Zachary O’Brien rassura tout de suite Cassie: June était bel et bien passée de l’autre côté. Elle était donc avec Riley, une chance! Donovan ne pouvait rester seule, son comportement « suicidaire » pouvait lui porter préjudice. Aussi, elle venait de revivre un cauchemar: un nouvel élément qui n’arrangeait en rien son état mental. Megan, Zach, Déborah et Cassie étaient ensemble, des autres personnes allaient certainement accourir grâce à la nouvelle possibilité d’escalader un mont de débris pour atteindre l'extérieur.

- Ok merci pour June…, Zach!

Soudainement, la belle Déborah Lys demanda l’attention de son chéri pour finalement s’évanouir juste après. Elle devait extrêmement souffrir. Cassie la fixa sans rien dire. La situation était encore plus critique. Mais Zachary releva vite l’utile, le rationnel. L’homme avait toute sa lucidité malgré la situation. Il comprit qu’il fallait sortir coûte que coûte. Il proposa de porter la jeune fille sur son dos afin de traverser le passage. Il voulait l’avis de Cassie. Williams réfléchit.

- Le bâtiment est menaçant, il risque de s’écrouler à n’importe quel moment. Aussi, de nouvelles secousses sont peut-être à prévoir donc je vote « oui » pour sa sécurité. Je te suivrai pour éviter toute mauvaise manœuvre. Megan passera devant toi. Et je serai derrière Déborah et toi. Ça va aller! T’en fais pas Zach… .

Il fallait passer pour la survie de tous!

**Jayson Owen Walker était maintenant hors de danger. Il avait la tête un peu lourde, mais il s’en était sortie. L’homme se releva avec l’aide de sa femme, usant même d’un baiser romantique avant de se tourner vers le cousin de la grande blonde qui arrivait vers eux. Ils avaient besoin d’aide pour remonter une autre pauvre femme qui était tombée dans le trou qui s’était crée dans le plancher de leur hôtel. Le vintage Hôtel était dans un si pitoyable état, Jay voyait son rêve s’effondre sous ses pieds et ça l’attristait beaucoup, surtout que cette magnifique infrastructure avait tué des centaines de gens, c’était une évidence. Jamais il n’aurait pensé que la soirée de Saint-Valentin tournerait en véritable cauchemar, surtout qu’il venait seulement de se remettre de la fusillade mortelle du centre commercial en octobre dernier. L’homme approuva avec un signe de tête la demande du barman. Il s’avança et se prépara avec le reste du groupe à tirer. Jayson regarda dans le trou et fit un petit sourire à l’inconnu.**

Nous allons tirer alors... Accrochez-vous mademoiselle !

**L’homme débuta à forcer comme toutes les autres et sans trop de difficulté, le rideau remontait vers la salle, laissant la belle blonde sans doute dans une peur intense. Walker forçait encore et encore, c’est à ce moment que la jeune femme réussit à atteindre l’espace centrale de l’hôtel. Jay fit un sourire de soulagement et s’avança pour l’aider à mettre un pied sur le plancher de marbre de la salle de réception. Il regardait Alyson, Jayden et les autres avec un regard rapide et dit.**

Voilà, vous êtes saine et sauve mademoiselle...

**Il fit un sourire, posa une main sur l’épaule de la blonde, heureux de ce qu’il venait de faire. Walker se retourna une autre fois pour regarder sa femme, il voulut avancer d’un pas, mais glissa sur un liquide qui traînait sur le plancher, sans doute l’immense punch qui s’était complètement renversé sur le plancher durant les secousses, Jay glissa et tomba sans qu’il ne puisse rien faire dans le trou à son tour, mais le dos du pauvre homme se fracassa, un bruit d’os brisé se fit entendre partout dans le sous-sol, Jay perdit connaissance sur le coup, la douleur était trop intense bien qu’à la fin, il ne sentait complètement plus rien. Après quelques minutes, il ouvrit les yeux, face aux cris de ses proches en haut, mais la situation était beaucoup plus grave, cette fois-ci, lorsqu’il essaya de se remonter, c’était impossible, le propriétaire était collé au sol et ne pouvait tout simplement plus user du bas de son corps, ne sentant même plus la pointe de ses orteils. Le regard figé vers le haut, il ne disait rien.**

Cassie était donc d'accord avec lui, et en plus, elle serait là pour l'aider, ainsi que Megan. Savoir que les deux femmes étaient à ses cotés pendant qu'il grimperait le tas de débris soulagea le faucheur. Maintenant il allait falloir porter Déborah sur son dos. Bien qu'il n'ait rien montré jusqu'à maintenant, il n'avait plus de force. Cela faisait plusieurs heures qu'il n'avait rien avalé, à part quelques petits fours avant l'incident. Il avait porté Déborah, et il s'était efforcé de bouger des pierres tout à l'heure. Bref, il était crevé. Mais il ne pouvait pas se permettre de dire qu'il n'avait plus de force. Il fallait sortir de la, porter Déborah et grimper de l'autre coté. C'est ainsi qu'il mis sa petite amie en travers de son épaule, comme un sac. Il ne savait pas vraiment comment la tenir sinon, il lui fallait tout de même pouvoir la retenir au cas où elle glisserai de son dos... Il lança un regard vers Cassie, et lui dit :

C'est parti !

A peine fit-il quelques pas vers la sortie qu'il sentit le poids de sa copine. Au début, il n'avait pas eu de mal à la prendre dans ses bras pour la déplacer, mais la... Il avait l'impression qu'elle pesait plus lourd. Ce qui était faux bien sur ! C'était juste ses bras qui avaient ramollis... N'empêche qu'il commença l'ascension de la montagne de débris, avec l'amie de Cass devant lui, et cette dernière derrière lui, comme deux gardes du corps. Il se concentrait à avancer, à mettre un pied devant l'autre, et à essayer de ne pas glisser. Mais plus il avançait, plus son allure ralentissait, et plus il avait du mal à respirer. Ah ! Sa vieille addiction se retournait contre lui, elle qui lui avait d'un si grand secours pendant de longues années... La nicotine avait du ronger ses poumons, et maintenant qu'il avait besoin de son souffle, le voila qui se faisait la malle... Il aurait bien voulu s'arrêter, faire une pause, mais aurait-il le courage de repartir ? Ça ce n'était pas sur du tout ! Et comme l'avait dit Cassie quelques minutes plus tôt ils ne pouvaient rester la. Alors il continuait doucement mais surement à avancer... Peut être que de l'autre coté quelqu'un en meilleure forme que lui allait venir à leur rescousse... Il espérait au moins...

Cassie Williams avait tenté de rassurer Zach sur la situation. Or, l’homme savait bien que le cadre prêtait à la catastrophe plus qu’à utopie. Il calla la belle Déborah sur son épaule. Allait-il supporter la traversée? Cassie aurait beau être derrière et Megan devant, rien n’était à bannir: tout pouvait arriver. Zachary O’Brien se lança sur cette traversée qui ressemblait à un long périple plus qu’autre chose. Le musicien avançait très lentement. Williams devait suivre. Elle décida d’abandonner ses chaussures à talons qui ne feraient que la gêner. Elle emboîta le pas du brunet. Les débris, coupants pour la plupart, commencèrent leur travail de danger public! Il fallait résister. Cela relevait d’un exercice mental. A chaque fois que Zachary se stoppait pour ne pas perdre l’équilibre, Cassie devait faire de même: c’était une vraie torture. Mais la survie de tous en valait la peine. Williams surveillait les moindres déplacements de O’Brien. C’était plus sûr! Déborah resterait-elle « endormie » encore longtemps? Accélérer la cadence? Était-ce envisageable? Allaient-ils y arriver jusqu’au bout et retrouver leurs amis de l’autre côté?

**Une heure venait de s'écrouler depuis la secousse et la totalité du Skyline avait été touché, beaucoup de gens avaient été tués suite à cette catastrophe qui avait touché le monde des morts pour la première fois depuis la création de celui-ci. Bien que beaucoup d'endroit étaient touchés par ses dégâts considérables, deux voitures de pompier et une équipe de secouristes parvient tout de même à se frayer un chemin jusqu'à la montagne, lieu où le Vintage Hôtel était construit. Ils réussirent à entrer dans l'enceinte de la bâtisse et se frayèrent un chemin jusqu'au hall d'entrée. Bien qu'à la base, ils auraient pu aider les gens avant, ceux-ci semblaient s'être débrouillés seuls. Le chef des pompiers hurla : Nous sommes là pour vous aider ! **

Jade était légèrement ailleurs, elle avait senti qu'on la remontait, elle avait sentis qu'elle ne périrait pas dans ce trou à rat. Elle avait compris qu'elle était sur la terre ferme et que par la suite quelques choses de graves étaient arrivé. Elle avait entendus hurler... Elle avait entendus des paroles sans réellement les comprendre. Elle était légèrement ailleurs, ses yeux n'étaient plus réellement expressif. Tout ce qu'elle faisait c'est s'éloigner le plus possible du trou, en essayant peut-être de trouver un moyen de sortir. Elle marchait doucement, un pas devant l'autre, en tenant son sac contre elle. Elle ne voyait même pas où elle mettait les pieds. Voilà une raison de plus pour détester la saint valentin. Voilà, elle en était totalement dégoûtée. Si un seul de ses petits amis futurs lui parlaient ou lui offraient quelques choses à la saint valentin, elle l'enverrait balader. Elle marchait simplement, ne voyait plus les corps, plus les débris, elle s'éloignait simplement du trou, mettant un pied devant l'autre et en tremblant légèrement. La peur, l'adrénaline, la douleur, la honte de ne pas aider à son tour. Tout se mélanger dans son esprits et ses veines. Un trop plein d'émotion. Elle tourna la tête vers le trou pour voir des gens hurlaient vers le trou... Quelqu'un était tombé comme elle ? Ou avait-elle laissé un survivant dans ce trou ignoble. Elle regarda un moment et sentit sa tête lui tourner. Elle ne fit rien de plus que s'effondrer au sol, ses nerfs lâchant complètement et elle entendit juste les pompiers arrivaient et sa dernière pensée avant de sombrer dans l'inconscience fut "c'est pas trop tôt..."

Malgré leur faible allure, Zach, avec Déborah sur son dos, Megan et Cassie approchaient de la sortie. L'homme avait de plus en plus de mal à avancer, ses forces l'abandonnant peu à peu. Ce qui le rassurait, c'était la présence des deux femmes autour de lui, au cas où. Seulement il ne voulait pas flancher. Il ne pouvait pas. Alors il continuait petit à petit, quand il entendit une voix. Elle était différente de celle qui lui avait parlé tout à l'heure. Mais ce qui lui fit chaud au coeur, c'était les mots qu'elle disait. Quelqu'un était venu les aider. Les secours arrivaient donc ! Il eut alors une bouffée d'espoir, et il s'accrocha pour pouvoir passer de l'autre coté. Arrivé en haut, il vit des pompiers. Ils n'étaient pas beaucoup mais c'était déjà ça ! Un sourire se dessina sur le visage du faucheur. Ca serait bientôt fini. Le calvaire allait se terminer enfin !
Mais en attendant, il fallait descendre de là où il était perché. Deux pompiers s'approchèrent du petit groupe de rescapés qu'ils formaient, et l'un d'eux s'occupa de Déborah, pendant que l'autre se dirigeait vers Cass' et Megan. Il sentit le poids de sa petite amie quitté peu à peu son corps. Il fut soulagé de cette libération, mais ne pouvait cependant pas quitté la brune. Il suivit le pompier qui la transportait. Elle était désormais en sécurité.
Elle fut emmenée à l'extérieur, près d'une voiture de pompiers. Là, elle serait prise en charge, elle aurait les soins qui lui fallait. Il était à l'extérieur de l'hôtel donc. C'était fini. Il était lui aussi hors de danger. Sa petite amie était entre de bonnes mains. Les bras ballants devant l'entrée de la bâtisse, des larmes silencieuses s'échappaient de ses yeux. Il se détourna alors de la vue de tous. Il alla se réfugier dans un coin, pour que personne ne voit son accès de faiblesse...

Tout n'était qu'une immensité noire. Le noir englobait tout. Il n'y avait plus de raison d'utiliser ses yeux, aucune raison d'utiliser ses sens. Plus rien n'avait de sens. C'était comme un sommeil sans rêve, un sommeil total et pourtant conscient. Elle avait l'impression de penser mais ne se focalisait sur rien. Elle avait la sensation de tomber et pourtant il n'y avait aucun endroit où atterrir ni aucun lieu à partir duquel chuter. Il n'y avait aucun bruit, un silence lourd de sens. Même son coeur ne tambourinait plus à ses oreilles. Même sa bouche qui s'ouvrait ne laissait sortir aucun son. C'était comme vivre un cauchemar, le vivre vraiment. Dans cet instant de pur mort, elle saisissait des sens inconnus à des choses si futiles. La clarté du jour et la chaleur qui en résultait lui paraissait comme la meilleure chose à concevoir. Cette clarté semblait la seule chose primordial, le fait important de toute vie. Dans le noir et l'oubli, il est bon de voir la lumière. L'obscurité amène la peur. En constatant que plus rien n'était, que plus rien ne sera, elle comprit. Alors que le froid la glace et que l'obscurité la pétrifie, elle sent le manque, celui de cette lumière protectrice. Elle n'avait jamais songé à la mort ni à la douleur qui s'en suivait comme à une fin. Elle ne pensait pas la chose aussi sombre. Maintenant elle entrevoit. Alors que la douleur lui arrache des cris muets et qu'un sentiment de vide l'entraîne vers un puits sans fond, elle perçoit cela comme un moment inéluctable que rien ne peut contrer. Les forces de tout ce qui était, est et sera, rassemblées en un pour diriger et contrôler une vie. Qu'il est désagréable de ne pouvoir dicter ses lois et assumer ses actes. Elle aurait voulu ne pas avoir fait cela, avoir pensé à ceci mais rien de ce qu'elle se reproche ne pourra survenir dans ce néant.
C'est à peine si, surgissant tout à coup, elle se rend compte du remous à l'intérieur même de son bras. De ce bras inutile, elle observe les aspérités. Enfin elle voit ! De ce bras douloureux, elle entend le fil d'une rivière. Rien n'est plus illogique que cela et pourtant, à l'instant, rien ne paraît la surprendre. Elle le comprend et ne combat pas. Elle sait que l'obscurité cèdera la place à la lumière dans peu de temps, elle sait qu'elle reverra ce qui aurait pu compter pour elle mais qui lui apparaît maintenant si futile alors que cette clarté du jour sonne comme indispensable. Carpe diem, elle l'entend de là. Ces mots lui sont chuchotés, par qui, par quoi ? Elle n'en a aucune idée et ne s'en préoccupe pas. Cette sensation de planer cesse. Elle revient peu à peu. D'abord une douleur. Assidu et poignante. Elle n'y échappe pas. Puis un bruit, des bruits. Répétitions, innovations, des voix, des objets, tout résonne. Et enfin, de la lumière, ses paupières s'ouvrent. Elle ne comprend d'abord pas. Elle est seule, à même le sol. Elle le crut puis apparut une homme, une femme, un homme. Trois personnes qui s'agitèrent tout à coup devant son regard douloureux. Elle avait l'impression que la lumière brulait. Elle ne voulait pas devoir l'affronter plus encore. Elle tenta un mot, quelque chose. Rien ne sortit. Elle eut peur. Et si l'obscurité demeurait, si tout cela n'était que rêverie ? Entendre les trois compères lui parler la rassurèrent. Elle ne comprit cependant pas leurs mots. Il y avait une sourdine, un effet modificateur. C'était très désagréable et aussi douloureux que de devoir supporter la lumière du jour. Elle referma les yeux. Ses membres s'engourdirent vite et elle sombra de nouveau, pour cette fois, un sommeil réparateur. Elle n'avait rien compris au fil des évènements, elle n'avait pourtant aucune raison de tout oublier. Elle s'en rappellerait, plus tard. Pour l'instant, elle savourait les pensées simples et optimistes. Elle ne se souvenait plus de la blessure et du cristal, du tremblement de terre et de tous les évènements. Elle ne pensa même pas à ses amis. Elle savait qui elle était mais ne se situait pas. Elle avait juste retenue une chose de cet instant : Carpe diem.

[post inutile ..]

La traversée pour passer du côté de la sortie était très difficile à encaisser. Les pierres ressemblaient à des bouts de verre très tranchants. Ces derniers lacérèrent les pieds de Cassie. Mais elle résistait. Ce n’était pas le moment de flancher. Zachary faisait également preuve d’un calme olympien. Il tenait sa petite-amie Déborah, jamais il ne la lâcha. Il était très amoureux, jusqu’au bout il avait soutenu la belle. Il ne l’avait pas abandonné. Cela était une très belle preuve d’amour. Soudainement, une voix traversa le passage. Ce n’était plus celle de Riley Thompson mais celle d’un inconnu. Les secours étaient enfin arrivés! L’espoir refit son apparition. Le trajet semblait plus rapide, plus facile. Au moment de descendre, Williams étouffa un cri. Ses pieds saignaient fortement et retomber sur ces dernières fut un moment plus que désagréable. Deux pompiers étaient présents. L’un s’occupa directement de Déborah Lys qui avait besoin de soins. C’était urgent! L’autre homme vint vers Megan et Cassie. Cette dernière sauta littéralement dans les bras de son chéri, elle fondit en larmes. Depuis le début, ils étaient séparés… . Elle était soulagée et heureuse de le revoir. Williams fit attention de ne pas enfoncer encore plus les bouts de cristaux dans le dos du faucheur. Elle le relâcha pour enlacer June Donovan. Elle était rassurée pour elle également. Le docteur pleurait. La tension laissa place au calme. Le 14 février 2012 serait une date à ne pas zapper des calendriers!

Déborah n'avait pas ouvert les yeux le temps que son petit ami ne monte le mont de gravas, cela valait surement mieux pour elle parce que la douleur était surement insoutenable.
Elle ne vu donc pas tous les efforts qu'avait fourni Zachary pour qu'il sorte de là, elle sur son dos, mais elle ne tarderai pas à le savoir dès qu'elle irait mieux certainement. Elle n'a donc pas entendu que des pompiers étaient venu pour leurs venir en aide, si elle les aurait entendu, elle aurait surement était vraiment soulagée.
Elle finit par être transportée par un pompier, elle ne réagissait pas encore, toujours dans les pommes mais une fois allongée sur le brancard des pompiers, elle est revenue petit à petit à elle. Un pompier était près d'elle et lui apportait les premiers secours, les mots pleins de réconfort pour soulager Déborah. Elle lui fit un rapide sourire, l'air soulagé mais elle chercha rapidement après Zach mais ne le voyait pas, elle demanda donc au pompier qui l'a soignai :

« Où est Zach' ? Où est il ? »
Déborah avait compris qu'elle était sorti de l'immeuble quand elle as vu les pompiers, l'air frais de la nuit sur son visage mais n'ayant pas vu la sortie de l'immeuble, elle ne savait pas si il était sorti de cet enfer. Des larmes se mirent à couler, elle se mit à penser qu'il était resté là bas, le pompier lui demanda de se calmer mais Lys ne pouvait reprendre son calme si elle n'était pas certaine qu'il était sorti de là; alors elle appela son petit ami :

« Zaaaach' ? Zach' ? »
Elle finit par ressentir une vive douleur à sa jambe, le pompier n'avait pas l'air rassuré quand à l'état de Lys, il appela un de ses collègues et décidèrent d'emmener Déborah à l'hôpital parce que l'une de ses blessures était infectée, étant donné que la plaie était ouverte.
Déborah n'a pas eu le temps de broncher, les pompiers la mirent dans leur camionnette mais ils attendirent quelques instants, pour demander si quelqu'un était avec Déborah.

Riley était toujours avec June, pleurant dans ses bras, attendant avec impatience et une angoisse de plus en plus montante l'arrivée de Cassie, mais également des autres personnes se trouvant avec elle. Le Docteur Donovan n'arrivait plus à faire face avec sérénité vis à vis de la situation. Elle semblait totalement dépassée par les événements. Le faucheur essaya tant bien que mal de la rassurer. De plus il n'avait pas de mouchoir à lui donner. Il se sentit bien inutile. La brunette semblait s’inquiéter au plus haut point pour son amie Helen, elle hurla presque, comme si elle allait entrer dans un épisode de démence. Riley savait sa meilleure amie entre de bonnes mains, June n'avait donc pas d'inquiétude à avoir, aussi lui répondit-il d'un ton qui se voulait apaisant, du moins autant que les circonstances le permirent, ce n'était pas franchement simple de garder son calme au milieu de tous ces débris, de tous ces cadavres. Durant une demie seconde, le Canadien se demanda comment il avait pu faire pour ne pas céder à un sentiment de panique totale.

« Helen est entre de bonnes mains, elle est à l'extérieur de l'hôtel, à l'heure qu'il est, elle doit être entourée d'une armada de brancardiers et de pompiers. Ne t'en fais pas pour elle, elle va s'en sortir. La fin de sa phrase sonnait faux, la dernière image qu'il gardait en tête était celle d'une jeune femme endormie ou dans un état plus que comateux, gisant assise contre un mur. Il ne voulait pas angoisser encore plus le médecin, voilà pourquoi il ne lui avoua pas tout. Cela ne sera bientôt plus qu'un mauvais rêve, on se retrouvera bientôt dans la rue, à rire tous ensembles... »

Le temps semblait s'être arrêté une nouvelle fois. Il ne savait pas quelle heure il pouvait être, ni combien de temps il avait passé dans les décombres. Il en avait presque oublié la douleur... presque. Ou alors il s'y était habitué, non... impossible. Sans intervenir, il assista à la scène qui s'offrait à lui, June se dirigeant vers le mur à moitié éboulé, puis appelant de toutes ses forces Cassie et Zach. Il ne se sentait plus le courage de faire le moindre pas en avant. La tête lui tournait de plus en plus, à tel point que sa vision se brouilla une nouvelle fois.
Une voix d'homme résonna juste derrière le faucheur, il se retourna et aperçu un pompier. Le calvaire allait enfin pouvoir prendre fin. Il se tourna de nouveau vers les décombres, Cassie se tenait juste là, devant lui. Cela paraissait presque trop beau pour être vrai. Etait-il en train de rêver ? Il en avait bien peur. Non, elle était bien réelle, elle lui sauta au cou avant de fondre en larmes. Laissant de côté la douleur sourde qui lui irradiait tout le dos et une bonne partie du crâne, ne pas lâcher prise maintenant, surtout pas... il la serra très fort dans ses bras, véritablement ému, comme si elle était sa bouée de sauvetage. Il avait eu tellement peur de la perdre, peur qu'il lui arrive quelque chose. Mais non, elle était là, enfin dans ses bras, il se laissa lui aussi aller à ses émotions, n'ayant pas honte de se montrer. Une première larme ruissela le long de sa joue, bientôt suivie par d'autres. Plus jamais il ne voulait être séparé de sa moitié.
Les secouristes ne tardèrent pas à prendre en charge, les personnes encore présentes à l'intérieur du Vintage Hotel. L'horreur prenait fin.
Cette soirée avait de quoi vous faire détester à jamais la St Valentin...

Riley tentait de rassurer June et franchement il avait les mots pour. Les larmes de la belles continuaient de couler sans interruptions mais son cœur se calmait lui. Il battait tel un fou comme ci le médecin avait fait une course importante mais grâce aux paroles du gentil voisin celui-ci reprenait son rythme petit à petit. Juny tenta de bien respirer car son souffle devenait irrégulier. Elle perdait tout contrôle. La belle se concentrait sur le voix de son ami. Elle fermait même un peu les yeux pour ne pas être trop ailleurs. Il lui assura que Helen était en sécurité. Elle eut un léger sourire, rassurée et elle fit un oui de la tête comme ci elle avait comprit. Elle l’espérait tant que c'était la vérité mais elle avait vraiment confiance en cet homme. En tout cas, elle deviendrait incontrôlable si ça n’était pas le cas … La savoir souffrante la rendait plus que malheureuse, c’était inqualifiable.
June Donovan, ce médecin qui habituellement portait un masque devant les autres, se laissait aller complètement. La brunette laissait transparaître ses peurs, son incompréhension, ses faiblesses. Elle montrait son vrai visage: celui d'une femme perdue, triste. Elle le regretterait surement par le suite mais là elle ne calculait plus rien.

- D'accord, dit-elle en réponse simple à tout cela, d'une voix très tremblante. Elle resserra son ami avant de partir vers ce tas de débris pour appeler les personnes restantes. Riley se montrait telle une personne de confiance. June savait qu'il était ainsi mais elle était si touchée par cette gentillesse à toute épreuve. Il aurait pu l'abandonner là et la laisser seule à s''étouffer avec ses pleurs. Le coeur du voisin était immense.

Quelques instants après les appels incessants de June, les amis de celle-ci firent enfin leur apparition. Il étaient exténués, mal et très courageux. June était si heureuse de voir: Zach en forme car il avait su porter sa copine, Cassie en vie etc … C’était une victoire ! Les secours suivirent. Seconde bonne nouvelle ! Ils prirent en charge tout le monde. June serra fort la belle Cassie qui avait été vers elle après avoir été vers son chéri. Juny était si rassurée. Elle la regarda tout sourire.

- Cassie, tu es là ! J'ai eu si peur ... Un secouriste prit la blondinette avec lui pour la soigner. Et June fut accueillie par une autre personne. C'était bon tout s'arrangerait, enfin façon de parler ... Ce 14 Février serait à jamais dans les annales ! Comment fêter sa Saint Valentin de la pire manière possible ?

Megan prenait donc les devants pour sortir, la traversée n'était pas chose facile. Elle essayait de guetter de temps à autre le groupe, pour veiller sur eux. Cassie qui se tenait derrière tentait tant bien que mal de rassurer Zach'. Il portait sur son dos sa petite amie Déborah, elle était inconsciente et blessée. De ce côté là, la nature était bien faite mais jusqu'a quand? Allait elle se réveiller sur le chemin et ressentir profondément la douleur? La jeune femme pressa le pas, son avancée était difficile ayant les pieds nus. Elle entendit une voix masculine à l'autre bout, ce n'était pas celle de son faucheur. Ça y 'est les secours étaient arrivés,une poussée d'adrénaline s'empressa de Meg' et elle avança plus vite. A leur arrivée, un des hommes prenait en charge Déborah et le second se rapprocha de Cassie et Megan. Megan soupira et le calme refaisait son apparition, elle était enfin rassurée. Cette soirée restera gravée dans sa mémoire, à croire que toutes ses Saint Valentin sont merdiques.

Zachary était caché derrière une des voitures de pompiers. Il ne savait pas trop ce qui lui arrivait. Il n'avait pas l'habitude de se cacher. Mais en même temps, il n'avait pas non plus l'habitude de perdre le contrôle de lui-même ! Ses nerfs venaient de lâcher, la soirée avait été éprouvante... Il essayait tant bien que mal de reprendre ses esprits quand il entendit son prénom. Déborah s'était réveillée et elle l'appelait. Il essuya ses larmes, et alla la rejoindre. Il espérait qu'elle ne verrait rien. Il devait se montrer fort, et surtout imperturbable. Ça c'était ce qu'il était ! C'était toujours ce qu'il avait montré et ce qu'il continuerait d'afficher. Les secours avaient déjà mis sa petite-amie dans une ambulance et demandait si quelqu'un l'accompagnait à l'hôpital.

Je suis avec elle !

Il monta dans l'ambulance, et se cala dans un coin, pour ne pas gêner les secouristes. Il se trouvait reléguer près de la cabine du conducteur, près de la tête de la brune.

Ça va aller maintenant.

Il l'embrassa sur le front et commença à caresser son front et ses cheveux pour la rassurer elle, mais aussi quelque part pour le rassurer lui. C'était assez bizarre en fait... Il n'était pas blessé, à part ses mains, mais il était quand même en état de choc... L'ambulance s'ébranla et se dirigea vers l'hôpital. Pendant le trajet, le faucheur fut muet, ne savant que dire. Ils arrivèrent enfin à l'hôpital, où les deux amoureux furent pris en charge.

C'est une bonne heure plus tard que les secours arrivèrent, les hôpitaux étaient ensuite complètement bondés, tant de morts, tant de blessé, que se passera t-il pour la suite, seul l'avenir nous le dira, pendant ce temps, il faudra tout reconstruire et sachez que ce n'est pas du coté du Vintage Hôtel, mais du Skyline en entier. Une soirée de Saint-Valentin qui s'est très mal terminée.

FIN