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 Pause pâtisserie ! ~ Helen & Caleb

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AuteurMessage
Caleb Landsher
Caleb Landsher
Monsieur Parfait
22 janvier 1977 - 14 août 2011
JE SUIS : Masculin J'AI : 35
ENTERRÉ LE : 14/08/2011
PROCHES EN DEUILS : 1478
AVATAR : Henry Cavill


† AVIS DE DÉCÈS †
RAISON DU DÉCÈS:
AVANT LA MORT:
APRÈS LA MORT:

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MessageSujet: Pause pâtisserie ! ~ Helen & Caleb   Pause pâtisserie ! ~ Helen & Caleb EmptyLun 15 Aoû 2011 - 11:11

    ' A toutes les unités, fin de l'alerte, suspect maîtrisé à 15.22 sur Uriel Street. Retour au niveau habituel. '

    Caleb soupira. Au volant de la Dodge Magnum d'interception qui lui avait été confiée pour aujourd'hui, il s'ennuyait à mourir. Le bolide en était à sa troisième sortie de la journée pour délit de fuite. A chaque fois, les sirènes et les avertisseurs s'allumaient, et le bitume était avalé à toutes blindes en direction du véhicule à intercepter. Mais à chaque fois, le véhicule aux couleurs de la police finissait par ralentir et couper ses signaux d'urgence. Dans ce coin d'outre-monde, les fuyards ne savaient guère prendre la fuite. Souvent rattrapés par les petites Ford Crown Victoria des patrouilles régulières, ils étaient généralement stoppés en quelques minutes. Ca en devenait lassant.

      « Bordel de merde ! Ça donnerait presque envie qu'un cador se paie une grosse cylindrée et parte sur l'autoroute. Y aurait de l'action pour nous, là ! »

    Ca, c'était Pepito ; Pedro Manuel Velazquez. Rien à voir avec le peintre espagnol, que ce soit au niveau de la culture ou au niveau de la classe. Il ressemblait plus à ce genre de tocard qu'on pouvait déceler parmi les anonymes de Police Academy. Un vrai cow boy, débarqué de l’Équateur à sa mort, et complètement largué en matière de procédures d'interpellation dans le cadre de la police de ... ici. Pour preuve, il gardait à la main son SPAS 12 d'intervention, chargé de balles en caoutchouc anti-émeutes, et passait son temps à titiller le cran de sureté, provoquant une tension palpable chez l’Écossais, qui, lui, en tant que britannique, considérait le recours aux armes comme de l'ultime recours. Malgré le fait qu'il ait été désarmé le jour où il avait été abattu sans semonce par un vagabond, il ne considérait pas le fait de porter une arme de service chargée et potentiellement mortelle comme un honneur, ou une protection. Pour lui, plus les flics étaient armés, et plus les truands cherchaient à surenchérir. C'était à cause de mentalités comme celle de Pepito que l'on trouvait des AK-47 dans les caves des ghettos aujourd'hui.

      « Dis donc, Pepito, il est bientôt 15.30. T'as pas un petit creux ? On va passer à côté du mall, et j'ai rien mangé à midi. Ça t'embêterait de m'avancer un sandwich crudités à la pâtisserie ? Si on doit vraiment courser un vilain cet après-midi, je préfère le faire avec quelque chose dans le ventre. »

    Immédiatement, le petit latino commença à s'exciter sur le siège passager et secoua la tête.

      « Si si, bien sûr partenaire ! Arrête-toi au mall. J'ai envie de pisser, et puis je commence à avoir la dalle. Arriba, grouille ! »

    Le véhicule de sport blanc et noir entra sur le parking du mall, son moteur vrombissant et attirant le regard des quelques passants faisant leurs emplettes au beau milieu d'un après-midi de semaine. A peine le véhicule avait-il stoppé que Pedro était dehors, jetant le fusil sur la banquette arrière et repartant sans prendre la peine de verrouiller correctement sa portière, pour se précipiter vers les portes. Caleb, lui, sortit du véhicule en maugréant, réajustant son uniforme et repoussant ses lunettes de soleil sur son nez tandis qu'il allait fermer correctement la portière côté passager. Il y avait beaucoup de soleil, aujourd'hui, et la dernière chose qu'on peut souhaiter à un policier qui conduit un intercepteur de patrouille à plus de 200km/h, c'est d'être aveuglé par le soleil et de provoquer une tuerie en pleine ville.
    Avec tout cet attirail, l’Écossais se sentait presque trop Américain ...

      * C'est sûrement un autre détail comique de l'univers, de faire de l'outre-monde une sorte d'énorme Amérique du Nord. *

    Emettant pour lui-même cette nouvelle réflexion existentielle ~ elles n'arrêtaient pas de se bousculer dans sa tête depuis qu'il était ... mort ~, il s'étira et resta près du véhicule, garé tout près d'une des entrées du centre commercial. Les fenêtres étaient restées ouvertes, de manière à ce que le jeune homme puisse encore entendre la radio. Tout en gardant l'oreille tendue, et pour éviter de s'ennuyer, Caleb se mit à inspecter le véhicule rutilant, et essuya quelques traces d'eau sale qui avait séché sur le bas de caisse.
    Pepito était vraiment quelqu'un de zélé lorsqu'il s'agissait d'aller faire une pause. Caleb était prêt à parier sa journée de paie qu'il avait fini de pisser depuis longtemps, et qu'il était allé feuilleter les journaux et zieuter les jeunes filles célibataires poussant leurs cadies chargés de produits d'hygiène intime. Beurk ... Le temps qu'il se dirige vers la pâtisserie, le monde pourrait s'écrouler.

    Il se mit à balancer les bras d'avant en arrière, faisant les cent pas comme un animal en cage. La radio crépitait sans arrêt, signalant des délits mineurs ou un appel à patrouilleur. Le parking étant presque vide à cette heure-ci, il n'y avait pas grand chose à faire ou à voir. En revanche, il y avait un véhicule, un peu plus loin, que le policier alla observer, pour passer le temps. C'était une petite voiture, avec une bonne bouille bien sympathique, sans doute une voiture de femme. L’Écossais se fit la remarque qu'il s'agissait pratiquement de la voiture dont Len lui avait parlé, une fois, dans une de ses lettres. C'était amusant de se dire qu'il avait sous les yeux la voiture que comptait s'acheter sa défunte bien-aimée. Il n'avait jamais vraiment réussi à se soigner, ni à se pardonner. Il l'avait tant fait attendre, avec ses problèmes, et après sa mort il n'avait su faire rien d'autre qu'errer sans but et sans volonté, vivant sans vraiment vivre.
    Une jeune femme sortit du mall tandis qu'il inspectait le véhicule. Il repéra d'ailleurs une éraflure importante, au niveau de la portière conducteur, qu'il se fit un devoir d'inspecter. D'après la déformation visible, on avait tenté de forcer la portière, mais le vandale était soit un gringalet, soit un imbécile, vu qu'il n'avait visiblement pas réussi à ouvrir malgré la belle dégradation provoquée. Depuis combien de temps était-ce là ? Le policier remarqua la jeune femme qui marchait dans la direction du véhicule, et, vu le peu de véhicules, ce devait donc être le sien. Retirant ses lunettes solaires, il s'avança vers elle, observant le sol le temps que ses yeux s'adaptent au regain de luminosité. Son interlocutrice put donc le reconnaître bien avant qu'il ne puisse seulement lever les yeux vers son visage.

      « Veuillez m'excuser. Lieutenant Landsher, police. J'ai remarqué une trace de dégradation sur votre portière avant gauche. Je pense qu'on a voulu forcer l'entrée de votre véhicule. Je vous recommande de vérifier que le verrou n'ait pas été endommagé ~ ce que je peux faire si vous m'ouvrez la portière ~ et de contacter votre assurance si des dommages devaient être décelés. »

    Pas de réponse dans l'immédiat. C'était rare, mais certaines personnes avaient tendance à paniquer passablement quand elles étaient confrontées à un cas d'effraction pour la première fois. Les femmes, le plus souvent, bien que les hommes soient également affectés ; la réaction différait largement. Pinçant les lèvres, le policier leva le menton et entreprit d'observer le visage de son interlocutrice.

    Lorsqu'il découvrit son interlocutrice, il flotta un silence pesant, comme si le temps s'était arrêté une poignée de secondes. Un instant, il crut avoir rêvé, ou se tromper, mais non, il était en face d'elle.
    Désarçonné, il tenta d'articuler quelque chose, mais seul un prénom réussit à dépasser ses lèvres.

      « L-Len ?! Bon sang, Len ? C'est ... »

    Il ne parvint pas à en dire plus, craignant qu'il s'agisse là d'un charme ou d'une illusion qui devait s'évanouir. Il la contempla sans bouger, ne sachant que dire ou quoi faire. Et elle, savait-elle seulement comment réagir ? Et l'aimait-elle toujours ? Cette pensée lui effleurant l'esprit, il se reprit peu à peu. Il ne l'avait ni vu ni ne lui avait écrit pendant deux ans. Pendant deux ans, il avait vécu une vie bien morne et plutôt mauvaise sur certains points. Et elle ? Avait-elle reconstruit une vie ~ ou plutôt une mort ~ sans lui ? Que faisait-elle, et avait-elle quelqu'un ? Il ne savait subitement plus quoi penser. Alors il resta là, attendant qu'elle puisse, peut-être, engager une discussion plus constructive.
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Helen Cosovic
Helen Cosovic
† Feelings're intense; Words're rival †
14 janvier 1980 - 20 octobre 2009
JE SUIS : Féminin J'AI : 36
ENTERRÉ LE : 21/07/2011
PROCHES EN DEUILS : 6756
AVATAR : Stana Katic


† AVIS DE DÉCÈS †
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MessageSujet: Re: Pause pâtisserie ! ~ Helen & Caleb   Pause pâtisserie ! ~ Helen & Caleb EmptyMar 16 Aoû 2011 - 7:38

Pause pâtisserie
Caleb Landsher & Helen Cosovic