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 Une conversation inévitable [Riley Thompson]:

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MessageSujet: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyJeu 22 Mar 2012 - 20:51

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Une conversation inévitable:


Il y a quelques jours, Cassie Williams avait reçu une convocation. Elle était « invitée » à se diriger au commissariat pour éclaircir une affaire. La belle n’avait pas eu le véritable fin mot sur ce bout de papier: qu’avait-elle fait qu’elle ne savait pas? Cassie avait illico-presto évoquait ce courrier à son petit-ami: Riley Thompson. Il l’avait rassuré, bien qu’elle n’avait rien à se reprocher. Mais son passé pouvait toujours la rattraper car elle ne fut pas un modèle de bienséance. Ses méfaits n’étaient peut-être plus d’actualité. Or, leurs impacts étaient de mise. Elle avait participé à plusieurs complots, même à de nombreux deals, alors ses associations pouvaient encore leur porter préjudice bien qu’elle avait déjà payé pour quelques unes de ses erreurs. Vis-à-vis du canadien, Cassie se sentait inférieure avec toute cette histoire, elle pensait ne pas mériter l’amour de son petit-ami. Ellen' aimait pas, ni n’acceptait son image de l’époque qu‘elle renvoyait à autrui, celle d’une jeune femme trop marginale pour survivre en société. Cette bévue de la police la ramenait immanquablement à son passé. Ce n’était pas facile à encaisser.

Ce matin, Cassie Williams s’était rendue au poste de police comme exigé. Elle comprit assez vite le motif de sa convocation: son nom fut cité dans une affaire de trafique de drogue. L’interrogatoire dura plus d’une heure. L’inspecteur avait du mal à lui faire confiance. Son profil ne l’aidait pas. Il lui avait fait répéter trente fois la même chose: « Je ne suis pas coupable ». La jeune femme fut relâchée quand l’inspecteur entrevit enfin qu’elle était innocente. En sortant, Cassie avait croisé Amadeo. Ils s’étaient connus lors de gardes à vue. Ils s’entendaient très bien. Le SDF et elle avaient beaucoup fait parler d’eux au commissariat. Ils s’étaient revus pour la première fois depuis des mois. La belle lui avait confié ses soucis pour tenir le cap. En effet, elle suivait une cure de désintoxication mais au moment où elle croyait être guérie, la réalité vint frapper à sa porte: un test avait démontré que « non » elle n’était pas sortie d’affaire. Pour pallier à cela, elle avait reprit la cigarette pour ne pas céder à plus fort. Elle n’en parlait à personne… . Or, Amadeo Howard avait fait remarquer à Cassie sa bêtise: elle créait elle-même son malheur, ses problèmes. Elle était plus forte que cela. De toute manière, si elle baissait les armes, c’était foutu par avance. Elle devait se relever. Williams appela son chéri pour qu’il la rejoigne dans un fast food au midi. Elle l’invita même. Ils avaient à parler. Cassie allait tout lui avouer. Seul l’avis et le soutien de Riley comptait pour elle. Comment cette entrevue allait-elle se passer? A l’heure dite, elle attendit devant le lieu prévu qui n'était pas très fréquenté en ce jour.
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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyVen 23 Mar 2012 - 21:19

Cassie Ҩ Riley
« La conversation doit tout aborder mais ne rien approfondir » - O. Wilde


Un rayon de soleil filtrait par la vitre de l'appartement de Cloud Street. Une belle journée s'annonçait, le chant des oiseaux parvenait jusqu'aux oreilles du faucheur, par la fenêtre de la cuisine entrouverte. L'horloge murale indiquait 10h15, émettant son tic tac caractéristique. Seul, attablé devant son café, Riley somnolait à moitié en faisant tourner sa cuillère dans sa tasse. Le liquide brun rebondissait contre les parois du mug. Éclaboussant, légèrement au passage, la table en bois clair. Le bruit de sa solitude bien trop pesante se faisait entendre, hurlant à pleins poumons. Durant de nombreuses années, ce genre de scène constituait son quotidien, sans que cela le gêna le moins du monde. Aujourd'hui tout était bien différent, il ne supportait plus de se retrouver seul ; seul, avec pour unique compagnie le tintement du métal de sa cuillère contre les bords de sa tasse. A croire qu'il s'était réveillé subitement, comme après une longue léthargie, une longue hibernation.
Sa petite amie était partie depuis une demie heure déjà, au commissariat du Skyline et il n'avait de cesse de penser à elle. Cassie n'avait pas souhaité être accompagnée, le faucheur se posait tout un ensemble de questions, qui ne faisaient que tourner et retourner en tout sens, dans sa tête déjà bien trop pleine. Quel pouvait bien être le motif de cette convocation ? Durant un dixième de seconde, l'idée stupide qu'elle ait pu retomber dans ses vieux travers, lui effleura l'esprit. Idée saugrenue, qu'il chassa bien vite en se frottant les yeux avec force. Comment pouvait-il penser à ça ? Elle était sur la bonne voie depuis plusieurs mois, elle avait su repartir du bon pied. Il s'en voulu d'avoir pu douter d'elle, même si cela n'avait duré qu'un court instant.

En attendant de pouvoir la rejoindre, il fallait bien trouver quelque chose pour s'occuper. S'occuper l'esprit. D'un trait, il avala son café presque tiède, puis se leva d'un geste brusque, faisant racler au passage sa chaise contre le sol. Il s'approcha de l'évier et déposa lourdement la tasse au fond du bac, dans un bruit métallique, comme si le fait de faire le plus de bruit possible, pouvait combler cette solitude, ce poids qui lui pesait déjà bien trop. D'un pas peu décidé, il se dirigea vers la salle de bain, s'enferma à double tour et n'en ressorti que près d'une heure plus tard, habillé et ayant enfin retrouvé visage humain. Il ne lui restait guère de temps avant de pouvoir retrouver sa moitié. Aussi, dans le but de faire passer les quelques minutes restantes un peu plus vite, il alla s'installer dans le bureau, puis griffonna quelques notes à sa propre intention, concernant le roman qu'il était en train de rédiger en ce moment. L'écriture avait bien avancée ces cinq derniers mois, ce qui relevait presque du miracle. Les idées pleuvaient, prenant rapidement forme sur le papier. Cette inspiration retrouvée, le rendait heureux. Il avait de nouveau le cœur à l'ouvrage, tout cela était dû en grande partie à Cassie. D'ailleurs le thème principal de ce nouveau roman n'était autre que la rédemption. Pour le moment, il ne voulait guère en dévoiler d'avantage, préférant laisser planer le mystère. Après avoir noté sur différents post-it des choses importantes qu'il ne voulait pas oublier, il se leva, quitta le bureau, s'empara d'une veste légère puis sorti de l'appartement, qu'il prit soin de fermer à double tour.

La jeune femme lui avait donné rendez-vous au fast food du Skyline, le Eats and Demon, drôle de nom d'oiseaux pour un tel endroit... N'ayant pas franchement l'envie, ni la motivation de marcher, le faucheur grimpa dans sa voiture de collection, puis se dirigea à la vitesse maximale autorisée vers le lieu du rendez-vous. Quelques minutes plus tard il arriva à destination, stationna la corvette puis se hâta de rejoindre l'entrée du « restaurant », où Cassie se trouvait déjà. Un large sourire apparu sur le visage du Canadien lorsqu'il l'aperçu. Elle agissait comme une vraie bouffée d'oxygène sur lui. Heureux de la retrouver, il la souleva de terre, avant de planter un baiser sur ses lèvres. Après l'avoir reposée délicatement sur ses deux pieds, il entra dans le vif du sujet.

« Quel était le motif de cette convocation ? Rien de grave j'espère. Tout va bien ? Enfin comment te sens-tu plutôt ? »

Conscient qu'il s'emballait un peu, en posant ses questions sans laisser le moindre répit à la blondinette, il s'interrompit, d'un air navré. Soucieux, il attendait la réponse de Cassie.

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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptySam 24 Mar 2012 - 14:50

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Une conversation inévitable:


Riley Thompson apparut assez vite devant le fast food. Cassie et lui n’étaient pas fans de ce genre d’endroit. Présentement, Williams avait invité son petit-ami dans ce lieu car elle avait à lui parler. C’était urgent. L’endroit lui importait peu, elle espérait que le canadien fasse l’impasse sur ce détail. La jeune femme eut un large sourire dès que le faucheur s’avança vers elle. Le temps semblait ralentir au fur et à mesure que l’homme se rapprochait. Cassie aimait sincèrement Riley, alors à chaque fois qu’elle était aux côtés du bel homme: elle ne faisait plus attention à rien sauf à lui. Le rendre heureux restait sa priorité. Il était son essentiel, la seule personne qui la rendait apte à affronter un quotidien maussade. Sans lui, la vie ne valait pas la peine d’être vécue. En arrivant, Riley semblait dans le même état qu’elle. Il la souleva légèrement de terre avant de l’embrasser. Ce geste eut pour conséquence de rassurer la jeune femme. Elle se sentait plus en confiance. Cassie venait d’affronter une épreuve des plus ennuyantes dans le sens qu’elle renvoyait à des démons passés. Le canadien assaillit assez vite sa « compagne » de questions. Elle lui prit la main pour avancer jusqu’à l’intérieur du Eats and Demon tout en parlant tranquillement.

- Mon nom a été cité dans une affaire concernant un trafique de drogue… parler de cela avec le jeune homme la rendait moins à l’aise mais elle se prêta à l’exercice. Je ne sais pas qui a pu faire cela… elle pensait quand-même à Steve Johnson, son ex-fiancé. Au bout d’une heure ou plus, l’inspecteur de police a conclu que je n’étais coupable de rien. Il était long à la détente! Je ne veux pas que ce genre de soucis se représentent, auquel cas il faut y faire face avec humilité car tout dépend de toi au final, tu comprends ce que je veux dire? J’ai merdé, je paie pour ça. Alors, tout va bien même si c’est très… elle réfléchit, pesant. Elle sourit pour apaiser Riley.
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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptySam 24 Mar 2012 - 20:12

Cassie Ҩ Riley
« La conversation doit tout aborder mais ne rien approfondir » - O. Wilde


Riley se laissa entraîner bien sagement à l'intérieur du Fast-Food. Une odeur de vieille friture et de viande trop cuite, vint lui agresser les narines, alors que le couple foulait le sol de l'établissement. Tout simplement immonde. Il n'avait plus l'habitude de fréquenter ce genre d'endroit. Cette odeur ne lui avait pas manqué. La mal-bouffe très peu pour lui – enfin vu sa manière de se nourrir ce n'était pas tout à fait vrai - pourtant il n'avait pas eu le courage d'émettre une quelconque opposition à cette « invitation », ne voulant certainement pas froisser sa petite amie. Alors que Cassie lui contait le pourquoi de sa convocation au commissariat du Skyline, Riley retint son souffle, s'attendant ne sachant pas pourquoi à une annonce horrible. Mais non, il n'en était rien. Pourquoi se sentait-il toujours dans l'obligation d'imaginer le pire ? Faisait-il réellement confiance en la jeune femme, pour concevoir ce genre de choses ? Jusqu'à preuve du contraire, il le pensait, jusqu'à maintenant en tout cas. Le faucheur ne comprenait pas bien pourquoi le nom de sa petite amie avait été donné, lors d'une affaire qui ne la concernait pas de prime abord. Il fronça les sourcils. Une affaire de drogue qui plus est, cela n'était pas franchement pour lui plaire et encore moins pour le rassurer. Cette histoire était une magnifique preuve que, quoi que vous puissiez faire, malgré toute l'énergie que vous puissiez donner pour aller de l'avant, les vieux démons finissent toujours par vous rattraper, et au grand galop qui plus est. Le passé remonte toujours à la surface à un moment donné, tel un diable bondissant de sa boîte, pour mieux vous éclater en pleine figure, comme une bulle de savon acide. Le Canadien trouva cela injuste. Elle ne méritait pas d'être confrontée une fois de plus à ce genre d'environnement, celui de la police. Elle avait déjà donné et avait payé pour ses bêtises, que voulaient-ils de plus ? Il sentit une colère sourde l'envahir, pour ne rien laissé paraître, il feinta une crise de toux subite. Il s'en étrangla presque, il ne pu s'empêcher de s'insulter intérieurement d'imbécile. Cela lui apprendrait à vouloir jouer la comédie, à croire qu'il n'était pas très bon à ce jeu-là. Légèrement rouge et la gorge en feu, il posa son regard sur celle qui représentait tellement pour lui, elle ne semblait pas vraiment dans son assiette. Riley tenta de trouver les mots justes.

« Comment ton nom a pu se retrouver glissé dans cette affaire ? Cela n'a pas de sens. Qui est le crétin qui s'est amusé à faire cette blague au goût plus que douteux ? Et pourquoi y es-tu allée seule ? Tu n'avais pas à subir cette épreuve, sans personne pour t'épauler... Je comprend bien ce que tu veux dire, mais l'humilité n'a rien à faire là dedans, surtout lorsqu'on t'accuses de quelque chose dont tu n'es pas responsable, et encore moins quand il n'y a aucune preuve tangible. C'est plus de l'humiliation qu'autre chose. Tu as déjà payé pour tes actes, tu n'as pas à payer une seconde fois. Ce flic bien trop zélé n'a pas intérêt à te convoquer une seconde fois... Sinon je me déplace en personne. »

On avait dit de trouver les mots adéquates, pas de s'énerver tout seul dans son coin. Le faucheur bouillonnait en dedans, il ne supportait guère cette situation. Son calme légendaire avait dû resté sur Cloud Street il faut croire. L'idée qu'on puisse accuser quelqu'un à tords lui était plus que pénible, pour l'avoir vécu lui-même, il était bien placé pour savoir ce que cela pouvait engendrer. Il ne voulait pas que sa petite amie soit victime à son tour, du courroux d'un représentant de l'ordre voulant à tout prix faire de l'abus de pouvoir. Le sourire de la jeune femme n'eut pas l'effet escompté. La mine sombre, il lui pris la main puis s'avança vers la file d'attente, afin de pouvoir commander à manger, bien qu'il n'est pas faim du tout. Un peu honteux de se montrer sous un mauvais jour, il passa un bras autour des épaules de Cassie. D'un ton qui se voulait un peu plus maîtrisé il s'excusa.

« Désolé... je ne veux pas que tu penses que j'en ai après toi. Je n'ai pas pu me retenir, je ne sais pas ce qu'il m'a pris. En un sens ça me fait mal pour toi, tu n'as pas besoin qu'on te rappelles sans cesse tes erreurs, ce n'est pas t'aider. »



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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyDim 25 Mar 2012 - 13:34

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Une conversation inévitable:


Se diriger à l’intérieur du fast food était juste une mauvaise idée pour parler de choses sérieuses. Le couple n’avait pas cette coutume, donc Cassie emmena Riley vers l’extérieur pour finir. Ils auraient le temps d’aller manger autre part s’ils le souhaitaient. Mais le Eats and Demon paraissait juste en décalage avec leurs attentes du moment: discuter était la source première de leurs retrouvailles journalières. La conversation pourrait donc reprendre après cela. Aux révélations de l’ex-prisonnière, le faucheur semblait moins à son aise. Il s’étouffa en toussotant. La jeune femme le connaissait que trop bien, il n’était pas vraiment en accord avec la situation. Il rougissait légèrement, certainement de colère. Cassie l’avait-elle déçu? Assurément, son nom était cité dans une affaire et pas des moindres: une affaire concernant un trafique de drogue. Son passé reprenait le dessus sans prévenir. Avait-elle réellement fait quelque chose? Pas ces derniers temps. A l’époque, elle s’était insérée dans des alliances pas nettes pour des trafiques, certes, mais cela aurait bien évidemment des répercussions sur son avenir. Ce ne serait peut-être pas la dernière fois que le commissariat la convoquerait, elle le savait…. . Elle avait fait de la prison mais pour un motif autre: une agression perpétrée sur la personne de Holly Westley. Son addiction avait aussi à allongé sa peine mais elle avait eu un comportement exemplaire. Ses complots n’avaient pas été dévoilés mais cela ne faisait que tarder… . Williams ne jouait plus un rôle dans tout cela mais elle en avait eu un à l’époque. Pouvait-elle encore payer pour cela? Bien-sûr… . Qui avait énoncé son nom? Pourquoi? Cassie n’avait pas fini d’en vivre. Dernièrement, elle avait revu des vieux potes qui avaient tenté de lui faire comprendre qu’elle n’était plus la bienvenue et qu’elle pouvait carrément baisser les yeux en les croisant. Cette rencontre avait fini en course poursuite et Cassie avait rencontré une jeune peintre. Tout s’était mal passé! Enfin… . Le passé déteignait sur son quotidien ces temps-ci.

- Je ne sais pas Riley, avant j’ai fait parti de quelques mauvais plans on va dire. J’ai peur que tout ce cirque me rattrape. En tout cas, je me suis rangée maintenant… . Je ne comprends pas… . Sa voix était assez tremblant. Je ne sais pas qui a fait ça… mais si c’était Steve? C’est le seul qui en a le plus après moi… mise à part Jayden et Holly. Mais il n’aurait pas pu car sinon les flics l’auraient coffré aussitôt, il est recherché. Donc, je n’ai pas d’idées. Cela l’ennuyait sérieusement. Riley démontra sa colère par son ton de voix. J’ai pas voulu t’emmener, ni emmener personne d’ailleurs car le lieu était peu plaisant. Aussi, je ne connaissais pas le motif de cette convocation, je n’avais pas pensé à ce genre de choses. Cela ne regardait que moi. Personne n’était concerné alors pourquoi venir accompagnée? Elle sourit légèrement. Ne t’en fais pas ça va, c’était pas si dur non plus. Puis, je n’étais pas seule en sortant du commissariat… j’ai croisé un ami qui m’a bien aidé… .

Elle marqua une légère. Le canadien avait envie de tout savoir c’était légitime. Il avait vécu une expérience qui l’avait amené à passer quatorze ans en prison alors qu’il était innocent… . Cette épreuve avait du être dur à digérer! Sa petite-amie pouvait presque se mettre à sa place. Elle s’en voulait donc de causer de ce sujet. Elle pensait toujours ne pas mériter son chéri qui était certainement plus loyal, plus droit qu’elle. Il n’avait rien à se reprocher contrairement à Cassie. C’était très pesant! Elle se demandait s’il avait douté d’elle d’ailleurs. Il pouvait… rien ne l’en empêchait. La jeune femme se sentait mal de faire entendre tout cela à Riley. Mais elle devait être honnête avec l’homme de sa vie.

- Je comprends ce que tu tente de me dire. Mais tout est de ma faute, je ne suis pas innocente, j’ai fait des bêtises par le passé. Je sais ce que tu as enduré: tu as été accusé à tord pour un meurtre que tu n’as pas commis. Tu avais de quoi te sentir mal car tu n’as certainement jamais merdé dans ta vie avant ça. Je suis désolé… . Moi, je ne suis pas un modèle: j’arrive pas à tenir le cap… . Elle soupira. J’ai certainement pas assez payé! Ce flic me lâchera pas je pense… . Elle enchaîna: Ne t’excuses pas. Tu te sens concerné c’est normal. Tu n’as rien fait de mal, tu as le droit d’exprimer ton point de vue. C’est moi qui suis désolée d’être une personne complètement merdique et nulle… . Tu as raison, ça ne m’aide pas du tout. Mais… elle ne termina pas sa phrase.
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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyDim 25 Mar 2012 - 19:34

Cassie Ҩ Riley
« La conversation doit tout aborder mais ne rien approfondir » - O. Wilde


Bien vite, alors qu'ils avaient fait un pas à l'intérieur du Fast-Food et se dirigeaient vers l'une des caisses dans le but de commander de la nourriture bien trop grasse et bourrée de tout un tas de cochonneries en tout genre, Cassie tira sur la manche du faucheur, lui indiquant ainsi qu'elle ne souhaitait pas rester ici. En un sens, elle avait raison, parler de choses sérieuses dans un tel endroit n'est pas franchement indiqué. Le fast-food étant bondé, il y avait fort à parier que plus d'une oreille curieuse, traînant par ci par là, en profiterait pour écouter leur conversation. Chose dont Riley ne voulait pas non plus, cela ne concernait que le couple et pas tout un tas d'inconnus. Ils discutèrent donc devant l'enseigne du « restaurant ». Le calme olympien dont faisait preuve en temps normal le Canadien,venait de s'envoler avec une facilité déconcertante. Cela ne lui ressemblait guère, mais tout ce qui pouvait toucher de près ou de loin à sa petite amie avait tendance à le faire sortir de ses gonds. Il tenta tant bien que mal et plutôt mal que bien de se calmer, après tout ce n'était pas à Cassie de subir sa mauvaise humeur soudaine. A croire que c'était plus fort que lui, étant follement amoureux de la jeune femme, il ne souhaitait que le meilleur pour elle. Et cette convocation ne faisait en rien partie du meilleur. Par ses paroles, il aurait voulu balayer d'une traite cette histoire, mais cela était impossible. Il était en colère contre la personne ayant osé donner le nom de Cassie, alors que celle-ci n'avait rien à se reprocher. S'il arrivait à obtenir le prénom de l'auteur de cette blague pas franchement drôle, il était presque sûr que celui-ci passerait un mauvais quart d'heure. Le faucheur n'était pas pour la violence, malheureusement en prison il n'avait eu d'autre choix que d'apprendre à se battre. Il avait réussi à réduire en bouillie des types bien plus grands et costauds que lui, alors il ne donnait pas cher de la peau du petit plaisantin. Steve, cette simple évocation suffit à lui donner la nausée. Machinalement il crispa le poing, tout en posant son regard azur sur la rouquine. Il n'aimait pas voir Cassie aussi désemparée, il pouvait ressentir toute la détresse qu'elle éprouvait à l'instant même et cela lui fit mal.

« Le passé fini toujours par resurgir à la surface, un jour où l'autre, mais dans ton cas c'est injuste. On ne convoque pas quelqu'un comme ça, juste parce qu'un idiot a eu la bonne idée de donner un nom parfaitement au hasard. Si c'est Steve et qu'il a le malheur de se pointer dans les environs, je peux t'assurer qu'il va le regretter amèrement... Le faucheur tenta de rendre le sourire qui lui était adressé. Peine perdue, cela ressemblait plus à une grimace qu'autre chose. A l'instant même, il aurait bien voulu se frapper lui-même, pour se montrer aussi colérique. S'il l'avait pu, il aurait foncé la tête la première contre le mur le plus proche, à savoir celui du Eats & Demon. Je trouve ça très courageux de ta part que d'avoir voulu affronter les policiers toute seule, mais tu aurais dû me demander de venir, ou bien à quelqu'un d'autre peu importe, ne serait-ce que pour te soutenir moralement avant et après l'entretien. Il lui adressa un pauvre regard de chien battu. Je me sens un peu exclu et inutile pour le coup. »

Il ne pu s'empêcher de ressentir une petite pointe de jalousie à l'évocation de cet ami que la rouquine avait été amenée à croiser à la sortie du commissariat. Il n'ajouta aucun commentaire là dessus, malgré lui il haussa un sourcil, signalant ainsi son interrogation. Il ne se reconnaissait plus soudainement, cela n'était pas coutume chez lui de s'emporter aussi facilement et encore moins d'être jaloux. A croire qu'il était tombé sur la tête et qu'il avait au passage oublié de manger un clown ce matin-là. Les paroles suivantes de sa petite amie le scotchèrent presque sur place, il ne su trop quoi dire sur le coup, cherchant ses mots avec difficulté. Comme cela elle se pensait inférieure à lui car le considérant comme une sorte de modèle de perfection, n'ayant jamais fait la moindre erreur dans sa vie... Ce qui était parfaitement faux. L'image qu'elle avait de lui, était là totalement faussée et tronquée. Il était comme tout le monde après tout, avec ses réussites, ses échecs, ses doutes, ses erreurs... Lui aussi avait commis par le passé certaines choses dont il n'était pas vraiment fier à présent. En prison, à cause du motif de son incarcération, il était perçu comme une espèce de bête sanguinaire, ainsi soit-il... il s'était tenu à ce rôle, en envoyant plus d'un au tapis pour pouvoir survivre, prenant part à certains trafics pour pouvoir se mettre dans la poche certains détenus, lui assurant ainsi une certaine protection ou immunité. Non il n'était pas si innocent qu'il y paraissait, il était peut-être juste un peu plus doué que la moyenne pour le faire croire. Ou bien avait-il avait juste tiré un trait sur tout ça, enfouissant cette partie de son passé au plus profond de lui-même, l'ensevelissant sous des tonnes de mètre cubes de béton, refermant à tout jamais la porte sur l'épisode de cette tragédie. Il se saisit des mains de Cassie, lui lâchant au passage les épaules.

« Tu as fais des erreurs par le passé, mais tu n'étais pas vraiment toi-même, d'accord ça n'excuse rien, mais tu as payé pour ça et tu as assez payé, crois-moi. Ce flic te lâchera si on ne cite pas ton nom à tout bout de champ. Et puis il arrivera forcément un moment où il y aura prescription. Qu'est-ce que tu veux dire par là ? C'est la cure qui te poses problème ? Ça ne se passe pas bien ? Si oui, pourquoi ne pas m'en avoir parlé avant ? Il marqua une légère pause, laissant ainsi le temps à Cassie de répondre, puis il enchaîna. Écoute, je ne veux pas que tu penses ce genre de choses, je ne suis pas Monsieur Parfait, loin de là. J'ai certes été accusé à tord, mais en prison j'ai fais certaines choses dont je ne suis pas franchement fier et dont je n'ai pas voulu te parler, pour la simple et bonne raison que tu risques fortement de ne plus me voir de la même façon. Enfin si ça peut t'aider à faire s'envoler ce complexe d'infériorité, je peux dores et déjà te dire que tu as en face de toi quelqu'un qui n'a pas hésité à envoyer plusieurs détenus à l'hôpital, dont un doit toujours être dans le coma. Je te passes les détails et puis le reste d'ailleurs... Alors n'insinues pas que je suis un modèle. Tu es loin d'être merdique et nulle, je ne veux pas que tu penses cela. Ce n'est pas vrai, tu es quelqu'un d'exceptionnel, si tu ressemblais à ce que tu décris, je ne serais pas avec toi... D'ailleurs sans toi je serai probablement toujours au fond de mon trou, ne l'oublie pas, tu as fais beaucoup pour moi, je crois que je ne pourrais jamais assez te remercier. Mais ? Qu'est-ce que tu voulais dire d'autre ?»

Elle paraissait tellement fragile. Le faucheur sentit son cœur se fissuré petit à petit. Elle avait gravi tellement de montagnes, dépenser tellement d'énergie pour se débarrasser de son addiction. Le fait qu'elle doute ainsi était certainement plus ou moins normal, et devait faire parti du processus de désintoxication, mais il se sentait un peu démuni face à cela, et ne savait trop comment l'aider. Une profonde tristesse s'empara de lui, pour lui montrer qu'il était là et que cela n'était pas prêt de changer, il l'enlaça avec délicatesse et l'embrassa avec tendresse.


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Dernière édition par Riley Thompson le Mar 27 Mar 2012 - 17:57, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyLun 26 Mar 2012 - 20:14

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Une conversation inévitable:


Riley Thompson montrait toujours son désaccord face aux événements négatifs qui avaient lieu dans la vie de sa petite-amie. Le canadien semblait sur les nerfs, il serrait le poing et son joli regard traduisait une pointe de colère, de tristesse et d’incompréhension. Il ne comprenait pas le motif de cette convocation, le fait que les policiers se basent sur de fausses données ou plutôt des témoignages douteux. Le faucheur voulait protéger Cassie. Cette dernière était toujours très reconnaissante des faits et gestes de son compagnon. A l’évocation de ce cher Steve Johnson, Riley démontra un sentiment de rage. Il le détestait c’était certain, tout comme Williams. La jeune femme avait évoqué le premier nom qui lui venait à l’esprit. Elle désirait juste se montrer vraie envers son copain. Ces derniers temps, elle lui avait caché bien des choses par peur et par stupidité. Cassie ne voulait pas déranger le faucheur avec ses problèmes pourtant elle lui devait la vérité. C’était quand même son petit-ami! Il avait toujours été présent pour elle. Pourquoi lui faisait-elle endurer cela? La belle pensait ne pas mériter cet homme qu’elle trouvait irréprochable. Elle agissait bêtement. Mais elle ne souhaitait pas être une source de problèmes. Ses soucis à la cure l’avait rendu peu sûre d’elle, de son devenir. Elle était perdue.

- Pourquoi c’est injuste? Je pense que cet accident ne sera pas le dernier. J’ai peur que mes alliances passées ne refassent surface. Oui j’ai payé pour mes conneries. Mais comme tu le dis: le passé finit toujours par nous rattraper qu’on le veuille ou non, et malheureusement il nous englobe dans une ancienne étiquette qui ne cesse d’avoir des répercussions. Je le comprends et je l’accepte. Mais j’en ai marre de cette fatalité! Elle soupira. Cassie se trouvait légèrement ennuyeuse. Désolé…. . Je n’aurai pas du évoquer Steve. Mais j’appréhende toujours de le retrouver un jour. Je ne serai pas quoi faire… je prendrai certainement mais jambes à mon cou ou tout simplement, je t’appellerai. Je ne veux pas le revoir, je lui souhaite tout le malheur du monde. Elle enchaîna: Merci Riley, j’ai fait ce que j’ai pu: j’ai pas faibli car ils tentaient de me faire avouer des choses que je n’ai pas faites. Je n'ai cessé de clamer mon innocence, c’était la vérité mais l’entretien a bien duré plus d’une heure. Elle sourit légèrement. Pardon: j’aurai du… . Mais je ne peux réparer cela. Je ne souhaitais pas te faire passer ce message. Je suis navrée si tu as pu penser cela. Je ne désire pas te mettre à part, nous sommes ensemble: un couple ça marche à deux. J’aurai du te le demander… mais je ne voulais pas t’ennuyer avec ces bêtises, je suis idiote!

Quand Cassie évoqua Amadeo sans arrière pensée, la jeune femme crut percevoir une pointe de jalousie chez Riley. Il était adorable, en toutes circonstances, il ne perdait pas le Nord. Williams lui parlerait de Howard en temps voulu. Il était follement amoureux cela se sentait. Cassie avait une chance incroyable d’avoir croisé le chemin de sa moitié. Ils étaient décédés mais cette satanée mort les avaient uni à jamais. Sans Riley, l’ex-prisonnière était semblable au néant. Alors, elle devait plus lui montrer cette part d’elle-même. Elle écoutait son petit-ami attentivement. Tout ce qu’il avait à dire était intéressant.

- Rien ne va Riley. Je vais tout te dire, je n’ai pas été honnête avec toi, bêtement je désirais t’épargner. Tu peux m’en vouloir, je comprendrai. Dernièrement, j’étais prête à mettre fin à la cure. Je pensais être guérie. Mais entre les dires et les actes, il n’y a qu’un pas. Un test a démontré mes faiblesses: j’aurai pu céder à l’appel de la drogue pour faire court. Tu vas me dire que les circonstances, l’atmosphère, le façon de faire pour réaliser cet essai… tout ces paramètres étaient certainement faussés: mais non! Je suis responsable. Je ne suis rien Riley! J’ai failli reprendre… . Elle stoppa sa phrase. Les larmes commencèrent à faire leur apparition. Pour continuer, j’ai repris la cigarette pour me calmer. C’est nul je sais. Mais j’ai peur de replonger! J’y arrive pas… . Elle respira un bon coup pour tenter de se calmer et sentir les mains de Thompson qui étaient plongées dans les siennes. Je pouvais pas te parler de ça… . Je me sens ridicule… . Quand la situation concernée Riley, Cassie fut plus que attentive. Il lui dévoila ne pas être un vrai modèle. En prison, il avait fait du mal aux gens, et ce, volontairement. Williams ne reconnut pas son petit-ami. Ce fut comme dans leur altercation avec Jayden Wellington. Elle acceptait ce fait. Jamais elle ne jugerait l’homme de sa vie pour cela. Tu devais te défendre en prison, il n’ y a pas de mal. J’espère que tu ne regrettes pas. Tu as su avancer après cela? Tu n’es pas un monstre. C’est sûr que ça me choque venant de toi. Mais je te comprends et j’entends bien le contexte. Elle ne répondit pas au reste des questions de son petit-ami, ni à ses remarques. Elle était sensible à ces dernières et elle appréciait d’entendre cela. Elle ne savait pas si tout cela était véritable. Mais elle était fière de voir Riley en bonne santé et heureux de vivre. Elle savoura cet instant de tendresse avec le canadien. Elle s’en voulait paradoxalement de l’avoir mis mal à l’aise.
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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyMar 27 Mar 2012 - 19:13

Cassie Ҩ Riley
« La conversation doit tout aborder mais ne rien approfondir » - O. Wilde


Le couple était toujours en train de parler devant le fast-food - duquel ils venaient de sortir il y a, à peine quelques minutes. La conversation n'était en rien aisée. Cassie tentait tant bien que mal de s'ouvrir à son petit-ami, afin de lui expliquer au mieux la raison de sa convocation, mais aussi son ressenti par rapport à la situation. Elle lui fit ainsi part de ses doutes, de ses craintes, et se montra désolée de l'avoir quelque peu écarté de cette affaire. Il ne lui en voulait pas, bien au contraire, il comprenait parfaitement le fait qu'elle n'ait pas voulu le mêler à tout ça. Peut-être qu'il s'agissait là de sa manière à elle de le protéger. Cherchant avant tout à le prémunir contre quelque chose, elle-même sans aucun doute. Mais comme la jeune femme le disait si bien, un couple fonctionne avec deux entités, alors il aurait aimé être là pour pouvoir ne serait-ce que la soutenir un minimum. Son amour pour l'ancienne prisonnière ne faisait que grandir de jour en jour. Ce qu'il avait connu auparavant, se trouvait être à des années lumière, ne ressemblant en rien à ce qu'il éprouvait maintenant, aussi il voulait être le plus présent pour elle, pour pouvoir l'épauler, mais surtout pour lui montrer à quel point elle était chère à son cœur.
La notion d'injustice, qu'il avait pu ressentir lors de sa propre arrestation après le meurtre de Sunny, remontait à la surface. On ne fustige pas quelqu'un délibérément sans avoir la moindre preuve tangible de sa culpabilité. Riley espérait fortement pour sa petite amie, que cette convocation soit la dernière, qu'on la laisse enfin tranquille, ses erreurs du passé ne justifiaient en rien cet acharnement de la part de la police du Skyline. Il était question d'étiquette, étiquette collant à la peau, indélébile, comme une marque au fer rouge, laissant une trace sur la chair déjà à vif. Comment est-il possible de relever la tête et d'aller de l'avant dans ces conditions ? Comment est-il possible d'oublier un évènement, si l'on s'évertue sans cesse à vous le rappeler ? Vous envoyant ce dossier à la figure à la moindre occasion, au moindre petite signe de faiblesse, tout ça dans le but de faire mal, de vous détruire à petit feu. Le passé intervenait-il dans cette drôle d'équation ? A n'en pas douter, oui ! Mais alors, comment faire, comment procéder pour que celui-ci ne resurgisse plus ? Ne resurgisse plus de manière violente, inopportune et inquisitrice. Comment arracher le ressort de ce satané diable, afin que celui-ci ne bondisse plus hors de sa boîte ? Beaucoup de questions, mais bien peu de réponses.

« C'est injuste, parce que tu essayes par tous les moyens possibles et imaginables, de tirer un trait sur tout ça, mais il faut toujours que quelqu'un ou quelque chose, vienne entraver cette action. Cette convocation l'est d'autant plus, que rien ne semblait indiquer que tu ai pu faire partie du coup. C'est totalement stupide de la part des flics. A croire qu'ils n'avaient rien de mieux à faire, que d'interroger quelqu'un n'ayant rien à se reprocher. Si tu veux pouvoir arracher cette étiquette définitivement, il faut que tu entreprennes de bonnes actions, ainsi le regard et le jugement que te portes autrui se verra modifié. La fatalité amène la fatalité, et celle-ci veux que l'on prenne toujours les bonnes résolutions trop tard. Fais un pied de nez à tout ça, en les prenant maintenant et en t'y tenant, coûte que coûte ! Il s'interrompit quelques instants. Ne t'en fais pas, je serai là le jour où ce nigaud totalement lâche débarquera, je ne le laisserai pas te pourrir la vie une seconde fois, maintenant j'ai mon mot à dire et il risque de ne pas être déçu du voyage. Nouvelle interruption, durant son court silence, un sourire rayonnant se grava au creux de ses lèvres. Tu as été forte durant cet entretien, tu n'as pas flanchée, tu peux être fière de toi. Plus d'une personne aurait craqué sous la pression, avouant alors tout et n'importe quoi, ce qui n'a pas été le cas. Ne t'excuses pas, je comprend ton geste, tu ne voulais pas me mêler à tout ça, c'est gentil de ta part, mais sache que je suis là pour toi. Ne l'oublie pas. Ce ne sont pas des bêtises et tu ne m'ennuies absolument pas Cassie, au contraire. J'ai envie de t'aider, j'ai envie d'être là dans les bons comme dans les mauvais moments. Mais non, tu n'es pas idiote.» Il se mis à rire légèrement, comme pour se moquer d'elle et de la piètre façon dont elle se percevait. 

L'information suivante claqua dans les airs, d'un coup sec, lourde et bruyante. Elle lui atterrie en pleine figure, lancinante, douloureuse, comme s'il avait reçu un coup de fouet sur ses cicatrices. Jusqu'à présent, Cassie s'était bien gardée de lui avouer, que rien n'allait comme elle l'aurait voulu en cure de désintoxication. Pourquoi ? Avait-elle eu peur de sa réaction ? Etait-il un aussi piètre petit-ami pour qu'elle n'ose lui parler de ce sujet ? Il tomba des nues. Son petit monde s'écroula à vue d’œil, tel un château de carte branlant, s'écrasant au sol après avoir tangué durant plusieurs secondes, tentant par tous les moyens de rétablir son équilibre précaire. Coup fatal que lui porta Cassie. C'était là une révélation flagrante de son manque de confiance, cela lui fit mal, bien plus mal qu'il ne l'aurait imaginé. Elle aurait voulu le blesser, qu'elle n'aurait pu s'y prendre autrement. Il l'écouta pourtant attentivement jusqu'au bout, se retenant de la couper entre deux phrases. Il alla de surprises en surprises, ascenseur émotionnel vomitif. Tout d'abord l'indignation, l'incompréhension, la déception, puis la tristesse mêlée de perplexité. Montagnes russes du tourment.

« Pourquoi avoir attendu tout ce temps avant de me dire quoi que ce soit ? Tu ne me fais pas confiance c'est ça ? Je ne suis pas en sucre, arrête de vouloir m'épargner à tout prix. Tu sais très bien que rien n'est gagné d'avance et que tes vieux démons ne vont pas s'envoler d'un claquement de doigt. En parler plus tôt aurait pu t'aider à y voir plus clair, te faire du bien, t'emmurer dans ce silence ne fera qu'empirer la situation... Il sentit sa gorge se serrer. Il ne comprenait tout simplement pas pourquoi elle lui avait caché quelque chose d'aussi important. Que lui cachait-elle d'autre ? Lui tenant toujours les mains, il la regarda droit dans les yeux, il ne voulait pas qu'elle se dérobe. Il va y avoir des hauts et des bas pendant toute la durée de cette cure, tu as été prévenue, il va falloir que tu sois forte, pour toi, pour nous. Tu n'es plus seule maintenant, tu peux compter sur moi, sauf si bien sûr tu n'en as pas envie. Je ne suis pas médecin, mais le plus important n'est pas le fait que tu es failli craquer, mais bel et bien que tu ai su résister à la tentation. Vois ça comme un pas de fait en avant et non pas comme trois pas en arrière. »

A bout, la carapace de la rouquine, commença lentement mais sûrement à se fissurer. Vision extrêmement pénible pour le faucheur. C'était plus que douloureux, insupportable, de la voir dans un tel état. Il l’enlaça alors, la serrant délicatement contre son torse, avant de lui passer une main dans les cheveux, puis de poser son front contre celui de Cassie. Plus rien n'existait alentour, seul sa compagne qu'il devait consoler comptait. Il repris la parole d'un ton doux, murmurant presque.

« Ce n'est rien pour la cigarette, c'est moins grave que la drogue, si cela t'aides à ne pas flancher, alors soit. Tu vas y arriver, ne baisse pas les bras maintenant. Tu n'as pas fais tout ce chemin pour rien. Le jeu en vaut la chandelle, non ? Ne me laisse pas tomber, je t'en supplies. Pour marquer la fin de sa phrase, il resserra un peu plus son étreinte. L'idée de la perdre était tout bonnement impensable, pas après ce qu'ils avaient traversés. Je t'aime Cassie, je ne veux pas te perdre et je ne veux pas non plus que cette addiction nous sépare. Je ne le supporterais pas, tu es bien trop importante à mes yeux. Arrête de te dévaloriser ainsi, tu n'es ni nulle, ni idiote et encore moins ridicule. »

Le sujet de l'emprisonnement du faucheur revint sur le tapis. Regrettait-il son comportement de l'époque ? Pas franchement, l'instinct de survie ayant primé sur le reste, il ne pouvait s'en blâmer, et puis c'est ce qui lui avait permis de tenir durant toutes ces années. Il n'y avait donc aucun regrets à avoir, des remords, tout au plus.

« J'ai quelques remords, mais je ne regrette pas, sans cela je n'aurais pas survécu plus d'un an dans ce milieu. Je me suis un peu perdu en chemin c'est vrai, mais j'ai su me retrouver à un moment donné, ce qui m'a permis d'avancer. D'avancer dans un sens peut-être un peu fou... la suite tu la connais, mais c'est ainsi, on ne va pas réécrire l'histoire. »


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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptySam 31 Mar 2012 - 17:03

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Une conversation inévitable:


Riley Thompson répondit aux interrogations de sa petite amie. Il rebondit sur la question de l’injustice. La jeune femme pensait mériter son sort. Elle se situait dans une optique où elle n’arrêtait pas de se dénigrer, de se rabaisser plus bas que terre. Elle n’avait pas l’habitude d’affronter ses faiblesses, ni même de les remarquer alors elle se pensait réellement nulle. Le constat de ses difficultés fut trop dur à encaisser. Voilà comment la belle avait entamé un processus de régression. Le faucheur était rassurant et confiant. Enfin, il tentait d’affirmer son point de vue, de le faire passer mais il défendait le cas de sa copine plus qu’autre chose. Le canadien était attentionné mais son point de vue était-il vraiment objectif? Pas forcément, il avait vécu ce genre de situation, où des flics l’avait accusé à tord, donc évidemment il ne partageait pas l’avis et les actes du personnel du commissariat. Le jeune homme était innocent à l’époque et il avait pris cher! Cette partie de sa vie restait à jamais gravée dans sa mémoire. Riley avait toujours était un type bon, dans le droit chemin, à l’inverse de Cassie. Elle avait certainement plus de choses à se reprocher que le pire des criminels de cette ville. Enfin… Thompson avait raison: elle s’était rachetée et avait payé ses actes en effectuant deux mois de prison.

- Merci Riley… oui tu as sûrement raison. Je vais entreprendre des bonnes actions. Je n’ai pas d’idées, je ne sais pas où commencer mais je trouverai. C’est usant d’essayer de se faire oublier… . L’ami que j’ai rencontré devant le commissariat m’a expliqué la dure réalité des étiquettes… comment dire… les policiers ne vont pas oublier mon visage donc à moi de leur montrer que j’ai changé et que je ne baisse pas les bras dans le but d’être tranquille! Enfin… . Elle ne termina pas sa phrase. Merci Riley vraiment, tu m’es d’un grand soutien. Je ne comprends pas pourquoi je ne t’en ai pas parlé avant. Mes soucis n’ont fait que s’accroître. Je t’en suis très reconnaissante mon chéri. Ils repassèrent au sujet Steve. C’est gentil Riley mais je ne souhaite pas qu’il t’arrives quelque chose. Si je le vois, j’appellerai la police pour qu’il vienne le chercher: une cellule attend certainement d‘accueillir ce pauvre mec. Le faucheur rassura encore son interlocutrice qui rabaissait chacun de ses efforts. Cassie se concentrait trop sur ses échecs plus que sur ses progrès. Je pense que j’ai l’habitude et que mes expériences m’ont aidé pour une fois. Une fois de plus, je te remercie pour tes paroles encourageantes. Je ne te mettrai plus de côté, je te le promets Riley! Je suis vraiment navrée… .

Elle marqua une légère pause. La jeune femme venait d’avouer au canadien les problèmes qu’elle rencontrait lors de sa cure. Cela faisait un petit moment que ces conneries duraient et qu’elle n’en parlait pas. A cette annonce, Williams pu apercevoir le visage de son chéri changeait. Il le prenait très mal, il avait de quoi. La belle se sentit faiblir.

- Je ne sais pas… je ne voulais pas t’en parler. Tu aurais pensé quoi? Je ne suis rien qu’une ex-droguée qui ne mérite aucunes attentions j’en conviens. Mais je ne désirais pas te décevoir encore et toujours. Elle leva les yeux au ciel. Si j’ai confiance! Le problème ne se situe pas là… . Pourquoi tu penses ça? Je crois en toi, je t’aime et je sais que je peux tout te dire, tout partager. Mais ce souci, c’était trop dur d’en parler… . Elle soupira comme pour éviter de montrer un tremblement dans sa voix. Pardon…. Je n’aime pas évoquer cette vieille addiction. J’en ai presque honte. Je sais très bien que tu peux tout entendre, mais je ne peux pas tout te dire.

Elle évita le regard de Riley. Le thème abordé était trop éprouvant, trop difficile à expliquer. Elle l’écouta attentivement mais elle se tut. Le bel homme la fixait. Williams ne pouvait pas éviter son regard très longtemps. Cela la gênait. Elle plongea enfin son regard dans celui de son chéri. Le discours de ce dernier était émouvant, fort et plein de générosité. Son interlocutrice n’en fit que touchée. Dans les yeux du brunet, elle pouvait y lire la sincérité et la loyauté. Ce contact visuel leur permettait d’être entier.

- Je serai forte pour nous deux, je ferai tout pour. Et si ça ne va pas, je t’en parlerai de suite. C’est impressionnant cette capacité que tu as pour comprendre et rassurer les autres. Je ne suis pas convaincue de ce que tu dis je dois l’admettre, j’ai régressé Riley: je n’aurai pas du être tenter normalement. Je pensais être guérie… . Le pessimisme de la belle la rattrapait encore. Riley consola sa compagne quand celle-ci se mit à craquer pour la première fois depuis longtemps. Elle résistait mais présentement la pression retombait d’un cran. Elle se sentait mieux mais bête à la fois. Elle s’en voulait pour son comportement minable. Cassie acquiesça aux dires de Thompson quand il lui demanda ce qu’elle pensait de la situation, comme quoi le jeu en valait la chandelle. Je ne t’abandonnerai pas, je t’aime trop pour cela. Et sans toi, je ne suis rien… . Elle enchaîna. Le passé du canadien avait été remis sur le tapis. Tu as bien fait alors d’agir ainsi, c’était une nécessité à ta survie. Je n’aime pas imaginer cette période de ta vie, ça me fait mal au cœur quand je tente. Tu es quelqu’un de bien. Et tu ne peux qu’être fier de toi mon chéri.
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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyDim 1 Avr 2012 - 14:18

Cassie Ҩ Riley
« La conversation doit tout aborder mais ne rien approfondir » - O. Wilde


Ce n'était pas simple de trouver les bons mots afin de la rassurer au mieux, sur l'avenir. D'ailleurs quel avenir pouvait-elle vraiment avoir ? Quel sort lui serait réservé ? Quel futur lui était dédié si personne ne lui laissait ne serait-ce qu'une seconde, le bénéfice du doute ? Cassie était devenue une meilleure personne, mais à part lui, qui pouvait en avoir conscience ? Peu de monde sans doute. Pourquoi était-il une des rares personnes à voir ce qu'elle était vraiment et non pas ce qu'elle avait été ? Cela le rendit triste. Il ferait tout ce qui était en son pouvoir, afin de changer la vision d'autrui à l'égard de sa petite amie, jamais il ne la laisserait tomber. Seuls contre l'adversité. Ce sentiment d'injustice qui s'était emparé de lui, depuis le début de cette conversation, ne le quittait plus. Beaucoup trop de questions se télescopaient entre elles dans sa tête. S'il avait pu enlever la jeune femme sur le champ et l'emmener très loin d'ici - pour qu'ils puissent être seulement tous les deux, sans personne pour émettre le moindre jugement - il l'aurait fait sans hésitation. Cette situation était difficilement supportable. Pourquoi les gens étaient-ils aussi bêtes que leur pieds ? C'est un regard rempli de tendresse qu'il posa à nouveau sur la jeune femme.

« On va trouver à deux si tu veux. Peut-être que tu pourrais donner un peu de ton temps dans diverses associations, ce genre de choses. Ou bien tu pourrais parler de ton expérience lors de sortes de conférences, afin de prévenir des risques de la drogue... Je pense qu'il existe toutes sortes de solutions, il faut juste se pencher un peu plus sérieusement sur le sujet. Les préjugés ont la vie dure, ton ami a dû te le dire, alors soit plus dure qu'eux encore. C'est usant, je comprend tout à fait, malheureusement les gens sont parfois bien bêtes, il faut faire avec en se montrant plus intelligents qu'eux. Ce n'est qu'une mauvaise période à passer. Son visage se fendit d'un sourire. Ce n'est rien ma puce, c'est déjà oublié. J'essaye d'être là pour toi, rien de plus, et puis j'ai envie que tu t'en sortes, je ne peux pas te laisser seule dans ton coin, c'est impossible. Nouveau sourire, un peu plus sadique celui-ci. Ne t'en fais pas pour moi, je suis un grand garçon, je pense pouvoir me débrouiller face à lui. Est-ce que je dois te rappeler dans quel état ce très cher Jayden a terminé ? Son timbre de voix pris une tonalité plus douce. Ne me remercie pas... ce n'est pas grave, n'y pensons plus. »

Qu'aurait-il pensé, si Cassie lui avait révélé de suite les problèmes qu'elle avait pu rencontrer lors de la cure ? Probablement, qu'elle avait assez confiance en lui pour lui en parler, ni plus ni moins. Mais non, il n'en était rien, bien qu'elle affirma le contraire. Les paroles de la jeune femme lui firent lever les yeux au ciel, malgré lui. Pourquoi se dévalorisait-elle autant ? Comment était-il possible qu'elle ait aussi peu d'estime d'elle-même ?

« Qu'est-ce que j'aurais pensé ? Et bien j'aurai sans doute été moins déçu que tu m'en parles dès le départ, plutôt que de l'apprendre là comme ça... Il senti la colère le gagner petit à petit. D'un ton sec il lui dit alors : Arrête de te croire aussi insignifiante que ça, c'est presque énervant à la fin. Pourquoi regarder en arrière plutôt qu'en avant ? Tu es loin d'être une simple ex-droguée dénuée de tout intérêt. Je ne veux pas que tu penses ça, retires de tes pensées cette idée stupide. Tu crois vraiment que je me serais intéressé à toi si tu ressemblais à ce que tu décris ? Non, alors arrête immédiatement. Il tenta de se radoucir, même s'il n'était pas franchement convaincu par les paroles de Cassie. Où est-ce que le problème se situe alors ? Explique moi. Tu n'as pas confiance en toi, alors comment veux-tu avoir confiance en quelqu'un ? Le fait que tu n'ai pas pu ou pas voulu me parler de ce problème le montre bien. Je suis désolé, mais j'ai du mal à te croire lorsque tu dis que tu peux tout me dire et qu'on peux tout partager... Il va falloir que tu arrives à outrepasser cette honte pour pouvoir avancer. »

Cassie se trouvait à présent dans ses bras. Le faucheur avait le cœur lacéré, il s'en voulait de la brusquer ainsi et de s'emporter de la sorte mais toutes ses peurs et ses angoisses refaisaient surface. Que se passerait-il si elle n'était pas assez forte pour aller au bout de cette cure, et qu'elle rechutait ? Il n'osa pas l'imaginer. Probablement sombreraient-ils tous les deux dans une abîme sans fond. Il n'était clairement pas préparé à cette éventualité. Perdre une seconde fois un être cher lui serait certainement fatal. Il tenta de ne rien laisser paraître de ce qui le rongeait, il se devait d'être fort pour deux, il ne pouvait pas flancher, sinon sa petite amie ne s'en sortirait pas. Manifestement elle avait besoin de quelqu'un qui soit une sorte de pilier pour pouvoir la soutenir, quoi qu'il se passe, quoi qu'il advienne. Il haussa les épaules avant de reprendre la parole, toujours sur le même ton qui ressemblait plus dans le fond à un murmure qu'à autre chose.

« C'est naturel c'est tout, il faut croire que je suis comme ça. Merci... J'espère vraiment que tu tiendras parole. Je m'excuse si je te bouscules un peu, mais il faut que tu prennes conscience de ce que tu es maintenant, et de ce que tu as. Il faut que tu saisisses cette chance qui t'es offerte. C'est normal ce qu'il t’arrive, tout ne peux pas aller aussi bien que tu le voudrais en si peu de temps. Garde à l'esprit le fait que tu n'as pas craqué, rien de plus, ne pense pas au fait que tu as pu être tentée. Pense que le verre est à moitié plein et non pas qu'il est à moitié vide, ai une vision positive des choses. Les paroles de la jeune femme eurent pour effet presque immédiat de lui faire serrer un peu plus ses bras autour d'elle. Elle allait finir par étouffer. Sans toi, je ne suis rien non plus. Je vais sans doute me répéter, je ne sais pas si tu te rends compte de ce que tu as réussi à faire, mais c'est assez énorme... Tu as réussi à me redonner l'inspiration, et grâce à toi je ne vis plus dans le passé, je n'ai plus peur de vivre. Rien que ça devrait suffire à te redonner confiance en toi. Tu es capable de faire des miracles Cassie, tu peux changer la face du monde lorsque tu le veux. »

Être fier de lui, de ce qu'il avait fait... non, il n'y arrivait pas, il tentait tout simplement de ne plus penser à ce qu'il avait pu faire en prison. Cette partie de son passé étant vraiment trop douloureuse, bien trop sombre. Il ne se reconnaissait plus à l'époque. Aujourd'hui, il était bien différent. Plus de trafic d'argent, plus rien de tout ça... Il avait tiré un trait définitif là dessus. Le faucheur ne trouva rien à répondre à sa petite amie, alors il se contenta de hausser les épaules, avant de l'embrasser tendrement. Puis il lui demanda :

« Tu veux qu'on aille manger dans un endroit digne de ce nom ? »

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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyLun 2 Avr 2012 - 15:55

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Une conversation inévitable:


Riley Thompson était très aidant, il trouvait des solutions aux problèmes de sa petite-amie. Comme quoi une interaction, un échange, un partage, une bonne discussion: tous ces points menaient à la réussite d’un certain accomplissement personnel. Aussi, ces notion conduisaient immanquablement à la concrétisation/ la réalisation de soi. Cela servait à éviter les soucis identitaires sous-jacents au manque d’un alter-égo qui vous juge de manière objective et qui vous aide à avancer. La présence des autres étaient donc extrêmement importante pour la construction de l’être humain. Cassie Williams acquiesça aux hypothèses émises par le canadien. Donner des conférences ou des cours aux plus jeunes étaient une étape prévue dans la cure de désintoxication: « savoir conseiller les autres ». La jeune femme n’y manquerait pas et cela la motivait. Il fallait encore attendre. La première mission du pardon n’était pas gagnée. Elle n’avait pas su demander des excuses à Jayden et Holly pour son comportement. Le propriétaire de Devil’s Tail ne lui en laissait pas le temps. Alors, pour avancer, elle s’était rabattue sur d’autres gens à qui elle avait causé du tord: il y en avait beaucoup malheureusement. Cassie n’était pas une fille facilement abordable à l’époque, tout passait par les mauvais regards, les sourires moqueurs, les insultes et même par une certaine forme de violence physique. A l’époque, la belle renfermait une colère en elle d’où ce caractère exécrable et à bannir de la société.

- Merci Riley pour ton aide! Je vais me renseigner sur les types d’associations qui existent au niveau du skyline. Pour ce qui est de donner des conférences pour parler de mon vécu, c’est prévu dans le programme de la cure mais je ne suis pas encore au stade de réaliser ce défi. Elle sourit malgré ses paroles qui pouvaient paraître défaitistes mais qui ne l’étaient pas en réalité car l’ex-prisonnière avait hâte de partager ses expériences avec un public averti. Cela permettrait peut-être de sauver des vies. De plus, des jeunes seraient certainement moins tentés, moins malléables, moins influencés par ce genre de pratiques destructrices. Cassie avancerait aussi par la même occasion. Elle pourrait enfin tisser un réseau social acceptable. Tu as encore raison, il faut arriver à dépasser les préjugés. Puis, je pense avoir légèrement changé quand-même… . Elle se permit un petit rire. Son image passée, elle l’avait enfin renié. Tu as vraiment le cœur sur la main mon chéri, je crois qu’on te le dit pas assez souvent. Tu m’aides beaucoup tu sais, merci…. . Je ne t’abandonnerai jamais, tu le sais ça? La suite lui laissa un air perplexe. Pour tout avouer, elle ne désirait pas que le faucheur prenne goût à se battre. Oui je m’en rappelle, tu l’as complètement laminé. J’espère qu’il n’y aura pas de retombé d’ailleurs, Jayden est capable de tout. Je le déteste ce type! Il est vraiment rancunier en plus… . Ne prends pas l’habitude de user de violence!

Elle sourit au reste des paroles de son petit-ami qu’elle aimait tant. Soudain, Riley entama un nouveau parallèle sur la confiance mutuelle: principe que Cassie ne respectait pas selon lui.

- Je suis vraiment navrée… je n’ai pas été une bonne petit-amie. Je te dois tout mais surtout la vérité. Elle ne répondit pas au reste. Son souci de confiance en elle l’a rattrapé malgré elle. La jeune femme baissa les yeux. Les paroles de son chéri était assez dures pour le coup. Non… . Elle rebondit juste sur le fait que Riley ne se serait pas intéressé à elle si elle était encore mauvaise, le canadien était un être droit et vraiment bon alors il n’était pas attiré pas le danger. Riley, j’ai confiance en toi! En moi non, c’est certain! Mais je ne ramène pas tout à moi, à ma personne. Je sais distinguer les autres de ma personnalité donc si j’ai confiance en toi, tu n’es pas moi, tu es quelqu’un de bien et tu mérites cette confiance. Je ne sais pas si tu me suis? J’ai pas voulu discuter avec toi c’est par honte, je sais qu’avec toi je ne devrais pas… mais je n’assume pas, je me suis toujours défilée dans ma vie. J’ai pas cette coutume de me confier, tu comprends? Elle soupira. Tu as le chance d’avoir cette capacité. Ce n’est pas donné à tout le monde. La suite amusait moins Williams. Pas un son sortit de la bouche de la belle. Riley avait raison, ses paroles étaient pleines de sens. Cassie se sentait minable donc elle ne dit rien. Elle prenait chaque conseil pour elle comme elle devait certainement le faire. Je t’aime Riley. Merci pour ton soutien, je me répète mais je ne sais quoi dire… . Je serai toujours là, si j’ai pu aidé… j’en reviens pas. Mais je suis ravie de te voir sortie de ce mauvais pas. Je ferai tout pour toi et tu le sais. Elle accepta le baiser de son petit-ami qui se présentait au bon moment. Comme tu veux… . Je n’ai plus très faim. Mais si toi tu en as envie, allons-y.
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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyMar 3 Avr 2012 - 17:13

Cassie Ҩ Riley
« La conversation doit tout aborder mais ne rien approfondir » - O. Wilde


Ensemble, il allaient y arriver, ils allaient s'en sortir, le faucheur en était certain. Ensemble, ils feraient un pied de nez aux vieux fantômes, rompant ainsi les chaînes, qui les reliaient à Cassie. De toute façon, il ne pouvait clairement pas en être autrement, cela aurait signifié soit la fin de leur couple, ou bien la mort de l'un ou de l'autre, tout bonnement atroce et inenvisageable. La drogue, quel fléau... mais à deux, ils seraient bien plus forts que cette addiction qui rongeait la jeune femme. Elle avait fait le premier pas vers la guérison, en prenant part à cette cure de désintoxication, à présent, elle se rendait compte que cela n'était pas si simple que ça, que la route serait longue et que les tentations seraient encore nombreuses. Il était plus que nécessaire qu'elle prenne confiance en elle, si elle voulait pouvoir continuer sur les sentiers du salut, sans ça, elle serait toujours éprise de doutes, manquant de craquer à la moindre occasion.
Jusqu'à présent, Riley ne s'était pas rendu compte des faiblesses de sa petite amie, il voyait en elle une personne forte, décidé à en finir avec tout ça. Mais ce n'était là en réalité qu'une carapace. Une carapace tellement épaisse qu'il n'avait rien vu venir. Quel gros nul. Il s'en voulait, ni plus ni moins. Encore une fois, il n'avait rien vu arriver, pas plus que la première fois, lorsqu'il avait appris son arrestation, il y a de ça plusieurs mois. Une fois encore, il eu envie de foncer la tête la première dans un mur, peu importe lequel, le but étant uniquement de se faire mal pour se punir d'avoir été aussi... nul. Lorsque tombent les masques, la vérité surgit, parfois blessante, parfois douloureuse. Riley se demandait toujours pourquoi elle avait attendu tout ce temps avant de lui parler. Enfin, peut-être devait il arrêter de tout ramener à lui, en laissant tout simplement de côté ce qui était au final un détail. Se concentrer uniquement sur les causes et non les conséquences, voilà ce qu'il était judicieux de faire. Et puis ce n'était guère le moment d'enfoncer la jeune femme avec des paroles acerbes et une attitude des plus déplorables. Non, rien de tout ça ; se concentrer uniquement sur ce qu'elle pouvait éprouver, ses difficultés, comme ses peurs, tout en laissant les siennes de côté. Peut-être était-il un peu trop empathique parfois, bien que Cassie trouva cela fort appréciable. Pour l'heure, il trouvait juste qu'il réagissait de manière sans doute un peu trop égoïste et impulsive, ce qui ne lui ressemblait guère. Souffler un bon coup, faire fi de toutes émotions parasites, voilà ce qu'il fallait faire. Alors, c'est ce qu'il fit, afin de pouvoir reporter toute son attention sur la personne qu'il chérissait plus que tout au « monde ».

« Je ne savais pas que les conférences étaient au programme de la cure. En tout cas c'est une très bonne initiative de la part des médecins et autres personnes qui t'aident. A quel stade en es-tu ? Je n'ai jamais vraiment pris le temps de te poser plus de questions, sur ce qu'il se passe au cours de tes séances... et je dois dire que je m'en veux pour ça. Durant une demie seconde il baissa le regard, admira ses chaussures, puis reposa les yeux sur sa petite amie. Tu me remercies de l'aide que je t’apporte, mais je n'ai pas l'impression de faire grand chose, ou du moins de faire assez. Son sourire revint au grand galop. Oui, tu as changé, c'est le moins qu'on puisse dire. Tu as rangé au placard l'ancienne Cassie, tu n'as plus rien à voir avec cette fille. Tu as fais un énorme pas en avant et c'est peu dire encore. Il se mis à rire avec elle. Je risque de prendre la grosse tête et d'être beaucoup moins spontané, si on me le répète trop souvent. Ne me remercie pas, c'est tout à fait normal et naturel, que je sois là pour toi. Son sourire ne fit que s'étirer de plus belle. Oui, je le sais, d'ailleurs je trouve que je suis très chanceux de t'avoir à mes côtés. Son sourire s'estompa quelque peu. J'avoue que je ne le connaissais pas sous cet angle là. Je m'attends à une plainte déposée pour tout te dire, à moins que son ego est été tellement touché qu'il n'ose pas faire ce genre de démarche, ce que j'espère dans le fond. Je vais essayer de ne pas retrouver mes vieilles habitudes, c'est promis. » Un voile de tristesse passa durant une seconde à peine dans son regard. 

Les paroles du faucheur avaient peut-être été un peu trop fortes, mais ce qui était dit, était dit, pas moyen de revenir en arrière pour ravaler ses phrases pas forcément justes, après mûre réflexion. Et puis, après coup, qu'est-ce que la confiance avait à voir avec tout ça ? Il se sentait un peu perdu en définitive.

« Tu ne me dois rien, c'est moi qui suis désolé de m'emporter ainsi. Ca ne risque pas de t'aider, à part peut-être à te braquer un peu plus. C'est à toi que tu dois certaines choses... après une mise au point, peut-être que tu arriveras à être en accord avec toi-même. Il secoua la tête avec vigueur, en signe de négation. Tu es loin d'être une mauvaise petite amie, qu'est-ce que tu racontes là ? Ne te dénigres pas comme ça, et puis ce n'est pas à toi de juger si oui ou non tu est une bonne chérie. La fin de sa phrase, plus le discours un peu alambiqué de Cassie le firent rire à nouveau, sa bonne humeur habituelle regagnait petit à petit du terrain sur les émotions négatives. Je crois que j'ai compris l'idée principale, même si je me suis un peu perdu en cours de route. S'il y a bien quelque chose que tu m'as appris, c'est de ne pas avoir honte de son passé, tu devrais appliquer ce conseil à ton tour. Tout est différent aujourd'hui, tu n'as plus à te défiler, ni à fuir, il faut faire face à présent, c'est le meilleur moyen d'arriver à combattre ton addiction, et puis toutes ces idées reçues à ton égard...Il opina du chef, pour montrer qu'il comprenait. J'ai conscience de cette difficulté, c'est de toi que les confidences doivent venir, pour te soulager, mais aussi et peut-être soulager ta conscience. Pour la troisième fois, ne me remercie pas. Ne dit rien alors. Il lui adressa un regard plein de tendresse et d'amour. Moi aussi je t'aime. Il hocha de nouveau la tête. Et c'est réciproque, j'ai envie que tu t'en sortes, que tu te tires définitivement de ce mauvais pas, parce que tu le mérite... tu mérites d'être enfin heureuse et de pouvoir vivre enfin quelque chose de bien. »

Son estomac ne criait pas famine, il avait juste envie de se retrouver ailleurs qu'en pleine rue, lieu pas forcément le plus approprié pour une discussion de ce genre.

« Je n'ai pas très faim non plus, mais l'appétit vient en mangeant. On ne va pas rester l'estomac vide et puis j'avoue que ce n'est pas le top pour parler cet "endroit". Pour ne rien arranger, je commence à avoir mal au dos. Cette remarque lui arracha un immense sourire. Je me fais vieux, ça y est c'est le début de la fin. »



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Dernière édition par Riley Thompson le Jeu 5 Avr 2012 - 16:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyMer 4 Avr 2012 - 11:52

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- Ils nous le disent dès notre arrivée là-bas. On est obligé d’en voir quelques unes d’ailleurs. On entend les témoignages des gens guéris. Après ils nous disent pour conclure: « c’est bientôt votre tour ». Elle sourit. Le faucheur s’intéressait à ce qui occupait la plupart du temps les journées de cassie: la cure de désintoxication. C'était plaisant! Les rêves utopistes ne font pas de mal! Euh… j’ai un peu du mal à passer les premières étapes. J’avais une épreuve, une mission si tu préfères: pardonner mon prochain et offrir des excuses à ceux que j’ai pu blesser: une tonne de personnes en somme. J’ai échoué avec Jayden et Holly…enfin… ils n’en valent pas le coup donc je pense passer à l’étape suivante bientôt. Je vois des psys aussi. Je n’aime pas du tout cela. Tu en as déjà consulté ou pas? La prison t’y oblige parfois… . Ils entrent dans ta vie, ils tentent de tout savoir sur tout et ils interprètent tout à leur manière: je ne l’ai supporte pas. Aussi, j’ai des activités de temps à autres pour réapprendre les choses simples. Je m’en sors bien, avant je ne faisais pas tout cela: la cuisine, le jardinage, le ménage… . Voilà tu en sais plus. Je ne t’en ai pas parlé aussi donc… rien de grave. Elle sourit une nouvelle fois, tout allait mieux, Cassie se sentait bien en compagnie de Riley. Son petit ami avait le don de calmer ses craintes, sa colère et tout le reste. Oh si, ta présence m’aide beaucoup. Tu me donnes des conseils, tu ne me juges pas, tu ne me rejettes pas: tu m’aides grandement mon chéri. Je t’en remercie sincèrement! Elle marqua une légère pause. Avec toi, j’ai toujours su être naturelle. J’ai jamais eu besoin de faire appel à cette rage intérieure qui me rongeait à l’époque et même encore un peu maintenant. Je pouvais être sincère sans me cacher derrière une carapace de fille asociale. Tu es vraiment l’homme de ma vie!

Thompson ne connaissait pas la « Cassie Williams » d’avant. Enfin si… mais sous ses bons jours. C’était en repensant à cela que la jeune femme se remémora une raison qui l’avait poussé à vouloir être en couple avec le bel homme: pouvoir être elle-même. Avec lui, elle était juste authentique: pas de mauvais regards, d’attitudes inappropriées ou de mauvais coups. Elle l’aimait c’était certain et depuis le tout premier jour où ils s’étaient rencontrés, il lui plaisait. Elle était follement amoureuse et heureuse d’avoir Riley dans sa vie pour de vrai!

- Il fallait changer… ce n’était pas évident mais la prison m’a bien réveillé. Williams avait du recul sur ces deux mois en prison. Je te le répète souvent car tu mérites de l’entendre. A l’inverse, tu peux compter sur moi. Elle sourit. Les dires du canadien la touchèrent réellement. Je suis désolée pour toi mon chéri… c’était un bon ami, non? Je l’espère aussi mais Jayden aime bien foutre la merde dans la vie des gens: c’est son passe-temps favori. C’est mieux mon chéri, te battre ne résoudra rien: rien de tel que les mots ou l’ignorance qui est le pire des fléau dans le fond. Elle enchaîna: ne t’excuses pas tu es bien plus réaliste que moi et lucide qui plus est. Je t’ai caché des choses alors tu peux m’en vouloir. Elle le fixa d’un air calme et plus posé qu’au début de leur discussion. Oui chef! Je devrai… . C’est gentil Riley, il faut y croire: je vais en rire quand toutes ces merdes seront derrière moi. J’ai hâte! Je te retourne ces belles prévisions. Mon bonheur c’est toi. Ils en revinrent à un tout autre sujet: le choix de manger ou non. Oui parler dehors c’est pas le top. Elle rit au reste des dires de son petit-ami qu’elle embrassa tendrement juste après. J’irai où tu iras. Je te suis mon chéri.
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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyJeu 5 Avr 2012 - 16:33

Cassie Ҩ Riley
« La conversation doit tout aborder mais ne rien approfondir » - O. Wilde


S'intéresser de plus près à la cure de sa petite-amie, par extension, s'intéresser à elle, voilà ce qu'il aurait dû faire bien avant aujourd'hui. Comme quoi, il avait beau être présent physiquement pour la jeune femme, il en avait presque oublié le plus important, la communication. N'est-ce pas une chose primordiale dans un couple ? Et bien si. Il faut dire aussi qu'il avait été seul durant tellement d'années, qu'il en avait oublié certaines choses. Cassie n'avait pas l'air de lui tenir cure de ce petit oubli. Tout allait bien en définitive. C'est avec une attention toute particulière qu'il écouta les paroles de l'ex prisonnière. Il sentit au ton de celle-ci, que l'épreuve de la conférence qui l'attendait, l'angoissait au plus haut point. Elle n'avait pas à s'en faire, lorsqu'elle se retrouverait devant son « public » les choses se délieraient d'elles-même et tout coulerait de source. Le faucheur lui rendit son sourire avant de reprendre la parole.

« C'est plutôt bien de devoir assister à ce genre de choses, dès l'arrivée dans la cure. Au moins grâce à ça, tu peux te rendre compte que tu n'es pas un cas à part, que cela peut aussi arriver aux autres. Et qu'est-ce que les récits des gens qui ont réussi à se sortir de cette mauvaise passe t'inspirent ? Un léger rire lui échappa. Je te sens bien stressée à l'idée de devoir parler à ton tour de l'expérience que tu as pu vivre. Ça va aller, ne t'en fais pas. Ça ne peut qu'être enrichissant. Tu seras comme une sorte d'espoir pour ces gens qui sont au fond du gouffre, l'espoir que de meilleurs jours existent, l'espoir qu'on peut s'en sortir et remonter la pente... A nouveau il écouta attentivement le récit de Cassie. L'évocation de Jayden et Holly le fit rire contre tout attente. Effectivement, tu peux passer à l'étape suivante, car de toute façon ils ne voudront rien entendre, alors à moins que ce chapitre s'appelle, parler à un mur et implorer son pardon, rien ne te retiens visiblement d'aller plus loin dans ton avancement. Tendrement, il lui demanda : A qui d'autres as-tu présenté des excuses ? Une grimace apparue sur le visage du Canadien à l'évocation de la prison. Oui, j'ai dû en voir, mais ça n'a pas duré longtemps, on m'a tout de suite classé dans la catégorie, bête sanglante, sans chercher à comprendre quoi que ce soit et... hop on m'a envoyé au quartier de haute sécurité. Je rejoins donc tes impressions, ils interprètent tout comme bon leur semble... Enfin tous ne sont sûrement pas à mettre dans le même panier. J'aurai dû te questionner là dessus plus tôt, je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas fait avant. Je m'en veux un peu. Il était content d'avoir osé poser la question, ainsi les journées que devaient passer sa petite-amie, lui apparaissaient un peu moins obscures. Un large sourire vint illuminer son visage, alors qu'elle affirmait que sa présence l'aidait beaucoup. Je n'ai pas l'intention de te rejeter, bien au contraire. Je suis content de te l'entendre dire, et je suis heureux que tu n'ai jamais eu à te cacher avec moi, un signe qui ne ment pas et qui aurait dû nous faire tilter avant. Il repensa alors avec amusement à tous les films qu'il avait pu se faire avant qu'ils ne soit ensembles. Il l'embrassa à nouveau alors qu'elle venait de lui dire qu'il était l'homme de sa vie, cette phrase dotée d'une sens énorme, l'ému au plus haut point. Si tu savais à quel point je t'aime. Je ne peux plus me passer de toi, je crois bien que tu es la femme de ma vie, celle que j'attendais depuis toujours. »

La prison changeait à n'en pas douter le plus vil des hommes. Certains prisonniers - pour ne pas dire la plupart - qu'il avait côtoyé, avaient tous le même regard, cette lueur triste au fond des yeux, celle de quelqu'un en ayant trop vu. Il hocha la tête pour marquer le fait qu'il était d'accord avec les dires de sa petite amie.

« Oui, il fallait changer, la prison a été un sacré électrochoc, peut-être un peu trop violent. Au moins tu as pris conscience de certaines réalités. Je suis fier de toi et du chemin que tu as parcouru ces derniers mois. Merci d'être là, je tenterais de ne pas l'oublier en cas de coup dur. Riley haussa les épaules, pour montrer que dans le fond il s'en fichait un peu. Au vue de la réaction de Jayden, il avait pris conscience que ce n'était pas un véritable ami. C'était peut-être triste, mais c'était ainsi. Il était peut-être un bon ami, mais pas un vrai ami, tant pis je ne vais pas perdre mon temps en essayant de me rabibocher avec lui, je pense que c'est peine perdue de toute façon, la hache de guerre a été déterrée. Cette phrase assez imagée le fit sourire, bien que la situation ne s'y prêtait pas forcément. La violence ne résout rien tu as raison, mais à défaut d'avoir résolu quelque chose, ça ma bien défoulé. On va dire que c'est le principal, enfin je risque de payer cher ma séance de punching ball. Peut-être que je pourrais faire passer ça pour de la légitime défense. Il fronça le nez en une moue rieuse. En fait je crois que ma réponse n'était pas proportionnelle à la sienne, alors ça ne marchera pas, zut... je l'ai à peine touché pourtant. Ils savaient tous deux que c'était faux, Riley s'était acharné sur lui, il voulait juste plaisanter un peu sur la situation. La discussion redevint sérieuse. Maintenant que j'ai réussi à me calmer, je peux t'assurer que je ne t'en veux pas. Je peux comprendre les raisons qui t'ont poussées à ne rien me dire. Je ne vais pas t'en blâmer. C'est vrai ça, tu en riras dans peu de temps, peut-être même que d'ici peu tu regretteras tout ça, en te disant que ta vie manque de piment. A nouveau il se mis à rire, il ne souhaitait pas qu'elle en arrive à cette triste constatation bien entendu. Je vais essayer de ne pas te décevoir alors et j'espère bien qu'on fera un grand bout de chemin ensemble... En parlant de ça, bien que ce soit pas l'endroit le plus adéquat pour ce genre de questions... qu'est-ce que tu dirais du fait de trouver un chez nous, de vivre ensemble ? Avec une mine digne d'un enfant de 5 ans, il ajouta : C'est trop déprimant d'être sans toi. Que m'avez vous fait Mlle Williams ? Nouveau rire mêlé d'un regard rempli d'amour. Il accepta bien volontiers le moment de tendresse qu'elle lui offrit, avant de reprendre la parole. Que dirais-tu d'aller au delice-cieux ? Au moins l'endroit ne sentira pas la vieille frite. Une idée lui vint alors, qu'il s'empressa de partager avec sa moitié. Je te propose une petite séance de détente ensuite, au rest in peace, histoire de se délasser dans un spa. Ça te dis ? »

Il avait envie de passer du temps en sa compagnie, de la retrouver un peu, seul à seul. Il passa un bras autour des épaules de Cassie, puis se mis en route avec elle, en direction de la voiture, qu'il avait laissé près d'une demie-heure plus tôt, sur le parking du fast-food.


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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyLun 9 Avr 2012 - 20:03

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Riley Thompson semblait très attentif aux dires de sa petite-amie. Elle évoquait un thème qu’elle n’affectionnait pas tellement: la cure de désintoxication. La jeune femme avait beau être entourée au centre, elle se sentait bien seule. On la renvoyait sans cesse à son individualité: chose à laquelle elle ne prêtait pas attention par le passé. A l’époque, ses seuls soucis étaient la drogue et Steve. Elle ne se préoccupait que de cela. Son ex-fiancé était un type qui n’avait aucune jugeote. Il n’était pas foutu d’aller à l’heure à son travail de mécanicien à cause d’un sommeil déréglé par la répétition de soirées à longue durée. Ces dernières étaient elles-mêmes perturbées par un abus intensif d’alcool et de substances illicites. Son patron le rappelait à chaque fois pour lui tirer les oreilles mais rien n’y faisait: toujours le même scénario! Cassie bossait en tant que serveuse au Devil’s Tail. Elle n’était pas souvent là le soir, elle constatait souvent les dégâts qu’effectuait Steve et ses potes tôt le matin. Quand elle ne bossait pas, la belle passait son temps à traîner avec ses amis qui étaient des délinquants à proprement parler. Ensemble, ils gênaient plutôt la population qu’autre chose: les travaux d’intérêts généraux ils connaissaient. Rien ne les atteignait. Le seul instant où Cassie redescendait sur terre n’était pas si rare et ils se résumait facilement: les gifles de Steve lui démontraient qu’elle s’enfonçait dans la même merde qu’avec Jackson. Williams n’avait pas de limites par le passé, elle n’aimait personne et s’amusait à provoquer quiconque se mettait sur son passage. La haine dictait ses faits et gestes, elle n’arrivait pas tout le temps à se comprendre elle-même. Or, elle n’avait aucun recul sur chaque situation, sur son comportement et son attitude. Son égoïsme prenait toujours le dessus. Alors, la prison l’avait réellement changé. Ce fut bénéfique. Riley était aussi son sauveur, jamais elle ne l’oublierait. Elle devait penser à plus de choses, ce n’était pas toujours simple. Mais il le fallait pour éviter les bêtises. La cure était un soutien. Elle ne pouvait pas abandonner.

- Oui et non. Je n’aime pas l’idée de faire partie d’un cercle… . Les gens étaient censés s’entraider. Les plus forts apportaient leur soutien aux plus faibles: à la cure ça marchait ainsi. C’était trop simple à dire. Cassie se sentait un peu à part, elle n’admettait pas son problème. Faire face à des gens plus atteints qu’elle ne la rassurait pas, elle n’était pas confiante. Elle avait peur dans cet univers. Elle s’était cru guérie fut un temps, la réalité avait été trop dure à supporter: c’était l’inverse. La belle n’avait pas touché à la drogue depuis bientôt sept mois et des personnes du centre en prenaient encore… . Les différences de stades étaient trop pesantes! Williams avait du mal à l’accepter. Tu sais les autres sont parfois dur à supporter… . Sinon, j’apprécie d’entendre des récits de gens qui vont bien. Bien que cela me paraît moins utopiste qu’avant, j’admets me sentir nulle parfois. A les entendre, les personnes coincées en cure sont vraiment basses. Enfin… je ne prends pas tout pour argent comptant. Alors, j’écoute mais sans plus. Elle sourit légèrement. Merci de me soutenir. Je ne suis pas stressée mais je n’y crois pas. Ça me plaît bien, j’imagine les commentaires de fin, pouvoir aider les autres. Tu as raison, mais je n’y suis pas donc pas de précipitations. Riley eut une marque d’attention aux paroles de Cassie: il rit quand elle évoqua Holly et Jayden. Sa petit-amie sourit plus généreusement pour le coup, le canadien avait de l’humour. Je passe c’est clair. Ils ne sont pas prêt d’entendre raison ces deux là. Je les déteste, souligna-t-elle de nouveau. Rien ne me retient du dis? Son manque de confiance en elle si. Je ne suis pas invincible et je crois que je suis à un moment de ma vie où je stagne, je ne sais pas pourquoi. J’ai tout ce que je souhaite mais… ma santé est mon plus gros défaut: cette vieille addiction me tape sur le système. Pourquoi commencer? J’ai été vraiment idiote, je me suis laissée influencer depuis toujours. Les questions de Riley étaient légitimes. Cassie y répondit sans trop traîner, le faucheur avait le droit à la vérité. Je me suis excusée auprès de ma sœur, je lui ai fait vivre un enfer et ma mort n’a pas arrangé les choses. Je n’étais pas un modèle donc mon immeuble entier y est passé pour résumer la situation. Ils en revinrent au sujet des psychologues et de la prison. Le canadien avait été jugé de manière très poussée. Cassie était triste d’entendre cela. C’est bien dommage, ils ont été loin sur le coup. Personne devait t’ennuyer après ça. Il ne faut pas t’en vouloir pour si peu. On y pense pas toujours, j’aurai du tout te raconter de mon propre chef. Enfin, tu représentes mon bonheur. Chaque instant passé avec toi je les vis à fond et je ne pense pas à tous mes problèmes. Elle sourit en fixant son chéri droit dans les yeux. Je t’aime, avec toi je me sens bien et je sens qu’on peut aller loin à deux: on va déplacer des montagnes… elle rit, l’air amoureux prenait le dessus. Ils s’embrassèrent. Ça me touche Riley. Je ferai tout pour toi. Le changement…, la prison…: des thèmes pas évidents à aborder. Oui il le fallait sinon ma vie était vouée à l’échec: j’étais une vraie emmerdeuse publique, si tu savais… . Elle rit. Merci… . Elle sourit. Riley avoua se ficher d’avoir perdu un ami. Jayden est dur de la feuille, je crois qu’il n’oubliera pas d’aussi tôt la façon dont tu l’as tabassé. Ce n’est pas facile de perdre un ami… si tu as besoin de soutien mon chéri: n’hésites pas. C’est sûr que Jay est un cas à part. Il ne sait pas pardonner et prendre du recul pour accepter les choses. Il est tellement bizarre… . J’imagine bien, tu as tout lâché sur lui. Oui ne t’en fais pas, Jayden t’as frappé avant, je suis témoin et je ne suis pas la seule. Ta réponse était légitime, il aurait pu te tuer j’en suis certaine, s’il avait une sarbacane: il n’aurait pas hésité, je l’ai vu dans ses yeux de victime. Elle rit. Elle avait user d’humour et minimiser l’arme que Jay pourrait posséder histoire de rendre son récit un peu plus bête qu’il ne l’était. L’auto dérision lui appartenait sur ce coup-là. Riley présenta des sortes d’excuses déguisées à son interlocutrice. Merci de ne pas avoir campé sur tes positions mon chéri. Je n’aime pas me disputer avec toi. Discuter m’a fait du bien et toi? Oui, nous verrons bien. Il évoquèrent l’avenir, leur avenir! De même, je pense que oui. La proposition de Riley fit réagir Cassie de manière inattendue. Elle sautait presque de joie et elle se jeta au cou de son petit-mi. J’accepte mon amour, à deux, ensemble, nous affronterons mieux ce monde. Elle sourit. Tu es mignon. Je pense que je t’ai ensorceler. Mais ne t’en fais pas tu exerces le même pouvoir sur moi. Elle lui prit la main. Allons au Délicieux. J’ai une amie qui bosse là-bas. Elle a failli me trouver un job dans cet endroit… . Le reste me plaît encore plus. Elle l’embrassa pour la énième fois.
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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyJeu 12 Avr 2012 - 15:43

Cassie Ҩ Riley
« La conversation doit tout aborder mais ne rien approfondir » - O. Wilde


La conversation semblait ne pas avoir très bien démarrée, Riley ne comprenant pas très bien pourquoi, sa petite amie lui avait dissimulé pendant tout ce temps son mal-être, mais aussi les difficultés éprouvées durant la cure de désintoxication, à laquelle elle devait participer suite à sa sortie de prison – condition sine qua non pour cela. L'incompréhension la plus totale l'avait mené sur de drôles de chemins, ceux de la colère sourde et froide. Sentiment qu'il détestait d'entre tous ; chose qui ne lui ressemblait peu que de se mettre en pareil état, pour si peu au final. Se ressaisissant petit à petit, il avait réussi à mettre sa déception et son irritation de côté, pour se concentrer uniquement sur ce que pouvait éprouver Cassie. Ne pouvant la « bouder » bien longtemps, il s'était aussi rendu compte qu'il ne savait pas du tout en quoi pouvait bien consister cette cure, ce qu'elle devait y faire... Maintenant qu'il en savait plus, il comprenait mieux les angoisses de la jeune femme. Malgré son rapide changement de comportement, elle éprouvait quelques difficultés et semblait bien plus fragile qu'il n'avait pu l'imaginer. Aussi se devait-il de la rassurer, mais aussi de l'aider du mieux qu'il pouvait.
Un sourire vint éclairer le visage du faucheur, alors que sa petite amie reconnaissait avoir du mal à supporter les personnes avec qui elle devait cohabiter le temps que pouvait durer les différentes séances.

« Et oui... l'enfer c'est les autres, mais rassures toi, bientôt tu n'auras plus à les supporter, tout ça ne sera plus qu'un mauvais souvenir. Pourquoi te sens-tu nulle par moment ? Il ne faut pas le voir ainsi... les personnes qui font parties de la cure ont décidées, d'une manière ou d'une autre de s'en sortir. Pour le Canadien, la jeune femme se mettait des battons dans les roues, seule. Il ne lui manquait que peu de choses pour stopper ce comportement. Pourquoi tu n'y crois pas ? Lorsque tu auras pris confiance en toi, tu verras que tout te paraîtras déjà beaucoup plus simple qu'avant. En tout cas, je crois fort en toi. Tu as raison dans le fond, pas de précipitation. » Holly et Jayden, deux personnages bien particuliers, qui n'étaient pas prêts de tirer un trait sur leur rancune et sur ce qui avait bien pu se passer au Devil's Tail, si on additionnait à ça l'épisode du supermarché, ils ne risquaient pas de les oublier de si tôt. Riley aurait peut-être dû se contrôler un peu plus ce jour-là, cela risquait fortement de leur attirer de gros ennuis. « Laisse les là où ils sont, sur leur piédestal, de là où ils surplombent la bêtise humaine... quelqu'un à dit un jour que parler aux cons les instruisaient, ne leur donne pas cette occasion de devenir plus « érudits ». Je crois qu'on ne peut plus grand chose pour eux de toute façon. Tant pis pour ces deux idiots, s'ils n'arrivent pas à voir la personne que tu es devenue et à te pardonner pour tes actes, c'est leur problème après tout, pas le tien. Je pense qu'à un moment donné, il faut tourner la page. »

La jeune femme avait l'impression d'être perdue, trop étouffée par ses vieux démons sans doute. Pour passer outre ce sentiment, elle devait regarder un peu plus loin encore devant elle. Ce n'était en fait qu'une fine barrière, une barrière invisible, que seul son esprit érigeait. La question du « pourquoi débuter » arriva sur le tapis. En effet, pourquoi commencer à se droguer ? Difficile de répondre convenablement à cette question, à l'époque elle avait dû se laisser entraîner... difficile alors de se rendre compte que le chemin qu'elle allait emprunter n'était pas du tout le bon.

« Personne n'est invincible Cassie. Tu as l'impression de stagner ou de régresser, car tu es arrivée à un stade où tu avances moins vite qu'au départ, mais dès que tu auras réussi à prendre conscience que ce qui importe maintenant, c'est le fait de ne pas craquer, de ne plus craquer, tu pourras de nouveau faire un pas en avant. Ta progression risque d'être plus lente à présent, mais cela ne veut pas dire que tu vas faire du sur place continuellement, ne t'en fais pas. Il haussa légèrement les épaules, pour lui montrer qu'il n'en savait pas plus qu'elle sur le sujet. Je ne sais pas pourquoi commencer, pour tout un tas de raisons peut-être, toutes plus saugrenues les unes que les autres, mais je ne pense pas que ce soit vraiment important au final. Peu importe ce que tu as pu faire, qui tu as pu être et qui tu as pu fréquenter... Concentres toi sur le présent, pas sur le passé. Et arrête de t'insulter de tous les noms d'oiseaux. Cela le fit sourire, cette façon qu'elle avait de s'auto-flageller en était presque mignonne. Elle lui révéla ensuite sans le moindre problème toutes les personnes envers lesquelles elle s'était excusée, soit un certain nombre. Ce qui étonna presque le brunet, il ne pensait pas qu'elle ait pu faire autant de « dégâts », il faut dire qu'il n'avait pas vu la version maléfique de Cassie à l'époque. C'est bien que tu te sois excusée auprès de tous ces gens. » Le passé, encore et toujours... ils en revenaient aux années où Riley avait croupi en prison, sujet pas franchement intéressant et encore moins agréable. « Je pense que la psy était pressée de se débarrasser au plus vite de mon dossier, elle n'a pas chercher à comprendre quoi que ce soit, c'est contenté des quelques notes qui figuraient sur son papier et puis voilà. C'est vrai que j'étais plutôt tranquille, enfin presque... il stoppa net sa phrase, ne souhaitant pas en dire plus ce cet épisode douloureux. D'accord, le principal c'est que tu ne m'en veuilles pas. Profitons à fond des moments passés ensembles alors et ne pensons pas au reste. Un frisson parcouru le faucheur, les mots que venaient d'employer Cassie étaient vraiment touchants. Tout comme elle, il avait la certitude qu'ensembles ils iraient très loin, vraiment très loin, du moins c'est tout ce qu'il souhaitait. Tes paroles également me touchent. Tu fais de moi l'homme le plus heureux de... du skyline. Je me demande bien comment j'ai fais pour survivre jusqu'à présent sans toi... La suite le fit sourire. Je suis sûr que tu en rajoutes un peu... A t'entendre, tu devais être un sacré énergumène. A nouveau il haussa les épaules lorsqu'elle aborda une fois de plus le sujet Jayden. Bof, ce n'est pas si terrible que ça, je pense que j'arriverais à vivre sans lui ne t'en fais pas et puis il l'a bien cherché après tout. Je ne pouvais pas le laisser t'insulter ouvertement, c'était vraiment trop dur, j'aurais peut-être pu prendre un peu plus sur moi... mais bon ce qui est fait est fait. Il est bizarre tu as raison. Me tuer ? Il se mis à rire à la blague de la rouquine. Non, je ne pense pas, je suis solide. Par contre je ne sais pas comment ça va se passer le jour où va se croiser, je risque de prendre cher... Il l'embrassa avant de continuer. Je n'aime pas ça non plus, de rien... je me rend compte de mon erreur alors je reviens sur ma position. Ça m'a aussi fait du bien de parler, c'était sûrement nécessaire. Je suis content que tu te sentes mieux. Bien que peu romantique, voire pas du tout, la suggestion de Riley fit visiblement plaisir à sa petite amie. Une fois de plus ils étaient sur la même longueur d'onde. Elle lui sauta au cou, chose qui ne fit qu'agrandir son sourire. La voir si heureuse, ça n'avait pas de prix. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureux que tu acceptes, moi qui avait peur que tu dises non... Il ne nous reste plus qu'à en parler sérieusement et à trouver un nouveau logement. Il fit mine de réfléchir. Tu penses bien, se faire ensorceler, c'est plutôt agréable en fait. » Nouveau sourire, puis il se laissa embrasser et entraîner jusqu'au délice cieux.



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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyMar 17 Avr 2012 - 19:27

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Une conversation inévitable:


Riley Thompson préférait sortir une citation bien connue pour répondre aux dires de sa petite-amie. C’était véridique dans le fond, mais peut-être pas approprié. Cette marque de culture de la part du canadien était authentique. Or, la généralité n’était pas de mise. Cassie subissait un groupe qui ne lui convenait pas à la cure de désintoxication. Le mélange des plus forts et des plus faibles laissait les « entre deux » dans un sentiment de confusion intense. Donc, l’enfer n’était-il pas soi-même? Williams stagnait à cause de cela. Son compagnon avait raison elle devait prendre confiance en elle et arrêter de se juger incapable. Riley se voulait rassurant et cela marchait. Le sourire du bel homme donnait le ton à la conversation.

- Oui, un bien mauvais souvenir! Elle sourit à son tour. Je me sens nulle car des personnes sont plus guéries que moi et c’est frustrant car elles viennent encore, elles te montrent leur bonheur à la figure. Ce n’est pas évident d’accepter d’être plus faible qu’eux. Ce n’est même pas encourageant. Les plus faibles, si je peux dire cela, sont aussi un freins car j’ai du mal à admettre mon image passée et ils me la renvoient comme un boomerang. Je dois penser à mes efforts et me concentrer sur mes progrès j’ai compris. Elle rit légèrement. Tu as raison, ce combat n’est pas gagné d’avance. J’y croirai quand je réussirai à avoir confiance en moi. Tu as encore raison, tout cela me paraîtra plus simple et mon attitude présente sonnera comme de la stupidité avérée. Elle sourit. Thompson avait le don de la rendre heureuse. Merci d’être là mon chéri, je t’en suis très reconnaissante. Elle rit aux dires suivants du canadien concernant Wellington et Westley. J’aime ta philosophie mon chéri, je vais la suivre. Même s’ils me mettent des bâtons dans les roues, ils méritent juste une indifférence marquée. Comme constat, l’indifférence était pire que la haine.

La jeune femme acquiesça aux paroles suivantes de Thompson. Il disait vrai. C’était exactement ce que Cassie pensait. Il voyait juste. Il ne passait pas par des détours comme sa petite-amie qui se laissait avoir par le doute. Sa pensée et sa vision étaient claires: il ne vivait pas cette situation mais le faucheur la comprenait très bien. Il faisait preuve d’empathie. Williams appréciait converser de tout cela avec son chéri: elle le lui devait, puis avec Riley, elle ne perdait pas de temps car tout était tout de suite plus évident.

- Merci mon chéri, tu dégages vraiment la problématique principale: ne plus être tenter ça serait la fin de tous ces soucis. Merci de tes conseils! Je t’avoue qu’une progression plus lente ne m’enchante pas mais j’y suis bien préparée. Elle sourit. Oui le présent donc toi: tu es vraiment l’élément principal qui régit ma vie. Je t’aime et tu représentes mon bonheur le plus simple. Je ne cesserai de te le répéter quitte à te saouler. Tu es vraiment un être unique et exceptionnel mon chéri. Tu comprends tout sans avoir vécu la situation, tu m’aides beaucoup. Je t’admire tu sais! Elle marqua une légère pause. Les gens méritaient des excuses, je n'ai pas été sympa et ce de manière purement gratuite. Le passé de Riley resurgit pour le coup. Tu n’es pas tombé sur quelqu’un de bien, un bon professionnel. Elle ne termina pas sa phrase pour éviter de raviver les vieux démons. Pourquoi t’en vouloir? C’est toi qui dois m’en vouloir. Je suis encore désolée pour mon attitude. Oui profitons! Les paroles de Riley devinrent très touchantes. Merci mon amour. Vraiment, je suis gâtée, tu es adorable: je ne me vois pas non plus sans toi. La proximité était de mise. Le sujet Jayden revint sur le tapis. C’est bien dommage, mais Jay est comme ça et on le changera pas. Ce qui est fait est fait c’est clair, mais tu n’étais pas obligée de me défendre: ça me touche. Il a pas intérêt à répliquer! Cassie pensait sincèrement avoir apporté des soucis à Riley, cet exemple était frappant. Les propositions du canadien pour la journée plurent à Cassie. Ils en furent plus qu’heureux. C’est ensemble qu’ils se dirigèrent vers leur « programme de l’après midi ». La jeune femme sourit à la vue de son chéri. elle voulait le remercier de toutes ses forces. La discussion leur avait fait du bien. Le couple pouvait réellement tout se dire.
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Jared Z. Lee
Jared Z. Lee
JE SUIS : Féminin J'AI : 33
ENTERRÉ LE : 10/06/2011
PROCHES EN DEUILS : 1648
AVATAR : Jeffrey Dean Morgan


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MessageSujet: Re: Une conversation inévitable [Riley Thompson]:   Une conversation inévitable [Riley Thompson]: EmptyMar 17 Avr 2012 - 20:01

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