Un nouveau monde, voilà ou se trouvait Annabelle. Un endroit qui ressemblait tellement au vri monde, au monde des vivant. La jeune fille ne savait pas si elle devait s'en réjouir ou au contraire s'appitoyer sur son sort. En se donnant la mort, elle n'avait pas du tout pensait à ce qui l'attendrait de l'autre coté. Elle ne se doutait pas du tout qu'elle retrouverait un monde normal, avec des gens morts, qui pourtant semblaient bien vivants. Elle même paressait vivante et elle ne comprenait pas pourquoi ses souffrances étaient toujours présentes. Bien sur elle savait ne pas retrouver ses parents ici et c'était bien le seul soulagement qu'elle avait d'être là. Si seulement elle avait pu aterrir dans un endroit ou elle aurait oublié qui elle était, ce qu'elle avait vécu et ou elle aurait tout simplement pu se reposer. La mort ne semblait pas si facile.

La jeune blonde de 15 ans errait dans les rues, ne sachant ou aller, après tout, elle n'était ni une adulte, ni une enfant, personne ne voudrait d'elle et elle ne pouvait pas vivre seule. La seule chose à faire pour le moment, c'était de trouver un endroit ou passer la nuit car le soleil se couchait et elle n'avait pas spécialement envie de trainer dans les rues. Pourtant avec la chance qu'elle avait, ce serait exactement ce qu'elle allait faire. Anna' marchait donc sans but, n'osant demander à personne de l'aide, après tut elle ne savait pas ce qu'ils pourraient lui faire... Elle regardait les gens passer près d'elle tout en sursautant à chaque fois que quelqu'un la frolait. Comme toujours, enfin, comme dans le monde des vivants, Anna se fit la plus discréte possible, marchant la tête assez basse, regardant plutot le sol que la ou elle allait et ne s'arrétant jamais, même lorsqu'on l'interpelait.

L'adolescente parcourut les rues encore une bonne heure, elle commençait à avoir faim et elle était totalement perdue. Voyant une petite ruelle assez sombre, elle s'y engagea non sans crainte, mais c'était toujours mieux qu'être au milieu de la rue principale. Avisant un coin un peu plus clair, elle s'y installe, s'asseyant en enserrant ses jambes contre sa poitrine et posant la tête sur ses genoux. Là elle se mit à pleurer, de tristesse d'être de nouveau seule dans ce nouveau monde, de peur de ne pas réussir à vivre, et aussi de fatigue. Une fatigue aussi bien physique que morale. Elle n'avait pas envie de se battre, elle l'avait fait trop longtemps et puis elle s'était donnée la mort pour justement ne plus avoir à supporter ce poids immense sur ses épaules. S'ne était trop pour la jeune fille, elle craquait et c'était donc en silence que les larmes coulaient, un torrent de larmes qui la firent octer à plusieurs reprises. La vie, tout comme la mort, était bien injuste avec elle.

ღ Annabelle et Lusitania

Aujourd'hui, Lusitania était décidé à sortir faire un tour en ville. Ne serais ce que pour remplir son frigo, désespérément vide depuis ce matin. Lusitania n'avait absolument pas envie de sortir mais elle devait bien manger. Ce matin, elle était pleine de volontés et bien décidé à sortir. Mais lorsqu'elle fut habillé d'une robe d'hiver noire qui lui arrivait aux chevilles avec une paire de bottes plates, qu'elle ait saisit sa canne et ouvert la porte de son appartement, elle fut saisit d'une angoisse sourde, une angoisse qui prit le contrôle de son cerveau et qui l'obligea à se renfermer presque automatiquement dans son appartement. Elle retourna s'installer dans son canapé, devant sa télé et une série débile.

Mais l'estomac de la jeune femme ne tarda pas à se manifester. Lusitania réussit à tenir jusqu'à 13h avant que la faim ne prenne le pas sur son angoisse. Sur un coup de tête et de courage, elle récupéra sa canne et réussit à atteindre le bas de l'immeuble. Elle marqua un arrêt, la main sur la poignet. Première fois qu'elle allait sortir depuis son retour en catastrophe du manoir du juge Candel. Elle avait réussi à fêter la nouvelle année chez elle, avec ses amis et en se faisant livrer de la nourriture. Mais aujourd'hui, le service qui la livrait normalement était fermé et ses amis travaillaient. Alors elle allait être obligé de sortir enfin de chez elle. Elle poussa la porte de son appartement et enfonça sa tête dans l'écharpe que la jeune femme avait glissé autour de son cou.

Elle venait de faire les courses dans son magasin quand l'angoisse revint presque immédiatement, la clouant sur place. Elle sentit la sueur glissé le long de sa nuque pour se perdre dans son dos. Il fallait qu'elle rentre si elle ne voulait pas mourir d'une crise cardiaque. Elle reprit donc le chemin de son appartement, bien décidé à ne plus s'arrêter en chemin. Mais c'était sans compter sur une jeune femme qui pleurait au milieux de la rue. Elle était décidé à ne pas s'arrêter mais la détresse humaine brisait le coeur de Lusitania car cela lui renvoyait sa propre condition. Elle soupira et se dirigea vers elle, espèce de petite vieille sans ride mais avec une canne et se traînant lamentablement.

"Excusez moi, vous allez bien?"

Comment avancer alors que les démons du passé vous hantes, que la seule chose que vous souhaitez c'est tout oublier, même si ce n'était qu'un instant, ne plus craindre le regard des autres, s'aimer pour ce qu'on est et faire de nos défauts une force ?! Annabelle était en remise en question totale et à 15 ans, elle avait déjà beaucoup de questions sans réponses. La mort ne l'avait pas aidé à y voir plus clair, au contraire même, elle s'enfonçait lentement dans un trou sans fond, et en s'enfonçant ainsi, elle savait qu'elle aurait un mal fou à remonter. Pourtant elle n'arrivait pas à se sortir de là. Pour commencer elle était totalement seule dans un monde qu'elle ne connaissait pas et cela l'effrayait. La jeune blonde assise dans son coin ne parvenait pas à trouver un point positif à sa mort, c'était certainement trop récent, mais le fait d'être seule pour affronter cette situation, c'était trop. Elle avait beau avoir connu des horreurs, elle n'en restait pas moins une jeune fille de 15 ans, fragile, à la recherche d'un soutient quelconque.

Alors que les larmes continuaient de couler, Anna entendit un bruit de pas, mais il y avait aussi le son de quelque chose d'autre. Elle leva alors la tête et remarqua une silouhette. Il s'agissait de quelqu'un avec une canne, peut être une personne agée qui venait de la voir. La jeune fille pensa un instant qu'elle devait vraiment faire pitier. Mais elle n'avait pu faire autrement, de toute façon, ou aller ?! Alors que la personne approchait, Anna constata avec stupeur qu'il s'agissait d'une jeune femme, elle devait avoir dans les 25 ans, et elle avait aussi l'air de ne pas aller très bien. Ses traits étaient plutot tendus et la jeune blonde s'en voulut qu'on s'inquiète pour elle alors que des tas de gens avaient des problèmes bien pire que les siens. Essuyant rapidement les larmes sur ses joues avec la manche de son pull, elle eut un pale sourire qui se voulait rassurant.

Oui, ça va...

Ca voix cassée, ses yeux rougis montraient bien le contraire, de même, elle commença à frissoner à être restée immobile pendant aussi longtemps. Annabelle se leva difficile et enfouit les mains dans les poches de sa veste. Elle ne regardait jamais la femme se trouvant en face d'elle dans les yeux, préférant regarder par terre ou alors s'arrétant au niveau du cou de l'inconnue.

ღ Annabelle et Lusitania

Lusitania observait l'adolescente qu'elle avait devant elle: les yeux rouges, glacée jusqu'à l'os, elle ne semblait pas du tout allé bien malgré ce qu'elle lui disait. La jeune policière essayait de comprendre pourquoi elle était dans ce tel état jusqu'à ce qu'elle me souvienne des crises de larmes qu'elle même avait eu quand elle venait de mourir. Ainsi, c'était cela, elle était morte depuis peu... Pauvre enfant. Et de ce que Lusitania voyait, elle était seule. Jamais des parents n'auraient laissé leur enfant sortir alors qu'elle venait de mourir. Ils l'auraient gardé avec eux le temps qu'elle se fasse à cette idée. La jeune femme changeais son sac de bras, glissant sa canne sous son bras et lui posant la main sur l'épaule.

"Non, je vois bien que cela ne va pas. Venez, allons prendre à boire, vous êtes glacée."

C'était tout Lusitania sa... Déformation professionnelle. Dés qu'elle voyait quelqu'un pleuré, il fallait qu'elle trouve une solution pour l'aider. Boitant avec la jeune femme jusqu'à un café, Elle les fis entré à l'intérieur du commerce et s'assis à une table, posant son sac à côté d'elle. Un garçon vint voir les deux femmes pour leur donner les carte mais Lusitania décida de commander tout de suite, ne voulant pas perdre de temps.

"Alors, pour moi ce sera un chocolat viennois. Et pour cette jeune fille, ce sera un chocolat bien chaud."

Annabelle la solitaire avait pour une fois besoin de compagnie. La solitude lui pesait dans ce monde inconnu, bien sur elle avait vaguement parlé avec Riley, l'homme qui était venu la chercher suite à son suicide, mais c'était encore douloureux de penser qu'elle était seule ici. Bien sur, elle l'était également dans le monde des vivants, enfin pas jusqu'à ce que Dan ne meurt, mais depuis qu'il était parti, elle n'avait plus personne à qui parler et elle s'était d'autant plus renfermée. Mais là, rien n'était pareil, elle avait besoin d'un guide, de quelqu'un qui pourrait l'aiguiller, au moins au début, le temps qu'elle s'habitue à l'idée qu'elle pouvait refaire sa vie, qu'elle n'avait pas le risque que ses parents ne sévissent encore. Tout cela lui semblait bien étrange et surtout difficile à digérer. La jeune fille savait qu'il y avait des tas de personnes mortes, mais elle se demandait si toutes venaient ici. Et puis également ce qu'elle était censée faire, sans parents, ni famille... A 15 ans, on est pas capable de vivre seule...

Anna regarda le mouvement que la jeune femme fit, elle la vit ainsi changer le sac de coté et passer la canne sous son bras. Quand la jeune blonde sentit la main de cette inconnue se poser sur elle, son corps se tendit. Elle n'avait pas vraiment l'habitude qu'on la touche, à moins bien sur que quelque chose suive derrière et ce quelque chose était bien souvent désagrable... Relevant doucement la tête, Annabelle aperçut le regard que poser l'inconnue sur elle et elle ne savait pas ce qu'elle devait faire. Lorsqu'elle lui parla, Anna savait encore moins ce qu'elle devait répondre. D'ailleurs elle ne répondit rien, suivant docilement la femme. Elle la sentait boiter et se demanda alors pourquoi, ainsi que pourquoi était elle en train de l'aider. Après tout, elle était morte, alors elle pouvait mourir encore une fois toute seule...

Une fois dans le café, la jeune fille sentit tout de suite la chaleur et cela la fit frissonner. Elle s'installa là ou on lui dit et tout en regardant la table écouta vaguement ce qui se disait autour d'elle. Un chocolat chaud, c'était une très bonne idée ! Se sentant tout de même obligée de refuser une telle offre, mêm si c'était tardif, Anna leva les yeux un instant, mais ne fixa pas son interlocutrice, préférant regarder sur la droite de celle ci.

"Vous... Vous n'êtes pas obligée... ça va aller... "

Sa voix était un peu moins rauque que précédemment, mais ses yeux restaient rouges et elle avait même encore des larmes pretent à couler à la moindre occasion.

ღ Annabelle et Lusitania

Lusitania observa la jeune femme qu'elle avait en face d'elle. Elle avait beau dire, cela se voyait qu'elle n'allait pas bien. Mais Lusitania ne voulait pas brusquer les choses en la questionnant sur ce qui lui arrivait. J'observais la jeune fille en face de moi, tout en me massant la cuisse. Je n'étais plus une adepte des longues marches jusqu'à mon supermarché préféré. La prochaine fois, je prendrais ma voiture même si je ne faisais mes courses que pour 2 ou 3 jours. Notre commande fini par arriver. Je bus une gorgée tout en fixant la jeune femme du regard. Elle reposa sa tasse et sourit à la jeune fille.

"Je m'appelle Lusitania Wendel, et toi?"

Autant commencé par les bases. Et parler de soit était une bonne chose. Lusitania croisa les jambes et termina assez vite sa tasse de chocolat. Elle patienta un peu avant de reprendre de nouveau la parole. Lusitania voulait lui parler de ce qu'il se passait à Skyline, comment serait sa vie maintenant. Mais pour cela, la jeune policière devait être sur que la jeune fille était morte depuis peu.

"Tu es morte récemment, je me trompe?"

Lusitania gardait son éternel sourire sur les lèvres, voulant rassurer la blonde en face d'elle. Mais elle ne voulait pas non plus passer pour une hypocrite, ce qui était souvent le cas avec des personnes qui passaient leur temps à sourire.

La jeune lycéenne se retrouva donc avec une tass de chocolat chaud et très vite elle posa les mains sur la tasse brulante afin de réchauffer ses doigts. Elle observa un instant son chocolat avant d'en boire une gorgée. Elle n'aimait pas qu'on la materne ainsi, mis pour le coup, cette idée était loin, pour une fois elle regrettait presque la présence de sa mère, ou tout du moins de quelqu'un de connu... Après avoir bu quelques gorgées, Annabelle reposa sa tasse et elle leva les yeux lorsqu'on s'adressa à elle. Ainsi la jeune femme ne face d'elle s'appelait Lusitania, pas commun comme nom... Et puis elle fit le lien avec la Lusitania Wendel qui avait été condamnée à mort. Elle le savait car celui qui avait proclamé cette sentence était un ami de la famille, le seul d'ailleurs à savoir son terrible secret. Plus très sure de vouloir rester là, elle ne bougea pas néanmoins. De toute façon elle était déjà morte alors que pouvait elle craindre ?! Et pui cette femme n'avait pas l'aire d'une dangereuse psychopate. Anna lui répondit donc avec quelques hésitations.

"Heu... Anna... Annabelle Sandor..."

Anna ne savait que penser de son interlocutrice, mais elle se souvint également assez vite que Dan leur avait dit qu'il avait certainement fait une erreur en envoyant Lusitania à la mort, malheureusement, la famille d'Annabelle n'avait pas su le fin mot de l'histoire car Dan Candel était mort avant de leur expliquer ce qu'il avait découvert.

Reposant son attention sur Lusitania, Anna se décida à parler un peu, mais juste le minimum car ce n'était pas une grande bavarde de nature. Elle finit très vite sa tasse de chocolat et sentit la chaleur se difuser dans tout son corps. de quoi la remettre d'aplomb, en fin presque. La jeune blonde se tortilla un instant sur sa chaise ne sachant pas quoi dire, mais la jeune femme se trouvant en face d'elle repit la parole et Anna répondit cette fois ci en regardant Lusitania dans les yeux, ce ne fut qu'une fraction de seconde, mais suffisemment surement pour voir la détresse de la jeune fille.

"Oui... Quelques heures, une journée, je ne sais pas trop..."

En effet, à errer ainsi, même si elle avait vaguement parlé à Riley, celui qui l'avait amené ici, elle avait perdu toute notion du temps et ne savait pas dire depuis quand elle était ici. En tout cas c'était extrémement récent et elle se sentait perdue dans ce monde inconnu avec aucun repère, aucun visage familier. Annabelle osa poser une question, elle était tellement perdue qu'elle ne pouvait rester là à attendre que quelqu'un veuille bien l'aider...

"Je... je suis supposée faire quoi maintenant ?"

ღ Annabelle et Lusitania

Lusitania observait la jeune femme quand elle vit un éclair de stupeur s'installer sur son visage. Ah, elle devait avoir entendu parlé de son affaire sinon elle n'aurait même pas réagit à l'énonciation du prénom de Lusitania. Mais la policière ignorait totalement le pourquoi du comment elle était au courant car elle n'avait pas vraiment l'accent du Wyoming. Surement les journaux ou pas un ami de la famille. Lusitania se sentit peiner pour la jeune femme quand elle lui dit qu'elle était morte depuis une journée tout au plus. C'était difficile la première journée, qu'on ait souhaité sa mort ou non. Lusitania termina sa tasse et essuya sa bouche avec une serviette donnée par le restaurant. Lusitania prit le temps de réfléchir quand la jeune femme lui demanda ce qu'elle devait faire maintenant. Etant donné que toutes les nationalités se retrouvaient à Skyline, peut être que des membres de sa famille se trouvait à Skyline.

"Et bien, je présume que tu dois avoir de la famille à Skyline. On pourrait aller au commissariat pour que tu puisses les retrouver et aller vivre chez eux."

Du moins, s'ils n'étaient pas morts. Car une fois sur Skyline, on pouvait toujours mourir une deuxième fois. Mais pas la peine d'en parler à la jeune femme. Elle avait déjà bien d'autres problèmes, pas la peine de lui en rajouter un. Mais une question titillait les lèvres de la jeune femme mais elle ne voulait pas paraître trop égoïste en la posant alors que la jeune femme venait juste de mourir. Alors elle la garda pour elle mais sur que la question risquait de franchir ses lèvres à un moment ou à un autre. Lusitania attendit alors calmement que la jeune femme finisse son chocolat et qu'elle décide elle même de ce qu'elle voudrait faire.

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