Quelle horrible vision que celle qui s'offrait en ce moment même aux yeux du faucheur. Satané code rouge... Si seulement sa tablette ne s'était pas mise à clignoter et à bipper en tout sens, il se serait trouvé à l'instant précis où la secousse s'était produite, aux côtés de sa petite amie. Ce n'était guère le moment d'éprouver le moindre remords... Pour l'heure il était important de se mettre à l'abri ou de trouver un moyen de sortir de ce piège à rat. Toujours clopin clopant, Riley tentait tant bien que mal d’apercevoir Cassie au milieu des débris et de la poussière environnante. Cela n'était pas une mince affaire. Il était tellement obnubilé par le fait de la retrouver, qu'il en occulta presque tout le reste. Il ne prêta aucune attention aux cadavres qui gisaient ça et là... peut-être était-il aussi passé devant des connaissances ou bien des ami(e)s proches, mais il ne s'en rendit même pas compte, comme s'il portait des œillères. Son comportement était sans doute un peu égoïste, assurément il aurait dû venir en aide à ceux qui en avait le plus besoin, mais cette idée ne lui effleura même pas l'esprit.

La douleur était de plus en plus présente, il n'osait même pas imaginer à quoi devait ressembler son dos à cet instant précis... Un steak tartare sans aucun doute... Tout ce qu'il espérait, s'était de ne pas tomber dans les vapes avant d'avoir pu rejoindre son amante. Il pouvait toutefois s'estimer heureux d'avoir pu se relever, il ne devait pas être touché trop gravement, du moins l'espérait-il.
Un groupe de personnes affolées passa devant lui, un nouveau bruit sinistre ne tarda pas à accompagner leur cris... Une poutre venait de tomber non loin d'eux. Le Vintage Hôtel venait de se transformer en l'espace de quelques instants à peine, en théâtre d'une terrible tragédie, tout cela était pire que le plus horrible des films catastrophes.
Riley ne vit pas que la poutre qui venait de se décrocher du plafond était tombée sur Cassie Williams, l’assommant au passage. Cette vision l'aurait alors rendu complètement dingue.
Le fait de ne pas la trouver fit monter en lui un sentiment d'angoisse extrême, qu'il eut toutes les peines du monde à contenir. Déjà, il s'imaginait le pire... La perte de l'être aimé. Les larmes lui montèrent aux yeux. Il fallait qu'il la retrouve, cela ne pouvait se passer autrement.
Comme par enchantement, il la vit déboulé devant-lui, sortant de nul part. La joie de l'instant s'empara de lui. Il voulu la prendre dans ses bras, mais le fait de lever un bras lui arracha un cri de douleur, ce n'était pas franchement une bonne idée. La jeune femme était elle aussi blessée, un mince filet de sang dégoulinait le long de sa joue. La peur revint alors au grand galop.
Malgré tout, il tenta de n'en rien laissé paraitre.

"Je me suis déjà senti mieux... et toi ? Tu saignes... Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? " Question un peu idiote au vue des circonstances. Il s'interrompit quelques instants avant de reprendre, le souffle un peu court. " J'étais parti oui, mais le sol s'est mis à trembler au moment où j'arrivais dans le hall de l'hôtel et là tout s'est écroulé comme un château de carte. Je me suis dit que ce serait bien de jouer au joaillier en herbe au passage... " Malgré les évènements tragiques, il trouvait encore le moyen de blaguer. Il effleura ensuite le visage de la blondinette, tout en grimaçant de douleur. " Tu ne peux pas t'imaginer comme je suis heureux de te voir saine et sauve... S'il te plait ne touche pas à mon dos, effectivement je ne pense pas que ce soit une bonne idée... J'avoue que ça fait un mal de chien. Je pense que ça devrait aller... Merci, mais est-ce qu'on ne devrait pas avant toute chose s'assurer que certaines personnes vont bien ? "

La tête commençait à lui tourner. Maintenant qu'il avait réussi à retrouver sa bien aimée, il pouvait enfin penser de manière "normale". Il n'était pas vraiment en état de chercher quiconque, du moins pas à une allure normale, mais il ne se voyait pas partir en voleur sans rien tenter. Il tenta un pas en avant, sa vision se troubla légèrement, suivi d'un bruit horrible qui lui vrilla les tympans. Il du se retenir à la blondinette pour ne pas tomber à terre. Finalement il n'était peut-être pas tant capable que cela de marcher seul.

**Jayden M. Wellington était revenu avec la commande de la jolie rouquine qui partageait son coeur. Il avait même amené un verre de jus de pomme pour la petite fillette d’un an qui les avaient accompagner pour cette fête. C’est à ce moment-là qu’il comprit sa situation, en arrivant près du duo de rousse, il voyait bien qu’il était devenu une vrai petite famille. Cela le repoussait-il ? Peut-être un peu, mais il aimait bien ce nouveau rôle et ferait tout en son possible pour sauver celles qu’il aimait. Leslee était si innocente, elle ne pouvait que faire partie de son coeur présentement, même si les enfants n’avaient jamais été la tasse de thé du brunet. Wellington prit place sur un banc en déposa un délicat baiser sur la tête de Westley. Il leva les yeux vers la scène où le couple Walker prirent place, ce qui fit sourire Jay. Après tout, Alyson Leigh ou plutôt Walker était sa cousine, il ne l’avait pas vu durant un moment, mais ça lui faisait un grand bien de pouvoir partager à nouveau des moments avec elle. La blonde était si élégante sur la scène, comme il l’a connaissait toujours parfaite, ce qui le fit rire. Il applaudit comme tout le monde le fit après le discours de son mari et aussitôt qu’il se retourna vers Holly, tout se mit à trembler. Wellington rattrapa une coupe de vin qui tomba vers le sol, mais ce n’était pas le plus important, vu que tout tremblait et tout se décrochait dans la salle. C’était un tremblement de terre. Jayden se leva, les yeux fixés sur les deux rousses de sa vie, ouvrit la bouche, fit un bon par dessus la table et les amenèrent directement sur ses bras.**

Il faut trouver un endroit pour se cacher ! Fait attention à la p’tite !

**Dit-il en hurlant, pour que Holly puisse bien l’entendre, tout tombait sur eux, ce qui lui faisait peur, mais Wellington était un homme très courageux, c’était un point qui le qualifiait très bien. Le brunet gardait toujours ses femmes sous son ailes, il ne savait pas quoi faire. Il essayait de éviter les cibles, marchant dans le centre de la pièce où il y avait moins de chance de se faire écraser par quelque chose. Les secousses continuaient et ça lui faisait bien peur. Soudainement un homme fonça droit sur Holly qui risque de trébucher. Bien que ce n’était pas le moment, Jayden s’enragea. Il essaya de faire un pas, attrapa le bras de l’homme et lui balança un point directement sur le nez. Il afficha un sourire amusé et c’est alors qu’une des gigantesques poutres qui soutenaient le plafond se décrocha et tomba directement sur eux, Jayden hurla et poussa Holly ainsi que Leslee, mais celle-ci s’écrasa sur le sol, rendant l’homme qu’il venait de frapper aussi liquide qu’une bouillie. Jayden était à terre, tenant les filles sous son corps.**

La team rouquine se porte bien j’espère ?

Déborah passait son début de soirée, sur une chaise à une table où personnes ne prenait la peine de prendre une chaise pour être avec la jeune Lys. Elle trouvait cela pas vraiment gênant pour le moment parce que son petit ami était parti depuis à peine 5 minutes, la lassitude n'était pas encore présente mais ne tarderait pas.
Alors qu'elle voulu prendre un verre de Champagne que lui tendait un serveur, servit sur un plateau d'argent, la terre se mit à trembler. Tout se mit à trembler, les gens commençaient à se demander ce qui se passait, quelques personnes terrorisées se mirent à crier et d'autres dirent que ça passerait mais les secousses continuaient et était de plus en plus forte.
Bientôt le Vintage Hôtel se fragilisa, les poutres tombèrent sans que personnes n'est le temps de se rendre compte que c'était cela qui tombait tellement le vacarme était assourdissant. Des bruits de craquements, de verres, de cris on retenti et peu après les gens courraient dans tous les sens dans la poussière et le peu de luminosité qui restait à cause de tremblement qui faisait des ravages.
Déborah eut le temps de voir des gens, se faire coincer par les poutres, elle se leva et tenta de se trouver un endroit où se mettre à l'abri parce qu'elle tenait à sa vie... Malgré la peur qu'elle ressentait, elle s'inquiétait pour Zachary, qui se trouvait surement au dehors et espérait qu'il ne lui était rien arrivé de grave jusqu’à maintenant.. Elle espérait qu'il avait pu se mettre à l'abri, assez loin pour ne pas être blessé.
Il y avait beaucoup de bousculades dans l'hôtel, il était difficile de se faire un chemin parmi les gens affolaient et désorientés à cause de toute la poussière qui remplissait tout le bâtiment. Elle avançait tant bien que mal, en toussant, la poussière lui rentrait dans la gorge provoquant des quintes de toux affreux. Elle essaya de se protéger le visage avec une serviette qu'elle trouva sur le sol mais en se baissant pour la ramasser, elle se fit bousculer par une ou deux personnes, elle n'a pas réussi à garder l'équilibre et elle tombait.
Cela n'aurait pu ne pas être grave si elle avait pu se relever tout de suite après mais des gens se bousculaient toujours évidemment, qui ne serait pas alarmé par l'horreur du moment ... Elle se fit piétiner à mainte reprise, elle finit par entendre un craquement net mais qui ne venait pas du tremblement de terre, sa cheville avait cédée sous le poids d'une dame d'une centaine de kilos qui avait écrasée sa jambe en voulant courir.
Lys laissa échapper un cri de douleur, son pied était à présent plus tordu que la normal mais malgré cela, Déborah prit son courage à deux mains pour se relever avec grandes difficultés et tenta de faire quelques pas, par chance, elle était à présent dans un coin de la salle où quasiment personnes n'approchaient, elle tomba brutalement sur le nez après avoir trébuché sur un homme qui était coincé par une poutre de l'Hôtel.
Déborah finit par s'assoir et se cala contre le mur, sa robe étant à présent craquée, elle arracha un morceau et le mit sur son nez qui saignait abondamment.

Riley Thompson était vraiment affaibli par la blessure qu’il devait subir. Comment cela avait-il pu se produire? Le faucheur avait du recevoir du verre contenu sur le géant lustre en cristal qui ornait le hall. Le canadien n’avait même pas eu le temps de rejoindre le tunnel blanc comme prévu, si on suivait la logique de son parcours. L’avait-il fait exprès? Il serait certainement en sécurité loin de cet endroit! Comment était-ce dehors? En tout cas, Cassie espérait que son petit-ami ne soit pas revenu pour elle, auquel cas elle était responsable de ce qui était arrivé à Thompson, jamais elle ne se le pardonnerait. Le bel homme cria car il souffrait, il avait tenté de lever le bras. Le pauvre! Williams se sentait mal pour lui, elle ne pouvait rien faire… juste le soutenir et l’aider à sortir de cet endroit. Riley parlait, c’était un bon point. Il en avait encore la force, cela prouvait qu’il était totalement conscient… .

- Riley… je suis désolée. Ça va aller?

Cassie savait que sa question était idiote, inutile même, mais elle s’inquiétait pour le faucher, son état semblait grave. Elle ignora l’interrogation de son compagnon pour ne pas l’inquiéter, puis ce n’était pas le moment de se plaindre de son sort: des gens mourraient tout autour d’eux. Le brunet conta ce qui s’était déroulé. C’était réellement affreux, il avait été témoin de choses marquantes: ce n’était pas tous les jours qu’on assistait à la destruction complète d’un endroit. Il blagua au passage. Cet action fit sourire Cass… . Le seul contact qu’ils eurent ensemble fut douloureux pour Riley. C’était comme s’il allait vacillé à tout moment. La peur de Williams augmenta. Cette dernière enchaîna:

- C’est gentil Riley… je suis inquiète pour toi… . Évitons de parler de moi… . Thompson avoua qu’il souffrait grandement. Cassie avait toujours les larmes aux yeux. Il faut vite arranger cela. Oui tu as raison… enfin je pense… Helen a besoin de notre aide. Mais je ne crois pas que tu sois en état de faire quelque chose. Je vais y aller, suis un groupe vers la sortie: je te rejoindrai.

Soudain, Riley se retint à sa petite-amie. Il ne tenait presque pas debout. Fallait-il le laisser? Williams devait l’envoyer aux mains de gens plus à même de le transporter jusqu’au dehors. Cassie s’écria:

- Quelqu’un peut venir nous aider: mon petit-ami a besoin d’être emmené à l’abris. Elle fixa son interlocuteur. Je suis désolée... .

Elle le regretterait si quelque chose se passait de son côté à lui, elle en serait responsable… mais il fallait agir en conséquence! Un groupe de quatre personnes s’avança pour exécuter la demande de la jeune femme qui préféra suivre la volonté de Riley et aider les autres. Elle se dirigea donc vers Helen, qui était près du couple à la base, pour se mettre à sa hauteur. Riley était déjà loin d’elle. Cassie s'adressa à la brunette:

- Helen? Ça va? Tu m’entends? Tu peux te lever? Tu dois sortir de là.

Elle posa sa main sur l’épaule de la belle. Or, les bouts de verre provenant de sa coupe de champagne s’enfoncèrent donc dans la paume de sa main mais Williams ne réagit pas histoire de ne pas troubler plus Cosovic.

Un, deux, trois … encore … un, deux, trois. Non, le courage ne venait pas. Sa main restait bloquée autour du cristal. Elle devait pourtant l'enlever et bouger de là. Si les secousses reprenaient, plus violentes encore, son emplacement risquerait de lui couter la vie … la mort. C'était hors de question. Elle n'avait pas surmonté une épreuve pour périr à une autre. Elle n'était pas passé au delà de la tristesse et du traumatisme pour succomber à une malheureuse catastrophe naturelle !
Allongée comme elle l'était, quelqu'un la verrait peut-être et l'aiderait. La jeune femme observa ce qui se déroulait à coté d'elle … correction, personne ne se préoccuperait de son état comme de celui de toutes ces autres personnes qui jonchaient le sol. Peut-être que leurs proches s'en soucieraient mais c'était tout. Les autres étaient trop terrorisés et affolés pour penser à de simples inconnus.
Il lui fallait se débrouiller seule et partir s'enquérir de la santé de ses amis et de ce à qui elle tenait. Son souffle était saccadé, elle avait l'impression, à juste titre qu'on la transperçait et qu'un étau la comprimait. La respiration sifflante, sa main empoigna le morceau du lustre enfoncé dans son torse et tira. Elle poussa un cri et lâcha vivement ce qu'elle tenait. Tirer sur l'objet la déchirait et, seulement retiré de quelques centimètres, le morceau n'en demeurait pas moins enfoncé. La brune serra les dents, la douleur était lancinante et son bras ne demandait qu'à se reposer, elle doutait même de pouvoir le contrôler encore longtemps mais, elle n'avait pas le choix, son membre valide était lui coincé sous elle et il était hors de question de bouger d'un centimètre tant que le cristal serait en place.
Essayant vainement de trouver une solution à son problème, de ne pas sombrer et de rester alerte, Helen en oublia les personnes affolées et ce n'est que lorsque le cristal s'enfonça de nouveau qu'elle comprit qu'un invité, effrayé, venait de trébucher sur elle, ses pieds cognant sur ses os. Elle encaissa difficilement. Elle avait de plus en plus envie de dormir et même la personne qui lui avait littéralement marché dessus ne pouvait la maintenir suffisamment éveillée. Il était d'ailleurs parti sans s'intéresser à la souffrance qu'il lui avait causé dans l'instant. La peur ne faisait pas que du bien …


Helen entendait des voix mais n'identifiait pas les personnes. Le son s'atténuait et elle se força à bouger la tête comme pour chasser un mauvais rêve. Cette impression d'être passée sous une voiture ne la lâchait pas et, délirante, la brune chercha le conducteur et son bolide des yeux. Au lieu de cela, des jambes firent leur entrée dans son champ de vision. Il semblait que son nom avait été prononcé. Son regard remonta jusqu'à ce que la personne qui lui faisait face ne s'abaisse à sa hauteur. Quel curieux hasard que de voir Cassie Williams, face à elle, lui posant des questions. Ahurie, ne comprenant pas trop le sens de ses mots, Helen fixa un instant son interlocutrice avant de tenter une réponse :
- Cassie, quel bon vent te porte jusque … ici ? La fête a plutôt bien commencé, va donc t'amuser, je préfère rester là … je dois ... travailler. Tout du long, un masque de douleur recouvrit son visage mais son corps, lui, semblait hermétique à ce qui la faisait délirer. Un semblant de lucidité lui rappela enfin la situation dans laquelle, ils se trouvaient tous et à quel point ses propos étaient … illogiques.
- Désolée Cassie. Je voudrais bien bouger, j'ai peur de ne pas pouvoir. Elle avait pris le temps de réfléchir et de tout ressentir avant de répondre. Sa phrase était passablement bien construite. Elle ne pouvait juste pas bouger, ses jambes étaient devenues des poids qui refuseraient de lui obéir. La jeune femme tenta un sourire à à la jeune blondinette mais il se transforma vite en une grimace.
- Riley … tu l'as vu ? Comment va-t-il ? Il était son ami, elle s'inquiétait et Cassie serait peut-être apte à lui fournir des réponses. Elle n'avait rien suivi de leur échange pour tout dire, elle ne savait plus très bien si le faucheur lui était apparu après les secousses.
- Est-ce … que tu as vu June ? Helen avait pris la main de Cassie pleine d'espoir. Elle était un peu comme le messie aujourd'hui, cela qui lui apporterait la bonne parole et qui lui amènerait des nouvelles. Sa main dans la sienne, la brune crut toucher ce qui paraissait poisseux … du sang.
- Ça va toi ? … tu devrais sortir d'ici … aller te faire soigner. Cassie n'avait pas à jouer les secouristes, elle aussi était une victime et, dans un regain d'espoir, la jeune femme espérait que les secours viendraient et démêleraient cette situation. Mais, était-ce possible ? Tout Skyline était peut-être touché …
C'était une triste constatation et cela réveilla la douleur qui semblait anesthésiée quelques secondes plus tôt. Elle crut suffoquer et agrippa plus fermement la main de Cassie. Pour le moment, elle avait presque peur.

Cassie Williams avait pensé à tenter de sauver Helen Cosovic en premier. Cette réaction était étrange aux vues de sa mésentente avec la femme. Cassie se rassura en se disant que la proximité avec la brunette, au niveau spatial, était la grande responsable de cet intérêt soudain. Mais dans le fond, elle l’appréciait sans oser le dire: leur relation avait bien évolué et Williams s’était aperçue de son erreur de jugement. L’ex-prisonnière était donc au côté de l’hôtesse d’accueil de cette soirée… plutôt catastrophique. La belle déraillait, Cassie avait peur pour la meilleure amie de Riley: elle avait besoin d’aide et cela au plus vite.

- Helen… reprends tes esprits! Elles ne se vouvoyaient plus. Une complicité serait-elle de mise à l'avenir? Pas le temps de penser à cela. Helen! Arrêtes! Tu es blessée. L’immeuble s’est effondré. Cassie essaya de faire comprendre la réalité des faits à Cosovic qui semblait sonnée. C’était un peu brusque! Mais la situation était urgente donc ce n’était pas le moment d’y aller avec des pincettes. La belle Helen avait un énorme bout de verre enfoncé sur son torse, c’était affreux! La femme redevint lucide en quelques secondes. Ne t’en fais pas. Tu iras mieux!

Williams se voulait rassurante. Elle se sentait mal pour Helen. Son regard se voulait compatissant. Cosovic était très mal en point… .

- Riley va bien, il a été emmené dehors. Il est blessé lui aussi mais il va s’en sortir… . Elle enchaîna aux interrogations de Helen qui s’en faisait trop pour ses amis. C’était adorable, mais ce n’était pas le moment! June… je ne l’ai pas vu, je vais tenter de la retrouver elle aussi. Elle va bien j’en suis certaine! Elle doit être déjà sortie.

Helen avait pris la main de Cassie. Ce geste fut étrange de la part de la brunette mais elle avait besoin d’une parole rassurante, de soutien et d’aide. Le verre s’enfonça de plus belle dans la paume de la main de Cassie mais Helen aussi devait en sentir les effets… .

- Oui ça va. J’ai rien de grave merci.

Helen allait de moins en moins bien. Elle s’agrippa fortement à la main de son interlocutrice qui étouffa un cri de douleur, cette main avait déjà subi une réparation tissulaire après l‘incendie du Devil‘s Tail. Elle devait faire semblant de ne rien sentir pour le bien de Cosovic, pour la rassurer. Il fallait que la belle est confiance en Cassie pour une fois. Elle allait la sortir de là. Cassie s’écria:

- Quelque peut venir m’aider pour transporter cette personne en dehors du Vintage?

Elle réitéra plusieurs fois sa demande dans l’espoir qu’une personne vienne, seule elle n’y arriverait pas. La douleur cogna de nouveau dans sa tête à cause de ses cris incessants.

La vision du jeune juge se brouilla, il ne distinguait plus que de vague forme, les lames au bord des yeux, il essaya de repérer Lusitania et ne remarqua que le bleu de sa robe un peu plus loin. Soulagée qu'elle n'ait rien, il laissa sa tête tomber au sol et écouta les bruits des gens courant en tout sens, le craquement sinistre des dernières poutres. La terre tremblait toujours et il crut que son crane allait exploser. Ses yeux se fermèrent malgré lui, il n'y avait plus que le son de cet enfer. Et puis la souffrance, une souffrance telle qu'il était sur le point de s'évanouir, ou bien l'était il déjà. Les sons se faisaient plus lointain, il n'arrivait plus à bouger le petit doigt. Dan avait l'impression que son cerveau tournait au ralentit.

La poutre l'avait touché au niveau du tibia droit et de la cheville gauche, pour le moment c'était impossible de savoir combien de fracture il avait, mais ce ne devait pas être joli à voir. D'ailleurs une marre de sang commença à s'écouler sur le sol. Une hémorrage et non des moindres. Le jeune homme commença à avoir froid, vraiment froid, de ce froid intérieur qui vous donne l'impression qu'il ne partira jamais. Et puis une voix, celle de Lusi'. Il voulut sourire, mais plus aucune partie de son corps ne répondait, il restait donc là, impassible, le froid de plus en plus mordant, sa poitrine se levant lentement.

En y regardant de plus près, on pouvoir voir que la chemise de Dan devenait rouge de sang, la tache s'aggrandissait lentement, il avait une longue éraflure dans le dos que son costume déchiré dévoilé. Si quelqu'un passait par là, il était certainement temps car dans quelques minutes, le jeune homme serait vidé de son sang. Et même s'il s'attachait à sa seconde bien plus qu'à la première, il ne pouvait lutter contre cette perte de liquide vital.

Les deux amants étaient enfin réunis. Ils échangèrent quelques paroles sur ce qui venait de se passer, ainsi que sur l'état du faucheur. Cassie ne voulu rien évoquer quant à son propre état, ce qui mis la puce à l'oreille de Riley. Que lui était-il arrivé pour qu'elle saigna ainsi ? Il imagina le pire. Visiblement, personne n'avait été épargné par cette première secousse. La voir ainsi, les larmes aux yeux, lui fendit le cœur. Il aurait voulu les effacer, d'un revers de la main, mais cela lui aurait alors trop douloureux, tellement la douleur l'habitant était intense.
La blondinette avait raison, Helen avait sans doute besoin d'aide, car elle avait dû se trouver près du hall d'entrée elle aussi, au moment où le lustre s'était détaché du plafond. Riley n'osa en imaginer plus, cela le fit angoisser.
La suite des paroles de sa petite amie, ne fit qu'accroitre cette peur qui l'habitait depuis le début du tremblement de terre. Il ne pouvait tout bonnement pas la laisser partir seule... s'il lui arrivait quelque chose, jamais il ne s'en remettrait. C'est la mort dans l'âme qu'il lui répondit.

" Helen a besoin d'aide, mais tu ne peux pas y aller seule, c'est trop dangereux. S'il t’arrive quoi que ce soit, je m'en voudrais de ne pas t'avoir retenue et surtout je ne m'en remettrais pas, je tiens trop à toi... C'est moi qui suis inquiet pour toi, pour l'heure... En plus tu saignes toujours, ce n'est pas très prudent. "

La jeune femme semblait plus déterminée que jamais. Il ne voulait pas qu'elle prenne ce risque, bien que ce soit pour venir en aide à sa meilleure amie. Cela le rendit malade d'inquiétude. Malgré tout, il ne pouvait qu'admirer le courage qui habitait Williams.
Par ailleurs, il n'eut guère la force de contester plus, un flash lumineux de couleur blanche vint encombrer son champ de vision. Un bruit strident résonna à ses oreilles, ce qui le fit chanceler sur place, il n'était certainement pas loin de l'évanouissement. Sans doute avait-il perdu un peu plus de sang qu'il ne le pensait. Il se retint in extremis à Cassie. Il n'entendait plus grand chose, un bruit parvint toutefois à ses oreilles, elle appelait à l'aide. Il cru entendre un vague "désolé", avant que de puissants bras viennent l'aider à se maintenir debout. Le moment n'était pas à la protestation, de toute façon on l'entrainait déjà, vers un autre endroit, l'extérieur peut-être bien... Un nouvel éclair blanc zébra sa vue, avant qu'il ne perdit connaissance. Une larme roula sur sa joue, il n'avait même pas eu le temps de dire à Cassie, à quel point il l'aimait.

La jeune femme restait là, couché sur son flanc, à regarder Dan. Il ne bougeait pas, ne faisait pas le moindre geste pour rassurer Lusitania. Et autant vous dire que la jeune femme était de plus en plus inquiète. Elle ne savait pas à quel point le juge était blessé, coincé comme il était sous la poutre. Pas très à l'aise sur ce sol jonché de débris en tout genre, la jeune femme finit par se redresser et regarda autour d'elle. Son champ de vision était soudain comme voilé d'un mince brouillard gris, comme si quelqu'un lui avait appliqué un collant en l'étirant au maximum sur les yeux. Elle secoua la tête et voulu s'étirer quand une douleur lui transperça soudain le milieux du dos, au niveau des omoplates. La policière glissa une de ses mains dans son dos et frôla du doigt ce qu'il semblait être un éclat de verre. Un éclat de ce fichu lustre de malheur s'était fiché entre ses deux omoplates... Et elle ne le sentait que maintenant... Le rêve... De quoi dégoûter de la Saint Valentin, moi, je vous le dis!

La jeune femme essaye de mettre sa douleur en second plan: les blessures de Dan étaient certainement plus grave que la sienne alors il était hors de question qu'elle ose se plaindre. Elle savait qu'il ne fallait pas enlever un éclat fiché dans une blessure au risque d'empirer cette dernière. Mais même si elle avait voulu le faire, elle n'aurait pas pu, l'éclat de verre étant hors d'atteinte. Elle tourna les yeux vers Dan, voir s'il avait ouvert les yeux ou bouger un petit peu. Mais rien du tout... Elle vit alors la blessure qui saignait abondamment dans son dos. Il fallait absolument qu'elle arrête l'hémorragie sinon le jeune homme allait mourir. Déchirant le bas de sa jupe jusqu'en haut de sa cuisse, là où s'arrêtait la fente, elle fit une boule avec le tissus et l'appliqua sur la blessure de Dan, faisant bouger l'éclat de verre dans son dos, lui arrachant de légers gémissements de douleur.

"Ne meurt pas Dan, je t'en supplie..."

June était là assise par terre à côté de tous ses débris et de tous ces gens qui n’étaient pas bien. La jolie était triste ! Elle tenait son épaule mais le mal ne passait pas. Ce geste était inutile. Juny était médecin elle le savait bien mais bon elle avait tant mal que c’était un réflexe. La femme voyait Cassie qui avait pu rejoindre Riley. Elle était rassurée pour eux même s’ils étaient blessés, ils étaient ensemble au moins. La brune tenta de se lever pour partir quand même. Des larmes perlaient sur ses joues utilement elle était juste touchée par cette situation qui lui rappelait que les ennuis étaient partout et que la vie était trop injuste. June en avait littéralement marre de toutes ses épreuves. Le destin s'acharnait. On disait que c’était dans les épreuves qu’on se forgeait, la brune ne comprenait pas ces paroles populaires car ce n’était pas son cas. Elle souffla, cela montrait l’ampleur de son fardeau.
June se leva avec peine en se tenant à un bord du comptoir. Elle s’appuyait dessus avec son bras valide et elle mit tout son poids pour lui permettre de remonter correctement. Une fois debout. La belle prit quelques secondes pour voir clair car elle était toujours éméchée et il lui fallait un temps d’adaptation car elle n’était pas toute nette et ne captait pas tout ce qui se passait.
Le doc regarda autours d’elle et elle ne vit plus de Cassie Williams, ni de Riley. Personne de connu n’était dans son champ d’horizon. June flippait vraiment. La belle voulait que tous soient à l’abri. Elle cherchait toujours si Helen serait visible et si elle voyait elle partirait d'ici avec sans hésiter mais pas de traces de la jolie. La femme espérait que son amie était en sécurité. Inconsciemment, elle hurla de toutes ses forces et avec tristesse.

- Helennnnn !!!!! Elle voulait se rassurer et elle espérait ne pas recevoir de réponse. La brune voulait que son amie soit en sécurité et en dehors de ses lieux.

A la raison se substituait la folie qui elle-même ne survivait pas à la constatation. L'esprit embrumé, les forces déclinantes, chaque tremblement, chaque respiration semblait la forcer à bouger et laissait résonner des centaines de marteaux dans sa tête. Et dire qu'elle était contente de participer à cette soirée ! Bon bien sûr, rien n'aurait pu prédire ce qui allait se passer mais que n'aurait-elle pas donné pour ne pas être témoin et … victime de cette catastrophe. Le monde entier paraissait s'écrouler et changer de facette. Les puissances jouaient à la pâte à modeler avec les hommes et avec la nature. Ils semblaient avoir voulu tout refaire, tout détruire pour mieux reconstruire. Ce délire bien présent à son esprit, Helen se demanda tout de même s'il était normal de partir dans de telles idées. L'adrénaline du moment étant retombé depuis quelques temps déjà, la douleur semblait être sa drogue passagère, la folie la gagnait aussi vite que ce constat la sevrait. Il y avait une danse incessante entre raison et folie, entre lucidité et démence. Cela ne lui était encore jamais arrivé. C'était tellement peu elle.

A l'entente des mots rassurants de Cassie, sa crise sembla se calmer un instant et c'est soulagée qu'elle apprit que Riley était sauf. Dans le cas contraire, elle n'aurait pas été sûre de tenir plus longtemps, perdre un ami était loin de la rendre forte. Perdre Caleb lui avait suffi pour son existence entière. Plus jamais cela ! Elle préférait partir avant les autres, si partir il fallait. Encore une chose qui n'était pas sûre de se produire … Cassie n'avait aucunement vu June. L'inquiétude lui serra la gorge. Quitte à s'endormir, la brune voulait savoir ses amis en sécurité. June avait été là pour elle et la souffrance de son amie, jour après jour, n'avait fait que renforcer l'affection qu'elle lui portait. June tentait de lutter contre sa dépression et son courage rendait Helen admirative et même en étant loin de s'en sortir, profondément prise dans sa maladie, la brune pensait qu'un jour le médecin serait de nouveau une jeune femme plus enjouée. Pour cela, il lui fallait échapper à cette catastrophe. Son amie ne méritait pas de souffrir d'un nouveau jour noir. Après l'incendie qui lui avait couté sa vie et la fusillade qui lui avait pris sa santé, elle ne méritait que du bonheur.
Malgré les mots rassurants de Cassie, la brune s'inquiéta et tenta de bouger pour voir son amie, peut-être, au loin ou tenter de la rejoindre. Le morceau de verre la cloua sur place et elle ferma un moment les yeux pour faire passer la douleur. Son interlocutrice se disait aller bien … Helen était loin d'être d'accord et c'est après sa crispation qu'elle s'excusa. La douleur avait eu raison de son attention et sa main s'était resserrée sur celle de Cassie. La jeune femme avait du avoir mal. Elle lâcha son membre et chercha dans ses yeux l'indice d'une douleur qu'elle n'exprimerait pas dehors. Cassie devait sortir d'ici et se faire aider. Au lieu de cela, elle appelait pour qu'Helen soit sortie du Vintage. Son jugement sur la jeune blondinette avait été revu depuis un petit moment. Cassie méritait qu'on lui accorde sa chance et que l'on est confiance en elle. La brune la regardait différemment.

L'esprit engourdi, elle se concerta de moins en moins, ses réflexions devenaient inexistantes. Elle mit du temps à percevoir et comprendre ce cri, cette voix qu'elle connaissait bien. La jeune femme tenta d'attraper le bras de Cassie mais laissa retomber sa main. Elle voulait son attention.
- June … Cassie … June … Des propos incohérents et pourtant, ils avaient tout leur sens. La brune avait entendu son amie, Cassie était la seule qui pourrait lui répondre. Helen ne pensait pas pouvoir crier. Elle avait mal au coeur, à la tête. Le monde tournait et elle fut presque prise d'un haut le coeur.
June était encore dans le bâtiment. Son amie devait sortir, Cassie aussi.
- Sors Cassie. C'était tout ce qu'elle pouvait dire sans devoir esquisser une grimace trop importante. Elle se débrouillerait bien seule. Que Cassie rejoigne June et qu'elles sortent. Le vintage n'était plus sûr. Tout le monde évacuait, elles le devaient aussi.
- Sortez. Un seul mot et pourtant, Helen était épuisé comme si un discours venait d'être prononcé. Elle luttait pour garder les yeux ouverts.

Zachary se dirigeait vers l'entrée de l'hôtel, alors que tout le monde essayait d'en sortir. L'endroit n'était plus sur. Le tremblement avait fragilisé l'immeuble, qui pouvait surement s’effondrer d'une minute à l'autre. Et si une nouvelle secousse se faisait sentir... Il ne devait pas y penser, il devait entrer la dedans, et aller chercher Déborah. Le hall d'entrée ne ressemblait plus en rien à ce qu'il avait vu quand il y était entré la première fois, plus tôt dans la soirée. Le lustre en cristal était tombé, des poutres aussi d'ailleurs, et le sol était jonché de gravats et de poussière. L'air était saturé, et le faucheur avait du mal à respirer. Il plaqua une main sur sa bouche, mais le résultat ne fut pas meilleur... Tant pis ! Il continua d'avancer, et il se rendit compte qu'il y avait autre chose sur le sol... Des corps. Au premier qu'il vit il se pencha pour voir si il était vivant... Mais il n'y avait pas de pouls. Il continua alors à avancer. Plus d'une fois il avait failli tomber, soit en glissant sur un débris, soit en trébuchant sur un corps ou une poutre. Enfin il arriva jusqu'à la salle de réception, la où il avait laissé sa petite amie. Mais en regardant dans la pièce il ne la vit pas. Peut être était-elle déjà sortie ? Peut-être qu'elle était saine et sauve à l'extérieur ? Il ne pouvait faire demi tour sans être sur qu'elle n'était pas la. Alors il l'appela :

Déborah !

Aucune réponse. Si elle était évanouie, elle ne lui répondrai pas. Et si elle était morte... A cette pensée, le coeur de l'irlandais s'emballa et il cria de plus belle :

DÉBORAH !

Il avança de plus en plus dans la salle, jusqu'à se retrouver au milieu de la pièce. Il ne la voyait toujours pas... Il avait complètement oublié toutes les autres personnes autour de lui. Il entendait certaines gémir, et demander de l'aide, mais il ne pouvait s'occuper d'eux. Ce qu'il voulait s'était juste revoir le visage de la brune...

Rose était toujours dans son coin quand Jayson fit son discours à l'assemblée. Sa femme, Alyson, qui était aussi la cousine de Rose était à ses cotés. Tout deux avait vraiment été très gentils avec la blonde qui venait d'arriver. Quand il eut fini, Rose applaudis en même temps que tout les autres invités. Après cela, elle voulu se resservir un verre, mais le sol commença à trembler sous ses pieds. Elle n'avait bu qu'un seul verre, cela ne pouvait donc pas être un effet de l'alcool. Ce qui inquiéta plus la jeune fille... Mais sa réflexion n'alla pas plus loin car la peur l’empêchait de réfléchir. Les verres commencèrent à tomber, les personnes s'affolaient autour d'elle, mais ses jambes refusaient de bouger. Elle était comme paralysée. Certaines personnes la bousculèrent, et elle fut projetée par un homme contre un mur. Le temps s'arrêta, et elle sentit son corps s'affaisser. Ses jambes ne supportaient plus son poids. Les dernières images qu'elle vu furent celle de gens paniqués. Et ce fut le noir. Elle s'était cognée la tête contre le mur et le choc l'avait assommé...

Déborah était toujours dans un coin de la pièce, tout le monde continuait de se précipiter vers la sortie sans poser un regard sur elle, elle trouva cela très désagréable mais, la douleur qu'elle éprouvait en ce moment, lui fit oublier un instant les personnes qui se trouvaient là... Sa cheville lui faisait atrocement mal et elle lâcha un nouveau cri de douleur. Le temps passait lentement, personne ne venait l'aidait, elle tenta de se lever pour elle même sortir, c'est ainsi qu'elle prit son courage à deux mains pour se lever.
Elle s'aida du mur, en se glissant dessus, salissant encore plus sa robe... Un cria une fois de plus quand elle perdu l'équilibre et qu'elle s'était appuyée sur sa douloureuse cheville pour se retenir. Elle resta contre le mur un instant pour souffler, elle continuait à être seule, après ce qui semblait être une minute à respirer fortement, elle essaya d'avancer sur un pied en prenant le mur pour béquille.
Elle trébucha sur une jambe, elle se retrouva une fois de plus sur le sol, cette fois, son nez ne rencontra pas le sol, d'ailleurs celui ci continuai de saigner, le sang ne souhaitait pas coaguler.

Elle finit par entendre à quelques mètres d'elle, une voix qui prononçait son nom, elle ne l'a reconnue pas tout de suite avec tout le vacarme que le tremblement produisait mais la seconde fois, où la personne prononça son nom, elle reconnu Zachary :

« ZAAAAACH' ! »
Elle était tellement soulagée qu'il soit là pour la sortir de là que toutes ses forces sont revenus pour crier le prénom de son petit ami, le seul qui pouvait la sauver.
Le tremblement continuait et le bâtiment menaçait de tomber à tout moment, d'ailleurs, des gravas tombèrent devant elle. Elle n'eut pas le temps de bouger pour les éviter, un gros morceau de pierres tomba sur son autre jambe et un second craquement d'os se produisit. La pierre avait écrasé une partie de sa jambe, le tibia semblait être touché, du sang coula de suite, Déborah eut le temps de voir que le tibia était coupé en deux, elle tenta de crier :

« Zaaa...ch' ... »
Lys était à bout de force et la vue sur sa jambe ouverte n'était pas vraiment agréable, elle se sentit pas très bien et perdu connaissance.

Helen Cosovic souffrait mortellement. C’était comme si elle agonisait devant Cassie. Williams sentit ses larmes coulaient plus abondamment. La situation était affolante, inquiétante, horrible: ces termes négatifs n’étaient pas assez puissants pour décrire cette catastrophe naturelle. La belle Helen était agitée. Cassie posa son autre main sur le bras de la femme pour tenter de la calmer. Elle semblait chercher une personne. Cass devina qu’il s’agissait de June car la réaction d’Helen face aux incertitudes de son interlocutrice à propos de l’état du doc avaient laissé la brunette inquiète au plus haut point. Helen semblait déjà ailleurs. Elle s’agrippa au bras de Cassie qui ne savait que faire. Elle avançait des paroles incohérentes. Williams comprit qu’elle désirait voir son amie June en sécurité. « Quel cœur! », pensa-t-elle. L’ex-prisonnière se leva laissant la femme étendue sur le sol, elle n‘écouta pas ses dires la concernant. Elle attrapa un homme assez corpulent qui paraissait en presque bon état. Elle le supplia d’amener Helen, dehors, avec lui. Il accepta. Le type porta Cosovic par la force de ses bras. Il n’avait pas l’air d’avoir subi ce séisme… il se concentra pour ne pas aggraver le cas d’Helen. D’ailleurs, il essaya de glisser quelques mots mais pas de réponses: Cassie le regardait, très reconnaissante de l’aide que cet homme venu de nulle part apportait à la meilleure amie de Riley Thompson. Il s’éloigna très lentement pour avancer prudemment et éviter les dangers ainsi que les obstacles: un vrai héros. Cassie essuya ses larmes pour retrouver June. Elle la vit, au loin, elle était debout. Donovan était perdue,… . Elle courut vers le médecin. Ce n’était pas très prudent mais elle devait aider June! Elle ne bougeait pas. C’était trop dangereux. Williams arriva à sa hauteur. Elle était essoufflée par l’effort et sa tête devenait de plus en plus lourde.

- June, ça va? Tu vas bien? Elle marqua une légère pause histoire de reprendre son souffle. On doit sortir d’ici.

June restait là debout très stoïque. Son regard se perdait dans l‘ailleurs.. Elle ne comprenait pas trop ce qui se passait et ne savait plus comment réagir face à tout cela. Tous s’agitaient autours d’elle mais la belle ne faisait rien comme eux. Elle gâchait du temps à attendre sûrement mais elle ne concevait plus cette donnée. Le danger de rester là; elle le mesurait peu aussi. La brunette avait un comportement dangereux mais elle ne captait pas tout cela. Son cerveau était en stand by et ses sens se confondaient en grand n’importe quoi. Soudain, la providence lui envoya quelqu’un. Surprise C’était Cassie Williams, la patiente de June. Cette fille si attachante que le doc avait bien soutenu. Elle s’exposait au danger pour une âme qui n’en valait certainement pas la peine. June fut touchée.

- Attention, lui dit-elle. Je ne comprend rien. Va te mettre à l’abri … je ne sais plus quoi faire.

June était saoule et ne voulait pas mettre autrui en danger. Elle ne n’entrevoyait plus rien. Pour elle, c’était peut-être le moment de … partir ! La belle était déprimée et cet état d’ébriété appuyait ses idées noires. Elle mis sa main sur le bras de Cassie et le serra. Ça la rassurait d’avoir une présence comme celle-ci prêt d’elle.

- Tu as croisé Helen ? Et Riley il va bien ? Elle était peu consciente qu’il n’était pas l’heure de discuter et quand elle vit une poutre tombée presque qu’à côté d’eux elle s’empara de Cassie pour la protéger.

- Il faut partir !

Malgré le bruit autour de lui, après avoir appelé deux fois Déborah, il cru entendre sa voix. Mais d'où provenait-elle ? Il ne pouvait pas la localiser exactement, mais il savait de quel coté chercher. Il se dirigea vers la, et commença à fouiller les débris autour de lui. Il y avait des poutres, des pierres et de la poussière partout, ce qui ne l'aidait pas dans ses recherches. Il trouva des personnes ensevelies, mais malheureusement elles n'avaient pas survécu à la catastrophe... Après avoir vu plusieurs corps, son espoir de retrouver la brune en vie s'évapora. Les chances de survie à ce cataclysme était faibles... Le désespoir le gagnait, et il n'avait plus la force d'avancer, surtout si il ne la retrouvait pas en vie. Il aurait du être avec elle à ce moment la... Déjà lors de la fusillade au centre commercial, il était à l'extérieur, et elle était avec ce malade à l'intérieur. Il n'était intervenu qu'après, quand tout était fini. Et la encore, il était dehors, pendant que Déborah était en danger. Sauf que si elle mourrait, il ne pourrait pas lui venir en aide... Ses jambes faiblissaient sous son poids, et la poussière qu'il respirait lui donnait envie de tousser. Il dut s'asseoir sur une poutre pour reprendre sa respiration, en espérant que rien ne lui tombe dessus ! Une fois assis, il continua à regarder autour de lui, espérant voir quelqu'un qu'il connaissait. Et la, ce fut comme un miracle. Il vit le visage de la brune à quelques mètres de lui. Elle était inconsciente, et pleine de poussière et de... de sang... A la vue de Déborah, il eut une poussée d'adrénaline et en un clin d'oeil, il fut sur ses jambes à se diriger à toute vitesse vers sa petite amie. La première chose qu'il fit fut de prendre son pouls, était-elle vivante ou morte ? Mais il sentit son pouls. Il était faible, et en l'examinant, il remarqua qu'elle saignait du nez. Elle avait aussi une jambe dans un mauvais état.

Et merde !

La seule chose qu'il pouvait faire pour la sortir de la était de la portée. Si ils attendaient les secours, et que le tremblement recommençait, ils étaient foutus... Seulement le parcours était semé d’embûches ! Il prit tout de même le risque et souleva la jeune fille. Portant Déborah dans ses bras il se dirigea vers la sortie. Mais après quelques mètres parcourus, il failli se casser la figure et lâcher la jeune femme. Si elle se réveillait, peut être que ça serait plus facile et qu'ils iraient plus vite... Mais petit à petit il continua à avancer.

Cassie Williams ne comprenait pas pourquoi tout le monde lui disait de se mettre à l’abris. Tout allait bien, elle était la moins blessée, enfin c’était ce qu’elle pensait car elle avait reçu un gros choc à la tête… . La jeune femme s’était promis d’aider les autres pour respecter la volonté de Riley Thompson, son petit-ami, qui désirait faire quelque chose mais qui était trop mal en point pour s’exécuter. Il fallait que quelqu’un exhausse les souhaits du canadien et sa copine était le meilleur choix. June Donovan semblait très éméchée mais elle réalisait la situation: c’était déjà un excellent point! Le doc commença à lui poser des questions, les mêmes qu’Helen auparavant. Elle n’eut pas le temps de répondre que June lui sauva la vie. En effet, une poutre avait failli les blesser. L’ex-prisonnière s’exprima:

- Merci June, je te dois une fière chandelle!

Donovan avait compris qu’il fallait s’enfuir l’important était de quitter les lieux car tout s’effondrer. Rester présent se résumait à de l’inconscience. Mais Cassie fut attirée par la vue de Zachary, un bon ami, et de Déborah Lys: une magnifique connaissance. La belle était mal en point: elle avait besoin de secours. Williams ne savait dire si O’Brien se portait bien. Cassie tenait la main de June comme pour dire « je suis là mais attends deux secondes, il y a d’autres personnes à secourir »! Comme si elle comprendrait tout cela… . La jeune femme s’approcha du couple qu’elle connaissait bien:

- Zach, Déborah: vous allez bien? Vous avez besoin d’aide?!!! Il faut évacuer l’endroit.

Le tissus que Lusitania avait mis sur le dos de Dan commençait à ne plus pouvoir contenir le sang qui coulait de la blessure du jeune homme. Et Lusitania elle même commençait à fatiguer, à être obligé d'appuyer de toutes ses forces sur la blessure de Dan pour empêcher l’hémorragie. Relâchant un peu la pression, le saignement augmenta, obligeant Lusitania à appuyer plus fort encore. Mais cela n'allait pas pouvoir durer éternellement, Lusitania ne pouvait pas appuyer éternellement sur le dos du jeune homme, cela faisait saigner sa propre blessure. Mais la jeune femme ne savait pas si elle allait avoir suffisamment de voix pour appeler à l'aide. Mais voilà, un filet de sang vint mouiller les mains de la policière, lui indiquant que son tissus bleu était saturé en sang et qu'il n'était plus utilisable. Elle enleva le tissus et essaya de colmater la plaie avec ses mains mais c'était peine perdue. Elle était juste capable de se recouvrir les mains du sang du jeune homme. Elle soupira et se redressa légèrement.

"Hey! Vite, j'ai besoin d'aide..."

Au même moment, un craquement se fit entendre au dessus d'elle. Lusitania leva la tête et vit qu'un morceau de poutre venait juste de se détacher du plafond et tombait sur elle. Petit le morceau, pas suffisant pour coincer quelqu'un comme l'était Dan... Mais suffisant pour faire mal. La policière se protégea la tête et reçut le morceau de poutre en plein dans le dos. Juste ce qu'il fallait pour enfoncer le bout de verre qu'elle avait dans le dos. Elle porta une main à sa poitrine pour se rendre compte que le bout de verre dépassait légèrement. Elle pouvait respirer mais un gout de sang envahit soudain sa bouche et un fin filet de sang coula le long de son menton. Elle s'assit dos à la poutre qui retenait Dan prisonnier. Elle lui attrapa la main et la serra en la posant sur ses genoux.

Alice était aux côtés de son amoureux, quand une grosse secousse, juste à la suite du discourt de Jayson et Alyson, se faisait sentir dans toute la salle. Partout autour du couple, des lustres et des poutres se décrochaient et tombaient au sol, provocant la mort de plusieurs personnes en même temps. Lice essaya d’évaluer la situation. La plupart des invités se dirigeaient vers la sortie principal, l’entré si vous voulez, c’était donc impossible de prendre ses jambes à son coup et de déguerpir le plus vite possible par cette sortie. Elle prit donc la main de Red, et elle décida d’aller par le sens inverse des convives. Ne voulant pas regarder les corps qui étaient éparpillés partout, elle regardait en l’aire. Jusqu’à ce qu’elle remarque que l’infirmière Tracy N. Holloway était couchée au sol, un morceau transperçant son corps, qui gisait dans une mart de sang. Elle connaissait cette jeune femme, elle lui avait parlé il y avait pas si longtemps que ça. Pauvre elle, se dit automatiquement la brunette. Mais elle se reprit en main, ne voulant pas périr ici. Elle courut un peu, suivit de son compagnon de vie. Ne voyant aucunement qu’une immense poutre tombait en sa direction, Alice continuait de courir…Jusqu’à ce que la poutre en question s’abatte sur la demoiselle. Son crâne était fendu, et un nombre incalculable de litre de sang se déversait. La new-yorkaise savait pertinemment que c’était la fin. Elle qui voulait continuer de gouter à la vie avec Jared, mais c’était maintenant impossible. Qui pourrait soulever la grosse poutre en moins de 10 secondes ? Personne !

« Je t’aime Jared! Je t’aimerai toujours… »

Voilà les dernières paroles qui sortirent de la bouche d’Alice Riley. Ses mots qui étaient destiné à son amoureux. Elle n’aurait jamais imaginé mourir de cette façon…Surtout pas dans le Skyline. Son corps se redit, un dernier soupir se fit entendre et la mort frappa de nouveau la jeune femme.

2006-2012


(HJ- J’aurais jamais crut pouvoir avoir les larmes aux yeux en faisant mourir ma Alice chérie…)

Jared n’avait su résister ; les verres lui étaient tombés spontanément des mains alors qu’il comprenait vaguement ce qui se passait ; un code rouge était infaillible; quelque chose de gros se tramait sur la terre ferme et franchement cela ne lui donnait guère de bon sentiment. Évidemment il ne pouvait se douter que quelque chose d’aussi puissant allait venir les déranger en pleine festivités. Red, qui visiblement était inquiet, s’avança jusqu’à sa copine qu’il fixa d’un regard perçant. Il n’avait pas du tout envie de la quitter, non pas maintenant alors qu’ils commençaient enfin à se remettre de toute cette histoire…et pourtant.

Automatiquement il agrippa la main de sa douce, la prenant entre ses deux mains bien battis qu’il resserra à son maximum tandis qu’une secousse se fit aussitôt ressentir ; c’était donc ça? Red n’en croyait pas ses yeux ; un tremblement de terre sur le Skyline…c’était possible?! Le brunet hocha lentement la tête, cherchant au plus vite une manière de sauver sa peau, mais surtout celle de sa copine qui avait survécu une première fois à un accident tragique. Évidemment la mort était un jeu dangereux et Red savait qu’il ne pourrait gagner une seconde fois contre cette chose naturel ; soit lui, soit un autre, mais quelqu’un allait périr, il le sentait fortement. C’est donc peu confiant que le couple s’avança vers la sortie encombrée ; trop de gens dans un si petit espace…ça n’allait pas le faire, Red le sentait encore plus intensément maintenant… Puis ce fut le vide.

Lee semblait planer sur un nuage ; un silence envahi sa tête désormais vide. Une fraction de seconde qui parut pourtant si longue… Puis à nouveau tout ce brouhaha… mais tout autant ce vide qui semblait peser sur son cœur d’homme… que ce passait-il?

Zachary tourna la tête, doucement puis plongea ses yeux au sol ; un corps qu’il connaissait que trop bien gisait maintenant, complètement froid à ses pieds bien chaussé en cette occasion… et puis ces mots…si doux et parfaits. Il n’eut pas besoin de réfléchir plus longtemps ; la mort avait gagné ce combat qu’il aurait cru pouvoir combattre à nouveau ; il n’avait pas péri mais c’était tout comme; sa moitié, l’unique femme de sa vie perdait maintenant la vie à ses pieds, tenant toujours sa main si forte... Dans un souffle, Red se lâcha. Un énorme cri enticha la pièce au grand complet ; il se foutait bien de toutes ces personnes en dangers ; il se foutait bien de mourir à son tour si l’amour de sa vie n’était plus à ses côtés ; tout ce qu’il fit était crier, crier et crier encore, ne lâchant pas la main si froide qui fit jadis si bouillante et…pleine de vie.

**Lorsqu’il avait reçu l’invitation pour cette soirée proposée par son amie Marine, Aaron avait sauté sur l’occasion, il était comblé de bonheur de pouvoir assister à une belle petite fête, la fête des amoureux, bien qu’il n’était pas accompagné comme ça avait été le cas toute sa vie. Aaron ne se sentait pas plus mal que cela, peut-être était-ce en lien avec son amnésie qui l’avait gagné depuis la fusillade du centre commercial il y avait quatre mois de cela. Webber avait été plongé dans un coma durant deux mois et il était maintenant là, il avait revu des gens qui le connaissait comme Taylor et Helen par exemple. Il pouvait apprécié la soirée pleinement. Il accompagna Marine jusqu’à une table lorsqu’il trouva une coupe de champagne. Il discutait tranquillement avec la petite brunette, la remerciant de tout ce qu’elle avait fait pour lui. C’est ensuite que le discours commença, lorsque ce fut terminé. Webber affichait un grand sourire, partageant ce beau moment avec sa compagne, applaudissant grandement. Le rouquin était heureux d’être là. Il dit même un petit « Merci beaucoup de m’avoir invité Marine » Sous le bruit de la musique qui reprenait. C’est alors que les secousses commencèrent. Aaron se leva d’un coup sec de sa chaise, agrippant le bras de Marine. Tout le monde se mit à hurler et à courir dans tous les sens, un tas de morceau de l’infrastructure se mirent à s’écrouler sous ses yeux. Il s’agissait d’un véritable massacre, une fois de plus, des millions de corps gisaient sur le sol. C’est à ce moment là qu’un flash parcourut l’esprit du rouquin, celui-ci coordinait avec la fête du Devil’s Tail, le groupe rock qu’il aimait bien, les invités, l’incendie, les morts, les cris, ainsi que son pull mauve, il ouvrit la bouche figée, ensuite il se remémora de la pharmacie où il avait vu Colette, où elle lui avait parlé et sourit, où on lui avait tiré dessus et c’est ensuite qu’il se souvenu de la fusillade, du stress, des cadavres, du visage de l’homme lorsqu’il lui avait tiré dessus, il se souvenait de plus en plus de chose, pétrifié par les souvenirs, il restait figé là, sans pouvoir bouger, comme ça avait été le cas au centre commercial en octobre dernier. Aaron n’essayait pas de s’enfuir ou d’aider Marine. Son regard fixa alors la poutre qui tomba directement sur son amie Alice, la copine de son frère, c’est là qu’il revient sur la terre ferme, son coeur palpitait à tout allure, ses bras tremblaient. Soudainement, la totalité de ses souvenirs lui revint, Jared, Alice, Marine, Maïa, Helen, Linda, Taylor, Ses soeurs, sa marine, Colette, Tracy, tout revint comme un flash, tout était maintenant si réelle et vrai, mais ce qu’il voyait était si choquant. Alice était décédée, c’était clair et Jared hurlait à tout casser. Le rouquin se retourna vers Marine et dit.**

Court, sort d’ici ! Je te rejoins dans un instant !

**Il se mit à courir, glissa la main dans sa poche comme on lui avait enseigné, tira une délicate boîte, embrocha une aiguille munie d’une petite capsule. Il l’a remplie et enfonça le produit directement dans l’une des veines du coup de la brunette qui était maintenant froide et inerte. De cette manière, le corps de la brune ne disparaîtrait pas avec tout le reste. Il jeta un regard compatissant à son frère et lui dit.**

Il faut sortir d’ici ! Alice ne disparaîtra pas, je t’en pris Red, écoute moi ! On ne peut plus rien pour elle...

Ainsi, les secousses s'arrêtèrent, mais ce n'était pas la fin de nos invités. Tandis que le chao régnait dans le Vintage Hôtel et que beaucoup de gens avaient péris, un léger tremblement revient, ça n'avait rien à voir avec la terre, mais bien avec le plancher de la salle de réception du Vintage Hôtel, le poids des poutres et des objets, sans parler des secousses firent littéralement ficeler le plancher à plus d'un million de dollars de la pièce. On pouvait apercevoir une immense fente se dessiner et d'un seul coup, une partielle du plancher s'écroula directement dans le sous-sol, créant un vacarme immonde et faisant amener divers objets, gens et cadavres dans la cave de l'hôtel. La gigantesque poutre qui s'était abattue sur le centre dont sur Alice Riley glissa et vint fracasser le sol terreux de l'hôtel, dégageant son corps, mais en apportant d'autre sur son passage.

Jared ne s’était jamais autant…exprimé. En fait il n’était pas le genre d’homme à dire ce qu’il ressentait tout simplement, seulement là, à ce moment précis de sa vie il n’en pouvait tout simplement plus. C’était trop. C’était le choc de sa vie, ou plutôt de sa mort… il venait de traverser tant…et la mort le punissait à nouveau…qu’avait-il fait de si horrible pour mériter ça encore une fois? Il ne se pouvait plus de crier ; il n’en avait plus le souffle, mais pourtant il continuait, pleurant en même temps probablement toutes les larmes de son grand corps de faucheur. Il échappa même son paget qui se fracassait contre le sol qui chuta au même moment que les secousses s’arrêtaient… ce fut tellement étrange…

Jared se laissa glisser, ne lâchant pas la main de sa douce qu’il ne qualifiait pas de morte encore; elle était toujours sous ses yeux, elle était juste là…puis elle tomba dans ses bras, c’était un signe ; LE signe. Il la serra le plus fort possible contre son corps tendu alors qu’Aaron, complètement changé s’approchait pour introduire une aiguille dans le cou de sa brunette préférée; N’Y TOUCHE PAS PUTAIN D’MERDE ! Cria cette fois le brunet alors que le rouquin se dégageait à nouveau du corps de son amoureuse. Puis il reprit son souffle d’une traite, serrant de plus belle le corps de plus en plus froid d’Alice… Alice…il se répéta des dizaines de fois ce doux prénom qu’il aimait tellement dire… et il comprit que ce qu’Aaron avait fait était pour son bien, même s’il n’avait pas envie d’y croire.

C’est donc sans force qu’il se leva, mollement, le corps de sa petite chérie entre les mains pour se diriger vers la sortie cette fois un peu plus déserte. Tout va bien chérie, je suis là… chuchota péniblement le faucheur, flattant les cheveux soyeux de cette même femme qu’il aimait tant… On s'en ait sortie tu vois...je ne te laisserai plus jamais qui compte ou quoi que ce soit te faire du mal... Ajouta calmement le quarantenaire, sortant tranquillement de lieu, corps de Riley collé contre son torse bouillant ; Je t'aime Lice... je t'aime tellement...

**Kaylee Catherine MacAllister discutait avec Jillian, une jeune femme qu’elle ne connaissait pas avant ce soir et qui semblait très sympathique. Elles étaient toutes les deux au bar et de parler de la soirée lui faisait du bien. Elle se sentait souvent mise à part en venant dans le Skyline et bien que la brunette ne reconnaissait pas son statut de star, ça ne lui dérangeait pas également. Elle buvait sa coupe de champagne avec beaucoup de grâce usant de chaque gorgée avec style. Elle aimait bien paraître, il s’agissait de quelque chose de très important pour elle. Lorsque les propriétaires montèrent sur scène, Kay afficha un grand sourire. Elle appréciait beaucoup Alyson et une amitié se développait tranquillement entre eux. La blonde applaudit comme tout le monde après le message du mari Walker. Elle tourna ensuite la tête, laissant aller sa belle chevelure bouclée virevolter vers la gauche en même temps, elle sourit à Jillian, allant reprendre la parole, lorsque la totalité du sol se mit à trembler. Kaylee arqua un sourcil et posa une main contre le comptoir, mais tout semblait continuer. Elle essaya de se tenir, bien que ce fut impossible, tout commençait à tomber autour d’elle. Son coeur battait très vite. Elle jeta un regard à Jillian perdu et dit sur un ton plutôt fort.**

Oh mon dieu, il faut sortir d’ici !

**La femme suivit sa nouvelle connaissance rapidement. C’est alors qu’une poutre se décrocha et vinrent tomber directement devant elle, elle fut séparer de son amie et hurla.**

Sort d’ici je vais faire le tour !

**MacAllister avait de la difficulté à avancer. Elle était tout de même munie de tallon aiguille et d’une robe d’un grand designer qui lui faisait à ravir, mais qui ne lui permettait pas de grand mouvement. Ça n’avait pas prit de temps pour que la blonde laisse échapper sa coupe suite au tremblement de terre. Elle marcha un peu, mais le plafond se mit soudainement à se défaire et tomber directement dans le sous-sol. Kaylee se mit à courir de toute ses forces, mais son talon se brissa, elle glissa sur le sol et la poutre se mit automatiquement à rouler vers le trou. Elle était prise au piège, le plancher se décrocha sous ses pieds et elle glissa sur le coup directement vers les ruines. Elle hurlait à tout rompre, elle pleurait, elle avait peur, elle atterrit dans un tas de débruit, sentant son dos dans un mauvais état, la poutre se mit à glisser et tomber droit vers elle. Kaylee hurlait encore plus fort, ferma les yeux et POUF, elle disparut aussi.**

LOS ANGELES CALIFORNIE

**Kaylee leva la tête en hurlant, portant ses bras à son visage. La blonde criait toujours, elle était dans un état lamentable, elle avait du sang plein la figure, sa robe était déchirée et elle était remplie de poussière et de souffre. Soudainement, une femme de ménage entra dans sa chambre en disant.

« Madame MacAllister, mais que se passe t-il...... » Elle s’arrêta la bouche grande ouverte et porta ses mains à sa bouche. « Doux Jésus »