ღ Dan et Lusitania

Lusitania soupira dans son bureau, incapable de se concentrer. Elle jeta un coup d'oeil en coin à l'homme qu'on venait de lui mettre dans les pattes: Samuel Limberg... Un petit flic de bureau, incapable de tenir une arme sans trembler. Et c'était à elle qui venait de le confier. Elle se retenait à grand peine de lui mettre une balle entre les deux yeux pour être enfin débarrassé de ses questions débiles comme "pourquoi vous aimez tellement le terrain?" ou encore ses "et votre mari, il pense quoi du fait que vous aimez les armes à feu". Qu'est ce que ses questions avaient à voir avec le fait qu'elle allait devoir le supporter? Elle grogna entre ses dents tout en lançant un regard noir à cet homme qu'elle n'appellerait jamais partenaire. Elle essaya de se re concentré sur l'unique raison qui faisait qu'elle se trouvait au bureau alors qu'elle était toujours censé être arrêté. La jeune femme était juste passé pour prendre quelques dossiers histoire de travailler chez elle et elle se retrouvait à faire une évaluation de son nouveau partenaire.

Mais ce dernier n'arrêtait pas de parler, l'empêchant de se concentrer. Et elle ne savait pas comment le faire taire. Ses collègues passaient devant son bureau et jetaient parfois un regard à l'intérieur. Ils se sentaient alors obligé de commenter et se retrouvait avec un regard noir pointé sur eux. Lusitania avait bien changé au bureau depuis la fusillade: bien plus "cow boy" qu'avant et surtout, elle n'avait pas froid aux yeux. Des changements qui pourraient l'emmener jusqu'à la mort quand elle reprendrait le chemin du terrain. Mais pour l'instant, elle devait essayer d'oublier l'autre lourding. Mais une phrase plus haute que l'autre la fit se lever et hurler sur Samuel.

"Mais la ferme!! La ferme!! Tu oses dire que t'es flic mais t'es même pas capable de faire la différence entre une balle de 28 et une balle de 22! T'es qu'un minable qui n'a rien à foutre ici! Alors tu dégages!"

Ses éclats de voix avaient rameuté le chef qui lui demanda de ce calmer. Mais la jeune femme se retourna vers son chef et lui dit que de toute façon, elle n'avait rien à faire ici car elle était en arrêt. Elle prit donc des dossiers, récupéra son manteau ainsi que sa canne et sortit du commissariat. Le temps d'arriver à son appartement, elle avait retrouvé son calme, loin des questions de celui qui était son ancien partenaire. Car elle savait que jamais le chef n'allait la remettre avec cet homme. Elle rentra chez elle et prit le temps de se faire un thé devant un épisode d'une série. Elle se leva pour se rendre à son bureau pour se mettre enfin à ses dossiers. Mais à ce moment là, quelqu'un vint toquer à sa porte. Soupirant, elle se leva et regarda par le judas, de qui il s'agissait. Elle crut que son coeur allait s'arrêter de battre: Dan. Elle ne l'avait pas revu depuis qu'ils avaient couché ensemble. Et elle s'attendait absolument pas à le voir aujourd'hui, devant sa porte. Elle déglutit mais n'ouvrit pas la porte.

"Qu'est ce que tu fais là?!"

Une journée banale débutait, comme toutes celles qui avaient eu lieu depuis sa mort, enfin pratiquement comme toutes celles qu'il avait connues. Dan avait décider de prendre une journée. La prison était loin d'être la même chose que ce qu'il faisait avant son accident, il avait d'autant plus de travail et puis suite à l'affaire de Lusitania, il n'avait pas envie de recomettre une erreur et d'envoyer en prison un innocent. Tout cela l'amenait à beaucoup d'heures passaient sur les dossiers, de quoi devenir fou, à vérifier s'il n'y avait rien qui pourrait prouver que l'affaire était truquée... Ca en devait presque une obsession, il ne souhaitait vraiment voir une famille détruite par sa faute, pour une inattention. L'ambiance au travail n'était pas la même non plus, il faut dire que les gens régissent différemment à la mort et puis il y a ceux aussi qui l'étaint depuis de longues années maintenant et qui avait une toute nouvelle vie.

Dan aimait sa vie de vivant, il ne regrettait rien, sauf bien sur l'affaire Wendel, mais même sa relation avec Isabelle ne le dérangeait pas, après tout, on ne trouvait pas toujours l'amour et son travail le prenait beaucoup et c'était ce qu'il aimait, ce qu'il avait toujours aimait. Pourtant aujourd'hui il devait faire une pause, il sentait que s'occuper de lui, de remettre sa vie en ordre était de rigueur. Tout d'abord il devait surtout faire un bon ménage dans l'appart' car à force de travailler, il ne s'occupait plus vraiment de l'état de propreté de son chez soi. En réalité, la saleté de l'appart' était une simple excuse pour repousser ce qu'il avait vraiment prévu de faire. Il s'y attarda donc un moment, passant tout à l'aspirateur, la machine à lavée, la serpillère, bref, il rangea comme au premier jour et surement même mieux. Fier de son oeuvre, il s'installe un instant dans le canapé. Pas son genre à lambiner ainsi et surtout quelque peu anxieux de ce qu'il s'apprétait à faire, il fit le tour de l'appartement avant d'enfiler sa veste et de sortir de chez lui.

Le juge partait en direction de chez Lusitania. En fait, il n'arretait pas de penser à elle, à ce qu'ils avaient fait et la manière de partir de la jeune femme. Il avait hésité à l'appeler à plusieurs reprises, mais les explications au téléphone n'étaient jamais très bonnes et encore fallait-il que Lusi' réponde, ce qui n'était pas dit non plus. Dan arriva donc devant la porte de la jeune femme. Il ne frappa pas tout de suite, essayant de calmer les battements de son coeur qui s'emballait à la simple idée qu'elle ne veuille pas le voir. Quand il se décida enfin à toquer, il n'entendit aucun bruit venant de derrière la porte, ainsi il fut surpris lorsqu'il entendit la voix de Lusitania, pourtant la porte resta close. Le juge Candel soupira discrètement essayant de trouver ce qu'il pouvait bien lui dire. Là il n'en ramenait pas large, mais des explications s'imposées et il ne comptait pas se dérober et ferait en sorte que Lusi non plus...

"Je pense qu'après ce qu'il s'est passé et surtout le temps qui s'est écoulé depuis, on devrait avoir un discussion..."

Dan fit une courte pause et reprit avant que la jeune brune ne puisse rajouter quelque chose. Il n'avait pas encore fini, juste qu'il devait trouver exactement ce qu'il allait dire, les mots avaient toujours leur importance.

"Je n'ai pas pour habitude de coucher avec une femme et que celle-ci me laisse en plan après m'avoir dit qu'elle allait manger et qu'elle comptait revenir..."

D'accord, il lui avait fallut du temps pour venir la trouver, mais il avait eu son travail et puis il ne savait pas trop comment aborder la chose avec elle. Pour finir il avait opter pour la manière franche et dircete, de toute façon il n'avait aucune raison de passer par 4 chemins, il n'était fautif de rien.

ღ Dan et Lusitania

Lusitania soupira et s'assit dos à la porte, écoutant ce que Dan allait lui répondre. Un mois, il avait attendu un long mois pour venir la trouver... Une éternité pour la jeune femme. Bon, elle ne s'était pas attendu à ce qu'il vienne la retrouver dés le soir... Mais un mois! Elle savait qu'elle n'aurait pas du partir ainsi mais Dan n'aurait jamais du la laisser seule pendant un long mois, sans jamais appelé ni même se demander si elle allait bien. Mais non, rien le silence radio. Elle aurait très bien pu aller le voir mais c'était à l'homme de faire le premier pas.

"Je pense qu'après ce qu'il s'est passé et surtout le temps qui s'est écoulé depuis, on devrait avoir un discussion... Je n'ai pas pour habitude de coucher avec une femme et que celle-ci me laisse en plan après m'avoir dit qu'elle allait manger et qu'elle comptait revenir..."

La jeune femme sentit la colère l'envahir. Il voulait une discussion maintenant... 1 mois après qu'ils aient couché ensemble. Ce n'était pas un peu tard? La jeune femme avait largement eu le temps de se rendre compte quelle bêtise elle avait fait ce jour là et les conséquences qui allaient avec. Elle se releva et ouvrit grand la porte après avoir enlevé le loquet de sécurité. Elle renvoyait une piètre image d'elle même, habillée d'un simple jogging, pas coiffé, pas maquillé et avec ses quelques kilos en moins. Bref, elle devait faire peine à voir. Mais Dan, lui, avait l'air d'être toujours le même qu'avant la fusillade. En même temps, lui, il ne s'était pas fait tiré dessus par un tueur fou.

"Tu oses dire qu'il faut qu'on parle?! Tu sais depuis combien de temps j'attends à côté du téléphone?! 1 MOIS!!! Alors ta discussion tu te la gardes! Pour ma part, je sais que cela a été la pire erreur de toute ma vie. Une erreur délicieuse mais une erreur quand même!"

Elle referma la porte sans pour autant remettre la chaîne de sécurité. Resté enfermé chez elle ne lui faisait pas que du bien...

Dan resta donc là, derrière la porte à parler un peu dans le vide. Mais cela le rassurait quelque part, au moins il n'avait pas à affronter le regard de la jeune femme et il pouvait s'exprimer plus facilement. C'était un peu lache de sa part, mais Lusitania l'intimidait par moment, elle avait un tel caractère que c'était difficile de ne pas se plier à sa volonté. Pourtant cette fois ci, il comptait bien ne pas lacher le morceau et le morceau était bien leur discussion, celle qu'ils auraient du avoir déjà depuis un moment. Mais comme disait le proverbe, "mieux vaut tard que jamais" et après tout, il s'était tout de même déplacé pour pouvoir parler à la jeune femme, elle allait l'écouter au moins !

Lorsqu'enfin Lusitania ouvrit la porte de son appartement, Dan faillit ne pas la reconnaitre, même dans les pires moments lors de son procés alors qu'elle était encore vivante, elle n'avait paru si fragile, si abimée. Pourtant durant cette période, elle en avait bavé et il en était un peu pour quelque chose. En tout cas, le juge voyait pour la première fois la jeune femme ainsi négligée et il eut envie de la prendre dans ses bras, de faire en sorte qu'elle aille mieux, qu'elle oublie ce qui s'était passé. Malheureusement ce n'était pas aussi facile, loin de là même. Le jeune homme ne pouvait pas faire grand chose pour elle, surtout qu'elle passait son temps à le repousser. D'ailleurs les paroles qu'elle eut le montrèrent bien. D'accord il lui avait fallu du temps pour venir la voir, mais il ne se sentait pas si fautif que cela, après tout elle l'était tout autant que lui. Dan essaya de le lui faire remaqruer, mais il n'eut que le temps d'ouvrir la bouche, la porte se refermait déjà.

Le juge resta quelques secondes là, à regarder la porte qui venait de se refermer. Pourquoi tant d'animosité ?! D'accord il avait mal agi, mais ce n'était pas une raison pour le renvoyer comme ça. Dan avait un mal fou à comprendre les femmes. En plus de ça elle avait trouvé que c'était une "erreur délicieuse", nan mais ça voulait dire quoi ça ?! Et pourquoi une erreur, d'accord, ils avaient couché ensemble, mais en quoi était-ce une erreur ? Le jeune homme ouvrit la porte et fit face à Lusitania, les bras croisés, l'air pas très commode, pas commode du tout d'ailleurs.

"Tu crois vraiment que je savais ce que j'étais censé faire après que tu sois partie sans un mot, moi aussi j'attendais ton coup de téléphone pour au moins me donner une excuse, même si elle était entièrement inventée. Mais non, rien, aucune nouvelle alors que tu t'es enfuie comme une voleuse. Je veux bien accepter le fait qu'on est fait une erreur, mais je pensais vraiment que tu serais capable d'admettre tes erreurs et ne pas filer comme tu l'as fait..."

Restant planté là, Dan ne comptait pas bouger jusqu'à ce que cette affaire soit réglée car il n'avait qu etrès mal supporté cette absence à son réveil.

ღ Dan et Lusitania

La jeune femme allait se rasseoir quand elle entendit de nouveau la voix du juge. Sursautant, elle se retourna pour voir qu'il était entré dans son appartement. La prochaine fois, elle n'oublierait pas de mettre le loquet de sécurité... S'il y avait une prochaine fois. Car au vue des paroles du juge, elle cru avoir soudain des envies de meurtres. Il osait lui parler d'admettre ses erreurs?! Lui, le juge qui l'avait condamné à mort osait lui dire qu'elle devait admettre ses erreurs. Il était des plus mal placé pour lui parler de cela. Se détournant, furieuse, elle chercha des yeux une arme à utiliser contre le jeune homme. Mais elle n'avait rien sous la main. Enfin, si, elle avait ses poids. Mais vu le poids plume que la jeune femme était, cela ne lui ferait surement pas assez mal aux yeux du jeune homme. Serrant alors les poings, la jeune femme marcha d'un pas décidé vers le jeune homme.

"Tu oses!! Tu oses me parler d'admettre mes erreurs! Je crois que tu es le moins bien placé pour parler, monsieur le petit juge de campagne! Car c'est ce que tu es Dan! Tu n'es qu'un juge de campagne! Et quoi que tu ais essayé de faire, tu n'arriveras jamais à rattraper tes erreurs!"

Elle parlait bien entendu de son affaire, celle qui avait fait mourir la jeune femme. Mais il n'y avait pas qu'à cela que la jeune femme pensait. Elle se souvenait également de cette journée du mois d'Octobre où elle était redescendu sur terre pour voir le juge. Si elle avait su où cela la mènerait, elle n'aurait jamais remis les pieds là bas. Elle se mit à marteler le torse du juge de ses petits poings serrés, toujours furieuse.

"Mais pourquoi a-t-il fallu que tu meurs, hein?! T'aurais pas pu vivre, bordel?! Je sais pas qui a été le plus con ce jour là: toi ou moi?! T'aurais pas pu prendre un autre transport que ta bagnole?! Mais nan, il a fallut que tu croises la route de ce fichu medium qui n'a rien trouvé de mieux à faire que t'envoyer ici!"

Des larmes de rage et de tristesses commencèrent à couler sur les joues de la jeune femme. La vitesse avec laquelle Lusitania frappait sur le torse de Dan diminua et elle finit par se détourner du jeune homme, les épaules secouées de sanglots et soudain frigorifiée.

Dan resta immobile, les bras croisés, il vit très nettement le visage de Lusitania se teintait de colère, il remarqua même le fait qu'elle cherchait quelque chose des yeux et d'un seul coup il se demanda si elle était capable de le tuer. Enfin, là ce serait tout de même un extrême car il n'avait fait que parler. Certe, ses paroles n'étaient pas spécialement très réfléchies, mais de là à avoir des envies de meurtre... Finallement la jeune femme se précipita vers le juge et commença à s'en prendre à lui. Elle l'insulta et cela toucha le jeune homme, qui ne bougea pas pour autant, laissant simplement les bras pendre le long de son corps, près à riposter dès qu'elle aurait fini sa tirade. Mais avant cela, Lusitania lui dit quelque chose qui le blessa, réellement. Il passait ses jours et ses nuits à travailler comme un forcenet pour éviter une nouvelle erreur, de plus, il avait tout fait pour prévenir que la jeune femme n'était pas la criminelle qu'il avait laissé entendre. Malheureusement, il était mort avant que tout ne soit éclaircit et même s'il avait eu le temps de finir ce qu'il avait commencé, jamais ça n'aurait ramener la jeune femme à la vie. Dan planta son regard brun, qui pour le coup était noir de colère dans celui de la policière.

Alors qu'il allait lui répondre, Lusitania reprit la parole, enfin avant elle se mit à tambouriner la poitrine du juge, ce qui le surpris, il ne comprit pas ce qu'y prenait Lusi à se mettre dans des états pareil. Et puis lorsqu'elle s'adressa à lui, il comprit encore moins. De quoi parlait elle ?! Enfin pourquoi se mentionnait-elle pour le jour de sa mort. Les paroles se mélèrent aux sanglots et cela adoucit légérement Candel qui oublia un instant ce qu'il venait d'apprendre. Peut être que s'il s'en souvenait il pourrait essayer d'analyser un peu plus en profondeur les paroles de la jeune brune, mais pour le moment il était en prise avec elle, ne sachant si la colère ou la compassion devait prendre le dessus. Ce fut un subtil mélange des deux. Les bras toujours ballant, il la laissa faire, se contentant de la fixer. Lorsqu'il ouvrit la bouche pour lui répondre, Lusitania se détourna. Il l'attrapa alors par l'épaule et se plaça face à elle.

"Je suis peut être un juge de campagne, mais depuis t'as mort je n'ai pas arrêté de travailler sur ton dossier. J'ai été dupé et d'une façon qui ne me plait pas du tout. Le jour de ma mort j'étais sur le point de l'annoncer et puis il y a eut cet accident... Je savais que cela ne te ramènerait pas à le vie et j'en été malade. Je n'ai jamais voulu être le juge que j'ai été durant ton affaire. Et je peux te dire que j'admets mes erreurs, je les admets toutes, le fait est que je ne peux rien changer, elles sont présentes et je dois vivre avec. Sache que je ne recommettrais jamais pareil erreur, tous mes dossiers sont soigneusement épluchés et toutes informations vérifiées lorsque j'y ai accés..."

Ses paroles s'étaient terminées sur un ton froid, pourtant il n'avait pas fini, ce n'était qu'une pause afin que Lusitania comprenne bien qu'il avait changé depuis sa mort. Toute affaire qu'il avait, il la travaillait pendant des heures jusqu'à être sur de rendre un jugement juste. Dan sentait frissonner la jeune femme sous sa main posée sur son épaule, mais il y fit abstraction, trop pris dans son discours pour le moment.

"Je sais parfaitement que coucher ensemble était une erreur, mais ce n'était en rien pour rattraper ma faute. Je pensais juste qu'une explication s'imposait, et j'avoue que je ne comprends pas pourquoi tu es dans un état pareil et que tu parles de ma mort..."

Non, Dan n'était pas bête, juste trop proche des évènements pour le moment pour faire un quelconque lien entre sa mort et la possible présence de Lusitania se jour là. Pour finir, Dan laissa retomber sa main et se détourna de la policière, il ne savait pas ce qui arrivait à Lusi, ça le rendait malade, mais elle l'avait énormément blessé dans son amour propre, s'en était suffisant pour le moment...

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ღ Dan et Lusitania

La jeune femme restait là, le dos tourné à Dan, incapable de s’arrêter de pleurer. Tout lui revenait en mémoire et la faisait craquer: le regard de sa mère le jour où sa condamnation à mort était tombée, le cri de son frère avant qu’elle ne meurt, la mort de Dan et enfin la fusillade. S’en était trop pour les nerfs de la jeune femme. Elle avait porté un masque de froideur et de détachement pendant les 1 ans et demi qui venaient de s’écouler mais elle ne pouvait pas sourire éternellement. Elle sursauta quand le jeune homme lui attrapa l’épaule et se plaça devant elle. Il avait de la chance que Lusitania n’ait pas tout sa tête sinon, le juge n’aurait déjà plus de bras. La jeune femme avait pris des cours de self défense depuis qu’elle était dans la police. Mais même sans cela, la jeune femme était parfaitement capable de se défendre toute seule. Mais cela, le juge ne devait l’ignorer comme il ne devait ignorer les risques qu’il prenait en posant sa main sur l’épaule de la jeune femme alors qu’elle était affaiblit et dos à lui.

Le juge lui expliqua alors qu’il s’était battu pour que Lusitania soit réhabilité. Mais de cela, elle s’en fichait pas mal. Elle était morte et prouver son innocence ne la ramènerait pas à la vie. Alors ce que faisait le juge, elle s’en fichait pas mal la Lusi. Dan finit par demander à la jeune femme pourquoi elle s’incluait dans le jour de sa mort. Mais Lusitania n’eut pas le temps de répondre que Dan enlevait sa main de son épaule pour commencer à partir. La jeune policière croisa les bras et se retourna vers le jeune homme.

« Tu n’as donc toujours pas compris? Tu ne t’es jamais demandé pourquoi l’autre conducteur avait fait un écart alors qu’il n’y avait RIEN sur la route?! Je te savais plus futé que cela pourtant… »

Dos à Lusitania, Dan avançait vers la porte. Son cerveau était en ébullition. Un tas d'émotions, de sentiments se mélangeaient. Il n'arrivait plus à s'y retrouver. La colère était la plus présente, elle dépassait le reste, mais ça ne masquait en rien le fait qu'il soit déçu, déçu du comportement de la policière, déçu de son propre comportement. Il y avait aussi de la culpabilité, il se sentait coupable de tout ce qui pouvait arriver à Lusitania, après tout c'était lui qui l'avait menée ici et il savait qu'elle n'avait pas vécu que des jours roses, loin de là même. Et en même temps il n'arrivait pas à se détacher de cette jeune femme, il ne faisait que penser à elle. D'abord il avait cru que c'était parce qu'elle ne ressemblait en rien aux autres femmes qu'il connaissait, elle avait toujours été forte et tétue. Et puis après son exécution, lorsqu'il avait appris qu'il s'était fait dupé, le juge continua de penser à elle, il s'en voulait tellement de ce qu'il avait fait, il aurait aimé la faire revenir, même si pour cela leur place auraient été échangées. Mais maintenant qu'il était mort, Dan savait très bien qu'elle hantait ses pensées pour une autre raison et il ne parvenait pas à lâcher prise.

Cette fois ci pourtant tout alla trop loin, les paroles de la jeune femme l'avait blessé et son comportement également. Il ne la comprenait pas, n'arrivait pas à cerner ce caractère si imprévisible. Bien sur il ne s'attendait pas à être accueillis bras ouverts, mais avec un peu moins d'animosité au moins. En tout cas, le juge Candel contait partir sur ces dernières paroles. Il n'avait plus rien à ajouter et si c'était pour écouter un tas de choses désagréables provenant de Lusitania, pourquoi rester ?! Enfonçant une main dans la poche de son jean et l'autre attrapant la poignet de la porte, il n'eut que le temps de tourner celle-ci avant que la policière s'adresse de nouveau à lui. Il marqua un temps d'arrêt, ne sachant pas s'il avait réellement envie d'entendre ce qu'elle avait à lui dire. Mais cet arrêt lui couta car ce qu'elle lui dit le frappa. Un coup de poing n'aurait pas été si violent. Son cœur se serra dans sa poitrine, son souffle se fit court. Il serra la poignet de la porte avec une telle force qu'il entendit le bois craquer. N'étant pas vraiment du genre à tout casser, surtout si ce n'est pas chez lui, dan se força à relâcher son emprise sur la poignet et se tourna lentement vers la jeune femme. Elle se tenait là, face à lui, à quelques pas.

Son esprit était totalement embrouillé. Bien sur qu'il se souvenait du jour de son accident. Il était en voiture, il avait rendez-vous et d'un seul coup une voiture arrivant face à lui fit un brusque écart sans réelle raison. La suite était beaucoup plus vague, certainement car il ne voulait pas se souvenir de tout ce qu'il s'était passé ce jour là. Mais le jeune homme n'avait jamais cherché à comprendre pourquoi la voiture avait fait un si brusque écart. Tout ce mettait en place maintenant qu'il connaissait le monde de Skyline et le fait que les morts pouvaient revenir sur terre, seulement, il n'y avait que les médiums qui étaient capables de voir ces revenants. C'était ainsi pour cela que Lusitania avait parlé du médium le jour de son accident... La colère s'empara de Candel et il fit un énorme effort pour ne pas se jeter sur la jeune femme. Quelques secondes passèrent ou il reprit un peu contenance. D'accord, c'était en quelque sorte un juste retour des choses, après tout, il l'avait envoyé à la mort en s'étant lourdement trompé et elle l'avait amené ici sans le vouloir réellement, enfin c'était ce qu'il pensait et c'était ce qu'il avait compris. La respiration plus lente, il observait donc celle qui l'avait tué, certes indirectement, mais tout de même.

« Jamais je n’aurais pensé que ma mort était due à quelqu’un venant de Skyline… je suis loin d’être idiot, mais certainement assez naïf pour croire qu’il y avait une raison à ma venue ici. J’en ai jamais voulu au conducteur, enfin peut être au début, mais la mort est loin d’être aussi sinistre que ce que je pensais et je crois aussi que je trouvais que c’était un juste retour des choses, après tout, je t’ai amené ici et je mettais trompé, alors pourquoi aurais-je pu vivre alors que j’avais tué quelqu’un… »

Dan se tut un instant. Sa colère se dissipé au fur et à mesure de ce qu’il disait. D’accord, apprendre que Lusitania l’avait tué, c’était un choc et il était en colère surtout car elle ne le lui avait pas dit… Il se posta bien droit à quelques pas de la policière, la fixant de son regard brun. La colère se dissipait peut être, mais il y avait une certaine déception et il allait lui falloir un peu de temps pour digérer cette nouvelle.

« En tout cas je ne pensais pas que tu étais capable de garder une telle chose… Et j’espère qu’après m’avoir fait un sermon sur mes erreurs tu te sens concernées un minimum. »

Sur ces mots Dan tourna les talons et cette fois ci ouvrit la porte, soupirant une fois le pas de la porte passé. Il ne pensait vraiment pas apprendre le pourquoi du comment de sa mort en venant frapper à la porte de Lusitania. Et il avait un grand besoin de réfléchir sur toute cette affaire.

ღ Dan et Lusitania

Alors que Dan allait partir, la jeune femme lui asséna la terrible vérité sur l'origine de sa venue dans le Skyline. Lusitania entendit soudain sa porte d'entrer craquer comme si Dan allait la démonter sous l'effet de la rage. Il lâcha la poignée, laissant la porte miraculeusement intacte, et se retourna vers la jeune femme. Pour la première fois, Dan faisait réellement peur à la jeune femme pourtant habituer à la violence de part son métier de policière. Mais là, elle n'était pas armée, elle n'était pas non plus en super forme à cause de sa jambe et Dan n'avait pas ce genre de problème. Ses armes à lui se trouvaient dans ses bras. Et Lusitania n'en menait pas large dans son petit salon.

Dan avança vers la jeune femme et Lusitania crut réellement pendant un moment qu'elle allait en prendre une. Si bien qu'elle recula jusqu'à buter contre son buffet, le regard baissé sur le sol pour cacher ses yeux écarquillés par la peur. Mais le coup qu'elle redoutait tant n'arriva pas. A la place, elle dut droit à une tirade sur le fait que c'était un juste retour des choses... Et patati et patata. Lusitania fut quelque peu rassurer de le voir s'arrêter à quelques pas d'elle. Mais la peur était toujours présente. Elle releva cependant la tête, voulant faire face à Dan, le regard toujours effrayé mais un peu moins. Et non, la jeune femme ne se sentait absolument pas concerner par le mot "erreur". Après tout, c'était Dan qui avait décidé de choisir. Car son accident n'était pas mortel et il aurait très bien pu choisir de survivre. Et étais ce une erreur que de vouloir revoir un homme qui nous avait marqué même s'il était responsable de notre mort. Le jeune homme se détourna et passa la porte de l'appartement. Lusitania soupira également et se rassit dans son canapé.

"Depuis quand vouloir revoir une personne à laquelle on arrête pas de penser est une erreur...?"