|
| « Everybody knows that everybody dies » [Amadeo] | |
| Auteur | Message |
---|
InvitéInvité | Sujet: « Everybody knows that everybody dies » [Amadeo] Ven 8 Juil 2011 - 19:41 | |
| Treize ans. Treize longues années qu’elle était décédée. Souvent, la mort n’apporte pas grand-chose de nouveau : on retrouve un monde similaire au monde des vivants et à ce moment, la mort perd un peu, beaucoup même de sa mysticité. Au final, c’est juste un passage qui fait peur aux vivants, mais qui n’est pas si terrible que cela en réalité. Il aurait pu y avoir le paradis et l’enfer comme le suggérait si bien la Bible, le diable et Dieu. Egalement la réincarnation des croyances hindouistes ; si on faisait le bien, la nouvelle vie se déroulera dans une caste haut placée, le cas échéant une caste très inférieure au fond de la hiérarchie de la société. Et pourquoi pas le jugement de l’âme des dieux égyptiens qui consistait à peser le cœur du défunt avec la plume d’autruche de la justice. Une plume bien lourde, si le cœur était pourtant plus lourd que celle-ci, Ammit s’occupait de faire des âmes impures son repas. Cela aurait pu être ça, la mort. Un jugement de la vie terrestre. Ou le néant. Le rien. La sensation d’être dans le noir et de ne plus exister. Même ses pensées sur l’au-delà n’auraient jamais pensé à un monde similaire à celui des vivants. Comme pour casser la routine. Et pourtant si évident.
Comme pour casser la routine, elle n’avait été considérée comme un démon, étant donné la merveilleuse vie qu’elle avait vécu. Point de bonnes actions, beaucoup de péchés : elle aurait dû être punie de toutes les vies qu’elle avait éliminées par des actes terroristes. Elle aurait dû se faire juger, souffrir, avoir peur, mal, pour tous les crimes commis. A la place de cela, on lui avait trouvé une occupation. Pas le genre très drôle, un travail assez pénible qu’il fallait impérativement faire. Elle n’avait rien demandé au monde et pourtant elle se retrouvait faucheuse. Les âmes perdues à aller chercher, quelle aubaine. Une manière pour elle de voir la mort de ces malheureux parfois, qui n’avait jamais rien demandé au monde pour mourir ainsi… Certains morts fendaient le cœur à Eileen, même si elle parvenait à ne jamais le montrer. La petite fille d’à peine sept ans qui n’a pratiquement rien vu du monde et qui doit déjà terminer rejoindre le monde des morts… Il y en a qui ont une sacrée veine.
Elle n’aurait pas crû qu’Amadeo serait mort. Non, pas le moins du monde en fait, elle serait venue lui annoncer que son heure était venue, tout simplement. Avait-elle pensé à lui depuis sa mort ? Quelques fois, oui. Les sentiments sont parfois étranges avec la mort, on les considère très différemment sans comprendre pourquoi. Sans doute le fait que l’on soit mort et plus vivant. Pas d’amour fou ni passionnel, non, juste le fait qu’il ait été là le dernier jour de sa vie, c’était tellement sympathique de sa part, elle n’avait pas trouvé d’autre mot pour l’expliquer. Elle n’avait pas été la femme parfaite pour lui, et pourtant lui avait l’air de l’aimer de tout son cœur. Quand il la rejoindrait parmi les morts, il n’aurait peut-être plus les mêmes sentiments qui sait.
Et pourtant il était déjà là, son heure avait déjà sonné. Elle ne l’attendait pas spécialement, avait d’autres choses à faire. Pourtant Eileen ne le crût pas en apercevant cette silhouette qui lui semblait si familière. *Encore le fruit de mon imagination si débordante*, avait-elle pensé au premier abord. Et pourtant non, il se tenait là, à quelques mètres d’elle. Qui l’aurait crû ? Pas elle en tout cas, certainement pas. Dire quelque chose en s’approchant de lui ? Elle n’allait pas se jeter dans ses bras en hurlant de joie non. Elle s’avança juste, ni heureuse, ni malheureuse, elle avança juste. Voir si c’était vraiment lui et pas une illusion ou quelqu’un d’autre. C’était lui, elle en aurait mis sa main à couper. Sur la plage, au bord du lac,vide, personne pour les remarquer ni les gêner, Eileen engagea la conversation.
« Alors comme ça tu es mort toi aussi ? »
|
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: « Everybody knows that everybody dies » [Amadeo] Lun 11 Juil 2011 - 9:09 | |
|
Amadeo marchait, les mains dans les poches, le visage neutre comme si jamais aucune lueur de vie n’avait traversé son regard, le temps était moyen, et il ne savait pas vraiment où il allait… Il avait fini par s’arrêté, fatigué… Puis reprenait la route à nouveau, marchait sur le sable dans lequel il était si pénible de marcher, la tête vide de pensée, il ne savait même plus ce qu’il cherchait… Puis soudain, on s’approchait de lui, il resta là, planté comme un piqué, une jeune femme s’arrête devant lui et lui demanda s’il était mort… Comme tout le monde, Amadeo était mort, on meurt tous un jour, certains voulaient lutter mais la vérité était aussi abominable qu’elle en avait l’air… On risquait de se faire trucider à tous les coins de rues de nos jours, alors qu’est-ce que ça pouvait bien foutre ? On doit tous crever un jour ou l’autre, dans telle ou telle circonstance, c’était un fait, on ne pouvait pas lutter. Certains priais pour que cela se passe dans un demi siècle, ils rêvent de mourir vieux, mourir le visage plein de ride, avoir vu et vécu tellement de choses, mourir en étant bien laid mais plein de savoir… D’autres voulaient une mort douce, une mort où l’on s’endort tout doucement, comme, mourir de froid, c’était comme plonger dans un doux coma, ils rêvaient d’une mort sans douleur, sans peine, limite espéraient-ils crever le sourire au lèvres ou jouissant de plaisir que sais-je , les gens sont légèrement dingos quand on leur parle de la mort. Et il y avait ceux, qui espéraient avoir une mort rock’n’roll, une mort qui déchire, une mort de star ! Un crash en voiture bien dégeulasse, mourir une balle dans l’abdomen tiré par un fou, d’autres rêvaient de mourir en héros en saccarifiant sa vie pour une autre, comme si ça en valait vraiment la peine. Et puis, il y ‘a ceux qui sont pour une mort collectif, des personne très généreuses qui veulent emmener tout le monde avec eux, partageons voyons, il y a assez de mort pour tout le monde, ces personne là on les appelle différemment selon la gravité de la chose : Dégénéré mental, Kamikaze, bombe humaine, terroriste, ou Ben’… Et il y’a les personnes super courageuses qui choisissent : le sucide. Une marque de courage que le sucide les amis, on varie les plaisir avec le sucide : poisson, pendaison, revolvers, vol plané avec atterrissage en beauté, gobage de médicaments, coupage des veines, plantage de couteau dans l’abdomen, plongeons sur des rochers, plongeons dans l’eau sans avoir pris des cours de natation, jouer a se transformer en merguez, faire la grave de la faim, traverser l’autoroute les yeux bandés, serrer la main à un dragon sauvage, etc.… Il y’a encore une catégorie de gens, qui eux, éprouve ce magnifique sentiment de l’éternité, ils se croient protégés de la mort, rien ne les détruire, ce sont des dieux, ils sont gé-niaux ! Et puis d’autre, leurs contraires, son mort de trouille à l’idée de mourir, il prenne plein de précaution pour ne pas mourir, et finalement ils crèveront parce que leur bouilloire leur aura explosé en pleine face… Et puis terminé, ils y a ceux, qui s’en balancent pas mal ; ils se dissent, mourra, mourra pas, et puis c’est tout… Quoi qu’il en soit, il y avait bien plus de 5 Millions de façon de trouver la mort, il était inutile de vouloir lutter…
Lui, avait été tué, assassiné, par le pays qui se disait prôner la liberté… Amadeo ne regrettais rien… Il observait cette femme, le regard vide il sentait que sa tête allait finir par exploser… Il devait répondre quelque chose… Plus il observait cette inconnue… Plus il lui semblait la connaitre, elle paraissait si familière… Il avait l’impression qu’elle avait été toujours là, en face de lui à le regarder…
-Qui es-tu ?
|
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: « Everybody knows that everybody dies » [Amadeo] Lun 25 Juil 2011 - 8:45 | |
| Elle pensait qu’il la reconnaîtrait. Qu’après d’années, lui l’amoureux transi saurait qui elle est. Non, il l’avait oublié tout simplement. Perte de temps et d’énergie de venir lui parler. Elle aurait dû suivre son chemin et l’ignorer pour éviter la déception. La mort lui avait-il fait perdre la mémoire ? Ça en avait tout l’air pour qu’il lui demande qui elle était. Elle avait juste envie de l’envoyer chier et de s’en aller, le laissant en plan. Le pauvre ne comprendrait même pas ce qu’il lui arriverait. Le temps s’était arrêté. En treize ans, elle n’avait pas changé, ayant gardé les mêmes traits que ceux lors de sa mort. Et lui avait l’air également jeune. Quand était-il mort ? Elle aurait pu le trouver bien avant sans doute ou peut-être pas.
Elle a envie de rire. Un rire de désespoir, un rire pour lâcher toute la déception en elle. Il est si facile d’oublier les morts lorsque la vie offre d’autres choses n’est-ce pas ? Elle était enfouie dans la terre, oubliée, comme si elle n’avait jamais existée. Qui voudrait bien se souvenir des terroristes ? Qui garde en mémoire ces personnes qui sont mortes parce qu’elles s’étaient levées contre l’humanité ? Personne, il valait mieux cracher sur leur tombe et les maudire. Ils ne méritaient même pas une pierre tombale, la fosse commune suffirait. Un trou à rats. D’ailleurs, il semblait que son corps se trouvait dans une fosse. Même pas eu le courage de se le demander. Elle était morte, elle était morte, point barre.
Elle observa Amadeo un instant. C’était une blague n’est-ce pas ? Il allait lui annoncer qu’il rigolait et se jeter dans ses bras. Ah… non pas vraiment à en juger par l’expression de son visage, il n’avait vraiment pas l’air de l’avoir reconnu. A moins qu’il n’ait développé des compétences en tant que comédien. Ce serait drôle. Trêve de plaisanteries, elle devait aller droit au but et le secouer un peu, en espérant que quelque chose sorte de sa mémoire vide.
« Tu te fous de moi là. Tu m’as oublié ? Vraiment ? »
Elle était effarée. Elle rêvait éveillée là ce n’était pas possible ! A moins qu’elle ne se soit trompée de personne et que ce ne soit pas lui. Non, c’était lui qui déconnait, pas elle ! Besoin d’un seau d’eau peut-être ? Ou d’une claque pour retrouver la mémoire ? Elle n’avait plus rien à faire ici, s’il l’avait oublié, c’est que dans son crâne, elle ne comptait plus du tout donc adieu. Elle allait être sympa, il saurait au moins son identité. Elle pouvait aussi bien se trouver face à un Amadeo amnésique. Après tout elle ne savait pas de quelle manière il était mort…
« Ça te dit quelque chose Eileen ? Parce que tu l’as en face de toi, Amadeo. »
|
| | | | Sujet: Re: « Everybody knows that everybody dies » [Amadeo] | |
| |
| | | | « Everybody knows that everybody dies » [Amadeo] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| | TOP PARTENARIAT | |