Une visite de soutien

Linda avait envie de voir sa petite sœur qui était emprisonnée depuis peu. Elle avait agressé plusieurs personnes et elle s’adonnait à des activités bien illicites. Il fallait qu’elle paie même si c’était difficile pour elle et pour se proches. Ça serait sûrement l’électrochoc qui la ferait changer du tout au tout. Line espérait qu’elle mettrait moins sa santé en danger et qu’elle serait plus droite par la suite. En tout cas la grande blonde n’abandonnerait jamais sa petite soeur. Elle ne l’avait fait auparavant malgré toutes ses insultes, attaques, et méchancetés dites de sa part. C’était à elle de l’aider à se remettre dans le droit chemin ou en tout cas à s’y diriger car elle n’avait jamais été un modèle de fille parfaite. Cassie avait toujours eu tendance à se diriger vers les mauvaises choses … Il fallait dire qu’elle n’avait pas reçu la même éducation. La jeune était arrivé 12 ans après sa grande sœur, ce qui faisait que la génération n’était pas la même. Line avait du bosser pour ses parents, avait du avoir un comportement exemplaire en plus de ne pas montrer un seul signe de déviance. Elle estimait qu’on lui avait inculqué les bonnes manières. Grâce à ça, la blonde savait faire la distinction entre le bien et le mal, puis elle avait pu réussir sa vie à l’inverse de sa sister. Cass n’était qu’une serveuse, vivait dans un appart merdique avec un copain qui l’était tout autant, rien à voir avec Linda.
Steeve, son mec, n’avait pas arrangé son cas car il l’avait enfoncé dans cette vie de débauche : drogues, bordel, mauvaises histoires et fréquentations. Toutes les tentatives de Line pour sortir Cassie de ce quotidien avait lamentablement échoué. Et pourtant Dieu savait combien elle en avait faite. Elle avait même été jusqu’à menacer Steeve en l’agressant pour qu’il se barre. Il avait flippé c’était certain mais il ne changeait pas d’avis: Il tenait à rester avec celle qui faisait battre son cœur et pourtant là où Cass en avait plus besoin, étrangement il n’était plus dans les parages. Était-il vraiment amoureux ? Il la soutenait peu !
Linda, elle, venait tous les jours. La femme consacrait son temps à soutenir sa petite canaille. Elle ne voulait pas la laisser seule dans cette épreuve si dure à vivre. Pour la professeur de sport le plus important était sa famille. Elle le savait mais elle l’avait d’autant plus réalisé avec sa tentative ratée de suicide. La blonde c’était violement ouvert les veines et malgré tout ce sang écoulé et cette rage de mourir, la mort n’avait pas fait son retour. Linda n’en pouvait plus de cette vie. Elle était malheureuse comme auparavant, rien n’avait changé en fait alors elle avait décidé par une détresse immense de partir sans gêner personne. Elle n’en avait dit mot à aucune fréquentation.
Ce jour là, la blondinette avait agit comme tout les jours. Le matin, elle était allée au Coffee Cup, son café préféré. Elle avait savourer un bon café servit avec gentillesse par un serveur qu’elle commençait à connaître. Ensuite, elle avait été voir son frangin pour l’inviter à sortir un peu. Il était plongé dans l’alcoolisme et ne relevait pas la tête. Line tentait donc de l’aider lui aussi. Elle l’avait amener à un lac pour pêcher comme au bon vieux temps. Jo était fort à ça et il semblait reprendre vie et force. Tout deux relataient leur souvenirs et pensaient aux parents, à ces longues journées au lac pour ne rien faire à part pique niquer et pêcher. Les deux adoraient ces journées et la blonde avait donc pensé que inviter son frère à refaire cette activité serait bénéfique. Il serait se sentir mieux et retrouver une lueur de bonheur. Ça avait semblé marcher un moment. Bon elle savait très bien que ces vieux démons le rattraperaient.
Ensuite fatiguée par cet après midi de folie, Linda avait décidé de passer voir sa sœur avant de se reposer tout de même. Elles avaient bien rit. La femme avait ramené à sa petite soeurette un album photo pour qu’elle s’évade et qu’elle revive tout ces bon souvenirs. Ça lui changerait de cette ambiance morose que la prison procurait. Cassie et elle avaient passé un long moment à rire d’une photo particulière: John était assis sur le chien et le chien semblait avoir une tête qui parlait et qui disait « Punaise qu’Est-ce qu’il est lourd ». Les filles riaient beaucoup du petit bidon de leur frangin qui auparavant aimé manger les bons produits de la ferme. C’était si mignon. Il aimait cette vie de campagnard heureux et bien dans sa peau et dans ses valeurs.
Après, la blonde avait vite filé chez elle. Voir Cassie mal et dépérissant dans ce lieu sordide, son frère se laisser aller par l’alcool et la déprime, ne pas retrouver son fils perdu dans ce royaume des morts,… s’en étaient trop pour la belle. Elle avait fait au mieux pour que ses proches aille bien. Elle voulait leur laisser une trace positive comme ça lors de son départ ils seraient que maintenant il fallait s’en sortir comme elle l’aurait voulu. Elle sentait que l’heure était venue. La blonde était rentrée chez elle donc et crevée elle alla se faire couler un bain. Son attitude de femme brisée reprenait le dessus. Elle ouvra le frigo pour prendre de l’eau de toute façon il n’y avait que cela. La femme ne prenait plus la peine de faire des courses, de se nourrir … à quoi bon cela servait. Elle s’était enfoncée dans l’anorexie et pas que. Elle vit une photo de sa famille réunie dans le salon, ce qui la fit pleurer de tristesse. Tout c’était envolé. Le poids de ses coups durs pesait lourd et Line avait l’envie plus forte que jamais de s’en aller. Elle ne faisait que d’y pensait et là elle concrétisa son envie … Elle stoppa son bain chaud, se dirigea vers l’armoire à pharmacie qui contenait des lames qu’elle utilisait pour s’automutiler, puis elle en prit une. Après avoir refermé cette armoire, elle se regarda triste et meurtrie dans le miroir quelques secondes et au dessus du lavabo elle en vint à se couper les veines d’un geste net et précis. Elle l’avait fait sur les deux poignets avec une telle violence. La blondinette tomba sur le sol, ce choc là aussi fut violent. Et voilà comment elle avait tenté de mettre fin à ses jours. Ça n’avait malheureusement pas marché. Aujourd’hui Line en portait les séquelles. Elle avait eu le crâne ouvert et recousu, puis son genou s’était retournée dans la chute. La femme anorexique n’avait pas tellement de résistance alors elle ne s’était pas ratée. Elle ne portait pas de béquilles car elle ne voulait pas affoler sa famille s’en était déjà trop mais autant dire qu’elle marchait lentement et très difficilement. Elle se traînait comme elle traînait sa peine.
Toujours était-il qu’à ce moment même, Line attendait dans une pièce pour parler seule à seule avec sa petite sœur chérie. Elle l’attendait avec impatience, heureuse ! Elle lui avait ramené son livre préféré, elle tenait à le partager avec elle. Cassie n’aimait pas trop lire. Linda entendait que derrière la porte ça s’affairait, Cass ne devait pas être loin.

Une visite de soutien:

Cela faisait un mois que la catastrophe du supermarché avait eu lieu: un tueur fou avait envahi l’endroit faisant plusieurs morts, de nombreux blessés, causant un traumatisme énorme chez certaines personnes. Cassie Williams avait eu tellement peur de perdre sa grande-sœur. Cette dernière fut bloquée dans le supermarché. La belle avait survécu, elle n’avait aucunes séquelles apparentes. Jonathan et Cassie avait craint le pire pour la blondinette. A sa sortie, ils avaient tous craqué: l’instant avait été fort en émotion.

Pas longtemps après ce tragique événement, Cassie fut envoyée en prison. La jeune femme avait agressé son ex-collègue avec un flingue, celui de Steve. Elle voulait se venger. La rousse avait causé le chaos dans la vie de Jonathan. Accidentellement, elle avait causé sa perte. Le dernier était devenu alcoolique. Le constat était lourd. Mais Cassie n’avait pas le droit de se venger ainsi sur Westley. De plus, Jo Williams avait pardonné la femme pour son geste des plus compréhensifs.

Cassie avait eut le droit à un procès. Son avocat était un père de famille qui ne désirait pas défendre une junkie: « un mauvais exemple » avait-il dit. Mais il était obligé de le faire. C’était son travail, même s’il avait été commis d’office. Il avait l’habitude de ce genre de cas. Or, il n’appréciait « le cas Williams ». Ce monsieur avait marqué la jeune femme. Il était si droit, il avait une vie parfaite. Il avait trouvé le temps de lui faire la leçon après sa condamnation ne mâchant pas ses mots. Ce discours fut le dernier qu’elle entendit avant son enfermement. Lors du procès, une fois l’avis du juge prononcé, Cassie avait à peine eu le temps de croiser le regard de ses proches présents, qu’on lui passa les menottes. Elle n’eut le temps de dire au revoir à personne. Ce moment fut très difficile. Mais c’était la tête haute qu’elle était partie.

En arrivant en prison, on lui donna sa nouvelle tenue: le célèbre uniforme orange. Elle se changea rapidement. Des photographies furent tirées pour remplir le casier justicière de Cassie. Puis, on l’emmena à sa cellule. Elle rencontra sa colocataire pour la première: une femme assez âgée qui avait commis un meurtre. Cass ne fut pas rassurée mais la dame restait sympathique, posée malgré son passé. Cela faisait des années qu’elle était enfermée à la prison pour femmes du skyline. Les gardiens avaient refermé la cellule après avoir fait entrer Cassie. Cette dernière était perdue. Elle ne savait pas comment elle allait survivre dans ce monde morne, triste, dur, sordide… .

Assez vite Williams se fut un nom connu dans l’endroit. Une c****** prénommée Victoria Ledger avait pris soin de lui crée une mauvaise réputation. Chaque jour elle l’a malmené. Les gardiens croyaient tout ce que Vicky racontait. Elle savait y faire: elle avait de l’argent et des contacts à l’extérieur. Cassie avait personne, même Steve son fiancé l’avait abandonné par peur des représailles, ou par lassitude… . Victoria s’amusait à humilier, insulter, chercher Williams. Et c’était toujours Cassie qui prenait pour les actions de son ennemie. Une fois elle s’était vengée. Elle avait pris cher. Les deux femmes s’étaient même battues. Cass en portait encore les marques.

En plus de l’ennui, des mauvaises blagues de Ledger, Cassie devait supporter le manque de drogue. Ce n’était pas évident. Elle tremblait de plus en plus, son addiction était captable. La drogue tournait en prison mais Cassie n’y touchait plus par effet de conscience et par envie de tester ses limites. Puis, elle était trop surveillait par les gardiens pour pouvoir tenter quoique ce soit. Le soir, la belle pleurait. Elle avait du mal à supporter la vie en prison et la perte de ses habitudes. Ce n’était pas fait pour elle, même si elle avait fait de graves erreurs et qu’elle devait payer. Cassie subissait le temps de jour en jour… .

Un élément remontait le moral de la jeune femme: les visites de sa grande sœur. Linda passait chaque jour depuis la condamnation de Cass. Ces moments restaient particuliers. Line se montrait présente, un vrai soutien, un rayon de soleil qui illuminait la noirceur des pensées de Cassie. Elle changeait la morosité qui émanait de l’endroit, en une pluie de bonheur. Or, Linda vivait mal sa vie de femme. Sa frangine regrettait de ne pas pouvoir être présente, de ne pas l’accompagner au quotidien, de pouvoir la soutenir que l’espace de quelques heures…. . La professeur de sport avait tenté de mettre fin à ses jours. Pourquoi n’avait-elle pas décidé de parler? Elle devait voir un psy maintenant. Cassie était en colère… . Elle savait que Line ne remontrait pas la pente: elle avait besoin de bien plus comme retrouver son fils Noah par exemple.

Présentement, Linda attendait sa petite sœur dans une salle destinée aux visites. Un gardien était venu chercher Cassie dans sa cellule. Cette dernière s’ennuyait fermement. Sa colocataire était sortie depuis deux jours. Une nouvelle fille allait la remplacer sous peu. Sinon, la jeune femme fut accompagnée pour rejoindre sa sœur. Elle ne connaissait par le gardien. Elle ne l’avait jamais vu. Ce dernier la tenait par le bras. Comme si elle allait s’enfuir… . Sur le trajet elle se tourna pour regarder avec insistance Victoria qui passait par là. En se tournant, elle bouscula le garde pour se remettre de face. En s’excusant elle lui dit « Désolé monsieur ». Le gardien s’était mis à rire. Enervé, il cria fortement « je suis une femme! ». Cassie sourit, gênée, sans répondre, ni s’excuser. Cela arrivait. Une fois arrivée devant la porte qui séparait les deux frangines, la femme lâcha Cassie. Elle ouvrit la porte. Cassie se précipita sur sa sœur pour la serrer très fort dans ses bras. Elle avait la même réaction à chaque fois car Linda lui manquait très fort avec toute cette distance, et ce temps qui paraissait long. En prison, les contacts humains n’existaient pas. Williams se permettait donc ce geste, aussi cela lui permettait de montrer sa joie et sa gratitude à l’égard de celle qui lui rendait le sourire.

- Salut toi, ça va? Elle recula pour bien la regarder. Tu es trop belle, c’est un nouveau pull que tu as? Les détails, Cassie les connaissait par cœur car elle avait appris à prendre de la distance et à bien observer les choses. Tu me manques tu sais! C’est long ici… .

Linda n’était pas rassurée dans cet endroit. Elle pensait à sa petite sœur qui vivait là dedans. La blonde ne pouvait être là. Elle ne devait pas être à l’aise dans ce lieu dangereux pleins de criminels. La belle ne pouvait la défendre comme elle le faisait quand la jeune était en extérieur. Elle espérait que personne ne l’opportunait car à côté des fous furieux Cass n’était qu’une jeune femme qui avait merdé sur le coup mais elle n’avait pas fait de meurtre. Elle était plus innocente que certains. Line se doutait bien que dans cette prison y avait des gens qui aimaient faire chier leur monde.
La blonde était stressée un peu alors qu’elle était habituée à venir mais à chaque fois ça lui faisait ça. Elle avait peur qu’il soit arrivé malheur à sa sœur ou que on lui annonce des sales nouvelles. Ce lieu n’était pas de bonne augure alors Line ne cessait de flipper. Tout ce qu’elle voulait c’était que Cassie aille bien et puis elle avait trop hâte qu’elle sorte de ce lieu qui ne la rendait pas heureuse. Le point positif c’était que ça lui faisait une petite cure car là elle ne pouvait se droguer comme elle en avait l’habitude. D’ailleurs ça Cass ne le supportait pas ça se voyait bien qu’elle n’en disait rien. Ses tremblements parlaient pour elle. Ici au moins elle respectait mieux un train de vie plus réglementé et mieux pour elle.
La prof de sport vivait beaucoup pour les sien et voir la canaille c’était si important pour elle. Déjà elle lui manquait tant puis elle avait besoin de la voir, de la savoir bien, de la soutenir etc … Son rôle de grande sœur elle ne le prenait pas à la légère. Elle l’avait toujours prit au sérieux de toute façon. La belle avait toujours été présente et elle le serait toujours même si Cassie en aurait marre. Tant pis, la blonde ne la délaisserait pas.
Line était heureuse et mesurait sa chance de revoir sa sœur car il y a un moment elle avait été coincée dans un supermarché qui avait été prit d’assaut par un taré qui voulait tuer à tout va. A cet instant, la professeur de sport avait eu peur de ne plus revoir les siens. Elle ne pensait qu’à eux et regrettait même de ne pas pouvoir finir les courses destinait aux repas familial, celui que la belle avait organisé pour réunir tout l monde dans une ambiance chaleureuse.
A ce moment même, la sœur de Cassie attendait cette dernière. L’impatience régnait. L’entendre derrière la porte était bon signe. Elle allait arriver d’une seconde à l’autre. Line remit ses manches bien descendu pour ne pas que sa petite sœur voit les pansement destiné à cacher ses méfaits et à faire cicatriser les plaies bien profonde. La femme ne voulait pas que sa sœur pense à cela ou ne remarque ce détail. C’était pas le moment. Oui elle était au courant mais bon la visite avait pour but de lui remonter le morale, pas de le ruiner. C’était déjà bien assez comme ça. Et connaissant Cassie, elle s’en voudrait de n’avoir pu être là. Alors que personne n’avait su ce qu’elle allait faire. C’était un acte privé et réfléchit.
Ça est la belle Cassie Williams entra. Comme à chaque fois le cœur de Line battait la chamade. Le bonheur de la voir était infini. La blondinette se précipita littéralement sur sa grande sœur et la serra dans ses bras. La grande serra fortement sa petite sœur chérie. Elle l’aimait tant et la voir « courir » ainsi vers elle était si touchant. Ça montrait bien que Cass aimait sa sœur et qu’elle lui pardonnait son attitude dure qu’elle avait pu avoir et qu’elle aurait toujours. Elle était sincère et apparemment ces visites l’aidait beaucoup.

- Oui mais c’est à toi qu’il faut demander ça. Elle la regarda tout sourire. T’es si jolie. Ça va on te traite bien ? Le fait que Cassie remarque que sa sœur ait un nouveau pull était adorable. Elle avait prêté attention à tous ces détails insignifiants parfois. Oui tu l’aime ? Merci. Elle ressera sa sœur dans ses bras et la relâcha. Toi aussi tu me manques. Je sais que c’est long mais t’en fais pas-tu dois plus tenir indéfiniment. Tiens le coup … Linda s’assit.

Une visite de soutien

- Je suis contente de te voir, et ravie de voir que tu te portes bien. Jo va bien? Il reste avec toi au moins?

Cassie repensa à l’acte démesuré et insensé que sa sœur avait entrepris. Linda voulait en finir avec la vie qu’elle menait donc elle s’était ouvert les veines. La belle avait survécu. Cela lui avait certainement donné une bonne leçon. La professeur de sport avait pris soin de cacher ses pansements, mais sa frangine les devinait. Cass désirait savoir quel effet cela lui faisait de s’être ratée. Elle le lui demanderait en temps voulu. Elle avait peur que Line recommence. Elle ne voulait pas la perdre, elle culpabilisait déjà assez de l’avoir mise de côté avant et de ne pas avoir été présente pour elle quand elle en avait besoin. La jeune femme aurait tant voulu être à ses côtés présentement pour l’aider à surmonter ses difficultés quotidienne. C’était plus fort qu’elle, Cassie avait beau être en prison et supporter une situation difficile: elle s’en faisait plus pour ses proches, elle était à la limite de s’oublier elle-même mais cette façon de faire l’aider. Parfois; elle en zappait ses problèmes, surtout son addiction.

Line complimenta sa sœur qui sourit. L’interrogation qui suivit ce beau geste perturba l’ex-serveuse. Fallait-il qu’elle mente à sa grande sœur ou qu’elle lui dise la vérité? Elle ne voulait pas la rendre plus mal qu’elle ne l’était à l’intérieur. Mais elle ne désirait plus user de mensonges en présence de ses proches. Alors, elle aromatiserait le tout histoire de minimiser le tout. La vérité ferait trop peur à Linda. Les gardiens n’étaient pas des plus doux pour raccompagner les détenus à leur cellule. Aussi, les femmes enfermées dans la prison étaient des vraies plaies. La plupart avait agi encore plus mal que Cassie. Mais elles géraient mieux leurs addictions personnelles.

- Merci. Ça va, j’ai pas vraiment d’amies mais je n’en ai pas besoin car elles ont toutes des mauvaises pensées. La benjamine du clan Williams avait remarqué un détail sur la tenue de sa frangine qu’elle n’aurait jamais observé par le passé. Oui, il te va super bien. Enfin… il souligne un peu trop ta minceur: tu voulais me rendre jalouse en te pavanant habillée ainsi? Plaisanta-t-elle. Je sais t’en fais pas… . Je tiens le coup, et tu le sais… le temps est juste un peu long. Alors quoi de beau sœurette?

Comment Jonathan se portait ? C’était une question simple en soi mais Linda ne savait que répondre. Elle mentirait sûrement pour ne pas affoler Cassie car Jo se trouvait dans un sale état. L’homme ne se remettait pas de l’incident du Devil’s Tail. Il ne supportait pas sa nouvelle peau qui n’était plus nette et puis il en avait mare tout simplement. Le brunet s’était mis à boire. C’était si triste à voir. Car le fermier avait de bonnes valeurs et les gens alcooliques ça l’insupportait et il disait toujours que fallait être au plus bas point pour se mettre à boire autant et pour rien en plus. Ça est il était arrivé à ce point là. C’était si attristant. Linda avait tant mal au cœur … Elle s’inquiétait pour lui et pour sa sœur aussi. Chez les Williams la joie n’était pas au rendez vous. Tous avaient leur soucis.

- Moi aussi vraiment. Linda sourit sincèrement car c'était vrai. Oui il va bien. Bah je passe le voir assez souvent.

Elle venait le voir le plus de fois qu’elle pouvait pour constater son état et le soutenir lui aussi. Il en avait besoin. Linda tentait de rester et de le faire changer d’air. Maintenant il savait qu’elle était au courant de son addiction. Il avait Jessie aussi mais il lui fallait plus qu’une personne pour lui montrer qu’il fallait remonter la pente car là il était descendu bien bas. En tout cas c’était cette dernière qui avait osé avertir Line que son frangin n’allait pas bien et qu’il se donnait à un nouveau penchant.
Cassie disait aller bien. Bon Line savait très bien la réalité des choses et comprenait qu’elle mettait des bémols pour ne pas dire que ça allait pas trop en fait. La belle faisait face un quotidien des plus difficile. Line regardait de plus en de reportages sur les prisons pour voir ce que la réalité était dans ses lieux et ça faisait peur. Des gardiens tortionnaires, des co-habitants plus timbrés les uns que les autres et parfois la prison n’assagissait pas les gens elle les faisait redoubler de combines pour faire des conneries. La drogue tournait mais on voyait bien que Cassie n’y touchait pas. Elle était très mal car elle avait du mal à tenir ç se voyait c’était une épreuve mais elle tenait et ça c’était admirable. Ça changeait du quotidien rythmé qu’elle avait de shooté, bordélique, …

- C’est vrai, elles sont méchantes avec toi ? Linda rit. Euh ma minceur … merci enfin je suis normal. Oui je voulais mettre du orange pour te soutenir mais je n’avais pas ça dans ma garde robe, plaisanta elle. Alors je me suis dis je vais mettre un tout beau tout nouveau pull pour te rendre bien jalouse. Elle marqua une pause. Sur ? … rien de spécial je crois que tu sais tout . Je cherche Noah activement.

Une visite de soutien:

La dernière fois que Cassie Williams avait vu son grand-frère, l’addiction de ce dernier fut révélée par Linda, qui l’avait su de Jessie Blacks. Pourquoi faisait-il semblant de se porter bien? Son accident ne l’avait pas aidé. Il l’avait enfermé dans une vie morne, terne, triste et déprimante. Le fermier faisait bonne figure pour ne pas inquiéter ses proches. Or, il devait se faire soigner. Cette mesure lui ferait un bien fou. Son auxiliaire de vie était fort préoccupée, son état de santé était grave. Le brunet était tombé dans la maladie, l’alcoolisme. Maintenant, il ne passait pas voir sa petite sœur qui ne lui en tenait pas rigueur pour la bonne raison que l’endroit, où elle était enfermée, n’était pas rassurant. Puis, elle s’était vengée par rapport à lui sans tenir compte de son avis, il devait lui en vouloir quelque part. elle ne saurait affronté le regard de John. Celui-ci était parfois plus dur que Line. Cass sourit aux dires de sa frangine. Mais la jeune femme n’était pas rassurée car Jo ne soutenait également pas la professeur de sport qui avait tenté de mettre fin à ses jours. La belle avait besoin de voir des gens, de se refaire une vie sociale en étant réellement épaulée. A la place de cela, Line s’occupait de John de temps à autre. C’était le monde à l’envers, Linda aussi avait besoin d’être aidée, c’était elle qui en nécessitait de plus d’aide, Jo pouvait compter sur le soutien de Jessie. Cassie n’était pas contente, l’attitude du fermier n’était pas digne d’un grand-frère. Et la pauvre Line ne demandait rien à personne… .

- Super s’il va bien. Enfin, il boit moins? Il a de la chance de t’avoir. En un mois, il n’a pas trop changé?

La benjamine des Williams fut assez triste à la pensée d’être coincée dans ce lieu sans avoir le pouvoir de sortir, d’aller dehors, de voir les gens qu’elle aime librement. Au lieu de cela, elle recevait des visites. Et jamais elle ne voyait un bout de l’extérieur, même pas le ciel… . C’était peut-être bête à dire… . Or, elle ne pourrait tenir dans cette prison trop longtemps.

- Non ça va, je ne parle pas aux autres détenues, je préfère… c’est tout. Elle sourit de nouveau pour la rassurer malgré la réalité tout autre. Puis aux vues de la suite de cette discussion entre frangines, Cass rit aussi. Si t’es maigre même, on dirait que tu as passé ta vie dans une cave, comme cette prison: plaisanta-t-elle. Dommage, le orange c’est tendance. Elle posa sa main sur l’épaule de Line. Oui, sûre… . Tes recherches avancent? C’est bien que tu as des projets comme celui-ci.

John ne buvait pas moins mais il faisait preuve de plus d’autonomie. Il savait parfois s’arrêter seul de boire mais ça ne durait jamais ce comportement pourtant si prometteur. Sa dégradation était visible et triste à constater. Le brunet avait minci et en même temps son style avait bien changé. Fini le look classieux et sérieux maintenant Jonathan était plutôt en mode cool. C’était étonnant qu’un homme si droit flanche autant. Il avait toujours était le gars exemplaire à qui on ne pouvait enlever le sourire. L’homme était aussi très prodigeur de conseils et le modèle à suivre. Jamais il n’encourageait un comportement désobligeant. Le frangin des filles prônait la bienséance plu que la désinvolture mais en ces temps si il avait flanché. Ça est il était devenu celui qu’il ne désirait pas être: Cet homme malheureux et triste à souhait. Une femme était même là pour s’occuper de lui; une certaine Jessie Blacks. Line ne la connaissait pas assez. La blonde savait juste que la jeune était gentille, serviable et très adorable. John avait de la chance il n’était pas tombé sur une pauvre tâche qui lui râlerait dessus en permanence. Jess était avenant et faisait tout pour que « son patient » aille mieux. Elle en faisait même plus parfois mais pour elle s’était normale. Elle s’investissait pour cet homme qui avait perdu toute estime de lui-même.
Linda avait conscience de ne pas toujours amélioré le comportement de son frangin. Elle tentait de l’aider mais parfois elle savait qu’elle ne faisait rien qui aller dans le bon sens. Déjà quand elle le sortait, il était souvent confronté aux regards de jeunes gens qui étaient moqueurs et cela il ne le supportait pas et dès fois il lui arrivait de demander de rentrer et là Linda savait qu’elle avait perdu sur ce coup. Ensuite, la professeur de sport avait tenté de se suicider ce qui avait sûrement affecté le moral de John qui ne savait pas la détresse dans laquelle sa sœur se trouvait. En tout cas il n’avait pas à avoir de regrets il n’aurait pu rien faire car personne ne savait vraiment out ça donc personne n’avait pu être là. Line était si secrète sur ce point là de sa noire vie. La grande ne tenait pas à être aidée ou prise en pitié de toute façon personne ne pouvait réellement la comprendre. Enfin toutes ses petites choses aggravaient sûrement l’addiction de Jo où en tout le freiner dans sa guérison. La belle blonde faisait de son mieux en tout cas.

- Il tente de contrôler mais bon c’est insignifiant … Elle sourit. Tu sais c’est normal ce que je fais pour lui et je trouve même que ce n’est jamais assez. Tu crois pas que je l’enfonce parfois ? Elle réfléchit pour bien répondre à la question de sa sœur. Il a maigrit je trouve et puis ce n’est plus John, le mec fort et exemplaire mais c’est comme ça. La vie est pleine d’imprévus …

Cassie devait se sentir enfermée enfin elle l’était mais elle ne voyait pas sa famille, ses amis ou autre évoluer. La belle n’avait que des parcelles de nouvelles par sa sœur ou par Riley qui venait régulièrement. La jolie devait se souffrir affreusement de cela car elle n’était pas égoïste et voir par exemple Jo aller mal et ne rien faire ça devait profondément la toucher … La jeune sœur de ce dernier devait même développer un sentiment de culpabilité de frustration aussi mais ce n’était pas de sa faute. Elle ne pouvait rien faire sauf attendre sa sortie. C’était pas jolie à dire tout cela. Pauvre Cassie !

- Je te comprend. J’en ai croisé, beurk ils font pas commodes. J’aurai peur. Fais attention te laisse pas embêter ou quoi. Fais profil bas. T’as pas eu d’ennuis j’espère ? Line s’inquiétait pour sa petite soeur.

C’était pas fin de la part de Cass de dire sa sœur « Tu es maigre » alors que manger ne faisait plus parti de son quotidien. Bon s’était pour rire mais ça soulevait le problème de l’anorexie de Linda involontairement. La belle ne se sentit pas blessée ou autre, loin là. Elle rit même à la blague mais elle aurait pu. Elle savait que ce n’était pas volontaire. Elle enchaîna :

- Tendance ? T’es sure ? Elle marqua une pause. T’as une notion au moins de ce qu’est la mode ? Line fut rassurée de cette confirmation. Pas tellement mais j’ai des pistes. Je le trouverait. Marine m’aide dans mes recherches. Je tiendrai le bon bout. J’abandonne pas. Si je le trouve t'en fais pas que tu le seras.Elle sourit et parla d’un sujet qui lui tenait à cœur d’aborder. Alors Riley vient souvent te voir dis donc. Il m’a l’air cool !

Dans la famille Williams, Jonathan restait une figure de droiture, d’autorité, de raison: à l’image d’un père. Il possédait beaucoup de principes, de valeurs. Le fermier aimait donné de son temps aux autres, il était très inquiet pour ses proches: il n’abandonnait personne. Il s’approchait de la perfection. Linda était la cadette. La belle avait été élevée de la même manière que Jonathan. Leurs parents les avaient bien éduqué: ils avaient de quoi être fiers de ces deux là. Line était une femme passionnée, attentive aux autres. Mais elle cachait un terrible secret: sa vie ne lui plaisait pas tellement dans le fond. Donc, la belle se faisait du mal. Puis, il restait Cassie, la benjamine. Elle était très indépendante. Ses parents ne lui avaient pas imposé de règles comme à Jo et Line. Donc, la jeune femme, très influençable, avait enchaîné les bêtises. Les profils des frangins Williams étaient totalement différents. Mais, ils s’aimaient très fort. Maintenant, Jonathan était alcoolique depuis un accident, il avait bien changé. Linda avait tenté de se suicider. Et Cassie était en prison après avoir agressé quelqu’un. La vie ne leur faisait pas de cadeaux malgré leur vécu.

- Il essaie c’est déjà ça même si ce n’est pas facile, il a besoin de l’aide d’un professionnel. Il est prisonnier d’une addiction, je sais les enjeux que ça implique: avoua-t-elle. C’est vraiment gentil de t’occuper de lui, de tout le monde d’ailleurs. Mais John commence à nécessité d’une autre forme de soutien: un soutien médical. Tu l’as bien aidé. Mais il doit ce faire aidé, interné. La jeune femme était triste de penser à cela, mais c’était pour le bien du brunet. Qu’allait dire Linda? Tu ne l’enfonces pas, au contraire. Il lui en faut plus maintenant… . Elle sourit pour rassurer Line. Oui la vie est faite de pleins d’imprévus, mais pourquoi y mettre fin? Elle fut directe sur ce coup là. Le regretterait-elle? Je suis triste pour vous deux, je pense sans cesse à vous.

Cass pensait beaucoup. Elle n’avait que cela à faire. Elle ne pouvait pas mettre les pieds dehors. En prison, il n’y avait presque rien à entreprendre. Parfois, il y avait du travail mais ce n’était pas tous les jours. Les activités artistiques ou autres étaient toutes à bannir car les détenues étaient en quelque sorte puni, comme les enfants, à cause du mal qu’elles avaient causé, histoire de réparer le tout. Donc, elles étaient juste enfermées, et seule leurs consciences, leurs pensées les accompagnaient dans ce lieu morne. Williams regrettait de ne pouvoir aider ses proches. Elle voulait agir mais les quatre murs de sa cellule étaient infranchissables: elle ne pouvait rien faire pour l’extérieur, pour sa famille, c’était tellement injuste.

- C’est des filles, depuis quand les filles s’entendent? C’est toujours la guerre. Mais il ne faut pas avoir peur, tu sais: elles sont toutes dans le même cas. Cassie sourit de nouveau. Moi? Non, tu me connais…, encore un mensonge, elle n’en voulait plus pourtant. La blague de la prisonnière semblait ne pas faire l’unanimité chez Line. Sa petite sœur le regretta, elle avait mal agi de rire ainsi de son poids: son sourire disparu. Normal je vois du orange partout donc maintenant je conçois cette couleur et pour moi, elle est admise dans les faux codes de la mode, plaisanta-t-elle, la mode taulard surtout. Elle passa à un autre sujet: Marine est adorable. J’aime t’entendre dire que tu ne baisseras pas les bras, ça fait plaisir. Ton fils n’est pas loin, tu le retrouveras. J’ai hâte de savoir quand tu le récupéreras. Elle sourit aux prochains dire de Line. Oui, il est gentil. C’est un bon ami, elle n'en ajouta pas plus car sinon elle pourrait partir loin.

Cassie avait raison Jo nécessité l’aide d’un professionnel pour l’aider car seul et avec le peu d’aide qu’il avait ça n’allait pas loin. L’homme ne parvenait à se guérir lui-même et Line et Jessie n’était pas assez pour le remettre d’aplomb. C’était frustrant de le voir ainsi et de savoir qu’on ne pouvait effacer ses maux. Line quand elle passait tentait de le faire vivre et ça marchait mais elle savait très bien qu’en son absence il ne se gênait pas pour boire. Elle l’appeler de temps en temps pour avoir des nouvelles et pour le surprendre et entre temps dans la journée elle ne cessait de penser à son frangin. Elle flippait et gardait son portable bien près d’elle au cas où il avait besoin de son aide. La blonde avait hâte que ce cauchemar là se termine.
Cassie savait très bien ce qu’était une addiction car elle était une droguée il y avait peu de temps et en plus elle n’en était pas forcément guérit. La belle avait détruit sa vie avec ça. Ses contacts et fréquentations n’étaient pas des modèles. Ses études n’étaient pas brillantes … dans sa vie tout était mauvais. En tout cas, elle savait ce que c’était d’être accrochée à une chose destructrice juste pour se permettre de vivre en pensant être heureux. Mais dans le fond tout ça était inutile et faisait pire que mieux. La blonde se nourrissait n’importe comment, elle ne faisait attention à rien. Son mode de vie était déplorable et Line l’avait souvent reprise là-dessus. D’ailleurs c’était ce qui avait causé sa mort. Steve aussi était une addiction mortelle tiens lui aussi car il enfonçait Cass dans ce monde de travers. Ce con n’était même pas venue voir sa chérie depuis qu’elle était dans ce trou à rat et sûrement qu’il ne s’en portait pas plus mal. Quel copain il faisait ! Linda le détestait et elle ne manquerait pas de le reprendre s’il le fallait et si Cass revenait avec lui.

- Tu as raison. Tu sais quoi je vais lui en parler. T’es d’accord ? Line sourit un peu. Merci Cassie car je me sens inutile. Je sais que quand je rentre chez moi après être venue le voir je n’ai aucun impact. Il se remet à boire c’est sur. Je suis même sur que parfois il a hâte que j’me barre pour pouvoir être tranquille et c’est là que je fais exprès de rester plus longtemps. La grande blonde fut assez choquée et ne répondit pas à cette question qui avait tellement de réponses. Tout dépendait les cas. Tout le monde s’en sortira Cass.

Pauvre Cassie. Elle devait détestait cet univers de brute. Elle qui savait être grande gueule mais n’en était pas moins une fille respectueuse et peureuse aussi. La belle devait se sentir mal ici, sous pression même. C’était certain elle s’endurcirait.

- Oui mais éloigne toi des cas vraiment graves car j’veux pas qu’elle te fasse du mal. Ces filles auront affaire à moi sinon ! Lui garanti-t-elle. Elle rit de la blague de sa sœur. Merci j’en suis convaincu ! C’était bien réel Linda y croyait ou du moins elle tentait de se convaincre que c'était possible. Un ami ? Sur ? Line aimait creuser pour en savoir plus sur ce genre d'histoire.

- Oui tu as raison. Je suis totalement pour. Merci d’être là! Elle sourit, elle parlait autant pour Jonathan que pour elle. Linda était sur tous les fronts. La femme se confiait, elle évoquait ses inquiétudes quand au cas de son frérot. C’est affreux… . Tu penses vraiment? J’ai du mal à l’imaginer. Il était si droit… . C’est triste! Quand à toi… je veux comprendre. Ce n’est pas parce que je n’ai jamais été présente que je n’ai pas capté les signes. Pourquoi tu en as pas parlée à quelqu’un? Pourquoi faire ça derrière le dos de tous? Je ne sais pas la réaction de John, mais moi je suis… dur dur d’évoquer de vrais sentiments, choquée même énervée, elle n’évoqua pas le sentiment de culpabilité qui l’habitait. Line… Pourquoi? Tu mérites mieux. T’es une personne géniale. Expliques-moi.

Pour la suite, si Linda savait. La belle avait un tel caractère qu’elle dénoncerait les folles qui avaient Cassie pour martyr. La benjamine des Williams sourit malgré quelques pensées noires. La prison la tuait littéralement. Elle ne dormait pas tellement. Déjà, le confort manquait mais cela elle s’en fichait car depuis bien longtemps son appartement avait été victime d’un ras de marée qui l’avait rendu presque insalubre sur le coup. La nuit était le pire instant: tout refaisait surface. Ses proches lui manquaient et avec de telles informations comme la tentative de suicide de sa sœur, la jeune femme n’était pas rassurée. Aussi, le temps était long et le manque se faisait sentir: sans la drogue, Cassie était faible. Le soir ce n’était pas facile, pas du tout… . Ses pensées étaient très négatives le plus souvent.

- T’en fais pas Line, je ne tente rien d’inespéré. Merci, t’es gentille sis. Elle sourit, la conversation tourna à des sujets plus sympathiques, plus évocateurs aussi mais toujours dans le ton de la légèreté. Puis, elles reparlèrent de Noah. De même. Il faut garder espoir, ton fils t’attend quelque part.

Linda insista quand la discussion tourna autour de la relation qui unissait Riley et sa protégée. Tiens, elle devait évoquait ce fait, Line n’insisterait plus. Pour Cass, le canadien représentait plus qu’un bon ami. Elle l’appréciait plus que tout. Il l’aidait au quotidien. Il s’était confié, une confiance s’était installée et la jeune femme tenait à entretenir ce lien. Il représentait une de ses plus belles réussites. Comment faisait-il pour la supporter? Jamais elle n’avait connu un type aussi bien que lui. La mort les avait uni et la prisonnière ferait tout pour garder contact et rester proche de son ami.

- Oui, c’était mon faucheur. Il prend de mes nouvelles. Elle enchaîna: Tu as eu qui toi au fait? Cassie se confiait difficilement.

Cassie était ok donc Line en toucherait un mot au frangin. La blondinette espérait que le brunet soit d’accord pour aller voir un spécialiste pour se faire aider. Après tout il n’y avait là aucune honte et ça pourrait lui faire remonter la pente. Il fallait tenter ! « Qui ne tente rien n’a rien » comme on dit alors si Jo n’essayait pas peut-être qu’il resterait dans tout cet engrenage et n’en sortirait jamais … C’était trop risqué et comme il s’enfonçait dans son addiction, c’était LA solution. Linda sourit donc contente de l’idée que sa sœur avait eu. Elle y avait réfléchit à tout ça. En prison, la pauvre devait trop cogiter. La blonde se demanda ce à quoi sa sister avait pensé durant tout ces moments d’enfermement.

- Tu verrais … Tu ne reconnaîtrais plus Jo. Il a toujours ce fond droit mais l’alcool altère tout. Il devient une loque pour ne pas être trop vulgaire. J’ai peur quand je viens le voir. J’avoue que parfois je me dis «  Comment il va être ? Est-ce qu’il va m’ouvrir ? ». Je m’fais des films et tout enfin c’est pour te dire à quel point c’est pas léger comme soucis. La grande blonde n’avait pas peur de dire à sa petite sœur de quoi il en retournait. Elle ne voulait pas non plus qu’elle s’inquiète ou autre. Ça s’arrangerait certainement. C’est pas facille Cassie … Pardon … je sais que c’est grave. Elle versa une larme se sentant nulle d’avoir osé l’impensable. Je … j’en avais marre… Génial ? Non loin de la si tu savais …

Linda se reprit doucement et demanda à Cassie comment elle vivait le fait d’être enfermée, ce à quoi elle avait songé etc … Déjà elle savait que la belle changerait de vie. Elle ne ressemblait plus à cette fille shootée, sans raison de ne pas le faire et sur d’elle, même trop. Là elle apprenait de ses erreurs. Bon elle devait être très mal ici, c'était certain et trop pour la jeune mais ça aurait une bonne influence sur cette dernière.

- Au fait t’as le temps de penser ici Alors qu’elles sont tes nouvelles résolutions ? Elle dit cela tout en regardant sa soeur dans les yeux.

- J’espère bien ! Line sourit pleine d’espoir. Je sais, j’en suis certaine maintenant. La blondinette fut surprise. Cass s’entendait bien avec ce faucheur. C’était rare de garder contact avec ces gens là. Ah ok, dit-elle en insinuant « Y a pas plus ? ». Je n’sais plus , elle rit de son erreur.

Aux paroles de Linda, Cassie sentit une grande tristesse l’envahir. Elle n’était pas présente pour ses proches. Tout était de sa faute! Ce sentiment de culpabilité repartait de plus belle. A quoi Jo pouvait-il bien ressembler? Cass en avait vu des alcoolos quand elle bossait au bar et ce n’était pas beau à voir. Elle n’osa pas imaginer son frère aussi… mal en point. La belle baissa les yeux pour les relever assez vite. Line utilisait des mots très forts. La blonde devait en vivre chaque jour en voyant son frère ainsi. Cela ne devait pas être facile à supporter dans tous les sens du terme. Le fermier devait être dur avec sa frangine… .

- Physiquement il est comment? Tu penses qu’il a encore la faculté de réfléchir et de comprendre ce qu’il fait? Cette situation ne doit pas être évidente pour toi… j’en suis désolée Linda… . John a vraiment un gros soucis.

Elles en revinrent à la tentative de suicide de Linda. La femme avait voulu en finir avec la vie ce n’était pas rien. Pourquoi? Cassie le savait, elle se sentait une fois de plus responsable, mais elle ne désirait pas affronter la vérité en face. Mais, parler de cela avec sa sœur se résumait à un besoin. Or, elle ne voulait pas admettre ce fait: sa sœur, ce personnage si droit, avait tenté de se donner la mort! C’était triste et affligeant. L’entendre parler, la voir verser une larme rendit Cassie très malheureuse. Que pouvait-elle faire? Elle la prit dans ses bras un court instant…. .

- Je sais… pardon Line… arrêtes s’il te plaît… je sais… je comprends…. pas… tu m’as, tu le sais…non?

Cassie tremblait, elle avait envie de pleurer: elle se retint, la jeune femme se contenait gravement. Le sujet était trop dur… . Cass ne parla plus pendant un moment. Elle était trop touchée. Une légère tension s’installa. Linda glissa sur un terrain une nouvelle fois pas… palpitant… . Cette visite était éprouvante niveau émotions. En quoi cela intéressée Line? Cassie n’était pas à l’aise.

- Oui.. Euh.. J’arrête la drogue déjà… et… je sais pas. Elle soupira. Je ne veux pas en discuter maintenant. Elle sourit au paroles suivante de la professeur de sport. Euh… non. T’es folle! Si Linda savait… . Les deux jeunes gens s’appréciaient réellement et Cass s’imaginait plus parfois. La suite la fit sourire encore une fois mais ce fut de courte durée… .

Linda n’aurait peut-être pas du parler des soucis de Jonathan car la jeune commençait à trop s’inquiétait. La blonde se sentait quelque peu idiote sur l'instant voyant sa petite soeur très atteinte par la nouvelle. Elle posait des questions et se retournait le cerveau pour savoir quoi faire alors que la solution, elle l’avait donné. Elle se sentait sûrement coupable d’avoir été absente durant toute ces catastrophes. Mais ce n’était en aucun cas sa faute. C’était comme ça ! Elle réparait ses erreurs honorablement. Elle grandissait et ça c’était beaucoup. Pour la famille, c’était un soulagement de la voir comprendre ses méfaits et la voir changer donc indirectement, elle aidait tout le monde. Elle ne s'en rendait pas compte. Il fallait la rassurer sur ce point. Cass était touchée par la situation à un fort degré et en plus la prison rendait les gens plusvulnérables la plupart du temps. Jo avait bien changé physiquement car sa tenue vestimentaire était en accord avec cet état de pantouflard malheureux et alcoolo.

- Oh il est juste moins coquet disons. Elle la rassura. Oui t’en fais pas. Il sait que ce qu’il fait n’est pas bien. Il a conscience de tout ça mais il peine à changer. C’est dur pour lui de se raccrocher à autre chose qu’à la bouteille mais ça viendra. T’inquiètes pas pour moi, je gère avec Jo.

Cassie en parlant de la tentative de Line avait touché un point sensible qui fit quelque peu perdre pied à la grande blonde. Elle vint la serrer dans ses bras pour lui montrer qu'elle était là et la femme se sentait si bien avec sa soeur. Elle aurait aimé la ramener à son domicile, la prison elle en avait fait assez maintenant ! Elle était si méconnaissable. Linda avait besoin de sa soeur en fait avant elle ne le se serait jamais avouée maintenant elle savait que sa famille c'était son équilibre. Savoir Cass ici c'était pas rassurant ...

- Oui oui pardon ... je me sens bête mais ça n'allait plus Cassie, avoua-t-elle.

Un gardien vint interrompre leur échange. Il voulait que Linda libère la belle Cassie. Line le sema d'attendre deux minutes car elle n'avait pas fini de répondre à sa soeur et elle avait besoin de la féliciter. Il se mit sur le côté non loin de Cassie Williams et il attendit en répétant bien "Vous avez une minute !". Linda regarda sa soeur l'air de dire "Quel chieur !". En plus, c'était gênant de parler en présence de quelqu'un. C'était personnel.

- J’suis si fière de toi Cass ! Moi je sais arrête ta relation avec ton idiot de copain, elle lui fit un clin d’œil comme dire « écoute moi , je sais ce qui est bien pour toi !». Ok ma chérie. Aller je te fais un gros bisous avant que ce mec te ramène dans ta cage … Linda serra sa sœur et lui fit un énorme bisous sur la joue. Elle ne tenait pas à la lâcher mais le gardien lui fit un regard noir. C’est bon je vous la laisse … La tristesse l'envahi, à chaque fois c'était une torture de l'abandonner ici ... Line avait toujours cette forte envie de pleurer ... Au revoir ma chérie, attention à toi. Je reviens vite. Je t'aime. Elle sortit de la salle regardant le sol en marchant tellement elle n'aimait pas ces instants ...

Linda Williams tentait d’apaiser sa sœur, elle choisit des termes un peu plus léger. Cassie sourit pour montrer qu’elle allait bien mais dans le fond, elle restait trop malheureuse. Elle désirait casser les barreaux de sa cellule pour en sortir et s’enfuir: ne dit-on pas plus communément « Tu peux toujours courir! » ou « On croit que les rêves, c’est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c’est que c’est fait pour être rêvé ». La prisonnière désirait être présente physiquement pour aider ses proches. Elle restait plutôt dans leur tête ou dans leur cœur, mais elle ne pouvait pas agir concrètement: ce motif la tuait littéralement.

- Je vois ce que tu veux dire… il ressemble à toutes ces personnes qui ont pour habitude de trop boire: vieilli, la barbe qui date, sale, toujours les mêmes vêtements… . Tu sais j’ai bossé dans un bar, pas qu’un seul d’ailleurs, et je sais ce que leur comportement, leur attitude, leur physique peut donner. J’aime pas cette idée… ça ne ressemble pas à John. J’espère qu’il s’en sortira… .

Quand Line vint entourer sa petite sœur de ses bras fins, cette dernière versa quelques larmes incontrôlées. Elle tenta de ne rien laisser paraître… . L’instant était difficile. Les explications de Linda ne vinrent pas. Elle restait terrée dans un silence. La blonde essayait de s’exprimer. Or ,elle en disait que trop peu.

- Refais pas ça! Sa voix tremblait beaucoup.

Cassie tremblait de plus belle. Elle se retenait de pleurer plus. C’était dur! La colère prit place au moment où le gardien vint les interrompre. Quand il évoqua la minute restante, Cassie observa sa sœur qui ne semblait apprécier cette présence aussi. La benjamine des Williams tenta de se calmer. Sa frangine reprit la parole.

- Merci… . La suite des dires de Linda firent sourire son interlocutrice. M’ouais… . La professeur de sport salua Cass, elle devait partir. Elle serra sa frangine dans ses bras, la prisonnière essaya de ne pas trop enlacer sa sœur car elle était encore fragile. Cassie sourit de plus belle en réponse au bisous de Line. A bientôt, merci Linda. Je t’aii… . Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase; le surveillant prit son bras, signe qu’elle allait retourner dans sa cellule. La belle soupira. Line lui manquait déjà.

Terminé, verrouillé & archivé.