Lusitania & Dan

Ce n'était qu'un cauchemar... Nan c'était même bien pire qu'un simple cauchemar. En arrêt devant la porte du bureau du juge des libertés de la prison de Skyline, je ne comprenais pas où ma journée était devenu un tel enfer. J'avais beau fouiller, le début de journée avait juste été normale même si j'avais dut venir seule à la prison, Caleb étant d'audience au tribunal. Mais rien ne m'avait préparé à me retrouver face à mon passé d'une façon aussi brutale et torturante.

*FLASH BACK*

J'étais assise à mon bureau, les pieds sur une chaise à côté de moi. Jze relisais les notes que Caleb avait sur l'affaire sur laquelle il devait témoigner et je me permettais même de lui donner quelques conseils. Mais vu les regards qu'il me lançait, il se fichait pas mal de mes conseils et voulait juste que je me taise. Riant, je lui tendit son dossier alors qu'il mettait sa veste de smoking. J'avais jamais vraiment compris pourquoi les policiers m'étaient des smoking pour aller au tribunal. Cela leur donnait un air coincé avec un balais dans le... Enfin vous voyez ce que je veux dire. Alors que je souhaitais bonne chance à mon partenaire, le commissaire entra dans mon bureau.

"Lieutenant Wendel. On vous envoie à la prison de Skyline. Un détenu s'est échappé et vous allez devoir parler de lui avec le juge des libertés.
_ Je peux pas plutôt attendre la fin de l'audience? J'aimerais y aller avec Caleb...
_ Vous y aller tout de suite!
_ A vos ordres."

Je pris mon sac et installais mon holster autour de ma poitrine. Je me méfiais toujours des prisons. Je savais de quoi les détenus étaient capable envers un policier, y étant moi même allée. Et je ne voulais pas prendre le risque de me faire tabasser. Caleb ayant pris la voiture de patrouille, je décidais d'y aller en moto. Enfilant mon casque, je glissais mon sac dans le coffre sous le siège passager et pris la direction de la prison. Une fois à destination, on m'indiqua gentiment la direction à prendre pour aller voir le juge. Une fois devant la porte, je m’apprêtais à frapper quand ce fut le nom sur la porte qui me frappa en plein coeur. "Juge Candel"... Je n'avais pas entendu ce nom ou même lu ce nom depuis mon exécution.

*FIN FALSH BACK*

Sur le coup, j'eus envie de faire demi tour et de prendre mes jambes pour partir loin de ce bureau. Je faisais d'ailleurs demi tour quand je me pris les pieds dans quelque chose au sol. Faisant un vacarme du diable, je gardais tant bien que mal mon équilibre. Alors que j'allais continuer à partir sur la pointe des pieds, la porte du bureau s'ouvrit et une voix que je connaissais très bien retentit. Je me crispais soudain, ne sachant pas si je devais de nouveau fuir ou me retourner et affronter mon passé les yeux dans les yeux.

"Juge Candel... La route est bien longue d'ici à Cheyenne..."

Je me retournais donc et affrontais le regard de mon boureau, le juge Dan Candel, l'homme qui m'avait envoyé sur la chaise électrique. Même mort, il gardait un certain charme.

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Assis derrière son bureau, Dan jetait un dernier coup d'oeil à un dossier. Encore un prisonnier évadé... Les prisons n'étaient que d'infâmes passoires qui ne servaient pas à grand chose! Si on pouvait s'en échapper, alors elles n'étaient réellement d'aucune utilité. Dans un élan de pessimisme, Dan laissa échapper un soupire. On lui envoyait un lieutenant de police, paraissait-il très compétent. Ou plutôt une femme, s'il avait bien compris. Peu lui importait, tant que cette personne connaissait son boulot... Dan n'était pas pour le machisme. Certaines femmes pouvaient facilement battre des hommes dans certains métiers, c'était tout à fait prouvé. Alors, tant qu'à faire, autant laisser une place de choix aux femmes dans la société. En pensant à tout cela, il en oublia de relire ce fameux dossier. Comme toujours, il en connaissait les moindres détails par coeur.

Un sacré vacarme se fit entendre dans le couloir. Que se passait-il encore? Agacé, le juge se leva de sa chaise et sortit de son bureau. D'une voix posée, il lança, vers le dos qu'il voyait, à quelques pas:

«Que se passe-t-il encore par ici?»

La jeune femme se retourna et sa voix frappa de plein fouet la mémoire de l'homme. Mais qu'est-ce que ça pouvait bien être que ce basar? Tout d'abord surprit, il répondit juste après:

«Melle Wendel... Oui, très long, en effet. Que faîtes-vous ici présentement?»

Toute la distance qu'il pouvait mettre, il la mettait sans se faire prier. Il était assez mal à l'aise, surtout qu'il savait désormais qu'il avait fait une erreur. Une grandissime et horrible erreur. Il n'avait été que l'instrument d'une épouvantable machination visant à faire tomber une jeune femme innocente. Il lui avait fallu le temps, mais il avait fini par comprendre. Un an et demi plus tôt, cela aurait pu être utile mais... C'était un peu tard. A cause de cela, il devait faire un effort extrême pour soutenir le regard de Lusitania. Elle avait gardé ce charme plein de détermination qu'il avait remarqué lors du procés. Il se souvint alors de la force avec laquelle avait clamé son innocence. Il dut en réprimer un frisson. Quel cauchemar!

Lusitania & Dan

Les souvenirs que Lusitania avait enfoui au plus profond de son esprit après son exécution lui revinrent en pleine tête: son arrestation, le début du procès, sa condamnation et enfin, sa mise à mort. Le visage sans expression de sa mère lors de la condamnation a mort allait encore me hanter pendant des semaines maintenant que Lusitania avait revu le juge Candel. Et surtout les larmes de son frère le jour de l'exécution de la jeune femme, lorsque la première décharge ne l'avait pas tué. Elle aurait donné tout ce que elle pouvait pour se défaire de ses liens et aller consoler l'homme qui aurait pu être son père. Le lieutenant ne pus retenir un sourire narquois quand le juge Candel lui demanda ce que Lusitania faisait là. Et oui, elle n'étais plus la petite policière, elle avait été nommée lieutenant après son arrivée à Skyline. La jeune femme pris un malin plaisir à sortir sa plaque de sa poche pour la lui mettre sous le nez.

"Je suis là pour votre échappé figurez vous. J'ai été nommé lieutenant, je ne suis pas resté un petit agent de campagne, contrairement à certains..."

Oui, parce qu'on ne pouvait pas dire que Cheyenne était une grande ville. C'était peut être la capitale du Wyoming mais c'était une ville encore très agricole. Lusitania prit un malin plaisir à passer devant lui tout en lui laissant sa plaque sous les yeux. La jeune femme ne savait pas pourquoi mais elle avait besoin de faire cela pour lui faire comprendre que le commissaire, lui, l'avait cru alors qu'il ne la connaissait pas. Le lieutenant s'assit sur une chaise et sortis ce qu'elle savait sur le détenu échappé.

"Mais nous sommes là pour le détenu n°3875, alias: le baron sanglant... Moins connu sous le nom d'Edward Sanchez..."

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Et une claque dans la tête. Voilà l'impression première que Dan eut. Surtout qu'il savait dans quel bateau il s'était retrouvé embarqué. Son regard noisette impénétrable cachait un peu les émotions qui le traversaient. A la fois confus et gêné, il était aussi désolé et complétement paumé. Mais connaissez-vous un juge qui admettrait qu'il ait pu avoir tord sans perdre toute crédulité? Il ne niait pas, il n'avouait pas, nuance. Car oui, il avait fait une erreur, c'était certain. Et il espérait que, dans l'autre monde, on prenne sa suite pour rétablir un semblant de vérité.

Malgré ses pensées omniprésentes et assez agaçantes à s'accaparer sa réflexion, il remarqua le sourire narquois de Lusitania. Qu'allait-elle trouver à lui rétorquer? Car il était certain que, cette fois, ce n'était pas elle l'accusée. Ca n'aurait d'ailleurs jamais du être elle. Mais il sentait comme un besoin de vengence, chez la jeune femme, lorsqu'elle sortit sa plaque avec beaucoup de plaisir. Dan n'y jeta qu'un rapide coup d'oeil.

«Très peu pour moi. Une erreur m'a suffit.»

Si ca c'était pas de l'avoeu de compétition? Il pouvait difficilement faire mieux en gardant sa réserve. Surtout que... Ben, il restait méfiant! Il avait suspicion de corruption un peu plus haut, ce qui avait conduit à une accusation abusive mais... Très terre à terre, le juge! Mais il ne réagit pas lorsqu'elle passa devant lui, lui collant son insigne sous le nez. Ouais 'fin bon, il avait comprit! Mais bon... On dira qu'il avait d'autres pensées derrière la tête, à cet intsnt précis. Il la suivit dans le bureau en se disant qu'il aurait était logique qu'il entre le premier. Il ne dit néanmoins rien, pensant que plus longtemps il évitait de la provoquer, mieux il s'en sortirait. Il ferma la porte et alla s'assoir à son bureau, face à la jeune femme. Il lui fit passer le dossier tandis qu'elle lui disait ce qu'elle savait. Pas mal!

«Bon résumé de la situation. Ce n'est pas beaucoup plus compliqué en réalité, sauf qu'il s'est échappé. Et j'ai envie de dire encore. Une passoire...»

Et voilà qu'il se remettait à pester. Il se releva et se dirigea vers la fenêtre. Cette dernière ne pouvait s'ouvrir et les barreaux gâchaient la vue. A haute voix, il réfléchit. Une vieille manie. Pas vraiment dérangeante, lorsqu'on réfléchissait aux même choses.

«Sanchez a un complice. Un certain Ramirez, sur lequel on a pas encore mit la main. C''est revendiqué, sûr, sans erreur possible. On trouve Ramirez, on trouve Sanchez. Mais il vaudrait mieux faire vite, Skyline est devenue dangereuse... Quelle passoire, mais quelle passoire je vous jure!»

Le juge se retourna et s'adossa au mur en croisant les mains derrière sa tête. Pourquoi diable se sentait-il mieux debout, loin de son bureau? Il jeta un rapide coup d'oeil sur son dossier, couvert d'annotations, de pistes possibles, d'idées, d'hypothèses, de scénarios...

Lusitania & Dan

Dieux que la vengeance était bonne quand elle avait médité pendant un an. C'était à cela que pensait Lusitania alors qu'elle passait devant le juge Candel. Elle eut cependant un léger froncement de sourcil quand elle l'entendit parler. "Une erreur", que voulait il dire par là? Serait il en train d'avouer qu'il c'était trompé lors du jugement de la jeune femme? Ou faisait il référence a une autre affaire qu'il avait également mal jugé? C'était la deuxième solution que Lusitania privilégiait car elle ne voyait vraiment pas le juge Candel s'excusé devant une personne qu'il avait mal jugé. Et si c'était cela, il avait bien fait de mourir avant de faire une nouvelle victime innocente. La jeune femme n'ignorait aucnement qu'elle était responsable de la mort du juge et elle ne ressentait aucun soupçon pour avoir brisé la vie de l'homme qui avait détruit la sienne.

Il expliqua à la jeune femme que Sanchez, le détenu échappé avait l'aide d'un complice, un certains Ramirez. Elle fouilla dans le dossier du fameux Sanchez et fini par mettre la main sur le fameux Ramirez. Un petit dealer, prxénète a ses heures. Lusitania regarda le juge se retourner pour s'adosser au mur. La jeune femme se remit le nez dans son dossier pour empêcher ses yeux de reluquer le juge Candel. Il était certes l'homme qui avait fait exécuté la jeune femme mais il n'en était pas un moins un homme, agréable à regarder qui plus est. Le lieutenant referma le dossier en soupirant: rien n'avait été inscrit sur le fameux Ramirez mis à part une petite garde à vue pour violence sur sa compagne. Mais comme cette dernière n'avait pas porté plainte, ils avaient été obligés de le relâcher.

"Ramirez crèche près d'un bar à prostituées, dans un des quartiers pourris de cette ville. Mais je pense que s'il a Sanchez avec lui, il ne devrait pas s'y trouver. La nana qui lui sert de défouloir, et de copine de temps à autres, doit surement savoir où il se terre mais elle a tellement peur de lui qu'elle ne parlera jamais à un flic."

Lusitania repoussa le dossier sur le bureau et croisa les bras derrière sa nuque, après avoir étendu les jambes. Elle commençait à avoir mal au dos avec cette chaise qui lui sciait les reins. La chaise qu'elle avait au commissariat était bien plus confortable que celle là. Après tout, elle représentait la loi et si un flic est mal installé sur une chaise à son bureau, cela peut mal se finir. Elle finit par se lever et courber le dos en arrière, faisant craquer sa colonne vertébrale.

"Je serais vous, je ferais changer cette chaise... Même si j'avoue que c'est un excellent moins de torture pour forcer les détenus à parler... Vous en auriez pas une en plus? Que je la mette dans la salle d'interrogatoire..."

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Mouais, bon les excuses étaient un peu retombées comme un soufflet en fait... Au moins, il aurait essayé. Il fut cependant un peu déçu. Mais il n'allait pas en mourir, non plus! Enfin, il était déjà mort, pourquoi donc s'apesantir dessus? La vie c'est la vie, avec ses coups de coeur et ses coups de gueule. On n'y peut rien, on subit, on accepte. Philosophe à ses heures perdus, le Dan! Enfin bon... Il n'allait pas en faire tout un plat.

Dans le bureau, Lusitania mit le nez dans le dossier, alors que le juge faisait son petit monologue dans son coin. Il avait tellement perdu l'habitude qu'on lui réponde qu'il regarda la jeune femme qui, les yeux dans le dossier, évitait hostensiblement le moindre regard en sa direction. Sympathique, vraiment..! Tout aussi sympathique d'ailleurs, les informations qu'elle avait sur Ramirez. Il prit le temps de réfléchir, laissant le silence durer un peu, avant de reprendre.

«On sait jamais, peut-être qu'elle peut changer d'avis... Ou qu'on trouvera nos deux personnes pas très loin. Même s'il y a une chance infime, le jeu n'en vaut-il pas la chandelle?»

Le juge détourna le regard lorsque la jeune femme se leva pour s'étirer. Il entendit craquer les os et, avec un sourire, il répondit à la lieutenante de police d'une voix amusée:

«Oh, si elle vous intéresse, emportez-là, je trouverais un autre bout de bois pour assoirles prisonners qui passent par ici. Et remiser quelque chose de presque confortable pour les agents. Mais j'avoue que le manque de confort est fait pour éviter que les gens aient envie de s'attarder dans mon bureau. A chaise inconfortable on tire toujours le répit.»

Non, il ne se moquait pas le moins du monde d'elle, c'était juste qu'il avait déjà entendu des critiques sur la chaise, mais jamais on ne lui avait parlé de moyen de torture. Il trouvait que cela convenait tout de même à l'incroyablement inconfortable chaise. Elle avait de quoi mettre le dos en compote; les vertèbres en vrac et les muscles raidis, ils suffisaient de peu pour délier les langues. Idée intéressante! Il ne put réprimer un sourire en désignant son siège.

«Tant que nous sommes amenés à parler... Je n'ai pas l'intention de m'assoir.»

Geste assez sympatoche de la part du juge qui, en ce moment, lorsqu'il ouvrait une porte, se la voyait claquée au nez sans ménagement. Les joies d'un changement brutal de vie... Mais il persistait dans ses bonnes intentions du moment.

Bonjour,
Le sujet suivant n'a pas eu de réponse depuis un moment, nous vous laissons jusqu'au 06 mai 2012 pour y répondre, sinon le sujet sera verrouillé, merci de votre compréhension.