve. Elle ne se comprenait plus. Elle en avait assez de devoir continuer à faire comme si, à devoir faire semblant de supporter l'absence de Caleb, une absence définitive. Elle voulait se sortir de tout cet engrenage de tristesse, June méritait qu'on l'aide et que l'on soit présent. Elle ne le serait qu'en refoulant ses sentiments mais cela aurait besoin de sortir un jour ou l'autre. - Pourquoi doit-on lutter, toujours ? Je voudrais juste pouvoir … ne pas avoir à continuer comme ça. Je voudrais être présente avec toi et ne pas te laisser et … oublier. Il faut croire que j'en demande toujours trop. Elle avait toujours les yeux baissés, le nez vers le bas, préférant admirer le sol qui ne paraissait plus aussi clair que du temps ou son ménage était fait chaque jour. Helen voulait faire comprendre à June qu'elle sera là aussi longtemps qu'elle le voudrait et que pour cela, elle devait oublier les derniers événements. - Ce bras m'exaspère et me fait toujours pensé à ça. J'aimerai ne plus le sentir du tout. C'était un tout, il faisait partie des choses qu'elle voulait oublier. Ce serait un début pour parvenir à ne plus penser à la fusillade. Elle pourrait le faire. - Désolée … S'excuser de se montrer si expansive et de gêner son amie. Elle devait l'embêter avec ses considérations et ses paroles déprimées. Elle était une piètre amie en comparaison de ce que June était pour elle.
June Donovan
† JE SUIS : † J'AI : 33 † ENTERRÉ LE : 04/11/2011 † PROCHES EN DEUILS : 4896 † AVATAR : Maggie Siff
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Sujet: Re: Because we can understand each other [Helen] [TERMINE] Jeu 29 Mar 2012 - 17:30
Helen & June
Because we can understand each other
Depuis peu, June avait découvert une nouvelle notion; celle de la solitude. Cette chose lui était bien étrangère avant la mort … Décrire cette sensation n'était absolument pas facile. Ce sentiment rendait vraiment mal. Ça invitait à déprimer encore plus car seul on ne va pas si loin surtout quand on est déjà triste à la base. Se confier, avancer, tout ça se sont des choses qu'on fait ensemble, en unité et pas dans son coin. On a besoin d'un avis extérieur, de gens qui nous bousculent, d'être contredis. Quand on a des épisodes noirs, que le blues survient, on veut une épaule sur qui pleurer, une personne qui nous écoute. June n'avait plus tout cela chez elle. Quand elle avait besoin d'exploser, parler ou autre elle avait le silence pour le faire. En quoi ça aide ? En rien du tout. Le silence quand on y pense fait pire que mieux. Il enfonce plus qu'il ne guérit malheureusement. Ça valait des instants de crises à la brunette qui ne supportait pas ce vide. La belle se mettait à hurler et à faire voler ce qui lui passait sous la main comme ci on l’entenderait mais c'était inutile et là c'était les larmes qui faisaient leur apparition. June ne savait pas que ça existait les pleurs qui dure et qui dure ... A ses dépends elle avait découvert qu'on pouvait pleurer jusqu'à ce que les larmes ne viennent plus tellement il n'y en a plus. C'était bien triste. C'était son quotidien et là c'était peu dire ... Habituellement, elle était entourée de gens mais maintenant la belle avait tout perdu. Heureusement qu’il lui restait des amis tel que Helen Cosovic, par exemple. Ça lui faisait tant de bien de rester avec cette femme qui la comprenait parfaitement, qui était là pour elle et qui en retour se confiait, acceptait June comme elle était. C’était pourtant sûrement pas facile d’avoir une amie comme elle car elle n’était pas de ces gens heureux et elle pouvait très bien la rendre plus triste mais apparemment Helen ne s’arrêtait pas à cela et elle était une sorte de meilleure amie pour le brune. Leur amitié était indescriptible, incomparable. Ce lien était rare. De son vivant le médecin côtoyait énormément de gens. D’une part grâce au travail. La belle bossait en équipe avec les aides soignants infirmiers, etc … Tous s’entendaient bien et il y avait une ambiance pas croyable au job. Le doc était respectée par ses collègues. Parfois, ils se faisaient des soirées d'éclate totale. La femme avait sa façon de bosser, particulières mais efficace ! Disons que l’éthique, elle ne connaissait pas. La brunette avait ses preuves. En tout cas, dans ce milieu elle était entourée. Les patients étaient aussi devenus des amis parfois car June ne mettait pas de barrières. En plu , ça pouvait les rassurer et ils aimaient ce trait de caractère. La brune était sociable par nature. Elle était ouverte à connaître des nouvelles personnes et elle ne refusait pas de créer des liens. Bon il fallait la respecter un minimum mais si le courant passait elle ne se voyait pas refuser. Ainsi, sa liste d’amis ou du moins de connaissances étaient larges. Ça ne s'arrêtait pas là. June parlait à tous: ses voisins, sa famille, les caissières du supermarché, la coiffeuse, etc ... C'était une vraie pipelette, une femme bien dans sa peau et vivante à 200%. Depuis qu'elle était morte, quelque chose en elle s'était éteint. Sa vivacité, sa joie débordante, tout s'en était allés avec le fait d'être vivant. La mort n'était pas un terme réjouissant de base et mourir n'avait pas rendue Juny heureuse. Loin de là, elle ne voulait pas de ce nouveau statut et elle désirait continuer la vie qu'elle menait, ne rien y changer. Tout reconstruire, accepter un train de vie différent, ça faisait trop pour la maman qui se ressassait sans cesse le moment de sa disparition du monde actif. La royaume des morts ressemblait à celui d'avant mais ce n'était que d'apparence. Il était bien pire ... Le médecin avait vu tout disparaître en fumée et sa vie changer en calvaire. Helen était dans un état similaire. La belle ne vivait plus, elle non plus. Elle était là chez elle à passer des moments déprimants. La voisine avait eu son lot de dures épreuves qui n’arrangeaient rien. En ce moment même, elle souffrait tant de la disparition de Caleb et elle s’était repliée sur elle-même, ne cherchant pas l’aide d’autrui. Ça ne serait pas elle qui dirait « Je vais mal », elle était bien trop secrète et ne préférait pas ennuyer son monde.. Il fallait le deviner tout seul. June l’avait très bien vu et puis elle l’avait su. Elle connaissait ce gars grâce à une rencontre dans un bar. L'entente avait été présente mais le brunet avait son caractère difficile à comprendre. June s'était bien amusée avec lui. Pour en revenir à Helen, on voyait tout son maheur rien que par l’expression de la jolie, on sentait comme une tristesse qui régnait. Ce n’était pas facile de voir une telle personne , si génial, s’éteindre petit à petit. Le cœur de son amie se serrait à cette vue et sa tristesse grandissait car elle ne comprenait pas qu’on donne à Helen un tel sort. Pourquoi ? C’était une femme si juste, si parfaite ! Le ciel était injuste … Si Juny pouvait prendre tout le mal-être de Helen, elle le ferait, rien que pour la voir évoluer positivement, en femme heureuse. Malheureusement c’était impossible ! La femme le déplorait tant … La brunette avait accepter de faire ses courses car June l’en avait convaincu. Elle n’avait pas hésité à la menacer gentiment et elle aurait bien sur mit à exécution ses paroles. Pour le bien de son amie, elle ferait tout ce qui serait en son pouvoir quitte à la pousser, la bousculer. Il le fallait bien et même si la femme ne le savait pas c’était pour son intérêt, pour qu’elle s’en sorte. Helen avait capitulé. En grande amie, Helen rassura June avec un discours des plus longs. La brunette baissa le visage pour regarder le sol. Ça lui éviterait de laisser couler quelques larmes car c’était très touchant et ça concernait des choses importantes. June n’était pas fière d’elle-même. Elle se sentait si nulle. Ça aussi c’était pas descriptible … Elle pensait devoir être éliminée et être remplacée par un clone pour que Thomas ne souffre plus … et que Liam vive avec une femme beaucoup plus parfaite que ce que le médecin était. Qu’était-elle ? Sa réponse serait certainement : RIEN. Mlle Cosovic la disait bonne maman mais elle ne connaissait certainement pas la réalité de la situation. L’enfant n’était pas des plus heureux. Il pleurait beaucoup plus. C’était à vous arracher le cœur.
- Si, Helen je te jure il n’est pas heureux avec une mère comme moi. C’est de ma faute … Je fais semblant devant lui mais tu ne peux pas faire toujours style que tout va bien.
Il était vrai que June se détruisait comme la jolie Helen le disait mais pour elle c’était justifié et ce n’était pas encore assez. Elle ne pouvait décrire à quel point elle se détestait maintenant. L’amie de Juny avait raison sur un point, ce qui fit décrocher à la belle un petit sourire. Oui elle pensait à son fils et cela sans arrêts mais ça ne faisait pas d’elle la meilleure des mamans. Ça faisait d’elle une personne potable disons. Comment ne pas penser au bonheur de son enfant ? Heureusement, June n’en était pas à ce point. Ça serait bien honteux. Elle fit un grand oui de la tête car elle se battrait jusqu’au bout pour ce bout de chou qui était le sien.
- Merci mais tu sais j’aimerais en faire plus. J’ai les bases disons mais c’est pas pour autant que je suis une bonne maman, au contraire … Il mérite mieux que ça.Le « ça » c’était elle. La femme ne se voyait pas comme une personne. Helen proposait bien gentiment son aide. June n’oserait l’ennuyer avec tout ça mais elle la remercia une nouvelle fois. Merci, t’es tellement géniale. J’ai tant de chance de t’avoir.
June Donovan trouvait cela égoïste de penser à soi. Elle préférait songer à sa famille qui méritait bien plus d’attention. Après tout, elle était là pour les rendre aussi. Il fallait assumer.
- Je devrais l’être aussi … Je dois l’aider à se construire. Je sais que tu n’as pas tord. D’ailleurs c’est dingue t’as toujours raison. Mais je n’veux pas être ce genre de maman qui délègue justement. C’est pas mon genre. Il m’en voudra plus tard et puis je m’en voudrai d’être peu présente, enfin moins. Tu sais je le suis pas toujours, je sais que j’ai une vie de femme à mener mais bon cette vie là ne ressemble à rien … Je préfère me concentrer sur ce qui en vaut la peine. Elle marqua une pause. Merci encore. T’es un ange.Elle préféra avouer à Helen ce qu’elle pensait d’elle-même.Helen … je me déteste … vraiment … à un plus haut point … Moi aussi, saches que tu peux compter sur moi.
Liam, valait mieux ne pas parler de son cas. L’homme n’était plus si présent que ça pour sa fiancé. Il la détestait sûrement déjà et ça tombait il était déjà allé voir ailleurs. Il n’était pas de nature infidèle mais face à une femme comme ça, si morne, il pourrait très bien changer … Juny voyait tout en noir.
- Oh que si, il doit me haïr à l’heure qu’il est, même s’il dit parfois le contraire … On se dispute toujours. C’est invivable.
Helen se leva. Son amie fut surprise et la regarda attentivement pour voir ce qu’elle allait faire. Elle était avec cette cafetière et elle s’acharnait dessus. Pourquoi ? Elle semblait si mal ! June n’aimait pas la voir ainsi. Elle avait l’envie de pleurer de dire stop. Mais elle laissa la femme s’exprimait. La brunette s’était approchée de Helen pour ne pas la laisser vivre ça seule. Elle la soutiendrait comme toujours. Sa tête était baissée, signe que ça n’allait pas du tout. On le voyait bien. June avait peur d’avoir mal fait. Elle craignait la réponse de son amie aussi. Qu’avait-elle ? Elle lâcha tout et son bras alla se claquer contre l’établi. Aie! La jolie perdait pied. C’était une horrible vision … Ensuite, elle se tourna vers June pour lui dire de quoi il en retournait. La réponse de la belle était surprenante. Elle ne savait plus ce qu’elle faisait.
- Viens, elle la prit dans ses bras. Qu’Est-ce qu’il t’arrive ? Helen répondit et expliqua par le biais d’interrogations le soucis. Je ne sais pas Helen … C’est si dur de lutter. La vie n’est pas si simple.Ça faisait froid dans le dos de constater la grande détresse de son amie. Il fallait aller de l’avant. Helen n’était pas prête, on le sentait bien. C’est sur que ça ça n’arrange rien. Mais viendra le jour où il ira bien ce bras. Tente de le devancer. Le bras de Helen était synonyme de pleins de choses. June comprenait la difficulté de vivre avec ce handicap. Il était là comme mémo. Ce n’était pas réjouissant … La brune ne savait que dire pour ne pas que Helen assimile cela à tous ses événements. Car en effet, il devait tant lui rappeler. Soudain, la voisine du doc dit pardon. Elle n’avait pas à le faire. Heureusement qu’elle se confiait. Elle pouvait et le devait presque. Ne t’excuse pas. Je suis là. C’est bien que tu en parles.
Helen Cosovic
14 janvier 1980 - 20 octobre 2009† JE SUIS : † J'AI : 36 † ENTERRÉ LE : 21/07/2011 † PROCHES EN DEUILS : 6756 † AVATAR : Stana Katic
† AVIS DE DÉCÈS † † RAISON DU DÉCÈS: † AVANT LA MORT: † APRÈS LA MORT:
Sujet: Re: Because we can understand each other [Helen] [TERMINE] Ven 1 Juin 2012 - 18:12
because we can understand each other « june & helen »
Helen n'était plus sûre de rien, des jours plus tôt, elle serait restée renfrognée et totalement incapable de parler d'elle. Il était de notoriété publique que la jeune femme déteste parler d'elle. Il était horripilant de constater que l'on lançait aux autres ses malheurs et ses problèmes sans même s'en apercevoir. Il était énervant de ne savoir se contrôler … Elle avait l'impression de sombrer sans pouvoir nager, sans pouvoir éclairer l'obscurité grandissante, l'ombre dévorante qui prenait le pas sur le rayon de soleil qu'était la vie. Il n'y avait rien de plus navrant à constater que sa propre descente aux enfers. Ainsi enracinée dans son malheur, la brune allait bientôt finir par apercevoir le Styx et son passeur immortel. Une chose pouvait lui permettre d'échapper à cette échéance : la volonté. Le monde n'était constitué que de volonté. Sans elle, aucune vie ne serait. Elle est la plus grande force de notre monde. Une chose qui pouvait vite se frotter à son plus implacable ennemi, la peur. Celle-ci pouvait faire barrière à ce pouvoir de décision et cette force de choix. Chacune d'elle se confrontait pour dominer l'Homme. Ils se retrouvaient tous aux prises avec ces mêmes démons, quelque soit la situation, quelque soit la personne. Tout le monde souffrait de ce changement constant, de cette balance perpétuelle. Il fallait savoir contrôler l'un pour apprécier l'autre, oublier cet autre pour voir ressurgir ce premier. Tout était question de contrôle. Helen en avait peu en cet instant. Raisonner correctement devenait dur. Elle n'était pas sûre de se comporter de la meilleure des manières, elle se sentait plutôt absente de la situation. Elle la vivait et pourtant : es choses se déroulaient comme dans un rêve. Un certain flou obscurcissait sa vue et elle avait la sensation de n'être que le témoin, témoin important d'une scène de vie qui devrait être à la sienne. Il y avait pourtant des situations bien plus dures et des moments tout aussi terribles à venir mais cela lui paraissait tellement énorme, tellement difficile à accepter. C'était presque comme admettre l'inadmissible. Cela semblait irréelle … Avant aujourd'hui, avant d'atterrir au Skyline, elle aurait même sans doute prétendue que cela se reliait fort bien à de la sorcellerie, quelque chose d'inexistant et de totalement crée par l'Homme et sa peur farouche de l'inconnu. Terre à terre comme elle l'était, refusant de croire à autre chose que ce qui se voyait ou qui pouvait être prouvé, la jeune femme aurait facilement réfutée l'idée même de cela. Inconcevable pour elle et pourtant, tout le monde passait par là. Sa peine présente lui prouvait que sorcellerie et autres facéties pouvaient s'avérer réelles. Le Skyline n'était-il pas en soit, une preuve de tout ce qu'elle se refusait d'admettre de son vivant ? Triste comme elle l'était, elle acceptait mal ce qui s'était passé au centre commercial. Il lui fallait voir la vérité en face. La vérité douloureusement expressive. La vérité n'a pas que du bon, elle peut engendrer peine et colère. Toute vérité n'est pas bonne à dire … si elle avait pu éviter d'entendre celle-ci. Profondément enfouis derrière sa barrière érigeait en maîtresse dans sa tête et son coeur, ses pensées et ses sentiments produisaient en elle, un flux, un nuage opaque et sans fin tel, que la barrière trembla. Elle se savait ébranler dans sa vérité et ses évidences, son savoir en était bousculé. Elle ne voulait pas céder encore aux larmes plus encore. Elle faisait preuve d'assez de faiblesse comme cela. June n'avait pas besoin d'être témoin de sa descente vers des lieux moins idylliques qu'auparavant. Elle ne verrait sans doute plus cette chance de vie de la même façon mais qu'importe. Personne n'avait besoin de subir son désenchantement.
Les deux femmes avaient pourtant bien commencé leur discussion, enfin, rien de très joyeux mais elles avaient semble-t-il réussi à conserver un peu de leur self-contrôle. Helen était la première à faiblir, à trahir la loi de l'impassibilité. Cette loi absurde qu'elle s'était signée elle-même mentalement. Il avait été question de la famille Donovan, Helen voulait aider autant que possible. Elle voulait rassurer son amie, lui assurer qu'elle était loin d'être aussi horrible qu'elle voulait bien le laisser croire. Un peu énervée de la voir toujours se rabaisser alors qu'elle était une personne admirable, la brune avait hoché la tête, la mine mécontente avec un petit air de « ne continue pas à dire des sottises, tu devrais t'arrêter là ! ». Elle aurait du savoir que June se considérait moins qu'une créature autre. Elle se dévalorisait constamment. Elle n'y était pour rien mais il fallait changer cela. Il n'était pas pensable de ne jamais être en accord avec soi-même ! June paraissait être de ceux-là. Elle disait même se détester, elle en était à renier son importance en tant que personne. C'était énervant de constater l'impuissance qui nous habitait lorsqu'il s'agissait de changer les pensées et l'assurance de quelqu'un. June semblait tellement sûre de ce qu'elle était … bien peu. Elle paraissait totalement enfoncée dans sa méprise. Comment faisait-elle ? Elle n'avait pas confiance en elle. Comment pouvait-elle ainsi établir une confiance avec une autre si elle ne se trouvait déjà pas en accord avec elle-même ? Était-il possible de faire pire vis à vis de soi ? Apparemment oui, elle le faisait, elle le disait, elle se détestait … Pour le coup, Helen avait du mal à la comprendre. Comment douter de Liam ? Peut-être était-il un peu dépassé par les évènements, ce qui était compréhensible mais en aucun cas il n'en était à détester June ! Helen était certaine de cela et que June ne le soit pas lui paraissait inconcevable. Triste pour son amie, elle l'avait été à cet instant là. Si seulement June pouvait se rendre compte que ce qu'elle pensait vérité n'était qu'une mauvaise interprétation de sa part. Helen espérait que son amie s'apercevrait de son erreur et tenterait ne plus douter autant de tout.
Maintenant assez loin de la table où elles étaient assises toutes deux, Helen ne pensait même plus à cette conversation. Elle était retournée dans ses sombres pensées et son désespoir grandissant. Elle voulait y échapper. Il était pourtant dur, impossible d'oublier. Piètre amie, piètre personne. June s'enfonçait et elle … elle se complaisait dans son petit malheur. Oublier, ce serait bien la meilleure chose qui pourrait arriver. La jeune femme savait qu'elle regretterait un jour d'avoir penser cela mais finalement, se laisser périr et recommencer à zéro pourrait très bien être préférable. A cette pensée, elle se laissa aller un peu dans les bras de son amie. Celle-ci était toujours d'un grand réconfort pour elle et, si sa présence suffisait à la faire se sentir un peu mieux, ses paroles, elles, ne la rassurèrent que peu. Un vie peu simple … ainsi, il paraissait impossible de vivre la simplicité de la vie. Toujours des complications, toujours des malheurs … de quoi faire un grand saut dans le vide … June parla de nouveau. Helen hocha la tête. Elle devait faire avec, vivre avec son handicap. Il était injuste de s'appesantir sur cela alors que certaines personnes n'avaient même pas eu la chance d'y réchapper … comme Caleb. Elle chassa cette pensée, il n'était pas question qu'elle déprime encore, encore plus. Elle se confiait déjà à June, une nette progression. On lui disait que c'était bien. Elle n'en était pas sûre mais finalement, cela ne pouvait que faire du bien de se savoir écoutée. Plutôt que de continuer sur sa lancée, Helen se tut toutefois. Elle avait avoué suffisamment de choses pour aujourd'hui. S'éloignant un peu de son amie, la brune se tourna de nouveau vers la machine et, plus calmement, entreprit de faire la merveilleuse mixture. La machine s'activa. Elle avait parlé, comme en harmonie avec elle, la cafetière délivra son message. Plus du tout terre à terre, la jeune femme ne se posa aucune question, bien trop contente de pouvoir bientôt apaiser son envie soudaine de café même si cela signifiait devoir trouver une autre occupation après. Ainsi, elle avait l'impression de ne pas se retrouver au premier plan, de ne pas se mettre à jour. Faire quelque chose lui donner comme un bouclier. Elle ne pouvait renoncer à cela. S'attardant à la préparation de la caféine, Helen finit par sortir deux tasses. Elle laisserait June se servir si elle le désirait. La brune commença par enfoncer la tête dans son café et finit par sourire à la jeune femme en face d'elle.
Toutes deux allaient pouvoir engager de nouveau la conversation. Sans doute changeraient-elles de sujet. Quelque chose de plus joyeux peut-être. Toujours est-il que la présence de June permit à Helen de ne pas sombrer une journée de plus dans son malheur. Elle se rendait compte de la course du soleil qui n'avait pas cessé avec son impression de fin du monde. Elle se rendrait compte que son amie était bien mal. Elle le cachait encore un peu mais il n'était pas difficile de deviner le mal-être qui l'habitait. La brune voulait l'aider. Elle se devait de reprendre le dessus sur sa tristesse, rien que pour cela. Mais, même pour elle, il était préférable qu'elle ne reste pas seule avec ses idées noires et … morbides. A deux, elles pouvaient se soutenir. A deux, elles pouvaient se comprendre l'une l'autre et tenter de lutter ensemble contre l'obscurité des pensées et l'arrivée d'une folie bien commune.
Spoiler:
à archiver ?
TERMINE & VERROUILLE
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Sujet: Re: Because we can understand each other [Helen] [TERMINE]
Because we can understand each other [Helen] [TERMINE]