Gabrielle & Zachary

CRÉDIT - CSS

New-York, 8 Août 2008

La journée avait été longue pour Zachary. Il avait eu quelques cours aujourd'hui : deux ce matin, et un cet après midi. Une professeur était malade et il fallait occuper les élèves ! Sinon ils auraient fini par trainer dans les rues à faire du bruit. Alors pour éviter cela, on leur avait ajoutés des cours de musique et des cours de dessins. Bref, ceux où y'a pas besoin de se prendre la tête. Zachary avait donc du se lever tôt. En sortant de son lit ce matin la, il avait eu un mal de crâne horrible ! Toute la matinée était passé et rien ne l'avait enlevé... Surtout pas les élèves qui braillaient... A la pause du midi, il avait eu le temps d'aller à une pharmacie pour prendre un médoc. Ca lui avait permit de tenir l'après midi sans trop de problème.
Sa journée finit il était rentré chez lui ! Il n'avait même pas fait un tour au bar comme il le faisait d'habitude. Il était trop crevé ! En rentrant, il avait allumé sa radio, et s'était endormi dans son canapé... Ca lui arrivait de temps en temps... Mais cette fois ci c'est le téléphone qui le réveilla. Il décrocha et répondit d'une voix endormie. A l'autre bout du fil, son deuxième patron qui lui demandait d'aller dans un certain secteur du monde des vivants. Certains de ses collègues s'étaient portés malades et il manquait de monde. Son patron étant l'équivalent d'un tyran, il ne put dire non. C'était un ordre !
Le voila donc qui était sur la côte est des Etats-Unis. Il ne savait pas trop où aller, alors il alla dans une caserne de pompiers. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas fait ca ! D'habitude il se cantonnait aux hôpitaux à attendre que les gens meurent. La, il devait rester avec une unité, comme personne le voyait cela semblait facile ! Ca l'était mais il fallait attendre. Ca pouvait être long qu'ils soient dans une situation où quelqu'un décédait... Mais bon, il fallait bien bousculer les habitudes !
Cela faisait des heures qu'il était dans ce camion ! Il y avait eu un départ de feu, une coupure à la main, et deux accidents domestiques sans gravité. Si la prochaine intervention n'était pas la bonne, il prendrait le prochain hôpital ! Fallait pas non plus exagérer ! La sirène le sortit de sa réflexion. Le chef de la caserne leur indiqua un accident de voiture sur une nationale quelconque. Ca serait peut être la bonne en fin de compte.
Dix minutes s'était écoulée entre le départ de la caserne et l'arrivée sur les lieux. Il faisait nuit, et Zach ne voyait pas grand chose... Et puis il l'apercut. Une jeune femme, brune, la trentaine. Il savait qu'elle n'était pas une simple passante venue assouvir sa curiosité morbide. Il ne voyait pas la personne dans la voiture cabossée, mais elle semblait perdue, déboussolée... Il se rapprocha d'elle. Lentement, pour ne pas lui faire peur. Arrivé à côté d'elle il lui adressa la parole, doucement, presque dans un murmure :

Bonsoir. Ca va ?

Devant son air interloqué, il ne put s'empêcher d'ajouter, pour la rassurer :

N'aie pas peur, ça va aller !

Tout allait de travers. Tout. Elle était dans son appartement, vide, qui semblait se moquer d’elle. Elle était seule, désespérément seule. Elle avait repensé à lui, à sa mort. Elle se sentait si seule. Elle l’était. Seul son boulot lui permettait de tenir… Tenir envers et contre tout. Mais à part ça, elle n’avait plus aucune raison de s’accrocher. Elle ne pouvait que se laisser aller à la tristesse. En cette soirée morne, elle avait retrouvé une bouteille de whisky qu’elle avait complètement oubliée. Elle l’avait ouverte, juste pour un verre. Et le verre s’était transformé en une bouteille vide. Riant, pleurant, Gaby était en train de marcher dans son salon, se remémorant quelques bons souvenirs qui la faisaient éclater en sanglots avant d’être secouée par des rires irrépressibles. David… Son cher David était parti et il ne reviendrait jamais. Si Gaby était croyante, elle aurait pu se dire qu’elle le retrouverait. Mais ce n’était pas le cas. Elle était donc d’autant plus désespérée de la situation. La jeune femme souriait, semblant voir des choses lointaines devant elle, des choses liées à des souvenirs. Elle détourna son regard sur la bouteille qu’elle tenait à la main. Elle la secoua. Rien. Elle était vide. Une fureur que seule l’alcoolémie élevée peut provoquer la saisit. Elle lança de toutes ses forces la bouteille qui lui jouait un si mauvais tour contre le mur. Elle faillit d’ailleurs tomber dans la tentative. Excédée, elle eut l’idée lumineuse de rendre visite à David. Du moins, d’aller sur sa tombe, au cimetière. Elle sourit. Oui ! En voila une idée qu’elle était bonne ! Elle ne se doutait pas que cette idée allait influer dans sa vie plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer.

Toute heureuse, elle se précipita dans les escaliers, sifflotant et chantonnant. Elle atteignit à grand peine le garage et entra dans sa voiture. Elle mit le contact et accéléra sauvagement, arrachant son rétroviseur au passage ce qui la fit éclater de rire. Elle conduisait en slalomant et rejoignit la nationale. La vitesse était importante… Trop importante. Et la fatigue commençait à lui tomber sur les paupières. Elle luttait, luttait, jusqu’à ce que, imperceptiblement, la voiture se déporte sur la voix de gauche. Un bruit énorme la réveilla. Un camion, droit en face d’elle. Saisie, elle n’eut guère le temps de faire quoi que ce soit. La voiture percuta de plein fouet le véhicule et fut catapulté en arrière. Gaby sentit une violente douleur mais l’alcool l’anesthésiait en partie. Elle ferma les yeux.

Lorsqu’elle les rouvrit, elle observait l’accident, sur le bord de la nationale. Bizarre… Elle était sortie de la voiture ? Elle apercevait pourtant une forme dans l’habitacle… Elle avait rêvé ? Elle ne comprenait pas et le chauffeur du camion ainsi que les premiers curieux et secouristes ne semblaient pas la voir. Elle commençait à sentir la panique l’envahir. Soudain, une présence à ses côtés, et elle entendit une voix douce la saluer et lui demander si ça allait. Elle fut surprise, c’était le moins qu’on puisse dire. L’homme s’empressa d’ajouter qu’il ne fallait pas avoir peur, que tout allait bien se passer. Elle tourna la tête vers la voiture puis vers cet homme. Bizarre… Elle demanda, d’une voix apeurée :

Je… Je ne sais pas ce qui m’est arrivée, j’étais au volant, j’ai vu le camion et puis… je me suis retrouvée ici debout… Je ne comprends pas.

Non, elle était loin de se douter de ce qui se passait.

[hj : avec mes excuses pour le retard, les partielles !!!]

Gabrielle & Zachary

CRÉDIT - CSS

La femme qui se trouvait en face de lui était déboussolée et ne savait pas ce qui lui arrivait. Quand la mort était un accident, qu'elle arrivait sans prévenir, c'était fréquent que les personnes qui venaient de décédées ne se doutaient pas de ce qui se passait. C'est la qu'il fallait faire preuve de patience, de psychologie, pour ne pas leur faire peur. C'était un choc pour certains. De plus, elle ne voyait pas son corps inerte. Quand lui même était mort, il se souvient qu'il était debout au dessus de son cadavre. Il n'avait pas compris sur le coup, pensant que c'était peut être la drogue, même si il ne se souvenait pas en avoir pris... Pendant les fêtes il en arrive des choses ! Mais avec l'aide de son faucheur, tout était devenu clair en quelques minutes. Maintenant que lui même accompagnait les âmes vers le Skyline, il savait que ne pas voir son corps donnait l'impression de juste rêver...
Il allait donc falloir y aller doucement avec elle. Plusieurs techniques pour lui annoncer la nouvelle se proposaient à lui... Il décida de lui expliquer point par point ce qui c'était passé :

Vous avez eu un accident de voiture. Vous avez percuté un camion, et... Vous êtes morte sur le coup.

Bien sur, il ne fallait pas non plus tourné autour du pot ! Ce n'était pas en repoussant l'échéance de l'annonce de sa mort que celle ci lui paraîtrait plus acceptable. C'était comme les pansements : l'arracher d'un coup sec pour que ca fasse moins mal. Mais bon ce n'était pas sans douleur ni conséquence non plus... Peut être qu'elle allait paniquer, lui dire que ce n'était pas vrai, ce genre de choses... Il observa alors sa réaction, s'attendant à tout !

[HJ : T'inquiètes c'est pas grave, je comprends ! ^^]

Bonjour,
Le sujet suivant n'a pas eu de réponse depuis un moment, nous vous laissons jusqu'au 06 mai 2012 pour y répondre, sinon le sujet sera verrouillé, merci de votre compréhension.

VERROUILLE ET ARCHIVE.