Jade était un instant plus tôt avec Taylor à vouloir danser, la seconde d'après la salle était devenu un amas de poussière. Elle avait sentis la première secousse et avait vaciller en essayant de rester debout. Elle regarda autour et vit une poutre se dirigeait vers elle et Taylor qu'elle poussa au dernier moment mais elle se retrouva par terre ensevelis légèrement par du bois. Elle se redressa assez vivement et vit au loin Jared qu'elle avait vus en photo sur le téléphone de Alice. Elle regarda ça avec tristesse et ne put rien dire. Alors que les secousses c'était calmé, elle sentit une dernière secousse, du plancher et regarda ses pieds avec inquiétude et vit plus loin une fissure. Stupide idiote blonde qui ne s'attend à rien, elle se retrouva au sous sol. Elle regarda ses mains pleine de sang et hurla en voyant un corps à côté d'elle...Elle s'éloigna et commença à pleurer toute les larmes de son corps en voyant les cadavres, les débris. Elle était blessé un peu partout mais rien de réellement grave. Enfin, il fallait tout de même qu'elle trouve comment sortir de ce pétrin. Si tout s'effondrait à ne pas y manquer, elle serait morte avant qu'on la retrouve. Elle essaya de se relever sans réelle succés et cria

A l'aide ! A L'AIDEE ! QUELQU'UN M'ENTEND

Elle était stupide, pourquoi venir dans une fête pour amoureux quand on en a pas. Pourquoi, elle devait subir encore une tragédie. Elle posa ses bras sur ses genoux et mit sa tête entre ses bras pour pleurer. Elle avait vus Alice mais comment aller les autres ? Cassie, Taylor, Helen... Tout ce petit monde, était-il tous aussi mort que Alice ? Combien de tragédie elle allait subir dans la vie et la mort... Elle allait mourir là dans le sous sol d'un hôtel anciennement magnifique avec tout un tas de cadavres.

A peine avait-il fait quelques pas de plus dans la direction de la sortie que Cassie Williams, une de ses amies, s'approcha de lui et de Déborah, toujours inconsciente. Il s'arrêta et posa sa petite amie délicatement par terre. Il avait besoin de reprendre son souffle, et ses bras n'en pouvait plus ! Cassie lui demanda si ca allait, et en lui répondant Zachary la regarda à son tour pour voir si elle était blessée.

Moi je vais bien, mais Déb est dans un sale état... Et toi comment tu vas ?

La jeune femme n'avait pas l'air grièvement blessée, elle parlait et marchait, mais avec l'adrénaline parfois... Peut être qu'une fois dehors elle n'irait plus aussi bien ! Personnellement, l'irlandais allait plutôt bien ! Enfin il ne s'était rien pris dans la tronche encore !

Un peu d'aide ne serait pas de refus !

lui répondit-il, alors qu'elle lui demandait si il n'avait pas besoin d'aide. Comme Cassie le soulignait, il fallait sortir d'ici, et plus vite qu'ils ne croyaient ! Les mots venaient de sortir de sa bouche, quand une autre secousse se fit sentir. Elle était moins forte que la précédente, et un craquement l'accompagnait. Ce craquement venait de la pièce... Et ni une ni deux, Zachary souleva la brune dans ses bras et dit à Cassie :

Faut qu'on se tire !

Il fallait absolument sortir. Heureusement que Cassie était là pour aider June car la belle aurait pu se faire tuer dans tout ce fracas. La jolie blondinette était courageuse. C’était une héroïne à elle toute seule. Elle s'était faite elle même et sa force ne faisait que ressortir. Elle était venue là et prenait la main de son médecin. C’était un geste rassurant. La brunette se laissait guider et marchait avec difficultés mais elle faisait de son mieux pour ne pas retarder Cass dans sa course. Soudain les deux croisèrent Zachary que June connaissait bien maintenant. Pas le temps de le saluer en tout cas, l’envie était là mais la situation encore une fois s’y prêtait peu … La brune vit qu’il était au chevet d’une jeune femme et elle comprit que c’était sa petite amie. Il l’aimait beaucoup. Le doc se rappelait du fait que leur relation était récente et qu’il se sentait bien avec cette dernière alors la voir ainsi était fort attristant. June aurait préféré la rencontrer dans d’autres circonstances. Elle aurait aimé rassurer Zach mais impossible ! Elle en avait marre de ce cauchemar éveillé et elle voulait que ça s’arrête, se réveiller ailleurs qu’ici. La belle lâcha Cassie et mis sa tête entre ses mains. Elle ferma les yeux fort, très fort et cria d’épuisement, de rage, de colère. Tout s’entremêlaient en elle et elle ne le supportait pas. Oui elle paraissait folle sur le coup mais la panique l’avait gagné. La belle Williams n’avait pas répondu aux questions et sous une pensée non fondée, absurde, Juny pensait que peut-être que Helen était partie. Elle entrevoyait de mauvaises choses. Tout devenait un grand n’importe quoi dans sa tête. Un nouveau rebondissement arriva et coupa Juny de sa grande folie : le sol s’effondra. C’était dangereux de rester. June attrapa le bras de Cassie et lui dit:

- On doit partir. Aidons le vite ! Tout se passait vite.

Zachary O’Brien semblait presque en état de choc. Sa petite-amie était très mal en point. Le faucheur n’avait pas eu le temps de quitter les lieux, tout comme Riley Thompson, au moment où leurs tablettes avaient sonné. Le brunet paraissait en bonne santé: au moins un détail rassurant! Zach répondit rapidement aux interrogations de Cassie Williams.

- On va l’éloigner d’ici. Elle fixa la jeune femme inconsciente. Je vais bien, merci: enchaîna-t-elle.

L’ex-prisonnière avait vu une poutre lui tombait dessus et bizarrement, plutôt miraculeusement, elle s’était relevée. Elle saignait sur le haut du crâne, cela ne lui parut pas vraiment grave. Aussi, des bouts de verre s’étaient logés dans la paume de sa main. Mais elle n’avait plus mal à présent. Elle avait juste envie d’aider ses amis à sortir. Zach ne refusa pas l’aide de Cassie. Cette dernière se baissa donc pour aider son interlocuteur à porter la gentille Déborah. June vivait un moment de pure folie, Cass ne savait comment l’épaulait donc elle se concentra sur le couple. Donovan reprit très vite ses esprits. Soudain, un nouveau tremblement, moins puissant que le précédent se produisit, laissant une faille immense au milieu de la pièce. Le vacarme fut énorme! Il fallait s’en aller! Parviendraient-ils à rejoindre la sortie? O’Brien sut soulever sa copine seul, Cassie avait prévu de l’aider. Elle se releva donc pour reprendre la main de June. Elle regarda tout autour:

- On peut passer par où? Je ne vois pas la sortie!

Aujourd'hui dans le Monde des vivants, nous célébrons la Saint Valentin. Megan comprit quelques jours auparavant qu'elle était également célébrée à Skyline. La jeune femme avait reçu une invitation. Celle-ci était pour un Bal célébré dans la salle de réception de l'Hôtel Vintage, là où elle avait décidé de passer quelques jours avant de s'installer. Elle décida de s'y rendre et cette soirée pourrait lui servir comme elle osait si bien l'imaginer de pot de Bienvenue ! Avant la fameuse soirée, il fallait bien se trouver une tenue pour convenir de l'évènement. Elle n'allait pas s'y rendre en tenue de tout les jours ! Ca aurait peut être pas été bien vu ! Pour Megan, quand elle était en vie la Saint Valentin était une très jolie fête pour les autres mais pas à ses yeux car la demoiselle était célibataire. On pourrait dire d'elle qu'elle était célibattante comme elle aimait si bien le dire avec ses amis. Elle aimait son indépendance et avait du mal à tenir dans une relation de couple, peut être une appréhension quelcquonque mais nous ne sommes pas là pour lire ses ébats amoureux ! Elle décida d'opter pour une jolie robe bustier noire, pour laquelle elle craqua dans une des boutiques de Skyline. Elle l'avait repéré en vitrine et l'acheta après l'avoir essayé. Le jour J arriva, Megan avait travaillé de jour à l'hôpital. Pour être tout belle & pomponnée, la demoiselle avait décidé de prendre soin d'elle. Masque, gommage et touti quanti ! Elle enfila sa tenue et laissa sa chevelure tombée derrière ses épaules. Fin prête elle enfila ses escarpins noirs et rejoignait le lieu de rendez vous. Meg' pû remarqué en arrivant dans la salle de réception que la directrice avait fait du bon boulot, la décoration était très belle et il y'avait plein d'invités. Elle était accompagné d'un jeune homme qui l'a fit rentrée sous le rythme de la musique que jouait un dj. Il y'avait tout un tas de tables, des jolies décorations partout, un buffet qui lui donnait déjà une petite faim et un bar pour s'hydrater... Tout ce qu'il fallait réunir pour passer une bonne soirée ! Mais quand elle décida de se rendre au bar pour chercher un verre, quelque chose d'étrange se produisait. Le sol se m'y à trembler, tout ce qui se trouvait autour d'elle tremblait. Quelques individus s'étaient dépêchés de prendre la situation en mains mais en vain, les secousses augmentaient en densité et les gens se bousculaient et craient de plus en plus fort. Que se passait-il? Le vacarme était assourdissant, le bruit des verres et des poutres qui tombaient et le fait de ne pas avoir beaucoup de lumière et plein de poussière devant les yeux faisait de plus en plus peur à la jeune femme. La salle ne serait bientôt qu'un tas de ruines, elle s'inquiétait pour les autres et décida de trouver un abri jusqu'a ce que ça se termine. Elle s'était retrouvée sur le sol, assommée, car elle avait chuté en essayant de rejoindre un abri. Elle reprenait ses esprits et se colla contre un mur au fond de la pièce et à ce moment là les secousses s'arrêtaient. Tandis que les choses ne s'arrangeaient pas et que beaucoup de gens étaient blessés... Un nouveau tremblement survenait sur la salle de réception. On pouvait apercevoir une immense fente se dessiner et d'un seul coup, une partie du plancher s'écroula directement dans le sous-sol, créant un vacarme immonde et faisant amener divers objets, gens et cadavres dans la cave de l'hôtel. Quelle horreur de voir tout sa se érouler sous ses yeux...

Déborah était toujours dans les pommes, elle ne savait pas ce qui se passait autour d'elle, Lys était à présent dans les bras de son petit ami sans le savoir parce qu'était inconsciente, elle ne s’aperçoit de rien.
L'hôtel continuait de craquer, les gens autour d'elle, tenté tant bien que mal de s'en aller de ce bâtiment dangereux, quant à Déborah, elle se trouvait toujours dans les bras de Zachary qui l'avait trouvé malgré la perte de conscience de la belle.

Quelques minutes après que Cassie est parlée, qu'elle parle de sortie, Déborah ouvrit difficilement les yeux, elle vit le visage de son sauveur :

« Chéri... tu m'as... trouvée ... »
Sa voix était faible et fragile, Déborah se mit à grimacer quand sa jambe fracturait lui fit atrocement mal mais elle ne mit pas à se plaindre. Zachary savait bien que sa petite amie souffrait, pas la peine dans rajouter... mais les grimaces, elle ne put éviter de les faire tellement la douleur était intense.

Zachary était maintenant accompagné de Cassie qui lui avait proposée son aide, mais aussi de June, qu'il venait juste de remarquer. Il ne savait pas que la brune était à la fête, et apparemment, elle commençait à craquer... La situation était vraiment critique, et comme Cassie, il ne voyait pas la sortie... Tout en portant Déborah, il essayait de trouver un passage. A ce moment-la, sa petite amie se réveilla. Elle grimacait, elle devait avoir mal. Il n'était pas médecin, il savait juste que sa jambe était dans un sale état, mais il ne fit pas de commentaire pour enfoncer la situation et se contenta de lui dire :

Ca va aller ! On va sortir de la !

Il jeta un coup d'oeil à ses deux compagnes d'infortune... Ils étaient bloqués dans la salle, et la seule façon qu'ils avaient de s'en sortir était de trouver un passage dans les décombres. Il fit part de cette idée aux deux filles :

Il faudrait trouver un trou pour passer... Mais dans tout ce bordel ca va pas être facile !

Et puis il y avait Déborah. Elle n'allait surement pas pouvoir marcher et encore moins se faufiler dans un trou pour sortir ! Zach essaya de réfléchir à une solution... Il faudrait des secours de l'autre coté, ou alors...

Il faut dégager un passage !

Il posa Déborah dans un coin, en faisant attention à ses blessures. Puis il retourna vers l'endroit où devait se trouver la sortie et essaya de bouger des pierres. Avec un peu de chance, l'une d'elles bougerait et montrerait le chemin à suivre !

Déborah se réveilla. Elle souffrait grandement. Son ton de voix, ses mimiques le traduisaient. Il fallait la sortir de là! L’endroit était instable, rester reviendrait à un pur suicide. Cassie pensait à Riley. Son petit-ami avait été touché par ce séisme. Du cristal lui couvrait le dos. La jeune femme n’aimait pas le voir dans cet état, elle s’inquiétait pour lui. Elle avait peur. Elle désirait le retrouver. Elle ne savait comment il se portait à l’instant. S’il quelque chose de mal lui arrivait, elle ne se le pardonnerait jamais. L’ex-prisonnière repensa aux dires de Thompson, il en allait de même pour lui, il culpabiliserait si quelque chose se produisait du côté de Cassie. Elle devait faire attention. Sa tête était lourde, elle luttait pour ne pas perdre pied. Elle tentait de montrer, de prouver que tout allait bien. Mais elle sentait la douleur plus intensément au fil des secondes, l’adrénaline descendant quelque peu. Zachary prenait les devants. Ils devaient trouver une sortie, un trou où se faufiler. C’était dangereux. Pour cela, ils devaient dégager un passage. Plus facile à dire qu’à faire! Elle aida Zach à bouger quelques pierres. Elle dut lâcher la main de June. Le faucheur avait aussi du poser sa compagne sur le sol. La situation était critique! Des gens criaient de toute part mais impossible de leur porter secours directement, leur ouvrir un passage était la solution. Après, ils pourraient aller les aider. Présentement, ce n’était pas le moment opportun.

La copine du faucheur ouvrit les yeux et se mit à parler. Elle était encore en vie. June observa cette scène, c’était mignon comme on pouvait voir qu’elle tenait à son Zach rien que par le regard. La belle était triste pour cette femme et Zachary aussi … C’était pas facile de voir la personne qu’on aime dans une telle situation. La brunette resta là scotchée sans forcément rien faire. Cassie ne la tenait plus et à vrai dire le médecin était perdue. Elle ne servait pas franchement à quelque chose. Elle aurait pu aider à calmer la blessure de Déborah car elle était docteur mais avec l’alcool ça ne servait à rien, elle pourrait faire pire que mieux. La jolie était las de tout ça. Elle était démunie et attendait comme un enfant puni là sans bouger. Elle entendit Zach qui parler de faire un trou pour sortir, ou de dégager le passage. June s’avança vers les monticules de débris et avec son bras valide elle commença à enlever des pierres. Elle n’avançait guère vite et faisait du un par un mais c’était sa contribution. On aurait dit un zombie vide de toute force. Et au bout de cinq débris dégagé, Juny s’assit par terre. Elle ne savait pas s’ils s’en sortiraient donc elle avait peur et elle se disait qu’il était peut-être temps d’abandonner, égoïstement bien sur. Elle vit au loin un homme qu’elle aurait aimé sauver ; Dan, celui qui l’avait bien aidé lors de la fusillade. On lui avait expliqué tout ce qu’il avait fait et elle aurait sincèrement voulu le remercier mais avec cette dépression et comme elle ne sortait plus, elle n’avait pas pu. Il était en compagnie d’une flic: Lusitania. Les deux demandaient de l’aide.

**Jayden M. Wellington venait de frapper un homme qui avait bousculé sa copine, suite à cela une poutre s’était décroché et l’avait littéralement écrasé, tout comme la pauvre Alice Riley. Wellington serra les dents et tourna les talons, il ne pouvait plus rien faire. Il s’avança avec les deux femmes et soudainement, il entendit appeler à l’aide, il s’agissait de Lusitania, la policière. Jayden regarda sa copine et dit.**

Continuer à avancer, rejoint le groupe avec la petite pour sortir de là, je vais aller l’aider…

**Le brune se mit à courir jusqu’à ce qu’il voie les deux autres. L’homme, il ne le connaissait juste de vue, mais il semblait dans un piteux état. Wellington se pencha vers lui et dit.**

Je vais essayer de retirer la poutre…

**L’homme débuta la manœuvre, il forçait de toutes ses forces et réussit à le bouger un peu. Il s’arrêta, reprenant ses forces et son souffle surtout. Il se retourna dans la salle et se mit à hurler.**

Quelqu’un peut m’aider ?

**Il entendit ensuite les hurlements d’une jeune femme dans le sous-sol. Elle ne semblait pas avoir été tué par la chute du plancher, ce qui était un bon point. Pour le moment, il essayait de sauver cette femme, mais hurla tout de même.**

Il y a quelqu’un dans le sous-sol ! Il faut aller la sortir de là !

**La situation s’était tellement vite dégradé que Jayden comme tout le monde n’avait guère pu s’adapter à la chose et agir de la bonne manière, tant de mort, de blessé, c’était insoutenable. L’hôtel était si grand de plus, combien avait-il de survivant ailleurs. L’escalier principale était littéralement tomber et les ascenseurs devaient être HS, comment ferait les invités pour s’en sortir ?**

La lutte acharnée cesserait bientôt. Le guerrier se laisserait entrainé par la paix de l'âme et du corps. Sur le champ de bataille demeurait un fin brouillard, la vue n'en était que diminuée. Il serait bientôt tant de savourer un repos salvateur, à moins que ce soit le dernier. Ce ne serait pas la première fois, pas la première personne qui cèderait à l'appel de l'ailleurs sur ce terrain miné. Rien ne lui ferait plus plaisir que de dormir. Peu importe la durée, juste dormir. Elle se sentit flotter et crut s'être assoupie. Le bien-être n'était pourtant pas là. Les yeux levés vers le haut, elle tenta de comprendre ce qui l'entourait maintenant. Le plafond bougeait. La tête qui lui apparaissait était totalement inconnue. Elle chercha à en savoir plus. Elle bougea un peu, ne prêtant plus attention à ce qui restait malheureusement présent dans son corps. La jeune femme eut la vision d'une Cassie, s'éloignant. Elle la laissait, elle sortait, comme elle le voulait. Le trou noir des instants précédents ne lui laissait que le loisir de son imagination. Pour la brune, Cassie se dirigeait forcément vers la sortie … avec June et cela, même si elle ne voyait pas son amie avec la jeune Williams. Prêtant plus d'attention à ce qui se passait la concernant, Helen se rendit compte qu'on la portait. Un chose qui en d'autres circonstances l'auraient considérablement gênée la rendait aujourd'hui redevable. Elle se souviendrait sans mal de cet homme qui pouvait s'apparenter à un sauveur au même titre que Cassie. Presque tranquille, une impression de sécurité présente, la jeune femme se laissa entraîner sans bouger. Elle ne le pourrait pas certes, mais ne le voulait pas non plus. Pour elle, tout allait bien, bien mieux. Pour elle, tout le monde était dehors. C'était sans compter sur ses yeux encore ouverts qui repérèrent, sans le vouloir, Riley seul et au sol. Un groupe de personnes semblaient l'avoir laissé là, il partait subitement. Conscient ou inconscient, Helen ne le savait pas mais commença à s'agiter et à demander à l'homme à l'aide de signes plus ou moins construits de se diriger vers son ami. Après une légère discussion, il s'autorisa le droit de dévier de sa route pour se rendre près du faucheur. La distance à parcourir pour l'atteindre restait plus grande qu'il n'y paraissait. Les hommes et femmes qui couraient, criaient et s'affolaient, ralentissaient considérablement le mouvement. La brune aurait voulu accélérer le pas mais, elle n'était pas en mesure de décider de la vitesse. Elle avait l'impression de se faire conduire et de n'avoir rien à faire mais, l'homme aurait tôt fait de la lâcher lorsque son poids lui pèserait. Il ne pourrait pas l'emmener ainsi indéfiniment. A présent aux cotés de son ami, la jeune femme fut déposée au sol et l'homme avança vers Riley, vérifiant si son état était stable. Accostant deux autres personnes qui se précipitaient vers la sortie, l'homme leur demanda une chose qu'Helen n'entendit pas. Elle distingua juste son ami levé et emmené avant qu'elle-même ne retrouve place dans les bras de l'homme qui malgré ses ronchonnements et ses protestations ne l'avait pas laissé sur place.

Bientôt dehors, le petit groupe était rejoint par d'autres qui eux aussi tentaient de sortir. Les bien portants supportaient les blessés et chacun semblait abattu. La situation était cataclysmique. A cette pensée, la terre émis un nouveau grondement, sourd et menaçant. Le pas s'accéléra et ils distinguèrent les bâtisses au dehors. Ils avaient atteints la sortie. Leurs pieds tremblèrent malgré tout et Helen, ne touchant point le sol regarda interrogativement son porteur. Le sol tremblait de nouveau ou tout du moins le sol du Vintage, la rue semblait elle, rester calme. Un vacarme assourdissant résonna. Chacun y alla de ses cris et de ses hurlements. De la poussière émanait du centre de l'hôtel. Le salle de réception semblait comme aspirée vers le bas. Gens et corps avaient disparus. Helen réalisa l'absence de June, Jade, Lusi et même de Cassie. Les larmes lui vinrent. L'homme qui l'avait si bien mené jusqu'à la sortie était reparti dans le bâtiment, aider ceux qui en avaient besoin. Déposée aux cotés de son ami, elle se retint de dormir, l'évènement présent lui redonnait de la vigueur. La catastrophe risquait de couter la vie à ceux qu'elle aimait. Elle ne fit que pleurer en silence, attendant un signe de vie. Il n'y avait rien à faire à part attendre. Les secours arriveraient peut-être la libérant de l'objet enfoncé et lui permettant d'aller à son tour aider les autres, elle le croyait mais, pour l'instant la respiration coupée par la tristesse et la douleur, la jeune femme pria pour les autres. Sa tête tournait mais elle s'en fichait un peu, ne s'en rendant pas vraiment compte. Ses yeux se fixèrent sur Riley qui n'avait pas bougé. Et s'il se réveillait, s'il se rendait compte de l'état du Vintage et de l'absence de Cassie ?! Il voudrait à coup sûr rentrer dans la bâtisse. Helen n'aurait pas la force de l'en empêcher. Elle se sentait déjà partir. Se calant plus ou moins adroitement contre le même mur qui supportait Riley et d'autres blessés, elle ferma les yeux un instant. Un instant de repos qui la libéra. Elle ne voyait plus rien, n'entendait plus rien. Elle ne se réveillerait pas de sitôt.

Un bruit d'éboulement, suivi de cris. Un corps que l'on dépose lentement à terre, dans un coin sans trop de débris. Des pas qui s'éloignent ensuite à vive allure. Le sol toujours tremblant. A croire que l'horreur qui se passait en ce moment même au sein du Skyline, n'avait pas de fin. L'hôtel menaçait à chaque instant de s'effondrer sur lui-même, il était impératif que tout le monde soit évacué dans les plus brefs délais. Les secours étaient-ils prêts à intervenir auprès des nombreux blessés ? Probablement … à moins qu'ils ne soient trop occupés ailleurs, le Vintage n'étant malheureusement pas le seul endroit à être touché. Ils devaient être débordés, arriveraient-ils à temps pour prodiguer les soins aux plus souffrants ?
Dans son songe, Riley Thompson était entouré d'une sorte de coton bleu, nébuleux. Il se sentait bien. Une sensation de légèreté primait sur le reste. Volait-il ? Ou bien était-il tout simplement mort une seconde fois ? Impossible à déterminer. En réalité, il n'en était rien. Alors qu'il était soutenu par un groupe de personnes, l'emmenant vers la sortie, ceux-ci pris de panique lors de la seconde secousse, l'avait lâché, et déposé dans un coin histoire de ne pas s'encombrer d'un fardeau, et ainsi avoir plus de chance de sortir indemne de cet enfer. Il gisait, inconscient, au beau milieu des décombres. Matelas confortable de pierre et de terre. Une voix s'éleva soudainement, lointaine, très lointaine. Qui cela pouvait-il être ? Impossible de comprendre un traitre mot, ni de déterminer à qui pouvait bien appartenir cette voix, ni d'où elle venait. Nouvelle sensation de légèreté et de flottement. Qu'était-il en train de se passer ? Incompréhensible.

Par chance, Helen, soutenue par un homme, passait par là, apercevant le corps de son ami, elle demanda qu'on l’évacua en même temps qu'elle. Le faucheur lui devrait plus tard, une fière chandelle. La sensation de voler dans les airs s'arrêta alors. Où était-il ? Retrouvant un minimum de sensation, son corps lui parut alors lourd, comme pesant des tonnes. Un sifflement strident résonna de nouveau à ses oreilles, une sensation de décharge sur le côté droit de sa tête ne tarda pas à suivre ce bruit horrible. Etait-il au beau milieu de bombardements ? Un fourmillement dans le haut du dos le fit revenir petit à petit à lui. Il ouvrit péniblement un œil. La lumière du jour, lui fit mal, le rendant presque aveugle le temps de quelques secondes. Il ouvrit l'autre œil, ce n'était pas mieux, alors il referma les yeux et tenta de bouger. Quelque chose lui mordait la chair dans le bas du dos, la douleur était lancinante, insoutenable. Que lui était-il arrivé ? Au fur et à mesure que ses souvenirs lui revenaient, il réussit à ouvrir les yeux sans être autant incommodé par la lumière de l'extérieur. Il distingua au loin une masse sombre et fumante, d'où s'échappait des formes mouvantes, partant dans tous les sens. Il réussit à mieux focaliser sa vue, il s'agissait de personnes, paniquées, blessées pour la plupart, s'échappant du ventre de l'hôtel. Il tourna difficilement la tête à gauche, des personnes qu'il ne connaissait pas, se tenaient, assises, contre le même mur soutenant le Canadien. Une rotation de la nuque à droite, lui permis de voir qu'Helen se tenait à ses côtés, elle semblait vraiment mal en point. Ses yeux étaient clos. Riley leva un bras dans sa direction, malgré la douleur, il réussit à lui toucher l'épaule. Il secoua doucement son amie. Pas de réaction. Il força un peu plus. Toujours rien. Pris de panique, il la secoua plus fort, comme on aurait secoué un prunier, attendant désespérément que des fruits tombent...

« Helen... Helen, tu m'entends ? C'est Riley... Réveilles-toi s'il te plait. »

Il tenta de se résonner, cela ne servait à rien de la secouer ainsi, il risquait de lui faire plus de mal que de bien. Des ambulances arrivèrent alors sur place, sirène tonitruante. Gyrophare, crissement de pneus sur l'asphalte. Une armada de personnes en combinaison sortirent en trombe des véhicules. Plusieurs ambulanciers, médecins munis de brancards, se dirigèrent au pas de course, vers le mur où Helen et le faucheur se tenaient. Riley demanda à ce que l'on s'occupe de son amie en premier lieu. Délicatement mais rapidement, la jeune femme fut emportée en direction des véhicules. Le faucheur chercha alors du regard des visages connus, il espérait que Cassie, mais aussi ses ami(e)s, June, Lusitania, Dan... soit déjà tirés d'affaire. Pour s'en assurer, il décida de se lever. Geste qui lui couta une nouvelle décharge, à la base de la nuque cette fois-ci. Pour oublier la douleur, il se concentra sur sa respiration, exercice de haut vol... Il ne voyait personne, pas de Cassie, pas de June... Personne, pris de panique, il se dirigea à nouveau vers l'hôtel, ce n'était pas prudent, mais il devait s'assurer qu'aucune de ses connaissances ne se trouvait encore à l'intérieur. S'il était arrivé quelque chose à sa petite amie, jamais il ne se le pardonnerait. Il chassa ses idées noires, au moment où il pénétrait difficilement dans la bâtisse. La poussière s'était un peu dissipée, la visibilité n'était plus aussi restreinte qu'au début de la catastrophe. Avançant prudemment et aussi rapidement que la douleur le lui permettait, il appela en même temps de toute ses forces.

« CASSIE, CASSIE...Est-ce que tu es là ? »

Pas de réponse, il tenta une nouvelle fois.

« CASSIEEEE … » Peut-être que quelqu'un d'autre avait besoin d'aide. « Est-ce quelqu'un m'entend ?  Est-ce qu'il y a encore quelqu'un ici ?»

Jade releva la tête. Elle était coincée et quelqu'un semblait l'avoir entendu. Un homme dont elle n'avait jamais entendu le nom. Elle se redressa glissant sur les débris et elle se mit sur le bord le plus proche et écouta, crier c'était s'épuiser pour rien. Elle avait vraiment peur de mourir, une seconde fois par malchance. Elle essuya ses joues et vit ses mains pleines de sang, elle ne voulait même pas savoir si c'était le sien ou celui de quelqu'un d'autre. Elle n'avait pas envie de le savoir parce que l'un dans l'autre cela voulait dire qu'il y avait des morts. Elle essayait de calmer sa respiration, elle essayait tant bien que mal de ne pas paniquer, alors que la situation paraissait totalement désespérée. Puis une seconde voix cria. Elle fronça les sourcils; elle ne savait pas si elle le connaissait ou non. Elle n'avait pas réellement besoin de savoir ça, vu qu'il demandait s'il restait quelqu'un, cela voulait dire qu'elle était dans les derniers. Et puis l'homme avait crié le nom de Cassie, elle eut une bouffée de peur, est-ce que sa cher et tendre baby sitter était morte encore ? Elle jeta un coup d'oeil autour d'elle pour savoir si elle était là. Elle mit ses mains autour de sa bouche et cria.

OUI, DANS LE SOUS SOL, DANS LE TROU...JE PEUX PAS REMONTER TOUTE SEULE...

Elle se dit que le pauvre, s'il était blessé n'arriverait pas à la remonter non plus et elle se dit qu'elle n'avait pas réellement le temps de s'appesantir sur cette idée. Un léger vertige la prit et elle sut que le sang sur ses mains devaient venir de quelques choses sûrement de son visage d'ailleurs. La peur faisait qu'elle ne ressentait plus vraiment la douleur. Elle espérait qu'elle pourrait sortir de là, parce que si ce n'était pas la bâtisse qui s'effondrait sur elle, apparemment elle allait perdre tout son sang. Elle ne regarda même pas où elle était blessée, elle n'avait pas envie de se décourager toute seule.

Déborah était à présent sur le sol, son petit ami l'avait posé pour avoir les mains libres pour dégager un chemin, afin de sortir de ce bâtiment qui s'écroulait de plus en plus.
Elle resta silencieuse, elle n'entendait que ses amis qui se trouvait près d'elle, dont son petit ami Zach', elle finit par entendre d'autres personnes.
Il y avait des gens de coincés là dedans, elle entendit même la voix d'une de ses amie, Jade :

« Jade ? Zach', Jade est ici !! »
Elle aurait tant aimé se lever pour aller la chercher, elle était tombée dans la cave mais ses jambes n'arriveraient pas à la porter à cause des blessures qu'elle avait. Elle fit la moue, triste de ne pas pouvoir aider, elle regarda les gens qui se trouvaient près d'elle, en quête d'une personne qui pourrait lui venir en aide, si possible.

La situation était critique. Des gens avaient trouvé la sortie. Pourquoi le petit groupe restait-il bloqué? La faille les empêchait d’aller trop loin. Zachary O’Brien avait eu la bonne idée de dégager un passage en enlevant quelques débris dans l’espoir d’y voir l‘extérieur. L’important était de sortir du Vintage Hôtel avant que l’immeuble s’écroule sur les derniers restants. Cassie s’arrêta de retirer les cadavres représentant l’ancienne architecture du lieu: les débris en somme. Elle jeta un coup d’œil aux alentours. À force de faire trop d’efforts, sa tête pesait de plus en plus lourd. Elle sentit qu’une force viendrait l’écrasait. La douleur était vive. D’un seul coup, elle eut l’image de sa dernière vue au moment où une poutre l’avait assommé. Etonnamment, elle était debout. Cela lui avait permis de retrouver son chéri et de le mettre à l’abris. Enfin c’était ce qu’elle s’imaginait… . La vision de Cassie devint trouble. Elle surprit June, assise sur le sol, c’était impossible! Comme si le doc attendrait ainsi sa mort… . Elle entendit même la voix de Riley au loin l’appelant dans un élan de désespoir: encore un songe! Les cris des gens tout autour s’entremêlèrent: leurs mots ne voulaient plus rien dire. Le décor dansait aussi. Soudain, les sons restèrent isolés. Williams se rappela du choc quand elle quitta le monde des vivants: c’était à peu de chose près la même impression. Tout s’arrêtait en une seconde comme dans un fracas un peu trop brutal. La jeune femme tomba à la renverse. Elle avait perdu le contrôle d’elle-même. Cassie fit juste un malaise.
Les secours allaient-il tarder? La catastrophe allait certainement marquer tous les esprits.

Malgré tout ses efforts pour dégager un passage, il n'y avait toujours pas assez de place pour passer, pour sortir de la... Pendant un instant il du s'arrêter, il devait reprendre son souffle, des forces. Porté Déborah l'avait vidé. Seulement si il s'arrêtait qui allait continuer à déblayer un chemin ? C'était la panique dans la salle. Des gens criaient car ils avaient peur de mourir, d'autres aidaient les blessés, ou pleuraient leurs morts... Soudain il se rendit compte que Cassie flanchait. Elle avait du recevoir un choc plus tôt, et avec l'adrénaline, il avait été relayé à l'arrière plan. Mais l'effet se dissipait et ses blessures toquaient à la porte, pour montrer qu'elles étaient toujours la ! Zach eu juste le temps de lui attraper un bras qu'elle ne s'effondre pas sur les débris et qu'elle se fasse encore plus mal. Elle était dans les vapes, mais il ne pouvait pas s'occuper d'elle. Il regarda June. Elle était assise par terre et semblait terrifiée. Cela devait lui rappeler de mauvais souvenirs mais il n'avait pas le choix. Il s'accroupit à coté d'elle et l'appela :

June ? June ? Il faut que tu t'occupes de Cassie !

Il continua à la regarder. Il avait posé une main sur la sienne. Il fallait qu'elle reprenne ses esprits ! Le faucheur devait être sur que Cassie était entre de bonnes mains, pendant qu'il continuait à dégager un chemin... Il était toujours accroupi quand il entendit une voix. Il l'avait déjà entendu, mais il ne savait plus vraiment où... Il laissa Cassie à moitié inconsciente près de June, et il alla répondre à l'homme.

Oui ! On est la ! Il nous faut de l'aide ! VITE !

Malgré lui, la panique transperça sa voix. Il ne l'avait pas trop ressenti jusque la. Il savait qu'elle se tapissait au fond de lui, qu'elle attendait un moment pour se montrer, s'exprimer. Tout avait été tellement vite qu'il n'avait pas fait attention à sa peur. Il avait peur. Une frousse énorme de mourir ici, que Déborah ne s'en sorte pas, qu'il arrive quelque chose à Cassie ou June... Il ne voulait pas être la. Il avait décidé de retourner à l'intérieur de l'hôtel mais il n'aurait pas du ! Il aurait été en sécurité dehors... Mais dès que cette pensée fut dans sa tête, il sut que ce n'était pas vrai. Il aurait été mort de trouille à l'extérieur aussi. Il n'aurait pas été en sécurité, puisque la femme qu'il aimait aurait été à l'intérieur, sans lui. Il n'aurait pas su si elle était en vie. Sa place était ici, près de Déborah, pour être sur qu'elle s'en sorte, mais aussi auprès de June pour qu'elle puisse un jour retrouver le bonheur, et auprès de Cassie afin qu'elle continue sa vie. Penser à elles lui donna de l'énergie, et comme si il n'y avait plus que les pierres devant lui il les enleva une par une...

Une voix fluette, s'éleva des entrailles de l'hôtel, indiquant ainsi à Riley sa position. Le sous-sol de la bâtisse, pas franchement rassurant. La personne - une femme étant donné la voix - ne pouvait pas remonter seule... Comment l'aider ? Le faucheur ne voyait pas bien comment s'y prendre, et puis avec sa blessure au dos il lui serait bien difficile d'entreprendre une descente, puis une remontée, avec le poids d'une personne. A toute allure il se mis à réfléchir, cherchant quelle pourrait être la meilleure marche à suivre. S'approchant du trou béant, le Canadien distingua une forme en contrebas, la hauteur était assez impressionnante, pas moyen de descendre comme cela. Il lui faudrait une corde ou quelque chose de ce genre, mais où trouver pareil objet ? Il n'avait d'autre choix que d'aller chercher les secours.

« Je suis désolé mais c'est beaucoup trop haut pour que je puisse venir vous chercher... Je vais trouver du renfort, tenez-bon ! »

Il fit demi-tour, se dirigeant clopin clopant vers l'extérieur, il fut stoppé net dans son mouvement, par une nouvelle voix, masculine cette fois-ci, qui réclamait de l'aide. La situation urgeait de plus en plus. Riley inspira un bon coup, il était essentiel de ne pas céder à la panique et de laisser de côté la douleur lancinante, malgré cette insupportable impression d'être passé dans une moissonneuse batteuse. Se guidant au son de la voix, il s'approcha autant qu'il pouvait, car des gravas lui firent bien vite face. Cette voix lui disait vaguement quelque chose. Il était certain de connaître la personne. Toujours pas de Cassie en vue... Le temps n'était pas à la réflexion, mais plus aux agissements.

« Combien êtes-vous ? Attention, je commence à dégager de mon côté. »

Le risque étant maintenant que les débris s'écroulent tous du même côté. Il lança un peu plus loin sa veste de smoking qui de toute façon était complètement déchiquetée. Autant être le plus à l'aise possible. Il dégagea une première pierre, qui au passage pesait des tonnes. Il s'égratigna les mains en la lâchant brusquement un peu plus loin. Nouvelle décharge, qui lui coupa le souffle cette fois-ci. Il fallait continuer, il n'avait pas le choix, abandonner là ces personnes était tout bonnement impensable. Une autre pierre vint bientôt suivre la première. Il dû s'arrêter quelques instants... reprenant son souffle, main sur les cuisses...

« Est-ce qu'il y a beaucoup de gravas de votre côté ? »

Question peut-être un peu idiote, mais il voulait savoir à quoi s'attendre, et espérait fortement que l'éboulis ne soit pas aussi conséquent qu'il le pensait. Soudainement, il repensa à la personne coincée dans le sous-sol... Il ne savait plus quoi faire, continuer à aider le groupe de personne où aller chercher les secours ?

Mauvais coup de théâtre ! Cassie, qui semblait la moins touchée, tomba dans les pommes sans prévenir. La belle paraissait telle une invincible, une super héroïne et voilà que en fait elle était tout simplement comme tous. Elle avait tenté de faire au mieux pour tout le monde et se donnait sans compter mais le revers de la médaille fut soudain. Zach la rattrapa fort heureusement et June sursauta quand elle vit ce spectacle. Ça la fit s’extirper de toutes pensées. Que faire maintenant ? Elle était encore plus perdue et crut deviner la voix de Riley, son voisin. Il était en vie. C’était rassurant mais il ne fallait pas qu’il se mette en danger. Le plus apaisant serait d’entendre Helen …
Zachary vint vers June et il lui demanda de s’occuper de Cassie Williams. La brune le regarda droit dans les yeux. Son regard se voulait perdu, attristé. Elle voulait se barrer de là. Elle serra la main de son faucheur qu’elle appréciait fortement.

- Oui … je … je vais faire ça … pardon … Son discours n’était pas si cohérent mais ça ne comptait pas. Ce qui importait c’était Cass qui gisait sur le sol et de sortir d’ici rapidement.

Juny s’assit en tailleur et ramena Cassie sur elle. Il fallait la relever pour qu’elle reprenne ses esprits. C’était un truc que la belle connaissait bien, vu qu’elle était médecin et donc le secourisme était la base de son apprentissage. Elle maintenait sa tête.

- Cassie, elle la secoua un peu sans lui faire mal bien sur. Cassie.

Cassie Williams avait légèrement flanché. Elle était tombée dans les pommes pour bien peu. La jeune femme n’avait pas supporté la descente d’adrénaline, le temps qui passait et sa blessure tout simplement. L’ambiance était chaotique, la situation était plus qu’alarmante. Il fallait agir! Les secours devaient être surmenés. Le Vintage Hôtel ne semblait pas être leur priorité. Williams ne pouvait savoir qu’ils étaient déjà affairés dehors à évacuer les blessés sortis. Présentement, la jeune femme sentit une présence. C’était June Donovan qui tentait de la réveiller en la secouant. Cassie ouvrit les yeux tout doucement pour s’asseoir un peu trop vite. Elle dut tenir sa tête entre ses mains, les coudes sur les genoux, pour réaliser et ne pas retomber de nouveau. Une fois que le vertige passa. La belle fixa le doc qui était prêt d’elle. Elle luit dit:

- Merci June c’est gentil de t’être occupée de moi, il ne fallait pas. Elle tentait de sourire. Je retourne aider Zach. Il faut trouver un moyen de sortir.

Cassie ne savait pas comment elle avait atterri auprès de June mais là n’était pas la question. La jeune femme s’avança vers Zachary, il semblait redoubler d'énergie. Il ne céda pas à toute panique de ne jamais s'en sortir. Il fallait l'aider. Il en faisait déjà beaucoup! Elle ne savait pas qu’il venait de parler à quelqu’un.

- Tu penses qu’on va y arriver? C’est possible de créer un passage? Elle marqua une légère pause pour observer le musicien qui semblait prêt à tout pour quitter l'endroit. Cela lui redonna confiance et le courage de retirer quelques pierre en sa compagnie. Je te suis. Tu es bien parti pour nous sortir de là.

Lusitania n'y croyait plus. Pour elle, sa vie allait s’arrêter ici, au côté de Dan, toujours coincé sous sa fichue poutre. Elle avait beau avoir appelé, personne n'était venue. En même temps, elle le comprenait. Les gens avaient leurs propres problèmes et n'avaient certainement pas le temps et encore moins l'envie d'aller aider les autres. Et soudain, quelqu'un vint: Mr Wellington. Il s'intéressa tout de suite à Dan et essaya de faire bouger la poutre. Elle bougea légèrement mais pas assez pour décoincer le jeune homme. Il se tourna alors vers la salle et appela à l'aide. Lusitania voulait bien l'aider et elle l'aida justement à pousser la poutre. Mais elle avait de plus en plus de mal à garder les idées claires. Au moins, sa blessure causé par le bout de verre qui l'avait transpercé ne saignait pas devant. Et elle ne sentait rien couler dans son dos. Elle s'adossa à la poutre, attendant l'aide de quelqu'un, n'importe qui. Elle avait toujours ce léger voile gris devant les yeux mais il ne s'épaississait pas, laissant présager que la jeune femme n'allait pas tomber dans les pommes tout de suite.

**Jayden M. Wellington avait essayé de pousser et Lusitania, la policière, bien qu’elle était dans un très mauvais état, essaya de pousser, ce qui n’était pas une très bonne idée, mais bon, c’était de l’effort de plus. Un homme se déplaça et vint aider Jay. Situation qui était très acceptée par le brunet qui n’en pouvait plus d’essayer pour rien, c’est en poussant encore plus fort, laissant de coté Lusi, qui ne semblait plus dans un état pour réagir. Wellington fit tout en son possible, ce qui porta ses fruits, vu que la poutre se poussa après quelques coups, laissant Dan libre. Jayden fit un petit sourire et dit sur un ton essoufflé.**

Voilà, vous allez pouvoir vous lever ? Je vous laisse une petite minute, je vais essayer d’aider la femme qui est tombée !

**Avoua l’homme. Il vit ensuite Jayson et Alyson. Le pauvre propriétaire avait été jeté en bas de la scène et tout lui était tombé sur le corps, mais la belle blonde avait réussis à le sortir de là et le couple était maintenant sur pied. Il leur fit un signe, mais avant de les rejoindre. Il se retourna vers le trou où la jeune blonde était toujours prise. Il porta ses mains à son visage pour propulser le son encore plus loin et hurla.**

Attends deux minutes, je vais essayer de trouver une façon de te sortir de là….

**Wellington prit course pour rejoindre Alyson, sa cousine et Jayson, le couple propriétaire aurait sans doute une idée. Il y avait peut-être une sortie après tout.**

C’était le grand soir ; Jayden montait maintenant sur scène et cela voulait dire prendre la parole face à tous ces invités enchantés…Pour tout dire, Alyson détestait ce genre de situation; c’était étonnant en effet, mais Aly préférait que l’on lui accorde de l’attention autre que sur un pied destal, ce qui la gênait grandement. La blonde s’avança donc jusqu’à la petite estrade et y grimpa en tenant fermement sa robe divine. Patiente mais plus que nerveuse, elle laissa la parole à son mari qui dans ce genre de situation savait bien plus le faire que la jolie demoiselle qui se tenait à ses côtés, vautrée sur le regard des gens. Seulement…rien ne semblait aller en cette belle soirée de Saint-Valentin; des verres commencèrent à se briser, se projetant seul sur le sol…des tables se renversèrent rapidement, sans parler de toutes les décorations qui, préalablement bien fixés au mur, se décrochaient par-dessus-le marché. Le regard horrifié de Walker se tourna immédiatement vers son époux qui au même moment l’entraina vers l’avant. Par malchance, un stéréo qui servait à la propagation du son, vint heurter le frisé qui tomba expressément de la scène, faisant du même coup chuter la blondinette, qui d’une main protectrice vint enrober son ventre. Aly n’eut rien, seulement ce ne fit pas le cas de Jayson qui tomba dans les pommes sous le choc de sa tête contre le parquet de bois.

Jayson… souffla la douce femme en s’approchant doucement de son mari inconscient. Évidemment elle ne sortirait pas de là sans ce dernier, il en était hors de question. Chéri, ouvres les yeux… Il est hors de question que l’on me sorte de cette bâtisse si tu n’es pas à mes côtés tu entends ?! Évidemment elle faisait tout en son possible pour réveiller son mari qui mine de rien commençait à reprendre conscience. Ça va aller? Puis elle vue se regard dans ses yeux, reprenant aussitôt la parole pour se réconforter tout autant. Non, je vais bien et le bébé aussi, je ne suis pas tombé… Dit-elle en frottant son ventre rebondis et en tenant l’autre main vers son époux qui s’était enfin remis de sa chute. Viens… souffla donc la blonde, apercevant son cousin s’approcher d’eux…apparemment quelqu’un n’allait pas pour le mieux… Réfléchissant, Alyson s’approcha d’un rideau…un énorme rideau, ça pouvait toujours aider, non? Puis elle l’attrapa puis le tira jusqu’à cette jeune femme, marchant avec peine à travers le débris, chaussée de ses beaux talons hauts. Ça pourrait le faire…

La situation devenait de plus en plus stressante à force que le temps passait. Il y avait des blessés, des morts, et la panique n'aidait pas... Bien malgré lui, la peur le prenait aux tripes. Il sentait cette boule dans sa poitrine... Il avait beau avoir dégager pas mal de pierre, il ne voyait pas de passage... Un homme de l'autre coté de la paroi leur avait répondu. Pour répondre à la première question de l'inconnu, Zachary dut se retourner et faire face à la salle. Il avait du mal à croire que c'était la même pièce dans laquelle il était entré en début de soirée. Devant ses yeux régnait le chaos. Il y avait des tas de blessés... Il ne voyait pas exactement combien ils étaient...

Je ne sais pas trop combien on est... Disons une vingtaine ! Peut être plus...

Il fallait faire sortir près d'une trentaine de personnes de la... Et ils ne pouvaient compter que sur eux-mêmes... Le tremblement avait du toucher tout le Skyline, et les secours devaient être submergés... Alors il continua à enlever des pierres. Ses mains étaient en sang... Pourtant il n'avait rien sentit ! Mais quand il vit le liquide rouge, la douleur se fit ressentir. Ses ongles étaient écorchés, et ses paumes étaient éraflés... Alors qu'il regardait ses doigts, Cassie vint lui parler. Elle lui demanda si il pensait qu'ils s'en sortiraient. Il la regarda quelques secondes. Il ne savait pas quoi répondre... Ils étaient coincés ici, avec des blessés qui se vidaient de leur sang. Peut être qu'ils ne sortiraient pas d'ici vivant... Mais avec un ton qu'il voulait rassurant il dit :

Je l'espère ! En tout cas, je vais pas attendre les bras croisés.

Et il se remit au boulot. Cassie semblait aller mieux que quelques minutes auparavant. Il lui aurait bien dit de le laisser faire, de reprendre des forces en attendant les secours. Mais il ne savait pas quand ceux-ci arriveraient, et il avait besoin d'un coup de main. Après avoir enlever quelques débris, il fit bouger une pierre plus grosse que les autres, et alors, le mur de débris se mit à trembler. Etait-ce un nouveau tremblement de terre ? Il espérait que non. Mais il n'avait pas le temps de chercher ce que c'était, il fallait s'éloigner du mur. Il agrippa le bras de Cass' pour la faire reculer avec lui et cria :

Attention !!!

La situation était vraiment critique, Déborah ne parlait plus, elle était à bout de force et la douleur qu'elle ressentait était vraiment atroce, elle passait son temps à faire des grimaces. Elle était vraiment mal à l'aise de ne pas pouvoir aider ses amis, d'où aussi le fait qu'elle n'ouvrait pas la bouche, elle ne tenait pas à en rajouter, elle voyait bien que Zach' en avait assez mais quand elle vu les mains de son amoureux, elle ne put faire comme si elle ne voyait rien.
Elle versa des larmes, elle était lasse :
« Zach', tes mains ! »
Cassie tentait de l'aider à créer un chemin, des gens étaient coincés en plus de nous et tentait de s'en sortir également et un craquement eut lieu, Zach' fit reculer Cassie mais ne pensa pas à elle. Un craquement se produisit sur le mur qui se trouvait près d'elle, ce n'était pas un mur porteur mais assez épais pour laisser tomber un grand nombre de gravas qui tombèrent à quelques centimètres d'elle. Elle laissa échapper un cri, les gravas ne l'avait pas touché mais elle était à présent recouverte de poussières.
Déborah toussa, elle respirait avec difficultés, les gravas avaient produit beaucoup de poussière, beaucoup trop pour respirer facilement, qui l'a faisait tousser à chaque bouffée d'air qu'elle prenait.

Zachary O’Brien fut d’une bienveillance hors du commun, il consola presque une amie comme un superhéros rassurant un citoyen lambda lors d’un sauvetage. Tout ne reposait pas que sur les seules épaules du jeune homme, fort heureusement, Cass était venue lui prêtait main forte. Ce qu’elle ne savait pas c’était que Riley était situé de l’autre côté de la paroi de débris pour aider à dégager l’endroit. Il était blessé et il se permettait de venir donner un coup de main à des gens en meilleure santé que lui. Aussi, les secours étaient à l’extérieur pour emmener les blessés. Puis, Jayden également tentait de secourir Jade, coincée dans la cave… . Précédemment, il venait de soutenir Dan et Lusitania.
Présentement, Zach et Cassie essayaient de dégager l’endroit. Déborah semblait très inquiète pour son petit-ami. En effet, du sang coulait sur ses mains... . Le brunet retira une grosse pierre. Cela eut pour effet de faire trembler le mur de débris. Il avait bien fait! Cela les avança grandement. Or, personne n’était préparé. D’ailleurs, le musicien attrapa le bras de Williams. Il lui sauva la vie car un tas de pierres allaient leur tomber dessus. Que se passait-t-il? Ils reculèrent. Le brunet avait prévenu tout le monde en criant. Ce fut encore un bon réflexe! Cassie regarda en direction de June qui avait juste eut le temps de protéger sa tête en cas de gros choc. Williams revint la voir:

- June, June ça va? Tu es pleine de poussières. Tu as rien reçu? Tu vas bien? Réponds-moi! Elle attendit à côté d’elle ne fixant pas ce qui se passait autour. Pourtant Déb avait besoin d'aide aussi... . La situation était oppressante.