20 AVRIL 2008 ; PHARMACIE LINCOLN ; LAS VEGAS, NEVADA

**Aaron T. Webber venait tout justement de faire une crise d’angoisse. La peur de mourir avait pris le dessus sur son subconscient ce qui avait permis au voleur de lui tirer dessus. Dès que la balle atteignit sa poitrine, l’homme tomba directement sur le sol, perdant des litres et des litres de sang. Colette, la femme dont il était éperdument amoureux depuis qu’il vivait dans la maison voisine de la sienne le soutenait dans ses bras. Webber était infirmier et il pratiquait se métier depuis déjà de nombreuses années, il faisait partie des plus performants de sa promotion et il en était fier, c’est donc dans le but de rester en vie qu’il demanda aux autres captifs de lui apporter des bandes pour stopper l’hémorragie. Aaron maintenait une compresse devant la plaie qui malgré tout, laissait passer terriblement de sang sur le sol. Le jeune homme sentait son corps complètement froid et sa tête lui tourner. Le voleur était toujours debout un peu plus loin, attendant qu’on lui transmettre toute l’argent de chacune des caisses enregistreuses du commerce. Il n’avait pas prévu de faire un simple vole, il maintenait des gens en otages depuis plusieurs heures déjà. En plongeant dans les vapes, Aaron entendit la voix douce et chaleureuse de la belle Colette qui était restée à ses cotés depuis qu’ils étaient dans la pharmacie. La blondinette lui murmurait à l’oreille de tenir le coup, ce qui provoqua un serin sourire sur les lèvres de l’homme roux. Aaron n’avait que faire du tueur, il était maintenant entre la vie et la mort et vivait un moment fort agréable dans les bras de Colette, l’amour de sa vie. Bien qu’il aille toujours été timide de lui parler, aujourd’hui, il se sentait plus que lier à elle. C’est en fermant les yeux un moment qu’il entendit un second coup de feu, ce qui fit sursauter l’homme qui ouvrit les yeux à nouveau aussitôt le bruit retentit. Aaron voyait bien qu’il y avait un autre homme de blessé. Il dit d’une voix faible ce qu’ils pouvaient faire pour calmer son mal et le sauver. Au moins, dans une pharmacie, il y avait pleins de truc pour sauver une vie. C’est par la suite qu’il referma les yeux, sentant son coeur s’engourdir de froid, ne sentant plus du tout tous ses membres. Aaron arrêta de vivre aussitôt, mais un second souffle le projeta directement hors de son corps. Webber ouvrit les yeux d’un geste brusque pour regarder autour de lui, la scène qui se présentait devant eux. Le jeune homme voyait bien son coeur mort dans les bras de Colette qui pleurait cette perte. Son coeur se serrait contre lui, était-il vraiment mort ? **

Assise dans un coin, Arashi suivait la scène depuis un moment, attendant de pouvoir faire son travail de faucheuse. Elle avait commencée il y a peu de temps à exercer cette fonction, et était encore en train de se roder. Mais cela ne l’inquiétait pas trop. Après tout, elle avait grandit en gardant l’idée qu’elle pouvait mourir du jour au lendemain, ce qui pouvait l’aider à faire comprendre que c’était la fin aux autres. L’homme qu’elle venait chercher était un certain Aaron. Blessure par balle. Une mort assez lente qui lui laissait le temps de se rendre compte qu’il mourrait, pas comme elle, morte sur le coup. Elle espérait donc que les choses se passeraient facilement.

Arashi observait comment il se comportait. Un sourire serein sur le visage, il semblait accepter ce qui lui arrivait. Assez serein pour dire aux autres ce qu’il fallait faire. La japonaise poussa un soupir de soulagement. Les choses devraient se passer calmement… Malgré la situation. Une mort violente. Elle se rendit alors compte que s'il souriait c'était à la femme qui le tenait dans ses bras. Si c'était ce que pensait la jeune femme, alors les choses se compliquerait peut-être. Ne pas vouloir un être cher pouvait se compendre, mais Aaron devait comprendre qu'il n'appartenait plus au monde des vivants, et c'était son rôle de le lui faire comprendre. Jusque là, on avait confié à la japonaise que des cas où les personnes s'étaient préparés à mourir. Un peu comme elle. Une vieille morte de vieillesse. Un homme atteint d'un cancer en phase terminal. Son cas d'aujourd'hui était donc une première, elle devait l'avouer. Mais elle n'en était pas moins confiante. Elle se savait capable d'y arriver et ne doutait pas de ses capacités.

L’heure de la fin arrivait. Arashi se releva, il était bientôt temps pour elle d’entrer en scène. Aaron perdit son dernier souffle et pu contempler la scène qui se déroulait sous ses yeux d’un autre point de vue. Il semblait perdue devant cette vision et ne remarqua pas la présence d’Ara. S’approchant doucement, elle posa une main que son épaule, elle se composa un visage calme et bienveillant. Elle ne souriait pas, n’étant pas vraiment du genre à sourire, mais elle se devait de rassurer Aaron. Elle n’ouvrit pas la bouche, lui laissant le temps de comprendre par lui-même ce qui lui arrivait.

**Aaron Thomas Webber venait de passer de l’autre coté. Même si il ne comprenait pas vraiment ce qui lui arrivait, une voix à l’intérieur lui disait qu’il était réellement mort. L’homme était en état de choc, déjà que la balle qui avait détruit une partie de ses organes l’avait maintenue dans un état de post-traumatique durant quelques heures. Il en tremblait toujours de tout son corps. Le pauvre homme n’avait jamais été très libre. Il se sentait prit dans une coquille, trop timide et différent pour être apprécié de la plupart des gens. Il pratiquait des activités qu’il aimait et ça permettait aux autres de le juger. C’est pourquoi Webber était celui qu’il était maintenant. L’angoisse de voir sa vie partir ainsi l’embêtait beaucoup. Il regardait son propre corps, sentant un vent glacial lui parcourir le corps jusqu’à ce qu’il remarqua une jeune femme, tout près de lui. Elle l’observait. C’était un fait, contrairement à tous les autres qui étaient soit en face du tueur ou bien en train de le regarder son corps froid et sans vie. Aaron n’arrivait pas à en croire ses yeux. Il était mort, c’était vrai, ça lui arrivait maintenant. Pourtant, il se trouvait beaucoup trop jeune pour vivre une situation comme celle-ci. Il n’avait que 29 ans présentement. Il restait tant de chose qu’il avait pas vécu. Il n’avait même pas réussis à dire à sa voisine qu’il l’aimait, même à lui parler avant cet journée terrible. La femme asiatique qui l’observait s’approcha de lui. Le coeur de Aaron palpitait plutôt violemment dans sa poitrine. Il ne savait pas trop comment réagir, ça l’inquiétait beaucoup de vivre une situation de ce genre. Qu’allait-il faire maintenant ? Il allait entrer au paradis et rejoindre un groupe d’Ange vêtu de blanc ? La femme en question était là pour l’escorter ? Elle devait être une sorte de faucheuse, mais pourquoi n’avait-elle pas l’habit ténébreux ainsi que la longue fourche ? Il racla sa gorge de nervosité et décida de prendre parole, face à la femme devant lui.**

Vous...Vous.. Me voyez.. ? Ce qui veut dire que je suis... Mort, n’est-ce pas ?

**Demanda en bégayant le jeune rouquin. Il ne comprenait pas la totalité des choses qui allait se produire dans sa vie, mais une chose était certaine, le pauvre homme ne pourrait plus jamais voir sa mère ainsi que ses trois soeurs. Il était très proche d’eux. Par contre, Jared, son grand-frère était mort depuis quelques temps déjà, peut-être serait-il au ciel avec lui ? À moins qu’il soit en enfer, il avait vécu une vie plus ou moins bonne après tout. Il ne savait pas si il pourrait le revoir, mais bon, les deux hommes étaient si différent que leur relation ne pouvait être autre chose de mauvaise. Webber regardait toujours la femme qui ne semblait pas vouloir sourire. Elle le fixait, il ne savait pas ce qu’elle était vraiment, mais elle était là pour lui, c’était un fait. L’infirmier dit alors.**

Et eux, ils ne nous voient pas...

Arashi retint un soupir de soulagement. Il avait comprit. Elle n’aurait pas à passer par l’étape des longues explications. Il aurait sans doute des questions, mais au moins elle n’aurait pas à lui expliquer qu’il était mort. Une tâche assez délicate lorsqu’une personne refuse de croire qu’il est mort. Surtout avec le tact d’Arashi… Seule l’expérience pourrait l’aider à s’améliorer. Mais encore fallait-il procéder par étape. Pour le moment, il fallait qu’elle s’occupe d’Aaron.

« En effet. Vous êtes mort. » montrant d’un geste tout ce qui se passait autour d’eux, elle reprit. « Ils ne peuvent pas nous voir, parce que nous ne faisons plus partie du monde des vivants. Nous appartenons à celui des morts. »

Lui laissant le temps de voir s’il comprenait tout ça, elle retourna s’assoir. Parfois les gens ont besoin d’une petite pause pour accepter les choses. Surtout que le plus dur restait à venir. Expliquer au gens qu’il n’y a ni paradis, ni enfer. Expliquer le fonctionnement du Skyline. Et certains devaient accepter la déception qu’était le Skyline. On quitte un monde pour en retrouver un qui y ressemble fortement. Beaucoup trouve tout ça déstabilisant. Arashi préférait donc faire les choses en douceurs, petit à petit. Elle attendit donc quelques instants, voir si cet air perdu sur le visage d’Aaron s’atténuait ou pas. Elle reprit d’une voix douce et sereine quand il vit qu’il ne piquait pas de crise de nerfs.

« Je suis ici pour vous. Pour venir vous chercher. Comme vous devez sans doute le penser. » Elle passa une main dans ses cheveux. Commençant à chercher les mots qu’il fallait, des mots qui aiderait à comprendre les choses facilement. « Puisque vous ne faites plus partie du monde des vivants, je suis là pour vous présenter le monde des morts. Le votre désormais. »

Elle s’arrêta là pour l’instant. Lui laissant le temps de réagir et de comprendre. Ramenant un genou vers elle, elle posa son menton sur son genou, gardant un œil sur Aaron. Sa façon de réagir maintenant allait tout décider. Allait-il accepter un autre monde? Ou pas? Arashi se souvenait encore de son scepticisme. Elle avait faillit envoyer bouler le faucheur qui était venu la chercher. Trop subjuguée par les pleurs de sa mère et la colère de son père qui se tenait derrière. Contrôlée par ses sentiments, elle n’avait pas voulu écouter. Elle se savait morte, mais ne comprenait pas pourquoi elle devait laisser sa mère alors qu’il y avait un tel monstre derrière elle. Elle espérait qu’Aaron ne lui causerait pas autant de fil à retordre…. Aujourd'hui elle avait presque honte pour la pauvre personne qui l'avait récupéré. Elle s'était montré une tel hystérique. Elle s'attendait donc à tout moment qu'Aaron refuse de l'écouter. Ne serait-ce pour cette fois qui pleurait toujours en serrant le corps d'Aaron. Arashi tentait d'ignorer la scène qui se déroulait autour, lui montrant que la mort n'avait plus à s’intéresser au vivant, mais elle ne pouvait totalement ignorée les cris de cette femme. Elle gardait donc les yeux rivés sur Aaron. Forçant son regard à ne pas regarder ailleurs.

**Aaron T. Webber était plus que déstabilisé. Il n’arrivait pas à croire ce qu’il voyait, à savoir qu’il ne verrait plus jamais les gens qu’il aimait, ne toucherait plus jamais ceux-ci, n’aurait plus rien de ses choses. Il aimait sa vie et ne voulait surtout pas la quitter. Pourquoi avait-il dut se rendre à la pharmacie ce jour-là, si il n’aurait pas parler avec Colette, il aurait sans doute quitter la boutique avant la venue du fou furieux. Il serra le point un moment pour ensuite lever le bras et fixer sa propre main durant quelques secondes. Il voyait qu’elle était-là, qu’il était le même, il ne semblait pas avoir changer pour le moment, ce qui était un bon début. Il n’aurait pas voulu être plonger dans le corps d’un autre ou quelque chose du genre. Webber avait beaucoup fait de lecture durant sa courte vie. Il raffolait de littérature et avait souvent lu des romans sur la mort, mais ce ne semblait pas ressembler à ce qu’il vivait présentement. Après être revenue sur la terre ferme, enfin, c’était une façon de parler maintenant, il tourna la tête vers la femme tout près de lui qui approuva sa question. Aaron se mordilla la lèvre inférieur, plutôt mal à l’aise par cette situation. Le rouquin n’aurait jamais cru que ça lui arriverait aussi jeune. Il imaginait déjà la réaction de sa famille, lorsqu’elles apprendraient la mort du rouquin. Il ne voulait surtout pas devoir voir cette scène. Déjà que sa mère avait perdu son premier fils il y avait quelques années. Thomas regarda à son tour la scène qui se jouait devant lui, comme si il visionnait un film, mais c’était réel, complètement réel cette fois-ci. Son corps inerte était là sur le plancher de cette pharmacie. Colette était toujours près de lui, pleurant le décès de son voisin. Si il n’aurait pas trouver la mort, peut-être aurait-il eu la chance de recevoir de l’amour auprès d’elle. Il soupira tristement et dit.**

C’est alors la dernière fois que je vois ces gens, ces lieux et cette vie ... Je ne peux même pas revoir mes proches une dernière fois avant de partir chez les morts... C’est beaucoup trop lourd cette histoire... Pardonnez-moi, j’ai besoin d’une minute.

**Dit Aaron en respirant avec beaucoup de difficulté. Il sentait ses mains tremblotés et son souffle court. Il pleurait légèrement, mais faisait tout en son possible pour reprendre le dessus sur cette situation. Le rouquin serra les dents d’un coup sec, détourna le regard, pour ne pas montrer son moment de panique à la femme. Il respira profondément à quelques reprises avant de reparler, plus calmement.**

C’est loin ce monde ? Je m’excuse de toutes mes questions, je suis un peu paniqué et déstabilisé. Moi qui avait tant de chose chez moi ; mes livres, mes recettes de famille, mes trophées de pétoncle, je ne peux pas aller les chercher pour les amener avec moi, j’ai beaucoup travailler pour les gagner, sans parler des photos de ma famille et de mes amis ?

**L’homme baissa les yeux d’une façon plutôt triste, espérant qu’elle accepterait. Il savait bien que ce ne devait pas être elle qui choisirait. Aaron poussa un soupir et regarda à nouveau tous les gens qui se situaient dans la petite pharmacie de Las Vegas. Il afficha un court sourire en regardant Colette passer sa main dans sa chevelure rousse. Il espérait que la police puisse débarquer très bientôt pour les sauver. Il ne voulait pas qu’un autre l’accompagne.**

Il était normal qu’Aaron se pose des questions, qui ne le ferait pas à sa place? Et même si Arashi n’était pas la fille la plus compréhensive du monde, elle laissa à Aaron les quelques instants qu’il demandait. Se presser ne servait à rien, autant tout faire pour éviter la crise de panique. Il ne manquerait plus qu’il s’enfuit et decide de se cacher, prit de peur. Et Arashi n’avait aucune envie de courir en talon, elle avait donc bel et bien l’intention de lui dire les choses en douceur. Elle reprit donc la parole, répondant à ses question une à une.

« Ce n’est pas forcément la dernière fois que vous les verrez. Le tunnel que nous emprunterons tout à l’heure est utilisable dans les deux sens. Vous pourrez venir leur faire une petite visite. Mais j’insiste, une visite. » Savoir que l’on peut toujours garder un œil sur nos proches est assez réconfortant. Arashi avait eu besoin de ça pour se calmer et suivre la faucheuse. Elle devait être sûre que son père ne suivrait pas sa mère et que cette dernière aurait une vie tranquille, une vie qu’elle méritait.

« Pour vos affaires… Je suis désolée mais ce ne sera pas possible. Même si le chemin ne sera pas aussi long que vous le pensez, ce sera difficile. » Arashi se retint de dire qu’elle voyait mal un camion de déménageur faire l’aller retour entre le monde des vivants et le skyline. Mais bon, quand on meurt on a souvent des idées idiotes. Et faire disparaitre ne seraisce qu’un objet et n’importe qui pourrait s’en rendre compte. Enfin bon, pas la peine de le traiter d’idiot, c’était pas vraiment le but des faucheurs. Non, Arashi devait le rassurer sur ce qui l’attendait, une chose un peu en contradiction avec sa personnalité. « Par contre rien ne vous empêchera de racheter certains objets. Le monde où nous allons n’est pas bien différent de celui que vous connaissez. Toujours des rues, des magasins… Vous allez commencer une nouvelle vie. » C’était là que souvent il y avait des accrochages. Tout le monde s’attends à autre chose de la mort, même les non-croyant. On se dit sortit de l’enfer de la vie, mais on débarque dans un endroit où c’est la même histoire… Rien ne change.

**La peur de voir ce qui l’attendait derrière hantait le jeune homme. Bien que sa curiosité avait prit le dessus sur sa conscience, il n’avait aucune envie de partir toute suite. Il tenait beaucoup à sa vie. Il savait bien qu’une fois partie, tout serait terminer. Il avait besoin d’apprendre les raisons du holdup up de cet homme et surtout de savoir comment cette histoire allait se terminer. Le rouquin voulait aussi voir la réaction, bien que pénible, que sa famille aura en apprenant la tragédie. Webber n’imaginait toujours pas qu’il ne pourrait plus jamais aller dormir dans son propre lit et de vivre dans ses choses. Tout ça lui manquait, dire que il y avait quelques heures, il dégustait un bœuf bourguignon qu’il s’était préparé pour le diner. Comme vous vous en aurez douter, ce genre de repas n’est pas vraiment réalisé souvent pour le diner et pour une seule personne, mais Webber était un très bon cuisinier et il adorait cela en plus. La pensée qu’il ne pourrait pas amener son gâteau à l’avocat et à l’avoine qu’il faisait reposer au froid à l’intérieur de son réfrigérateur. Aaron n’avait même pas eu le temps d’en prendre une part. Il souhaitait seulement qu’une de ses sœurs le prenne et le mange lorsqu’ils videraient sa propriété. Face à la faucheuse, Aaron Thomas commençait à comprendre tout ce qu’il avait rater dans sa vie, tout ce qu’il ne pourrait réaliser et surtout tout ce qui l’avait conduit à cette supposée mort. Au moins, selon ce que la femme lui raconta, il pourrait continuer à voir sa famille lorsqu’il s’ennuierait trop, ce qui lui donna un grand soulagement. Il eut alors envie de lui sauter dans les bras.**

Vraiment ? Nous pouvons retourner dans le monde des vivants, c’est vraiment une superbe nouvelle ça ! Je n’aurais pas survécu sans les voir, j’adore ma famille ! Ils sont tout pour moi, vous comprenez ! ... Mais il est impossible de leur parler je suppose, on est des genres de fantômes pour eux ?..

**Aaron baissa la tête quelque peu triste. Il était déçu, mais c’était déjà mieux que de les oublier pour l’éternité ou bien jusqu’à ce que la mort suive de leur coté aussi. Il se contenta de soupirer un moment, gardant tout de même un léger sourire sur ses lèvres. L’homme observa ensuite la scène qui se continuait dans la salle de la pharmacie. C’était étrange de se retrouver à l’intérieur, mais de ne plus pouvoir interagir. L’idée de laisser tout ses trucs derrière lui l’attrista beaucoup. Il tenait à tout ce qu’il possédait. Aaron n’était pas du genre à se débarrasser de chose qu’il aime. Dès que ça lui tient au coeur, il le conservait. Son sous-sol et son garage le démontrait bien.**

Je m’y attendais.. Mais ça me déçoit quand même. Je vais donc refaire des achats, mais si vous dites que tout est similaire, c’est que je vais devoir racheter une demeure, mais pour l’argent, je fais quoi, je dois recommencer à zéro et vivre dans la rue ou quoi ?

**Ça n’avait pas de sens, ça ne pouvait pas se passer ainsi. Le rouquin baissa la tête. Il allait être bien surpris que chacun puisse encaisser le compte bancaire qu’il détenait lorsqu’ils étaient toujours en vie. Webber avait un bon emploi et il avait toujours fait attention à son budget. Il pourrait facilement s’acheter une belle maison et garnir à son goût le tout. Par contre, Aaron ne savait pas à quoi allait ressembler les environs.**

Mais, c’est vraiment comme notre monde ? Les maisons, les magasins, les hôpitaux, les forêts, les rues et tout ça ?

VERROUILLÉ